09/07/2010
LES FANTÔMES PHOTOGRAPHIQUES DU BOULEVARD MONTMARTRE : Dans l'échoppe de Jean Bugnet.
Par Bernard Vassor
Un client retrouve sur un cliché fluidique le spectre de son frère noyé un an auparavant.
Vers 1874, la boutique du numéro 5 boulevard Montmartre, juste à côté du théâtre des Variétés, un photographe Jean Buignet avait trouvé un filon en vendant à tout un chacun "l'image fluidique" d'un proche disparu. Moyennant un supplément de vingt francs, il ornait votre portrait de celui de votre femme si vous étiez veuf, de vos père et mère ou de votre oncle dont vous déploriez la perte. La photographie des mânes du défunt était assez floue et peu distincte. Ce qui fait que l'on pouvait reconnaître à peu près n'importe qui.
La célèbre librairie spirite Leymarie avait commandé à Bugnet tout un lot de clichés fluidiques au prix de cinquante centimes, revendues soixante quinze par la libairie qui faisait tourner les tables dans son arrière boutique. Bugnet perfectionna le système, quand une personne désirait être représentée en compagnie d'un cher disparu, elle se rendait chez Bugnet. Celui-ci s'enquérait des caractéristiques de l'esprit qui devait apparaitre sur la photo puis se rendait dans une pièce voisine. Il demandait au visiteur de revenir le lendemain où le client se voyait photographié à côté d'un spectre ressemblant à la personne évoquée. La somme demandée était cette fois de vingt francs or !
Victime de son succés, débordé de travail, il commit quelques erreurs. Un jeune homme désireux de revoir sa fiancée auprès de lui, se retrouva flanqué du portrait d'un sapeur barbu lui tenant la main...
Le peintre Paul Chenavard professeur à l'Ecole des Beaux Arts, flairant la supercherie, se mit à faire des expériences pour convaincre la justice de ces procédés délictueux. La police se fit tirer l'oreille, mais quand Chenavard réussit à écarter toutes les objections, le parquet se décida à agir...
Un commissaire de police se présenta chez Bugnet, et lui demanda de faire son portrait avec l'image de son grand-père. Le spirite ne se fit pas prier. Après avoir rapporté une plaque qu'il venait de sensibiliser, avant d'ouvrir son objectif il se mit à prononcer des invocations sacramentelles. Le commissaire ne lui laissa pas le temps de terminer ses manipulations, dévoilant son écharpe, il saisit l'appareil, la plaque, et procéda à une visite domiciliaire. Il découvrit dans son laboratoire toputes sortes de poupées enrobées de dentelles comme recouvertes d'un linceul. La plaque saisie fut développée en présence du prévenu. Le resultat fut celui attendu, la présence d'un grand-père, en attente de l'arrivée de son petit-fils.
Rapport (archives de la préfecture de Police)
La justice s'empara de l'affaire, et un procès eut lieu le 16 juin 1875, Jean BuIgnet fut condamné pour escroquerie à un an de prison et 500 francs d'amende. Malgré les aveux de Bugnet, un bon nombre de dupes refusèrent de reconnaître la fraude. Un officier supérieur d'artillerie
lui-même spiritie, avait en pleine audience soutenu que l'accusé avait tort, que lui-même n'était pas dépourvu de connaissances scientifiques, et engagea Bugnet à persister dans ses dénégations.
Après avoir purgé sa peine, Bugnet préféra quitter l'ingrate patrie pour exercer sa noble activité en Belgique afin de ne pas perdre son fluide médiominique.
Mise à jour le 9/07/2010
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05/07/2010
Orllie Antoine I° roi d'Auricanie, un illuminé, un rêveur ou un charlatan ?
15:31 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : antoine tounens, orllie premier, nina de callias, antoine cros, franc-lamy | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
12/07/2009
Schaunard, synestésiste sans le savoir
PAR BERNARD VASSOR
Alexandre Schanne de son patronyme authentique, baptisé par ses amis Schanard-Sauvage ou Schanne à pêche.
Son père était fabricant de jouets rue aux Ours. Il avait inventé des animaux en carton recouverts de peaux véritables.
Schanne fut l’élève de Léon Cognet. Doué aussi pour la musique, il avait pris l’habitude de peindre tout en bleu après avoir passé des journées entières sur les tour de Notre-Dame.
