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27/07/2007

A PROPOS DE LA CORRESPONDANCE VAN GOGH

PAR BERNARD VASSOR

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En 1893, Emile Bernard, le "copain "de Vincent Van Gogh, adressait à Alfred Vallette, le directeur du Mercure de France, une lettre lui demandant de publier la correspondance Van Gogh. Il avait déjà àsollicité Paul Fort qui avait refusé, ne donnant pas suite à la publication du"Livre d'Art". Dans cette lettre, il indique à Vallette :"Une grande quantité de ces lettres sont en hollandais et ont besoin d'être traduites par conséquent. Ce sont celles que Van Gogh écrivait à son frère Théodore expert chez Boussod-Valadon, et celles qu'il adressait à des amis de sa maison natale. Celles qui sont à moi et m'ont été adressées sont en français, et je les tiens à votre discrétion.. Je les ai recopiées élucidant tout ce qui s'approche du lieu-commun, inévitable dans une correspondance journalière*" Il indique ensuite que monsieur Bonger,(le frère de Johanna, femme de Théo) apporterait son concours pour la traduction des lettres et les dessins, enfin "C'est là notre rève, mais pourrez-vous le réaliser ? S'il était possible de faire un numéro pour Van Gogh comme pour Aurier**, c'est à dire de mettre toutes les lettres et les reproductions en une seule livraison, en laquelle on réimprimerait l'article d'Aurier et pour laquelle moi, ou un autre, ferions une notice, la chose serait complète." Nous voyons que la fidélité à la mémoire de Vincent Van Gogh, ne s'est jamais démentie, malgré les virages artistiques et intellectuels auquel Emile Bernard s'est livré.
Dans une autre correspondance, il indique à Valette qu'il vient de lui envoyer les lettres, avec une assez médiocre notice "J'ai fait de mon mieux,mais je ne dissimule pas que cela n'est pas fameux. Je voudrais être plus fort littérateur pour parler de mon ami". Il explique aussi qu'il n'y a pas de portrait photographique, "mais je sais qu'en Hollande, chez monsieur Bonger un portrait peint très supérieur aux autres comme ressemblance". Et il lui donne l'adresse de Bonger aux Pays-Bas. Bernard ajoute : "le portrait devra selon moi être placé avant tout. Car le visage du peintre ouvrant ainsi son intime esprit sera comme la fleur au sommet de la plante"
Quelques temps après, le 13 février 1893, Alfred Valette reçevait une lettre de Bonger d'Hilversum, annonçant l'envoi du portrait de Vincent : "Ce portrait est d'une ressemblance très frappante. Il date d'environ 1886 ou commencement 1887. La     bouche surtout est très expressive, et rend de façon satisfaisante le recueillement soucieux de l'artiste" (...)  
* Première transformation, partant certes, d'une bonne intention, mais qui altèrent un tant soit peu la restitution exacte des propos de Vincent .
**Albert Aurier est mort en 1892 un an plus tôt. 

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