PAR BERNARD VASSOR
LE COIN DE TABLE DE FANTIN-LATOUR
DETAIL RIMBAUD VERLAINE
Verlaine est né à Metz rue Haute-Pierre le 30 mars 1844. Mort le 8 janvier 1896
Son père, comme celui de Rimbaud est militaire qui démissionne en 1851 pour s'intaller à Paris dans le quartier des Batignolles. Le petit Paul entre à
l'institut Landry 32 rue Chaptal. Puis il fréquente le
lycée Bourbon (Condorcet) où il fait la connaissance d'
Edmond Lepelletier qui sera son toujours son ami et biographe. Il fréquente le quartier latin en vue de cours à la faculté de droit, mais il fréquente surtout les cafés et prend l'habitude de la boisson. Il fréquente le salon de l
a mère de
Xavier de Ricard, la
marquise de Ricard et fait la connaissance de
Banville, Villiers, et de
Chabrier qu'il retrouvera quelques années plus tard chez Nina de Villard quelques années plus tard, ainsi que
Gustave Flourens et
Raoul Rigault, deux futurs héros de la Commune de 1871 qui seront fusillés sommairement par les versaillais. Il rencontre également
Charles Longuet, le futur gendre de
Karl Marx.
Il publie une étude sur Baudelaure dans la revue l'Art en 1865. Son père le fait entrer à la compagnie d'assurances "L'Aigle et le Soleil". Il est renvoyé, alors il entre comme expéditionnaire à la mairie du IX éme arronsissement, puis il est muté à l'hôtel de ville où il est chargé du traiement des éclésiastiques. Pendant la Commune, il est commis rédacteur au service de presse. Entre temps, il a publié à compte d'auteur chez Lemer passage Choiseul "Les poèmes Saturniens". Verlaine assiste aux obsèques en 1867 de Baudelaire. Chez Nina de Villard il rencontre Mathilde Mauté avec qui il se marie le 11 août 1870. Il est Garde national à la Xéme légion. Pendant son service à l'hôtel de ville, il est le plus souvent joignable en face "à l'annexe "au café du Gaz où il boit de plus en plus.
Le 10 septembre Verlaine fait la connaissance de Rimbaud qui lui avait écrit de Charleville. IL l'invite chez ses beaux-parents, les Mauthé, rue Nicollet. Verlait présente son ami aux "Diners des Vilains bonshommes" où le jeune poète fait une très vive impression, à tel point que le groupe se cotisa pour offrir au jeune provincial de quoi écrire des chefs-d'oeuvres. Ce qu'il fit avec facilité de manière desinvolte en écrivant des parodies pour l'Album Zutique.
La présence et les provocations de Rimbaud occasionna une première séparation avec Mathilde qui avait eu un fils Georges entretemps, dont Verlaine se souciait peu. Mathile exigeat pour son retour le départ de Rimbaud de Paris, ce qui fut chose faite. Verlaine avait trouvé un emploi stable dans une compagnie d'assurance "La Lloyds" rue Laffitte.
Rimbaud revint en catimini et rencontrait Verlaine avrc Jean-Louis Forain au café "Le Cadran" (aujourd'hui le Central) à l'angle des rues Drouot et Grange Batelières. Alors les beuveries recommencèrent, un soir sous prétexte d'aller chercher un médecin pour Mathilde souffrante, il s'enfuit avec Rimbaud à Bruxelles, puis à Londres. De retour à Bruxelles après bien des péripeties, Verlaine est rejoint par Rimbaud qui lui annonce son intention de rentrer à Paris..
Le prétendu révolver Leafaucheux 7 mm retrouvé miraculeusement à Bruxelles il y a un an environ
(Je me souviens, il y a quelques années déjà, qu'une personne au cours d'une visite à la bibliothèque Jacques Doucet, pour les manuscrits de Rimbaud, nous proposait de nous vendre ce qu'il avait en sa possession : ce révolver, avec différentes autres pièces concernant Rimbaud et Verlaine à Bruxelles. La ficelle était déjà un peu grosse)
Encore une toile que la légende a fait fleurir. Ce tableau aurait été réalisé sur un lit où Rimbaud aurait été soigné après sa blessure.
C'est alors que Verlaine tira un coup de révolver sur Rimbaud pour l'empêcher de partir. Légèrement blessé Rimbaud rentre chez lui à Roche. Verlaine est incarcéré, jugé et condamné à deux ans de prison et 200 francs d'amende, malgré le retrait de la plainte de Verlaine. C'est en prison que Verlaine fait "sa convertion". Le 12 décembre 1875, il reçoit une dernière lettre de Verlaine.1877 il est professeur à l'institution Notre-Dame de -Rethel. Il se prend d'amitié pour un jeune élève Lucien Létinois. Les sentiments paternels de Verlaine, privé de son fils, se reprotent sur Létinois qui le suit partout où il va enseigner. En 1880, Verlaine et Lucien s'installent dans une ferme que Verlaine a acheté à Juniville (c'est aujourd'hui le musée Verlaine, dont notre ami Alain Pouillart est une des membres de l'association les plus actifs)
De retour à Paris, ou plutôt à Boulogne-sur-Seine, Lucien a triuvé un poste à l'Institution Esnault. Lucien Létinois meurt le 7 avril 1883 de la fièvre typhoïde. Effondré, Verlaine achète une concession au cimetière d'Ivry, et revient habiter chez sa mère rue de la Roquette.
A suivre..............
Michael Pakenham, Paul Verlaine, correspondance générale T I Fayard 2005