Il composa vraiment la symphonie intitulée : « De l’influence du bleu dans les arts », faisant ainsi de la synesthésie bimodale sans le savoir ! Ou bien de la synopsie ; c'est-à-dire la perception de sensations liées à un autre sens, provoquant des phénomènes de vision colorée (comme après l’ingestion de peyotl).
Cette symphonie était liée dans le livre de Murger à un tableau de Schaunard : « Le passage de la mer rouge ».
On l’a décrit comme étant de grande taille, le front découvert, le nez proéminent qui avait la particularité selon Henri Murger, d’être camard de face, et aquilin de profil ! Il avait des yeux très fin et portait à la fin de sa vie une petite barbe blanche.
La seule trace de son œuvre picturale est résumée dans une notice du salon de 1850 :
Alexandre-Louis Schanne, 21 rue Notre-Dame de Recouvrance
Numéro 2756, portrait de Mme Pierre
C’est tout !!!
Pour ce qui concerne la musique, une romance : "Alain, Chartier des grains",sur des paroles de son ami Auguste Chatillon.
Schanne mort en 1886 rue des Archives, né en 1823.
Il y eut des usurpateurs qui utilisèrent son nom dont un avoué de province qui fut démasqué en 1877.
11:36 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
29/04/2009
Louis Vivin peintre postier, découvert comme Séraphine par Wilheme Uhde
Par Bernard Vassor
17:02 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
06/04/2009
Marie-Anne-Adélaïde Lenormand
Par Bernard Vassor
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04/04/2009
Eliphas Lévi Zahed, défroqué, inventeur de l'occultisme
Par Bernard Vassor
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06/01/2009
Deburau, "Le Pierrot du théâtre à quatre sous" sur le boulevard du crime.
Par Bernard Vassor
Deburau 1er
Jan Kašpar Dvorák (Jean-Gaspard) 1796-1846 (Deburau, portrait Chenavard, gravé par Jules Porreau en 1846)
Oui, Deburau premier, car ill s'agit bien du fondateur d'une véritable dynastie, une école, une tradition. Le Deburau que nous connaissons par les photographies de Nadar, n'est que son fils Jean-Charles, né en 1829, mort en 1873.
Voilà quelqu'un, qui est devenu célèbre parce qu'il n'a rien dit !
.......
Deburau, ou Debureau est nè à Newkolin, en Bohème Moravie. Il était l'enfant d'un père Français et d'une mère Tchèque. Après un long périple en Europe, ils allèrent se produire à Constantinople au palais du Sultan, qui les fit jouer devant son harem où un rideau dissimulait les femmes du seigneur aux regards des commédiens. C'est en Allemagne que la troupe vint ensuite faire une halte, avant de revenir s'installer en France, à Amiens, vers les années 1810. Le père et la mère avaient créé un spectacle d'acrobates avec leurs enfants, et se produisaient dans les cours des immeubles. Venus à Paris, les cinq enfants, deux filles trois garçons. Les filles, Dorothée et l'autre surnommée la belle hongroise, montaient et dansaient sur un Fil d'Archal, et tenaient avec grâce? pour garder l'équilibre un lourd balancier. Les deux frères, de Jean-Gaspard, Nieumensk (le roi du tapis) et Etienne (le sauteur fini), faisaient de l'acrobatie et du main à main. Lui, chétif, boiteux, et manquant de souplesse accomplissaitavec maladresse des exercices de jonglerie. Il était souvent hué, alors que ses frères et soeurs recueillaient les applaudissements du public. Son père, en fit donc un comédienchargé de mettre en valeur ses frères et soeurs. Revêtu d'un costume de Gilles, le visage enfariné, c'était lui qui recevait les soufflets, qui subissait les quolibets et les coups de pieds au derrière pour faire rire l'assistance.
Un directeur de théâtre Michel Bertrand, les remarque dans une cour de la rue Saint-Maur, et leur donne un contrat le 10 décembre 1826 aux" Funambules" sur le boulevard du Temple.
Ce minuscule théâtre, le plus infect de tous, éclairé par quatre misérables chandelles, situé à côté d'une ménagerie où l'on entendait hurler les animaux, pendant que se produisaient les acteurs. Deburau était le seul à ne pas avoir de surnom, sa renommée fit de son patronyme un titre bien plus glorieux que tous les sobriquets du monde..
