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24/03/2007

DELEUZE, DITE ALICE LA PPROVENCALE

Par Bernard Vassor

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Née en 1846 à Soustelle (Gard). Elle fréquentait une table d'hôte 4 rue de la Grange-Batelière, et couchait dans cette maison avec un escroc qui avait été condamné par contumace. Il profitait des orgies qu'organisait Alice qui se faisait une gloire d'afficher son tribadisme. Elle possédait de nombreux diamants. Elle fut convoquée par un juge d'instruction M. Bazire, parcque elle avait écrit à un homme marié, qu'elle ferait tout ce qui kui serait possible pour le posséder. Elle demeurait alors au 2bis rue Cadet avec un amant capitaine d'artillerie le fils Lablache. Fidèle au neuvième arrondissement, elle eménagea 2 rue Montholon où elle mena la même vie avec le même souteneur. 

LA COMTESSE DE BEYREN

Par Bernard Vassor

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C'est un mystère que cette femme dont les rapports de police ne signalent l'existence qu'à partir de sa présence chez une proxénète de la rue de Provence. Autre bizarrerie, à plusieurs reprises, les rapports signalent cette proxénète sans donner ni son nom ni son adresse exacte. Elle serait née autour des années 1842 ? Une femme du monde, grande, assez forte, bien faite et jolie.On lui donne ses adresses de rendez-vous chez un banquier du 42 rue Notre-Dame-des-Victoires M. Lange. On lui connait comme amant M. de Moltke, ambassadeur du Danemark qui fréquentait la tolérance de la rue de Provence...

23/03/2007

LE SALON DE LA CARABIN

Par Bernard Vassor

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Irma Carabin : Danseuse à l'Opéra 
 
Elle était la fille d'un concierge de la rue d'Amboise.C'était une belle brune, aux traits accentués, très intelligente, très futée, très répandue et au point de vue de la danse, n'avait rien de remarquable. Les soirées de "La Carabin" étaient très prisées, sa spécialité était de donner des soirées"où l'on rencontrait des demoiselles du corps de ballet et des hommes à la mode de l'époque. Elle recevait merveilleusement et avait un salon superlativement coté dans la crème du demi-monde. Il était de rigueur pour les débutants de la haute vie d'y être introduit, et le fréquenter assidûment était un excellent et agréable moyen de cultiver les relations ébauchées dans les coulisses, voire de faire de nouvelles connaissances et de découvrir des beautés inédites."
Nous retrouvons dans ses relations, des prostituées de haut-vol : Louise Bossi qui avait commencé dans la galanterie par se livrer au premier venu.
 Elle ne savait ni lire ni écrire, et avait une secrétaire, une certaine madame Leborgne. On compte aussi dans les relations de la Carabin, la comtesse Malatesta qui procure des femmes aussi bien aux hommes qu'aux femmes.
Carabin fit la connaissance de l'ambassadeur de Turquie Méhéméd-Bey, ce qui lui servit de tremplin dans le grand monde. Elle a été la maîtresse du fils du directeur de la Compagnie du Soleil M.Thomas et le duc de Brabant  lui dispensa des largesses. Elle donne des bals et des salons chez Cellarius alors au 49 rue Vivienne, elle se charge des invitations et ne choisit que des actrices pour danseuses. Elle donne aussi chez elle des soirées où l'on joue.
Elle occupe un splendide appartement 26 rue Laffitte sous le nom de Madame Daverne. Elle héberge une nièce toute jeune qui est parait-il d'une perversité extrème. Elle est aussi très liée avec Cora Pearl, dîte "Le plat du jour"
 

 

LOUISE BOURGOIN UN PORTRAIT PHOTOGRAPHIQUE original

Par Bernard Vassor

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Habituée du bal Perrin 30 rue de la Victoire, dans le neuvième arrondissement 
Au bal Mabille, et au Cellarius du passage de l'Opéra (Le Peletier) 
 

