20/02/2008
MADEMOISELLE CELESTE VENARD DITE CHABRIAND
PAR BERNARD VASSOR
Le comte Lionel de Chabriand était le petit-fils par sa mère du comte de Choiseul, il fut ambassadeur à Constantinople, consul en Autriche puis après son mariage avec Céleste, consul à Melbourne. De son séjour en Australie, Céleste Mogador a tiré un roman "Les Voleurs d'or" qui fut publié à son retour la même année que la remise en vente de "ses Mémoires" à la Librairie nouvelle" boulevard des Italiens à l'angle de la rue de Gramont. Elle présenta son roman à Alexandre Dumas père qui en fit une adaptation pour en faire une pièce à grand succès.
de l'édition de ces "Mémoires de Celeste Mogador »est assez savoureuse. Mademoiselle Céleste devenue Mogador après avoir connu la gloire en tant que danseuse à Mabille à la Chaumière, écuyère à l'Hippodrome, actrice aux Délassements comiques, à Beaumarchais, aux Folies dramatiques et au théâtre des Variétés etc... Céleste fit paraitre en 1853 plusieurs volumes d'une série qui devait en compter 9, selon le traité passé avec messieurs Jacottet et Bourdillat libraires-éditeurs. Dans cet ouvrage, elle raconte ses débuts, recueillie par une maquerelle dans un bordel, ses relations tumultueuses avec l'auteur de Rolla et..., ajoute-t-elle, de Gamiani.
Après la parution des deux premiers tomes, elle fit la "connaissance" du comte de Chabriand, un débauché notoire qu'elle épousa.
Jacottet et Bourdillat traitèrent avec un imprimeur à Fontainebleau. Céleste Mogador Chabriand suivit son mari en Australie, et à son retour en 1857, engagea une procédure contre ses éditeurs.
Le traité qui les liait donnait toute propriété aux éditeurs et autorisation à eux conférée de changer et modifier les passages qui leur paraîtraient dangereux. Le bénéfice devait être partagé par moitié. Sept volumes avaient été mis sous presse, les manuscrits des deux derniers volumes n'avaient pas été livrés. Les autorités firent saisir tout ce qui se trouvait chez l'éditeur, chez les libraires et chez l'imprimeur tous les exemplaires qui s'y trouvaient. Madame Chabriand prétextant une non-exécution du traité demanda 10 000 francs de dommages-intérêts. La femme Chabriand fut déboutée de ses demandes, condamnée aux dépens, mais obtint la restitution des exemplaires non vendus.
En 1858, une remise en vente refondue de l'ouvrage, parut en 4 volumes à la Librairie nouvelle.
Elle exploita des années plus tard une boutique passage de l'Opéra dans la galerie du Thermomètre, non loin du Théâtre Réaliste de Chirac, que vous devez maintenant connaître. Elle écrivit plusieurs romans et drames. Malade, elle fit plusieurs séjours à la Maison de Santé Dubois que vous ne devez pas ignorer si vous êtes lecteur de ce blog.
Vous trouverez également dans le bulletin de la Société historique du dixième arrondissement un article très détaillé sur l'existence de cet établissement qui eut un rôle important dans la vie artistique et littéraire au XIXè siècle.
00:50 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
Commentaires
Choiseul n'était il pas Duc ?
Écrit par : Didier | 21/02/2008
Cher Didier,
c'est comme dans le jeu des sept familles, il y eut les comtes Choiseul Stainville, Stainville-Praslin, Choiseul-Gouffier et j'en passe.
Tu trouvera la généalogie des Choiseul sur :
http://web.genealogie.free.fr/Les_dynasties/Les_dynasties_celebres/France/Dynastie_de_Choiseul.htm
L'information m'a été communiquée par le venimeux "Horace de Vieil Castel" dans ses très malveillants "Mémoires du comte Horace de Vieil Castel sur le règne de Napoléon III"
Lecteurs, curieux, vous pouvez consulter le site de Didier Vincent ayant pour objet la vie dans le neuvième arrondissement, à l'adresse suivante :
http://www.parisneuvieme.com/
Écrit par : Bernard Vassor | 21/02/2008
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