18:40 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
27/11/2008
"L'Apôtre" Jean Journet
Par Bernard Vassor
Jean JOURNET est né à Carcassonne en 1799. Ses parents le mirent au collège où il fut un des plus mauvais élève. Il se rendit à Paris où il fit des études de pharmacie. Il rencontra des Carbonari qui l’enrôlèrent dans cette société secrète. Recherché par la police, il s’enfuit en Espagne, prit du service dans l’armée d’indépendance dont Armand Carel faisait partie. Il fut fait prisonnier et ramené en France dans le Castillet de Perpignan. Après dix huit mois de prison préventive, il fut acquitté. Quelques temps après il se fixa à Limoux où il s'établit comme pharmacien et s’y maria.
C’est alors qu’il tomba sur quelques brochures de Charles Fourier qui produisirent sur son imagination échevelée une telle impression, qu’il partit pour Paris afin de rencontrer l’auteur de « La Théorie des Quatre mouvements ». C’était ce que contenait de plus bizarre cette doctrine qui l’avait le plus frappé. Rendant visite à l’ermite de la rue Saint-Pierre de Montmartre, dans sa mansarde au chevet de l’église, il fut frappé par l’extrême pauvreté de Fourier de son état minable, ce qui le renforça dans la volonté messianique de promouvoir la doctrine du maître. C’est ainsi que débutât l’apostolat de Jean Journet qu’il poursuivit jusqu’à la fin de sa vie. Ne prenant dans la doctrine de Fourier que les aspects les plus insolites,il résolut d’abandonner la pharmacie et sa famille pour propager avec ardeur dans le monde « la bonne nouvelle » Actes_du_colloque_Maison_Francaise_d_Oxford_Anne_Marie_Ki...
C'est alors que commença l'apostolat de Jean Journet qu'il poursuivit jusqu'à la fin de sa vie avec ardeur et ténacité.
Il se rendit une nouelle fois à Paris où il rencontra Victor Considérant et des chefs de l'école phalanstérienne qui le rejetèrent, le prenant comme un illuminé grotesque. A Paris, il fut très mal accueilli par les chefs de l'école phalanstérienne. Il écrivit de petites brochures qu'il vendait à bas prix ou distribuait gratuitement quand il ne pouvait pas les monnayer. Le 8 mars 1841, du balcon de l'Opéra Le Peletier, il jeta un torrent de brochures sur le parterre. Arrêté, il fut conduit à la préfecture, et de là à Bicètre, déclaré alliéné de monomanie, il subit un internement et un traitement qui l'aurait rendu complètement fou si l'intervention de M. Mongolfier ne lui avait fait rendre la liberté. Cette expérience, ne le rebuta pas, il reprit la rédaction de ses préceptes, mais il décida de s'adresser aux sommités sociales, mais toujours sans succès. Il partit pour la province, allant de ville en ville, prêchant sa doctrine dans les cafés.
Arrivé à Montpellier, il apprit qu'il y avait une reception chez l'évêque. Pénétrant dans les salons, il se mit en tête de convertir les prêtres réunis en déclamant :
--"Réveillez-vous ! lévites sacrilèges,
Ivres d'encens, dans la pourpre endormie;
Le Saint-Esprit a dévoilé ses pièges,
Il va saper vos sépulcres blanchis."
Vous imaginez l'effet ! La France n'étant pas réceptive, il s'attaqua à la Belgique, et il tenta même de convertir au fouriérisme la reine des Belges. De nouveau à Paris il harcela de ses visites les hommes les plus en vue : Delavigne, Lamenais, Lamartine,, Victor Hugo. Seul le généreux Alexandre Dumaslui constitua une rente de 1200 francs, somme qu'il ne perçu pas longtemps, Dumas étant criblé de dettes, il dut mettre en vente Monte-Christo....
Voici une liste d'injures : Instigateur de nos maux, fléau de l'espèce humaine, Roi du machiavélisme, augure cacochyme, vampire cosmopolite, omniarque de rebut, avorton de la sciences, souteneur de Proserpine, pygmée de perversité, sybarite gorgé, omniaque omnivore ....
Dans le but de fonder un phalanstère d'enfants, il lança une souscription qui ne rencontra aucun succès.
En 1849, il lança de nouveau du balcon du Théâtre-Français ses brochures sur les spectateurs. Arrêté, il fut de nouveau interné à Bicètre où il resta quelques semaines. Il poursuivit sa propagande dans les cafés. Le coup d'état du 2 décembre l'obligea à retrouver sa famille à Limoux. Il finit ses jours en 1861. Sa dernière brochure répertoriée (1858) "Documents apostoliques et prophéties" nous montre, que même à la fin de sa vie, il avait poursivi sa propagande apostolique fouriériste.