 Née à Méhin (ALLIER) Article détaillé sur ce même blog

12/03/2007

JEANNE DE TOURBEY CONNUE AUSSI SOUS LE NOM DE JEANNE DESTOURBET

 Par Bernard Vassor 

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PRINCE JEROME NAPOLEON
Jeanne Tourbey, comtesse de Loynes est née en 1837 de père inconnu et d’une mère ouvrière à Reims. A l’age de quatorze ans, elle fugue, pour venir à Paris où elle fréquent les bals publics et rencontre Marc Fournier directeur du théâtre de la Porte Saint-Martin qui la prend sous sa « protection ». Elle devient rapidement une prostituée  de haut vol !
Le prince Jérôme Napoléon l'a installée 18 rue de l'Arcade où elle recevait le vendredi. Elle eut une liaison avec le diplomate Turc Khalil-Bey venu à Paris soigner une syphilis qui aurait dépensé plusieurs millions en trois ans pour entretenir Jeanne Tourbey. Le prince Jérôme lui a donné une maison au « Parc des Princes » avec des remises, des écuries etc.. On peut compter parmi ses amants : Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Sainte-Beuve,  Girardin, Flaubert. Elle épousa religieusement en 1871 le comte Edgar de Loynes. Son salon était un centre du mouvement boulangiste et plus tard du mouvement nationalisteau 152 avenue des  Champs-Élysées. Elle légua la moitié de sa fortune à Jules Lemaitre

Le Journal des Goncourt cite  à de nombreuses reprises « la Tourbey »

Ces deux lettresde Gustave Flaubert ont été mises en vente il y a deux ans :

Gustave Flaubert [Paris, juin 1872, à Jeanne de Tourbey, comtesse de Loynes].
"Jeudi soir, 9h. [13? juin 1872]. Il viendra la voir samedi ou dimanche, et la remercie: "Comme le billet que je reçois est gentil et bon! Comme je vous aime! Oui, votre pauvre vieil ami a été fortement secoué. Il en reviendra! Mais c’est dur." Il baise "vos deux belles mains infiniment"…

 

10/03/2007

Angèle Latour

Par Bernard Vassor

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ANGELE LATOUR 

 

Elle a commencé à se prostituer dès l'age de seize ans à Bruxelles*, puis à Paris. Elle participe à des "soirées de tribades" fréquentées par Adèle Courtois, Lucie Mangin et Aline Volter; elle font partie de ce que l'on appelle la vieille garde.. Elle était la maîtresse du marquis de Lapps. Monsieur de Montolin se serait permis quelques familiarités avec elle. Le marquis apprenant  cela lui aurait flanqué une raclée, c'est elle-même qui l'a raconté à un proxénète.

*A BruxelleS, c'était chez la fameuse  Hortense Cornet qui tenait deux maisons de rendez-vous pour une clientèle huppée. Elle avait débuté dans une maison à soldats. C'était aussi la plus connue des maquerelles à Paris. Elle fut condamnée en 1867 à six mois de prison et cinq cents francs d'amende pour incitation de mineurs à la débauche

03/03/2007

Olympe Louise Alexandrine Descuillers dite : OLYMPE PELISSIER

Par Bernard Vassor

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HORACE VERNET JUDITH ET HOLOPHERNES

Olympe Péllicier, est le nom qui figure sur son acte de baptème dans le registre de la paroisse Saint-Germain-des-Prés. Ses parent habitaient rue des Bons Enfants à sa naissance. Le jour de son baptème, sa mère, veuve demeurait 12 rue Neuve de L'Abbaye. Sa mère destina ses filles à la carrière théâtrale. L'aînée joua des rôles de soubrette à la Porte Saint-Martin. OLympe fut vendue par sa mère quarante mille francs à un jeune duc qui l'installa dans une petite maison meublée. Le jeune homme ayant contracté une maladie dut renoncer à la jeune fille. Sa mère la revendit aussitôt à un riche Anglo-Américain qui lui constitua aussitôt une rente de vingt cinq mille francs* Elle conquit très tôt son indépendance qui lui laissa la liberté de choisir ses amants tous plus riches les uns que les autres.

