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01/05/2007

GAMAHUT ET LES ASSASSINS DE LA RUE GALANDE

Par Bernard Vassor

mise à jour du 1 mai 2007 

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Gamahut, obéissez donc !

PPPlacez votre cou bien dessous l'mouton (bis).

Non, monsieur, je n'obéirai pas !

J'crains les coupur's j'suis tendre commeun' fève

Non mosieur, je n'obéirai pas !

Bougre d'abrutis ! vous me coupez trop bas. 

Jules JOUY 

En novembre 1884, la veuve d'un cofficier de Paix, madame Ballerich était assassinée chez elle 145 boulevard de Grenelle par quatre jeunes hommes dont l'aîné avait vingt ans*. L'histoire n'a retenu que le nom de celui qui fut guillotiné le 24 avril 1885,  un nommé Gamahut. Deux de ses complices, Errard Emile Eugène né à Paris le 22 août 1867, était garçon maçon.Abbadie furent eux aussi condamnés à la peine capitale et exécutés.Les archives de la préfecture de Police pour cette période ayant été pilonnées en 1920, nous n'avons que très peu d'éléments pour  retracer l'histoire de ce crime.

Gamahut, Tiburce, Adolphe dit Champion était né à Epinay-sur-Marne le 13 décembre 1861, il avait donc 24 ans au moment de sa mort. le 24 avril 1885 à la prison de la Roquette. Son corps, transporté au cimetière d'Ivry n'ayant pas été réclamé, fut remis à la Faculté" de Médecine. D'après un rapport de police, , des journalistes ont manifesté leur mécontentement de ce que la distance qui les séparait de la guillotine ait été augmentée. On a remarqué que l'aumônier qui accompagnait le condamné l'avait tenu trop longtemps en face de l'échafaud et que l'exécuteur, Monsieur Deibler, avait mis plus de 10 secondes pour faire tomber le couperet. 

Huysmans, qui fréquentait le Château Rouge, connaissait la maîtresse d'un de ces hommes surnommée "Tache-de-vin" , Louise Helloin de son véritable nom. Il a fait une description de la rue Galande et du fameux bouge dans "De la Bièvre à Saint Séverin"

extraits : HUYSMANS_Boucher_Gamahut_Château_rouge.pdf

Goncourt :  Goncourt_à_propos_de_Gamahut_et_du_Château_Rouge.pdf

Un article du journal "Le Cri du Peuple", provoqua une expédition punitive et sanglante des fils de la veuve Ballerich, policiers eux-même. 

Au cabaret du Chat Noir  les clients réclamaient tous les soirs une chanson de Jules Jouy : Gamahut, la terreur de Grenelle.

Le musée Grévin exposa la statue de cire de Gamahut vers 1895

*D'après Césaré Lombroso, L'Homme criminel, Etude criminaliste et psychiatrique 1895

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Sources : archives de la préfecture de Police

19:50 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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