Jean Journet fait partie de ces personnages inclassables que Champfleury a placé dans sa galerie des "Excentriques"
09:48 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : charles fourier | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
11/10/2008
JEAN-JOSEPH VADE ECRIVAIN CHANSONNIER "POETE GRIVOIS ET POISSARD"
PAR BERNARD VASSOR
11:25 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : jean-joseph vadé, voltaire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
13/04/2008
UN TAILLEUR ORIGINAL EN 1853 : LUTTERBACH
PAR BERNARD VASSOR
La mode au début du dix-neuvième siècle était aux "Physiologies". Physisologie de ceci de cela, les éditeurs en étaient friand. Balzac lui-même en commit plusieurs, de l'épicier du journaliste, Théorie de la démarche, L'Art de nouer sa cravate, etc...En 1853, un petit tailleur de la rue Saint-Honoré, décida de changer de profession, et se baptisa "Professeur de marche et d'exercices physiologiques, hygiéniques et confortables". Pour donner davantage de poids à sa notoriété, il fit paraître un ouvrage intitulé "Les différentes manières de respirer". Il prit contact avec Karr, l'auteur de "Voyage autour de ma chambre". Celui-ci, fort impressionné lui rendit visite et lui consacra un article élogieux.
Lutterbach(dont nous ne connaissons pas le prénom) connut un certain succès. De professeur de marche, il s'attaqua à un traité sur "La statique pour ne plus boiter sans le secours des orthopédistes" puis sur sa lancée : "Les moyens naturels pour entretenir la chaleur aux pieds et aux mains", ensuite "La révolution dans la marche; où cinq cents moyens naturels pour ne pas se fatiguer en marchant, et exercices physiologiques d'hygiène et d'agrément pour se conserver et s'améliorer les cinq sens. Prix 5 francs". Le bonhomme fut d'abord la risée des journaux, qui en parlèrent beaucoup mais, c'était tout de même de la publicité. Il fut interrogé sur ses théories Lutterbach se plia à toutes les demandes de la presse, des réunions furent organisées où on lui demanda d'exécuter les manoeuvres qu'il préconisait dans ses écrits. Il fit la tourniquette, la talonnette, la moulinette, l'ondoyante, enfin toutes les figures les plus insolites. Même les typographes de l'imprimerie Voitelinoù il venait corriger ses épreuves eurent droit au spectacle vivant...
Mais, pour ce grand homme, le titre de professeur de de marche trouvant que ce titre ne correspondait plus à la hauteur de son oeuvre, s'auto-proclama "Professeur de médecine naturelle spontanée".
Sa dernière qualification lui permet d'écrire "Physilogie hygiénique pour bien se nourrir avec peu de nourriture, bien se désaltérer en buvant peu et éviter l'indigestion en cas de surabondance".
Après avoir écrit un traité de "Mécanique générale en trois leçons :" de beauté, d'impression agréables et de santé", il mourut après avoir donné le moyen de guérison le plus certain pour un poitrinaire....d'une angine de poitrine.
Après sa mort Alphonse Karr, dans un de ses ouvrages : En fumant, Michel Lévy 1862. lui a consacré l'article suivant : LUTTERBACH l'art de respirer Alphonse Karr.pdf
10:25 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
27/11/2007
UNE CURIOSITE LITTERAIRE
PAR BERNARD VASSOR
15:10 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
19/11/2007
L'ÉTRANGE ET MACABRE MAURICE ROLLINAT
PAR BERNARD VASSOR
"Où vais-je ?
Nuit noire comme un drap de morts,
Sois plus épaisse !
Je ris de votre acharnement
Car l'horreur est un aliment
Dont il faut qu'effroyablement,
Je me repaisse."
Comme ma bouche et ma paupière,
Que l'on inscrive sur ma pierre :
"Ci-gît le roi du mauvais sort.
Ce fou dont le cadavre dort,
L'affreux sommeil de la matière
Frémit pendant sa vie entière
Et ne songea qu'au cimetière.
Jour et nuit, par toute la terre,
I1 traîna son cœur solitaire
Dans l'épouvante et le mystère,
Dans l'angoisse et dans le remord.
Vive la mort ! Vive la mort !""
