06/01/2009
Deburau, "Le Pierrot du théâtre à quatre sous" sur le boulevard du crime.
Par Bernard Vassor
Deburau 1er
Jan Kašpar Dvorák (Jean-Gaspard) 1796-1846 (Deburau, portrait Chenavard, gravé par Jules Porreau en 1846)
Oui, Deburau premier, car ill s'agit bien du fondateur d'une véritable dynastie, une école, une tradition. Le Deburau que nous connaissons par les photographies de Nadar, n'est que son fils Jean-Charles, né en 1829, mort en 1873.
Voilà quelqu'un, qui est devenu célèbre parce qu'il n'a rien dit !
.......
Deburau, ou Debureau est nè à Newkolin, en Bohème Moravie. Il était l'enfant d'un père Français et d'une mère Tchèque. Après un long périple en Europe, ils allèrent se produire à Constantinople au palais du Sultan, qui les fit jouer devant son harem où un rideau dissimulait les femmes du seigneur aux regards des commédiens. C'est en Allemagne que la troupe vint ensuite faire une halte, avant de revenir s'installer en France, à Amiens, vers les années 1810. Le père et la mère avaient créé un spectacle d'acrobates avec leurs enfants, et se produisaient dans les cours des immeubles. Venus à Paris, les cinq enfants, deux filles trois garçons. Les filles, Dorothée et l'autre surnommée la belle hongroise, montaient et dansaient sur un Fil d'Archal, et tenaient avec grâce? pour garder l'équilibre un lourd balancier. Les deux frères, de Jean-Gaspard, Nieumensk (le roi du tapis) et Etienne (le sauteur fini), faisaient de l'acrobatie et du main à main. Lui, chétif, boiteux, et manquant de souplesse accomplissaitavec maladresse des exercices de jonglerie. Il était souvent hué, alors que ses frères et soeurs recueillaient les applaudissements du public. Son père, en fit donc un comédienchargé de mettre en valeur ses frères et soeurs. Revêtu d'un costume de Gilles, le visage enfariné, c'était lui qui recevait les soufflets, qui subissait les quolibets et les coups de pieds au derrière pour faire rire l'assistance.
Un directeur de théâtre Michel Bertrand, les remarque dans une cour de la rue Saint-Maur, et leur donne un contrat le 10 décembre 1826 aux" Funambules" sur le boulevard du Temple.
Ce minuscule théâtre, le plus infect de tous, éclairé par quatre misérables chandelles, situé à côté d'une ménagerie où l'on entendait hurler les animaux, pendant que se produisaient les acteurs. Deburau était le seul à ne pas avoir de surnom, sa renommée fit de son patronyme un titre bien plus glorieux que tous les sobriquets du monde..
18:40 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
Commentaires
LA CHANSON DE MOLIÈRE
COUPLET 1
ca n’me tente pas
de chanter comme un vieux
que tout l’Québec tient s’es pilules
pour mieux le contrôler
dans un mélange explosif
d’anti-dépresseurs
de somnifères
moé ca m’écoeure
j’me suis jure d’mourir dans rue
mème malade même dans la gene
comme Molière sur la scène
EN HAUT
Molière, Molière, Molière
tu jouais l’malade imaginaire Molière
t’es mort sous les applaudissements
moi ce s’ra entre deux océans
comme cercueil le Canada que j’aime tant
comme cerceuil le Canada que j’aime tant
Oh Molière,
le dieu de ma langue française
COUPLET 2
ca n’me tente pas
de chanter pour un chef d’État
qui par une guerre s’amuse
à mieux nous controler
dans un mélange explosif
de trop de jeunes soldats qui meurent
des québécois, moi ca m’ecoeure
j’me suis juré
d’crier dans rue
pour une fois votez du bon bord
pour sortir nos trop jeunes soldats
d’la mort
EN HAUT
Molière, Molière, Molière
la guerre c’est rien d’imaginaire
Molière
t’es mort sous les aplaudissements
mais icitte entre deux océans
y a trop d’cercueils dans mon Québec
que j’aime tant
y a trop d’cercueils
dans mon Québec
que j’aime tant
oh Molière
le Dieu de ma langue française
COUPLET 3
ca n’me tente pas
de chanter comme un vieux
que tout l’Québec tient s’es pilules
pour mieux le contrôler
dans un mélange explosif
d’une immense colère d’électeur
parce qu’un malade imaginaire
cultive la peur
j’me suis juré d’chanter la rue
pour que mes mots s’rendent à l’ONU
au nom de millions d’enfants disparus
ne suis qu’un vagabond céleste
loin de la haine et de tout l’reste
qui trouve les pilules Oh Molière
comme les bombes dans une guerre
scandaleuses et obscènes
Oh Molière
le Dieu
de ma langue française
que j’aime
Pierrot
vagabond celeste
Pierrot est l'auteur de l'Île de l'éternité de l'instant présent et des Chansons de Pierrot. Il fut cofondateur de la boîte à chanson Aux deux Pierrots. Il fut aussi l'un des tous premiers chansonniers du Saint-Vincent, dans le Vieux-Montréal. Pierre Rochette, poète, chansonnier et compositeur, est présentement sur la route, quelque part avec sa guitare, entre ici et ailleurs...
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Écrit par : pierrot, vagabond des mots et des routes | 28/05/2013
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