Née en 1799 à Paris, baptisée le 13 juin 1813, elle est morte à son domicile 1 avenue Ingres le 22 mars 1878. Elle fut considérée comme une des plus jolies femmes de Paris. Intelligente, elle mena une vie brillante et reçu dans son salon les plus grands seigneurs et écrivains. En 1821, elle habitait 42 rue Chantereine(voire article rue de la Victoire) Puis on la retrouve rue Neuve des Mathurins au 42 ancien, devenu le numéro 12. En 1830, c'est rue Neuve du Luxembourg qu'elle tient un salon très apprécié. En 1830, c'est au 23 rue de La Rochefoucauld, un des plus grands appartements sur cour. Elle louait aussi un château à Ville-d'Avray. Balzac fut certainement un de ses amants de 1830 à 1831. Horace Vernat son amant la prit pour modèle pour sa Judith dans le tableau Judith et Holopherne.. Femme d'affaire, ambitieuse, elle prêtait des sommes considérables à intérêts allant jusqu'à vingt pour cent ! Même Lafayette eut recours pour une reconnaissance d'avances de trente mille francs. Ses affaires aux Etats-Unis étaient confiées à un cabinet d'affaires  de M. Robert Sesgawick qui gdes trerrains achetés à New-York.  En 1830, elle était la maîtresse d'Eugène Sue qui lui présenta Balzac qui en tomba éperdument amoureux. Au point que la scène de la Peau de ChagrinRaphâël de Valentin se cachant dans la chambre de Foedora était le souvenir d'une aventure semblable avec Olympe. D'après certains témoignages, Balzac lui proposa de l'épouser, mais elle refusa. Elle eut de nombreux amants, puis, elle suivit Rossini qui habitait alors 10 boulevard Montmartre (avant le percement du passage Joufroy) (Rossini qui était marié à Marie Colbran) dans tous ses déplacements. Après la mort de sa première épouse, elle devint sa femme en 1846. Rossini lui survécut dix ans.

Les Amis de Balzac  extrait La Peau de Chagrin :

 

*L'année Balzacienne "1975, article de Chantal Maury

24/02/2007

Justine Pâris, la "Bonne maman"de l'Hôtel du Roule"

Par Bernard Vassor

"Les Cannevas de La Pâris,

 ou Mémoires pour servir à l'histoire de l'hôtel du Roule"

Moufle  d'Angerville

1750

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 Giacomo, Girolamo CASANOVA Chevalier de Seingalt
Cantique spirituel :
Le couvent le plus doux de Paris
Est celui de madame Pâris;
On y voit fourmiller des novices
Suivant la règle avec docilité,
Au prochain rendant plus de services
Que trois cents soeurs de charité (...)
D'un beau zèle un moliniste épris (le curé de Saint-Sulplice)
Fit querelle à madame Pâris.
Sur son nom il la crut janséniste,
Mais il revint sur ses préventions
Quand il vit que la maison subsiste
Sans fanatisme et sans convultions.(...)

L'introduction indique : " Au mois de fevrier 1752, le mémorialiste Barbier annonce dans son journal qu'une certaine Mme Pâris, fille d'un parfumeur", Tome 5 p 159 : "Madame Paris, cette fameuse m.... a vendu son fond de filles et cédé sa maison au bout du cours, à une femme nommée Carlier qui est apparament autorisée. Cette interruption de bals et de spectacles, ne lui fera pas tort."