23:25 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
03/11/2007
MARIE-MARGUERITE EYMERIE DITE RACHILDE
PAR BERNARD VASSOR
Marie-Marguerite Éymerie- est née le 11 février 1860, (et non pas 1862 comme elle voulait le faire croire, date que certains biographe ont repris à leur compte) au Cros, près de Périgueux. En 1876, elle "révèle" qu’un esprit suédois vient de lui souffler dans un songe son nom d’écrivain : Rachilde, patronyme qu’elle utilisa toute sa vie. Le premier roman qu’elle fit paraître : « Monsieur de la nouveauté » est un récit naturaliste précurseur du « Bonheur des dames »…. En 1885, elle obtient en Un peu après 1889, elle tint salon aux locaux de la revue littéraire «Le Mercure de France», fondé par son mari Alfred Valette(qu'elle avait rencontré au bal Bullier), à Paris 15 rue de l’Échaudé. Elle portait ses cheveux coupés courts à la garçonne. En tant que journaliste, elle obtint l'autorisation "de s'habiller en homme" .
En 1889 elle tient salon tous les mardi, fréquenté par des poètes et des écrivains, dont ; Félix Fénéon, Oscar Méténier, Paul Adam, Jean Papadiamantopoulos (Moréas), Jules Renard, Pierre Louys, Emile Verhaeren, André Gide, Henri Bataille, Guillaume Apollinaire, Alfred Jarry, Léon Bloy, Rémi de Gourmont, Huysmans, Henri Gauthier Villars, Jean Lorrain, Laurent Tailhade etc… Jean Lorrain son ami, la classait parmi « les écrivains dangereux et rares ». Auteur de romans sulfureux, comme : Monsieur Vénus, Les Hors nature, La Marquise de Sade , L’Animale….Après la mort de son mari en 1935, elle vécut recluse dans les locaux du "Mercure"au milieu de son élevage de souris blanches. Elle meurt le 4 avril 1953.
12:00 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : Félix Fénéon, Oscar Méténier, Paul Adam, Jean Papadiamantopoulos (Moréas), Jules Renard, Pierre Louys, Emile Verhaeren | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
25/10/2007
DUBUT DE LAFOREST "LE SCANDALEUX SUICIDÉ DE L'AVENUE TRUDAINE"
PAR BERNARD VASSOR
Titre(s) : Les derniers scandales de Paris [Texte imprimé] : grand roman dramatique inédit / Dubut de Laforest
Publication : Paris : Fayard frères, [ca 1890-1900]
Description matérielle : 37 vol. : ill. ; in-12
1. La vierge du trottoir ; 2. Les souteneurs en habit noir ; 3. La grande horizontale ; 4. Le dernier gigolo ; 5. Madame don Juan ; 6. Le caissier du tripot ; 7. Le docteur Mort-aux-gosses ; 8. Le tartufe paillard ; 9. Les victimes de la débauche ; 10. Ces dames au salon et à la mer ; 11. Les écuries d'Augias ; 12. Agathe-la-Goule ; 13. Esthètes et cambrioleurs ; 14. Un bandit amoureux ; 15. La brocante ; 16. Per'mich ; 17. Maîtresses et amants ; 18. Faiseurs et cocos ; 19. Haute galanterie ; 20. Le lanceur de femmes ; 21. Les petites rastas ; 22. Farabinas ; 23. La bonne à tout faire ; 24. La demoiselle de magasin ; 25. Robes et manteaux ; 26. Peau de balle et balai de crin ; 27. Le coiffeur pour dames ; 28. Travail et volupté ; 29. Le nouveau commis voyageur ; 30. L'homme de joie ; 31. La marmite d'or ; 32. Mlle de Marbeuf ; 33. Morphine ; 34. Cloé de Haut-Brion ; 35. La môme-Réséda ; 36. La bombe ; 37. La rédemption.
22:55 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg
15/10/2007
LOUIS-ALEXANDRE GOSSET DE GUINES, DIT ANDRÉ GILL
PAR BERNARD VASSOR
10:15 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : Renoir, Cézanne, Cabaner, Villiers de l'Ile Adam, Gustave Courbet, Félix Régamey, Albert Glatigny | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
23/07/2007
ANTONIN ARTAUD, "A JAMAIS LA JEUNESSE RECONNAITRA POUR BIEN CET ORIFLAMME CALCINE"
PAR BERNARD VASSOR
"Je vois venir à moi à l'heure où j'écris ces lignes, le visage rougi sanglant du peintre venir à moi dans une muraille de tournesols éventrés, dans un formidable embrasement d'escarbilles d'hyacinthe opaque et d'herbages de lapis-lazuli.(...)Preuve que Van Gogh a pensé ses toiles comme un peintre, certes, et uniquement comme un peintre, mais qui serait par le fait même un formidable musicien" Antonin Artaud, Vincent van Gogh le suicidé de la sociéte.
