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27/06/2007

PAUL VERLAINE BIOGRAPHIE SOMMAIRE

PAR BERNARD VASSOR

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LE COIN DE TABLE DE FANTIN-LATOUR
DETAIL RIMBAUD VERLAINE 
 Verlaine est né à Metz rue Haute-Pierre le 30 mars 1844. Mort le 8 janvier 1896 1ac3130f2e1198b3269ac8f968e97a54.jpg Son père, comme celui de Rimbaud est militaire qui démissionne en 1851 pour s'intaller à Paris dans le quartier des Batignolles. Le petit Paul entre à l'institut Landry 32 rue Chaptal. Puis il fréquente le lycée Bourbon (Condorcet) où il fait la connaissance d'Edmond Lepelletier qui sera son toujours son ami et biographe. Il fréquente le quartier latin en vue de cours à la faculté de droit, mais il fréquente surtout les cafés et prend l'habitude de la boisson. Il fréquente le salon de la mère de Xavier  de Ricard, la marquise de Ricard et fait la connaissance de Banville, Villiers, et de Chabrier qu'il retrouvera quelques années plus tard chez Nina de Villard quelques années plus tard, ainsi que Gustave Flourens et Raoul Rigault, deux futurs héros de la Commune de 1871 qui seront fusillés sommairement par les versaillais. Il rencontre également Charles Longuet, le futur gendre de Karl Marx.
Il publie une étude sur Baudelaure dans la revue l'Art en 1865. Son père le fait entrer à la compagnie d'assurances "L'Aigle et le Soleil". Il est renvoyé, alors il entre comme expéditionnaire à la mairie du IX éme arronsissement, puis il est muté à l'hôtel de ville où il est chargé du traiement des éclésiastiques. Pendant la Commune, il est commis rédacteur au service de presse.  Entre temps, il a publié à compte d'auteur chez Lemer passage Choiseul "Les poèmes Saturniens". Verlaine assiste aux obsèques en 1867 de Baudelaire. Chez Nina de Villard il rencontre Mathilde Mauté avec qui il se marie le 11 août 1870. Il est Garde national à la Xéme légion. Pendant son service à l'hôtel de ville, il est le plus souvent joignable en face "à l'annexe "au café du Gaz où il boit de plus en plus.
Le 10 septembre Verlaine fait la connaissance de Rimbaud qui lui avait écrit de Charleville. IL l'invite chez ses beaux-parents, les Mauthé, rue Nicollet. Verlait présente son ami aux "Diners des Vilains bonshommes" où le jeune poète fait une très vive impression, à tel point que le groupe se cotisa pour offrir au jeune provincial de quoi écrire des chefs-d'oeuvres. Ce qu'il fit avec facilité de manière desinvolte en écrivant des parodies pour l'Album Zutique.
La présence et les provocations de Rimbaud occasionna une première séparation avec Mathilde qui avait eu un fils Georges entretemps, dont Verlaine se souciait peu.  Mathile exigeat pour son retour le départ de Rimbaud de Paris, ce qui fut chose faite. Verlaine avait trouvé un emploi stable dans une compagnie d'assurance "La Lloyds" rue Laffitte.
Rimbaud revint en catimini et rencontrait Verlaine avrc Jean-Louis Forain au café "Le Cadran" (aujourd'hui le Central) à l'angle des rues Drouot et Grange Batelières. Alors les beuveries recommencèrent, un soir sous prétexte d'aller chercher un médecin pour Mathilde souffrante, il s'enfuit avec Rimbaud à Bruxelles, puis à Londres. De retour à Bruxelles après bien des péripeties, Verlaine est rejoint par Rimbaud qui lui annonce son intention de rentrer à Paris..
 
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Le prétendu révolver Leafaucheux 7 mm retrouvé miraculeusement à Bruxelles il y a un an environ
(Je me souviens, il y a quelques années déjà, qu'une personne au cours d'une visite à la bibliothèque Jacques Doucet, pour les manuscrits de Rimbaud, nous proposait de nous vendre ce qu'il avait en sa possession : ce révolver, avec différentes autres pièces concernant Rimbaud et Verlaine à Bruxelles. La ficelle était déjà un peu grosse) 
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Encore une toile que la légende a fait fleurir. Ce tableau aurait été réalisé sur un lit où Rimbaud aurait été soigné après sa blessure.  
C'est alors que Verlaine tira un coup de révolver sur Rimbaud pour l'empêcher de partir. Légèrement blessé Rimbaud rentre chez lui à Roche. Verlaine est incarcéré, jugé et condamné à deux ans de prison et 200 francs d'amende, malgré le retrait de la plainte de Verlaine. C'est en prison que Verlaine fait "sa convertion". Le 12 décembre 1875, il reçoit une dernière lettre de Verlaine.1877 il est professeur à l'institution Notre-Dame de -Rethel. Il se prend d'amitié pour un jeune élève Lucien Létinois. Les sentiments paternels de Verlaine, privé de son fils, se reprotent sur Létinois qui le suit partout où il va enseigner. En 1880, Verlaine et Lucien s'installent dans une ferme que Verlaine a acheté à Juniville (c'est aujourd'hui le musée Verlaine, dont notre ami Alain Pouillart est une des membres de l'association les plus actifs)
De retour à Paris, ou plutôt à Boulogne-sur-Seine, Lucien a triuvé un poste à l'Institution Esnault. Lucien Létinois meurt le 7 avril 1883 de la fièvre typhoïde. Effondré, Verlaine achète une concession au cimetière d'Ivry, et revient habiter chez sa mère rue de la Roquette.
A suivre.............. 
 
Michael Pakenham, Paul Verlaine, correspondance générale T I Fayard 2005 

 

14/05/2007

GEORGE ALFRED BOTTINI PEINTRE DESSINATEUR

Par Bernard Vassor

CE SERA LE CENTENAIRE DE SA MORT LE 16 DECEMBRE  

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ILLUSTRATION DE LA MAISON PHILIBERT
Une réédition va paraitre sous peu, avec une introduction, et un glossaire d'argot par Noëlle Benhamou
que vous pouvez contacter sur son site MAUPASSANTIANA
Roman à clés de Jean Lorrain, illustration de l'édition originale à LA Librairie Universelle Paris 1904.
Orthographié George ou Georges Bottini que Jean Lorrrain rencontra en 1899 lors d'une exposition à la galerie Kleineman rue de la Victoire Paris 9°.
(Thibaud d'Antonay Jean Lorrain, Fayard 2005) .
A la suite d'un article sur l'Auberge du Clou  et de l'Ane Rouge, une paire de lecteurs surexcités après avoir ironisé sur les membre de l'association, m'interdisait de parler de Bottini sous prétexte que  je manquais de respect à l'artiste !!!!
J'ai donc relu plusieurs fois mon article sans trouver une explication à cette réaction d'une grande reliogiosité et  d'une certaine étroitesse d'esprit. Puis en regardant sur ce qu'un ami appelle "un site dépotoir" ou le premier crétin venu peut  y déposer un article qui peut être modifié par d'autres crétins, sans compter sur un modérateur à peine plus cultivé qui hachure et censure à son gré..... Là j'ai trouvé la réponse à ma perplexité : Ce sont les auteurs d'une hagiographie bêtasse et de répétitive, avec des comparaisons hasardeuses plutôt comiques (involontaires).
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LE BAR ANGLAIS DE L'AVENUE DE LA GRANDE ARMEE 
 
Voici donc une petite notice non autorisée par l'église  qui relate la courte vie extraordinaire de ce peintre hors norme.Il est né le 1 février 1874 à Paris, mort le 16 décembre 1907 à l'asile de Villejuif (rue de l'Asile) comme l'atteste son acte de décès. Il était le fils d'un coiffeur de la rue Fontaine, sa mère tenait une blanchisserie rue Joseph de Maistre (non loin du domicile de Théo Van Gogh). Il fréquenta l'atelier de Cormon 104 boulevard de Clichy et devint l'ami d'Anquetin qui habitait lui 8 rue Clauzel. Il fréquentait les bals les cafés les cabarets louches et les bordels de Montmartre où il trouvait son inspiration et ses modèles. Avec son ami Gaston Pawlowski il partageait une chambre rue d'Amsterdam. Ils formaient un petit groupe d'amis qi se rencontraient à l'Auberge du Clou avec le peintre Launay et Georges de Bouhélier.*** 
Sur les tables de "l'Auberge", il dessinait les plans de son futur hôtel particulier à Boulogne ! Il vécut dans une mansarde qui possédait pour tout meubles que des toiles peintes représentant son mobilier luxueux. Il allait voler de l'huile sur les quinquets des chantiers, ou bien il siphonnait le pétrole du réservoir d'un réverbère municipal  pour s'éclairer et se chauffait avec les planches de palissades de chantier arrachée de nuit. Pour chauffer ou cuire sa nourriture ou faire bouillir l'eau pour son thé, il avait bricolé le papillon à gaz qui se trouvait dans l'escalier "qu'un ingénieux système transformait en réchaud". Il était grand amateur d'estampes japonaises et restaurateur chez Gardi le marchand de tableaux de la rue Bréda*   
Il inventait toutes sortes de procédés comme décrit dans l'article l'Ane Rouge .
Georges de Bouhélier le décrit comme "un être extrèmement remuant, qui vous mangeait de ses grands yeux pleins d'ombre (...)Petit coq de village, tôt éveillé à la sensualité, il aimait la compagnie des filles faciles et ses bonnes fortunes ne se comptaient plus" 
Il impressionna fortement Picasso qui l'avait rencontré à Pigalle dans un café ou peut-être dans un bordel. Celui-ci lui empruntera des prostituées comme modèles...c'est à cette époque que Picasso selon son propre aveu reçu le coup de pied de l'âne. Une des sources d'inspiration de Picasso et son goût pour le lesbianisme lui vient de Toulouse-Lautrec, mais surtout de Bottini bien plus érotique que celles du peintre albigeois, qui comme beaucoup d'artistes représentaient les femmes dans des positions plutôt dévalorisantes ( Degas, Emile Bernard et Vincent van Gogh).
Bottini, le Goya de Montmartre et le Guys de notre époque, comme l'appelait le critique Arsène Alexandre. Sa première exposition était intitulée : Bars et Maisons closes. Les  titres des toiles étant encore plus explicites : Lesbiennes, Insexuées et Pierreuses ! Ses recherches et ses innovations, l'avaient fait surnommé "l'Alchimiste"
Ce qui était fréquent et incurable avant l'invention de la pénicilline comme chacun le sait. Un autre fléau qui conduisait lui aussi à la folie était l'absinthisme. Nous ne savons pas ce qui provoqua la démence de Bottini **, mais il mourut à l'age de 33 ans avant d'avoir pu démontrer toute l'étendue de son talent.
*pour les zoliens : c'était le successeur du "père Aubourg" qui servit de modèle avec le père Martin pour brosser le personnage peu reluisant de Malgras dans l'Oeuvre.
**André Warnod penche pour la syphilis "Syphilitique au dernier degré, Bottini mourut fou à l'asile de Villejuif où il avait fallu l'interner après qu'il eut tenter de tuer sa mère au cours d'une absurde colère" J.P Crespelle, Montmartre vivant, Hachette 1964
***Georges de Bouhélier était le fils d'Edmond Lepelletier condisciple au lycée Bonaparte (Condorcet) et ami de Verlaine. Il fut pendant la Commune rédacteur de "La Tribune du Peuple" de Lissagaray et occupa les fonctions de délégué au Conseil d'état. Anticlérical violent, franc-maçon il évolua peu à peu pour devenir antidreyfusard. Il fut élu au Conseil municipal de Paris en 1900 comme candidat nationaliste et antisémite.
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Sources : 
Michael Pakenham, Paul Verlaine  Fayard 2005
John Richardson Vie de Picasso, Chêne 1991 
Hervé Manéglier, Les artistes au bordel, Flammarion 1997 
J.P Crespelle, déjà cité
Benezit éditions Grund 
Archives de Paris......