Barbier, : Madame Pâris, ancienne putain vient de louer une maison rue de Bagneux dans le faubourg Saint-Germain. Elle loge une douzaine de jeunes personnes agées de seize à vingt, jolies pour la plupart et fort disposées à recevoir les hommages des visiteurs qui l'appellent toutes "Bonne maman" (comme chez sa consoeur la Gourdan avec qui elle eut une association assez fructueuse), "Cet établissement est d'autant plus singulier qu'il y a un portier, un cuisinier, quatre femmes de chambre pour les filles, des maîtres à écrire, de danse, et de musique pour leur donner une éducation, et un chirurgien attitré pour venir les visiter tous les deux jours. Le prix des gens de bonne volonté est fixé par un tarif (...) cet endroit rare dans tout son arrangement et qui subsiste depuis quelques temps a fait du bruit dans Paris par le concours de jeunes gens qui y ont été, et principalement des étrangers qui vont y souper après le spectacle. On écrit à Madame Pâris qu'on doit aller voir à trois ou quatre, on laisse des arrhes d'avance, et elle fait répondre par sa nièce qui lui tient kieu de secrétairesi elle peut recevoir ou non"

Nous savons de Justine Pâris, qu'elle est née à Corbeil au début du siècle et qu'elle rencontra la Gourdan lors d'un séjour à la Salpetrière où l'avait conduite quelques démêlées avec la police et qu'elle ouvrit avec elle sa première maison de plaisir. Le succès rencontré par la maison de la rue de Bagneux scandalisa le curé de Saint-Sulplice, Jean-Marie du Lau, alla déposer une plante auprès du lieutenant de police Berryer. Il lui fut répondu qu'il n'y avait dans Paris aucune maison mieux tenue, que personne dans le voisinage ne se plaiganait de tapage nocturne, qu'il ne se passait rien d'indécent et, s'il le souhaitait, il pouvait sans crainte aller y voir lui-même !!! " Il est certain que cette femme et son sérail sont autorisés par la police, pour y attirer les étrangers de conséquence et les ambassadeurs, et avoir dans la maison quelques espions qui entendent les langues. Quelquefois dans ces parties de débauche, l'on boit et l'on lâche des choses qui peuvent servir au ministère. On dit que dans le faubourg Saint-Antoine il y avait une maison fournie de jeunes garçons comme celle de madame Pâris de filles" 

A SUIVRE............

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Plan de Jaillot 1756 
C'est Casanova qui nous donne avec précision l'endroit où se situait l'hôtel du Roule :
A l'intersection de la rue de Chaillot et du faubourg Saint Honoré (à droite) son prolongement hors de Paris, après la "Barrière de Chaillot" était la rue du Roule. 
Casanova Mémoires : "La maîtresse femme qui avait pris cet hôtel l'avait très bien meublé, et y tenait douze à quatorze fille choisies. (...) Elle s'appelait madame Pâris, elle était protégée par la police.(..)
-Il me tardait d'y être, nous montons dans un fiacre
--A la Porte Chaillot, dit mon compagnon Patu..
Il y est dans une demi-heure. Il s'arrête à une porte cochère où je lis : Hôtel du Roule. 
...........................

 

21/02/2007

Les procureuses, les matrones, les maquerelles au XVIII°siècle.