C'est l'image du visage torturé d'Artaud que l'on garde en mémoire, il faudrait le comparer au portrait du beau jeune homme par Man Ray plus de vingt ans avant ! Cette photo de 1947, réalisée un an avant sa mort a été prise à la fameuse "conférence du Vieux Colombier". Son visage ravagé par les mauvais traitements, les tortures, les électro-chocs par dizaines qui le rendaient abruti pendant des semaines, les douches au jet d'eau froide etc.. des médecins sadiques des asiles psychiatriques. Encore, lui avait survécu à la famine et au froid dont sont morts des dizaines de miliers de malades psychiatriques en plus des morts habituelles pendant la seconde guerre mondiale (dont Camille Claudel et Séraphine de Senlis en 1943) Il avait écrit un superbe essai sur Van Gogh : "le Suicidé de la Société "écrit en deux après-midi, "pratiquant une sorte d'écriture orale (...) une des expériences de langage les plus inoubliables de la littérature française. (Thévenin)" éditions K, Paris 1947. C'est Alain Gheerbrandt ( des éditions K) qui lui proposa d'écrire un texte sur Van Gogh à l'occasion d'une exposition à l'Orangerie en janvier 1947. L'ouvrage parut en septembre 1947 avec un tirage important. L'éditeur explique :"j'eus à coeur de lui apporter tout le soutien qui m'était possible et donc de faire ce que je pouvais^pour élargir son audience" .C'est également Gheerbrandt qui alla le chercher à la sortie de l'asile de Rodez en mai 1946 où il subit après trois ans d'internement et délectrochocpour le moindre prétexte, était devenu un vieillard édenté, et sans cheveux.
Antoine Marie Joseph Artaud, est né à Marseille le 4 septembre 1896, est mort à Ivry-sur Seine le 4 mars 1948
22:30 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
10/07/2007
UNE LOGE FEMININE RUE SAINT-CLAUDE CHEZ CAGLIOSTRO
17:40 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
JOSEPHIN PELADAN
PAR BERNARD VASSOR
15:55 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
15/05/2007
JULES (THEODORE-LOUIS), JOUY LE ROI DES CHANSONNIERS
Par Bernard Vassor
14:25 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : JOUY, GAMAHUT, ANDRE GILL, SAPEC, ROLLINAT, CHIEN NOIR, CHAT NOIR | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
29/12/2006
BERBIGUIER DE TERRE-NEUVE DU THYM
qui le martyrisent. "Un jour, en me plaçant dans mon lit où je cherchais à dormir en paix, j'entendis jargonner un commandant des Farfadets qui ordonna les évolutions diaboliques. Je ne pourrais pas dire combien j'en fis succomber sous mes coups. Leurs criis étaient effroyables tant le carnage dût être considérable". Installé 24 rue Mazarine, il consulta des prêtres, des physiciens, des cartomanciennes, et même le fameux docteur Pinel aliéniste à la Salpetrière. Toujours en vain. C'est alors que persécuté, il se fit persécuteur et utilisa les procédés de la magie pour venir à bout de ses ennemis. Il piquait à coups d'épingle le coeur d'un boeuf, puis le lardait à coups de couteau. Ensuite, il jetait du sel et du soufre dans sa cheminée. Enfin il inventa une arme redoutable, un piège radical : "les bouteilles-prisons" dont il nous livre le secret : "Lorsque je les sens, pendant la nuit marcher et sauter sur mes couvertures, je les désoriente en leur jetant du tabac dans les yeux; ils ne savent plus où ils sont. Ils tombent comme des mouches sur ma couvrture. Le lendemain matin, je ramasse bien soigneusement le tabac avec une carte et je les vide dans une bouteille, où je mets du vinaigre et du poivre. Je cachète la bouteille avec de la cire d'Espagne. Je veux faire présent d'une de mes bouteilles au cabinet d'Histoire naturelle"
Voici la notice de Champfleury qui lui est consacrée :Champfleury_BERBIGUIER.pdf
Il a publié une oeuvre en trois volumes que je n'ai pas vu passer en ventes publiques depuis plus de vingt ans :
