02/05/2007
LA PHOTOGRAPHIE DEVANT LES TRIBUNAUX au XIX° SIECLE
Par Bernard Vassor
LA PHOTOGRAPHIE OBSCENE .
1854 Photographie anonyme, tirage papier salé
Dès les début de la photographie, la question de l'art s'est posée. De nombreux studios se penchèrent sur le "nu artistique", alors que d'autres, attirés par l'appât du gain, se mirent à diffuser des images licencieuses.
La justice se pencha non seulement sur les photographes, mais aussi sur les modèles.C'est grâce à la Gazette des Tribunaux, nous avons les noms des femmes ayant posé, des photographes, des retoucheurs, et des intermédiaires.
C'est ainsi que ont été immortalisées : Aimée Lecoq, veuve Martin, Alexandrine-Félicité Niquet, femme Petot et une certaine Marie Destourbet... A-t-elle un rapport avec celle qui allait devenir la comtesse de Loynes* qui joua un rôle mondain et politique important dans les milieux boulangistes et nationalistes ? Sur les mêmes bancs des tribunaux, nous retrouvons des ouvriers qui se chargeaient des retouches, des intermédiaires, des "patrons occultes", tel ce Rivemale qui se prétendait l'ouvrier de Gaudry alors que celui-ci au contraire prétendait être l'employé de Rivemale.
L'avocat impérial à la sixième chambre portait le doux nom de Merveilleux Duvigneau qui insiste sur la circonstance agravante que les prévenusavaient fait figurer une malheureuse enfant de onze ans.
Les peines allaient de 16 à 500 francs d'amende et de quinze jours à six mois de prison.
*Qui avait déjà changé son nom de Destourbet en Tourbey avait de devenir comtesse.
Sources :
La Gazette des Tribuneaux
André Rouillé, La Photographie en France, Textes et controverses une Anthologie 1816-1871 Macula 1989
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