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02/05/2007

CHARLES JACQUE, PEINTRE DESSINATEUR GRAVEUR

Par Bernard Vassor

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CHARLES JACQUE DANS SON ATELIER 73 BOULEVARD DE CLICHY 

 

Né en 1813 à Paris le 25 mai à l'école Militaire où son père était en garnison, mort le 7 mai 1894 dans la capitale.

(les frères Goncourt qui vont le rencontrer à Barbizon, en font le fils d'un maître d'école de Chalons-sur-Saone ?) 

Journal Août 1853 :

"Décidément les peintres que je vois se divisent en deux classes :ceux qui resemblent à des ouvriers farauds et tapageurs, les autres à des paysans malins et sournois. Jacque appartient au genre paysan; il a même quelque chose dans sa personne, son chapeau, son habit, du paysan, le jour où il est endimanché, où il enterre sa femme.(...)il nous parle de la prostitution en homme qui aurait fait avec un médecin, maison par maisopn, dans les faubourgs, dans les milieux de la plus pauvre et la plus populaire, une enquête de "visu et de tactu " (ce que ne vont pas manquer de faire aux-même les frères Goncourt !)Après sa naissance, la famille habite au 4 rue des Rats*, dans ce quartier, il y avait de nombreux ateliers de gravures en taille douce, rue de la Bûcherie, rue de la Huchette, rue Galande. Son père était déclaré peintre-artiste, c'est à dire qu'il peignait des enseignes. Un ami de la famille qui sera parrain son frère cadet était imprimeur en taille douce Jean-Baptiste-Noël 29 rue de la Huchette. A l'age de dix sept ans, il entre chez un graveur de cartes géographiques. En  1830, la famille habite 69 passage du Petit-Saint-Antoine, donnant dans la rue du Roi-de-Sicile. Peintre de paysages animés, il débuta au salon de 1845 avec des eaux-fortes

Il est l'un des plus importants représentants et le dernier survivant de l'école de Barbizon. La ville d'ailleurs lui a donné son nom à une rue. 

A suivre................ 

 

*Aujourd'hui rue de l'Hôtel Colbert à deux pas de la maison mortuaire de Restif de la Bretonne. 

Goncourt, Journal Robert Laffont 1989 

Pierre-OLivier Fanica Charles Jacque,  Graveur original et peintre animalier, Art Bizon 1995 

Benezit, Dictionnaire des peintres et graveurs Grund Paris 1979 

17/04/2007

RUE DE LA BUCHERIE, MAISON OU EST MORT RETIF DE LA BRETONNE

Par Bernard Vassor

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16 rue de la Bucherie 
Le 3 février 1806, Restif de la Bretonne est mort dans cette maison. Il fut enterré au cimetière Sainte-Catherine (58 à 66 boulevard Saint-Michel ) Il était né le 23 octobre 1734 à Sacy
Cette rue devait son nom aux nombreux marchands de bois, charpentiers, menuisiers, car elle conduisait au VIème siècle au Port aux Buches. La rue  prenait sa source place Maubert en face de la rue des Grands degrés, au coin de la rue du Haut Pavé, et suis un cours parallèle à la Seine où avec la rue du Petit Pont elle débouchait sur le quai. Le Petit Châtelet servait alors de limite à cette rue.
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07/02/2007

ADELAIDE-LOUISE-PAULINE HUS

Par Bernard Vassor

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Née à Rennes en 1734. La paternité de François Hus, toute légale qu'elle fut, fut contestée par certains. La mère était une comédienne de province, une commère madrée, sachant tirer tout le profit possible des "protecteurs" de ses filles, selon des rapports de police, car Adélaïde avait une soeur qui elle aussi eut affaire aux inspecteurs du lieutenant de Police, monsieur de Sartines. Elle débuta à la Comédie-Française le 26 juillet 1751, dans Zaîre. Elève de mademoiselle Clairon, c'était une actrice fort médiocre. Elle fut aussi danseuse dans des comédies-balllets. L'actrice avait eu l'honneur de la dédicace d'un livre de Restif de la Bretonne. Mais mademoiselle Hus compte tenu du caractère licencieux la refusa. Nicholas-Edmé en prit son parti, et porta à la comtesse d'Egmont son exemplaire sur papier de Hollande.

Son charme, sa figure avenante, ses oeillades lui valurent la protection du prince de Condé, mais celui qui lui procura la fortune fut Auguste Louis Bertin, trésorier des partie casuelles, possesseur d'une grande fortune, libertin, il avait installé une sorte de conservatoire en face du château de la Muette. Il entretenait à grands frais cette Mlle Hus pour qui il avait aménagé l'ancienne demeure de Jean de Julienne à qui il l'avait racheté le 21 juin 1857. En 1760, la belle choisit comme amant un voisin fils du maître des eaux de Passy, le jeune Leveillard. Bertin simula un départ en province et le soir, Mlle Hus demanda à son jeune amant de venir la rejoindre. Bertin revint à l'improviste, et avec l'aide d'un serrurier. Il surprit ainsi sa compagne en compagnie galante. Il lui dit : --"Habillez-vous, faites des paquets de tout ce qui vous appartient, vous trouverez à huit heures une charrette pour les emporter, ma voiture n'étant plus faite pour vous conduire"

Après le départ de l'infidèle,  Bertin épousa la fille du gouverneur de la Bastille Mlle de Jumilhac en 1764. Quand à Mlle Hus, ellle reçut "l'aide" du duc de Bedford, puis on la retrouva avec le comte de Sarsalle, puis trois ans plus tard, elle était entretenue par monsieur Hocquart de Montfermeil. Elle était toujours à la Comédie-Française en conflit avec Mlle d'Epinay. Elle se maria le 8 janvier 1773 avec Louis-Elie Lelièvre, "distilateur ordinaire du Roi". Elle demanda le divorce en 1793. Enfin elle se consacra à des oeuvres charitables Elle mourrut en 1805 le 18 octobre dans une misère relative au Petit Carrousel près de la rue de Richelieu. Cette propriété charmante à Passy, rue Basse,(aujourd'hui rue Raynouard) que l'on avait appelé La Folie Bertin  fut ensuite divisée en trois parties dont une fut occupée par Balzac exactement sur l'emplacement de la salle de théâtre de l'ancienne Folie.  

Paul Jarry, Cénacles et vieux logis parisiens Tallandier 1930