Les Farfadets, ou tous les Démons ne sont pas de l'autre monde à Paris chez l'auteur, rue Guengaud, n°24; P.Gueffier, imprimeur même rue, n°31, et chez tous les marchands de nouveautés des quatre parties du monde, 1821; 3 volumes de 1500 pages
12:50 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
JEAN BUGUET, le photographe spirite du boulevard Montmartre
Un client retrouve sur un cliché fluidique le spectre de son frère noyé un an auparavant
Par Bernard Vassor
LES FANTÔMES PHOTOGRAPHIQUES DU BOULEVARD MONTMARTRE
Vers 1874, la boutique du numéro 5 boulevard Montmartre, juste à côté du théâtre des Variétés, un photographe Jean Buguet avait trouvé un filon en vendant à tout un chacun une image fluidique d'un proche disparu. La célèbre librairie spirite Leymarie avait commandé à Buguet tout un lot de clichés fluidiques au prix de cinquante centimes, revendues soixante quinze par la libairie qui faisait tourner les tables dans son arrière boutique. Buguet perfectionna le système, quand une personne désirait être représentée en compagnie d'un cher disparu, elle se rendait chez Bugnet. Celui-ci s'enquérait des caractéristiques de l'esprit qui devait apparaitre sur la photo puis se rendait dans une pièce voisine. Il demandait au visiteur de revenir le lendemain où le client se voyait photographié à côté d'un spectre ressemblant à la personne évoquée. La somme demandée était cette fois de vingt francs or !
Victime de son succés, débordé de travail, il commit quelques erreurs. Un jeune homme désireux de revoir sa fiancée auprès de lui, se retrouva flanqué du portrait d'un sapeur barbu lui tenant la main...
La justice s'empara de l'affaire, et un procès eut lieu le 16 juin 1875 Buguet fut condamné pour escroquerie à un an de prison et 500 francs d'amende.
09:00 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
13/12/2006
CONSTANT ALPHONSE-LOUIS
L’abbé CONSTANT, le Mage ELIPHAS LEVI, un utopiste à l’imagination exaltée et bizarre…
Il naquit le 8 février 1810 à l’actuel 5 rue de l’Ancienne Comédie. Il a fait des études dans un collège pour enfants pauvres de la paroisse Saint-André-des-Arts. Puis, il fit à 15 ans au Petit-séminaire de Saint-Nicholas du Chardonnet ses premières études. En 1830, il entra séminaire d'Issy pour finir ses deux années de philosophie.. Après Issy, il aboutit au séminaire de Saint-Sulpice pour faire sa théologie. Il y est ordonné sous-diacre et tonsuré. En 1835, alors qu'il a la charge de l'un des catéchismes de jeunes filles de Saint-Sulpice, la jeune Adèle Allenbach lui est confiée par sa mère, avec mission de "la protéger tout spécialement et de l'instruire à part, "comme si elle était la fille d'un prince". A la manière d’Abélard il tombe amoureux de son élève qu’il prétend être la vierge réincarnée. A la différence d’Héloïse, la jeune fille le quitta sans regrêts. C’est alors qu’il abandonne le séminaire en 1836. Sa mère apprenant la chose se suicide en s’asphyxiant avec son réchaud à charbon. Il accompagne quelques temps une troupe théâtrale, et revenu à Paris, il tombe éperdument amoureux d’une femme, Flora Tristan à qui il prodiguera une éducation littéraire et philosophique qui la conduira à la création du premier syndicat ouvrier : Cette jeune femme ne répondant pas à ses avances, l’éconduira pour poursuivre ses enquêtes sur le monde ouvrier et la conduiront à être « La Femme Messie ».
Création B.V., infographie Philippe Lefeuvre D.R.
C’est Constant qui éditera « Le testament de la Paria » Après la mort de celle-ci,partagé entre les idées saint-simoniennes et fouriéristes, il va être un temps le disciple de Ganneau.
Un autre illuminé Simon Ganneau, le MAPAH (1806-1851)
15:35 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : Adèle Allenbach, Flora Tristan, L’abbé CONSTANT, Ganneau, Jules Hetzel, Félix Pyat, Marie-Noémi Cadiot | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg