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11/12/2006

Nicolas de Blégny, au village de Pincourt

La maison de santé de la rue de la Folie-Méricourt 

 

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Par Bernard Vassor

 Au village de Pincourt, un génial charlatan

Nicolas de Blégny (1652-1722), conseiller et médecin ordinaire du roi.

Le lundi 16 janvier 2006.

Chirurgien de la reine en 1678, du duc d’Orléans en 1683 et du roi en 1687, apothicaire-épicier établi 2 rue Guénégaud, il s’était enrichi très tôt grâce à des recettes volées à des confrères et à son sens aigu de la publicité.  

  20 rue de la Folie-Méricourt Dans ses ouvrages, il ne manquait jamais de faire son autopromotion, le type balzacien avant l’heure du « faiseur » que bien des « communicants » d’aujourd’hui ne manquent pas de parodier.
Auteur de nombreuses « découvertes », il dévoilait au public les secrets concernant la beauté et la santé. Il exploitait toutes les infirmités en prétendant guérir : "les descentes, les maux vénériens, et généralement les maladies extraordinaires". Son cabinet en ville sur le quai Guénégaud, était établi tout près du théâtre de Molière !!! Mlle de Blégny sa mère, directrice honoraire et perpétuelle de la communauté des sages-femmes de Paris dirigeait l’officine parisienne, qui présentait cette annonce extraordinaire :
«  Une personne solvable qui en connaît la vertu s’oblige, quand on le veut, d’en payer la valeur en l’acquit des malades en cas qu’ils ne guérissent pas, pourvu qu’ils conviennent d’en payer le double en cas de parfaite guérison ». (Satisfait ou pas remboursé !)La rue Folie-Méricourt date du XVII° siècle, elle doit son nom à une maison de campagne analogue à la Folie- Regnault. Avant 1862, la queue de la rue Popincourt n’était pas encore devenue la tête de la rue Folie-Méricourt, entre celle d’Oberkampf et le boulevard du Prince Eugène (Voltaire).  Sa « petite maison » fondée sous Louis XIV sur le chemin vicinal de Pincourt avec le jardin médicinal de Pincourt dans cette rue lui valu bien des ennuis. Il pratiquait principalement la chirurgie, mais ses compétences s’étendaient à des cours d’anatomie, de bandagisme et de leçons sur l'art des perruques. Imaginez, loin des miasmes et de l’atmosphère viciée de Paris, en pleine campagne, où l’air est particulièrement pur, une vaste maison avec plusieurs corps de bâtiments, un jardin de plantes médicinales, un labyrinthe et à l’extrémité des marais cultivés à perte de vue. Un pavillon entièrement séparé, recevait les femmes qui venaient faire leurs couches, les vénériens étaient relégués à un bout, les fous à un autre. Dans le paysage, on apercevait ça et là quelques fermes isolées, et sur une butte, un moulin à vent venait rompre parfois la monotonie de l’endroit. Les tarifs variaient entre 20 sols et 6 livres par jour. Une bibliothèque avait été aménagée pour les élèves, les chercheurs et les apothicaires, abondamment fournie en publications du maître des lieux. Ce Blégny avait même crée une société académique qui publiait des mémoires attaquant les autres médecins. Ses ouvrages furent interdits en 1682. Ses escroqueries l’on fait dépouiller de ses charges en 1693. Emprisonné huit ans au château d’Angers, il est mort en 1722. Vers 1880, des bâtiments subsistaient entre l’hospice et la rue Popincourt. Ses œuvres : Le bon usage du thé, du caffé et du Chocolat pour la préservation et la guérison des maladies, où il explique que : « le caffé calme les fièvres, amaigrit les gens qui sont gras et fait engraisser ceux qui sont maigres.. ».

Nomenclature des rues de Paris :  

Précédemment, rue Popincourt entre la rue Saint Ambroise  et la rue Oberkampf et rue de la Folie Marcaut pour le surplus. La rue Popincourt s'est appelée rue du Bas Pincourt ou rue Pincourt. La rue de la Folie Marcaut fut également désignée sous les noms de rue de la Folie Mauricaut, Mauricaute, Mauricourt, Moricourt et Méricourt. Elle est indiquée sur le plan de Gomboust (1652).

Sources :
Nicolas de Blégny : Le livre commode des adresses de Paris pour 1692 (précieux almanach pour cette période...),
Archives bibliothèque inter-universitaire de pharmacie : Carton N /Affaires concernant Nicolas de Blégny, médecin du Roy.
 

Sur Nicolas de Blégny, voir aussi : http://psychiatrie.histoire.free.fr/pers/bio/blegny.htm

http_psychiatrie.histoire.free.fr_pers_bio_blegny_02.pdf