Par Bernard Vassor

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A PARIS 
De  l'Imprimerie de la Société Philatropine (sic), rue Tiron
1790 
Cette pétition adressée à l'Assemblée nationale, demande l'abolition dans la langue française de termes "qui porte atteinte à la bienséance et au maintien de l'honneur, ces termes impropres qui compromettent à la fo_is la délicatesse des deus sexes". Les courtisanes s'étaient réunies aux Grand Cordeliers pour se concerter sur la manière  d'obtenir satisfaction.
Certaines "professionnelles" avaient été élues pour les représenter.
La première était Mlle Testard, marchande à l'entrée de l'Assemblée Nationale, familiarisée depuis longtemps avec les membres du corps législatif ! C'est elle qui obtint le plus de suffrages et qui obtint le titre de Présidente. Madame Sciard a raté plusieurs fois la place de secrétaire dans différents districts.
Discours de Mlle Testard  :
"Les abus innombrables que détruit dans sa course le torrent législatif, nous avons la douleur de voire subsister des termes injurieux, ces propos indécents, dont l'éjaculation incendiaire expose à tout moment le nom, l'asile et la fortune des Courtisanes parisiennes.(...)ces propos injurieux, ces propos indécens, dont l'éjaculation incendiaire expose à tout moment le nom, l'asile et la fortune des Courtisanes parisiennes....
Discours de la secrétaire Mme ANDRE 
"Conasse est le premier mot que j'offre à votre indignation. Ce mot terrible, fait lui seul révolter toutes les Courtisanes, qui nous est adapté sans cesse par des petits-maîtres impuissans qui ne doivent trouver dans notre grandeur que le reproche de leur petitesse. J'en appelle à Mesdames de Guéménée, Le Jay, de Monaco,de Lamballe, Dugazon etc.etc.etc. Combien de fois cette épithète n'-t-elle pas terni leur réputation ?" (...)
 Alexandre Dumas, a mis en scène à plusieurs reprises des courtisanes, et des maquerelles célèbres du XVIII° siècle. Une des plus célèbres "procureuse", La Fillon est repréentée dans son roman "Le Chevalier d'Harmental" DUMAS_LA_FILLON_Chevalier_d_Harmental.pdf,
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Cet Almanach anonyme publié de façon clandestine, donne comme le Guide rose du XX° siècle les adresses  des maisons de plaisir parisiens." Ce petit livre répond à tout, et prévient tout !... C'est un sérail portatif. Pour 24 sols, un simple citoyen devient un véritable sultan, sans avoir les embarras du mariage "
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LE CELEBRE 113 DE LA GALERIE DU PALAIS-ROYAL
Les premiers jours de la Révolution, les filles publiques, les tenancières et leurs clients se regroupèrent au Palais-Royal où la débauche, on vendait de tout, des jeux clandestins s'étaient établies dans le voisinage, on trichait, on volait, les filles publiques, de fausses veuves, de fausses mères qui promenaient des enfants d location pour apitoyer les citoyens. Les entremetteuses les plus connues étaient :
La Carlier qui habitait 5 rue Blanche, qui se vantait d'être la procureuse de "ces messieurs du clergé
C'est chez Justine Pâris que Casanova passa ses nuits dans un hôtel du quartier du Roule."La Brissent" (Brisseau?), la" Dehongrais et "la Varenne" qui habitait au 9 rue Saint Lazare avait loué au marquis de Personnat une fillette de quatorze ans, Mlle Boujart  qu'elle avait déjà loué au marquis de Bandole. La Brissent avait pour client le duc de Chartres qui exigeait des filles saines et d'air décent. Mademoiselle Brion qui avait été la protégée du lieuenannt de Police M.de Sartine, avait adressé une requête à Bailly maire de Paris pour le prier de poursuivre les clandestines qui lui faisaient une concurrence déloyale en ne payant ni taxe ni contribution !!!
Comme au moyen-age les dames de petite vertu avaient des noms plus ou moins poétiques :
Armide, Aglaé,  Victoire, Balzamines, Athémise, d'autres moins  fortunées avaient hérité de moins nobles épithètes Poil-Ras, La Bancale, Grosse tête, Belles cuisses, la Banban,
L’inspecteur VAUGIEN, était chargé de la police des filles publiques*
A suivre............

Maurice Lever Anthologie  érotique, Robert Laffont 2003

16/02/2007

EMELIE ESTELLE GAUTHIER, L'HERMAPHRODITE PROXENETE

Par Bernard Vassor

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Il ou elle connut une certaine célébrité en raison de son hermaphrodisme. Un rapport de police du 5 août 1873 révèle : "Emelie Estelle Gauthier mariée à Jean Boussaton, un charpentier, exploite avec sa mère un garni ouvrier de six lits ainsi qu'un petit débit de boisson au 94 avenue de Choisy. La femme Boussaton loue au 2 rue Véronèse que sa mère âgée de cinquante trois ans occupe tous les soirs. Elle laisse penser dans l'immeuble qu'elle est somnambule tireuse de cartes et qu'elle y donne des consultations. Mais en fait Emelie Gauthier est une hermaphrodite et la conformation de ses organes génitaux est tellement singulière qu'elle en tire profit" 

Les tarifs pour être vu(e), sont de vingt cinq francs ou plus selon la tête du client. Une carte de visite indique :

Mme GAUTIER

Visible les mardi, mercredi, jeudi et vendredi

de midi à six heures 

2 rue Véronèse 

Quartier Gobelin 

 Elle est également en rapport avec les médecins de la capitale, qu'elle assure des séances à l'école de médecine et que son corps aurait été moulé pour servir dans les cours. medium_human_hermaphroditgenital_05_SEPIA.jpgCette femme serait un sujet extrêmement rare, car elle réunit les deux sexes sans pour cela être difforme, ce qui parait-il ne se rencontre jamais chez les hermaphrodites. D'autres notes mentionnent le général Fleury comme client. Elle doit s'exhiber lors de l'exposition universerselle de Paris 1878.

Le Livre des Courtisanes, Archives secrètes de la Police des moeurs, Texte présenté par Gabrielle Houbre
La reproduction photographique un peu scabreuse du moulage des organes génitaux d'un hermaphrodite, ressemble étrangement à la planche représentant un dessin de cet organe. Ce périodique de Gautier d'Agoty est daté de 1757

.Vous pouvez trouver sur le site des éditions du Boucher, un texte d'un autre hermaphrodite célèbre AU XIX° siècle : ADELAIDE HERCULINE BARBIN  dite Alexina est né le 8 février 1838 à Saint-Jean d’Angély. De 1845 à 1853 elle séjournât d’abord à l’orphelinat, puis au couvent des Ursulines de Chavagne. De 1856 à 1858 elle séjournât à l’école Normale d’Oléron De 1858 à 1860 elle devint institutrice dans un pensionnat. 1860 elle changeât d’état civil et devint Abel Barbin.De 1860 à 1868 il vécût à Paris. Au mois de février 1868, on a retrouvé dans une chambre de l’Odéon le cadavre d’Abel Barbin qui s’était suicidé avec un réchaud à charbon.      Michel Foucault Herculine Barbin, dite Alexina B. (1978)

GEORGINA LAFFITTE FLORENCE MARQUISE DE GALLIFET

Par Bernard Vassor

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. Elle était la petite-nièce du banquier Charles Pierre eugène Laffitte (1803-1875) . Née en1830, décédée en 1901.Elle épousa en 1859 Gaston, marquis de Gallifet, qui sera surnommé plus tard, "Le boucher de Versailles" ou "Gallifet le  sanguinaire", en raison de la férocité dont il fit preuve lors de la répression de la Commune. Ils eurent trois enfants, Marc, Marius, et Marguerite qui épousa le baron François Sellières.
Florence passe pour une des beautés les plus remarquables de la cour impériale. Les frasques de l'uet de l'autre, ont alimentées les chroniques mondaines, et les dossiers de la préfecture de Police !

Parmi les amants et amantes de la belle Florence, le baron Emile d'Erlanger qui fonda sa banque à Paris, puis épousa louise Laffitte, soeur de la Gallifet. Blanche d'Antigny fut sa filleule adoptive, elle séjourna grâce à la marquise au couvent des Oiseaux. Très liée avec Mme Richmond, elle partageait avec elle des amants qu'elles choisissaient dans l'armée selon un rapport de police.

 Etant au château de Maud'huy en Picardie, elle failli être  surprise par son mari, qui était arrivé plus tôt qu'on ne l'attendait, avec le comte de Gallois. La femme de chambre fit disparaître les vêtements de l'amant et protégea sa fuite. En ce moment, elle a un logement 5 rue Basse du Rempart où elle reçoit des tribades, notamment Mmes de Rothschild et Wolter signale une autre rapport

14/02/2007

Henriette Rosine Bernhardt, dite SARAH BERNARD, une femme libre

Par Bernard Vassor

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 Artiste de génie aux multiples talents écrivain, peintre, sculpteur. 

 

Sarah Bernhardt, de son vrai nom , Henriette Rosine Bernhardt, est née le 22 octobre 1844 à Paris.

Sa mère,  qui était une courtisane d'origine hollandaise, L'identité de son père, et celle de sa mère, est contestée mais la naissance de Sarah a été mal venue, sa mère, qui manifestait peu de tendresse pour elle et ne voyait que très rarement son père qui est mort en 1857. On  la confia à la garde de sa tante, ou  et elle avait une nourrice chez qui elle habitait pendant son enfance. Puis  sa  mère.confie  l'enfant à une nurse, en Bretagne.On l'a d'abord mise en pension à l'âge de sept ans. Puis après la pension, elle a fait des études au couvent des Grand-Champs à Versailles. Dans ses Mémoires, Sarah avoue avoir aimé le couvent car elle a reçu beaucoup de soutien des religieuses. C'était là qu'elle a conçu une passion pour la religion qui l'a fait vouloir consacrer sa vie à Dieu. Sa mère, cependant, avait d'autres idées. C'était le Duc de Morny, demi-frère de Louis-Napoléon et ami de la mère de Sarah, qui, lors d'une réunion de famille, a eu l'idée de l'envoyer au Conservatoire. D'abord, Sarah a lutté contre la volonté de sa famille en affirmant qu'elle voulait devenir religieuse mais on l'a, enfin, persuadée d'essayer le théâtre.

Grâce à une lettre de recommandation du duc de Morny lors de son audition pour le Conservatoire n’ayant rien à présenter, elle récita la fable de La Fontaine, "Les Deux Pigeons. Elle fut reçue malgré la médiocrité de sa prestation, sa laideur et sa maigreur excessive puis, reçue deuxième pour le prix d’interprétation. Avec l’aide du ministre Camille Doucet et du Duc de Morny, elle entra à la Comédie-Française. Son mauvais caractère la pousse à quitter le Français une première fois, pour entrer au Gymnase, à l’Odéon, revenir au Français puis repartir, faire des tournées dans le monde.De retour à la Comédie Française en 1872 elle eut de nombreux conflits avec le directeur, Emile Perrin, qui ne lui a accorda que des rôles secondaires dans les pièces. Sa soeur Régina est morte peu après. Sarah très affectée s’est acheté un cercueil dans lequel elle dprmait parfois dans un cercueil qu’elle s’était fait installer dans sa chambre, pour rappeler la mortalité de l'être humain. Elle eut de nombreux amants, dont le prince de Ligne qui fut sans doute le père de son fils Maurice. Par la suite, elle connaît plusieurs amants, également artistes comme Gustave Doré et Georges Clairin ou des acteurs tels que Mounet-Sully et Lou Tellegen.. Les drogues l'attirent de plus en plus, surtout depuis son mariage avec Ambroise Aristide Damala en 1882 , un acteur grec En 1882, elle se maria à Londres avec un acteur d'origine grecque, Aristides Damala, mais il est dépendant de la morphine et leur relation ne dure pas. Elle reste cependant son épouse légitime jusqu'à sa mort en 1889 à l'âge de 34 ans.Sarah Bernhardt se découvrit une vocation de peintre alors que Mathieu Meunier façonnait sa statue dans Le Passant. Elle fit une exposition à Londres pendant la tournée de la Comédie Française. C'est Alfred Stevens qui l'initia à la peinture. Le catalogue de ses premières œuvres mises en vente à Londres en 1879 recensait seize tableaux et neuf sculptures. Elle trouva un défenseur en Émile Zola, alors que l'on attaquait non pas la « légitimité  » de cette œuvre, mais que l'on contestait sa qualité, « une saloperie », selon Rodin. Des bronzes qu'elle avait créés furent présentés lors de l'exposition de 1900 : bronzes patinés représentant des bêtes et des fleurs chimériques, inspirés par les algues de Belle-Île et formant salière, candélabre, jardinière ou presse papiers.En 1915, elle est amputée d’une jambe l'année suivante, elle n'hésite pas à partir jouer sur le front pour soutenir le moral des « poilus ». Elle mène sa guerre en s'embarquant pour une tournée outre atlantique dont l'objectif est de convaincre les Américains de venir combattre en Europe aux côtés des Alliés.
Sarah Bernhardt était une femme engagée. Elle milita contre la peine de mort, soutent Dreyfus aux côtés de Zola et fit face aux attaques antisémites dont ellefut l'objet

LA FEMME LIBRE


Sarah Bernhardt était encore au conservatoire lorsqu'elle a accepté son premier rôle en travestie. Peu à peu, elle s'est confinée dans des rôles exclusivement masculins, elle a obtenu ses premiers grands succès en jouant des personnages d'hommes, comme le troubadour Zanetto dans " Le passant " de François Coppée, Lorenzaccio d'Alfred de Musset, ainsi qu'Hamlet et Cyrano. " On m'a souvent demandé pourquoi j'aime tant à représenter des rôles d'hommes et en particulier pourquoi j'ai préféré celui d'Hamlet à celui d'Ophelia. En réalité, je ne préfère pas les rôles d'hommes mais les cerveaux d'hommes et parmi tous les caractères, celui d'Hamlet m'a tenté entre tous parce qu'il est le plus original, le plus subtil, le plus torturé et cependant le plus.. Sarah Bernhardt a été l'une des premières femmes à pouvoir se masculiniser légalement. Elle fréquentait le salon excentrique de Nina de Villard, et c'est sans doute là qu'elle eut ce goût un peu farfelu pour domestiquer des animaux sauvages.

INEDIT :

Une lettre inédite de cinq pages à son chiffre avec emblème et devise va être mise en vente le jeudi 15 février à la salle Rossini à 14h15. (Expert Thierry Bodin)  Ce document daté d'avril 1894, est adressée à un policier chef de la sureté François Goron : "Voulez-vous déjeuner avec moi lundi. J'ai besoin de vos conseils(...) il n'y aura personne (...) je ne puis rester sous le poids des accusations faites contre moi. Je vous ai remis les lettres de Berthe Klein et de Marcel Dravant, je vous prie de me les remettre. C'est ma seule défense. Je n'ai qu'à montrer ces lettres (...)  "

Maintenant ce qui rique de fâcher :

En raison de sa vie dissolue, Sarah fut l'objet de surveillance  policière, et de nombreux rapports nous apprennent ses conquêtes masculines et féminines, amie de Marie Colombier langue de vipère qui fait paraître après une brouille les sulfureux "Mémoires de Sarah Bernhar" puis "Voyage de Sarah Bernhart en Amérique". Sarah, elle, publie : Ma double-vie. mémoires en 1907. Nous apprenons qu'elle a pour amant Basilewski qui demeure 59 rue Blanche, qui lui a laissé une somme considérable, un jeune homme nommé Connor qui avait gagné au jeu 40 000 francs lui a laissé le quart de la somme avant de repartir au régiment. De nombreux députés banquiers, hommes d'affaires de toutes sortes dépensèrent des sommes considérables pour l'entretenir. Elle eut une liaison avec l'ancienne actrice Ferraris Marie-Louise Bloy qui épousa le richissime Kowalsky.

Enfin, mais c'est une autre histoire, une grande amitié qui dura jusqu'à sa mort avec l'artiste peintre Louise Abbéma sera une autre facette de la vie de Sarah Bernhardt

13/02/2007

SUZANNE LAGIER, actrice, chanteuse, lesbienne revendiquée

Par Bernard Vassor

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 Né e en 1833 (ou 1834 selon la police) à Dunkerque. Fille d'un chef d'orcheste (comme Mlle Bourgoin)    Elle a débuté aux Variétés, elle a chanté aux "Délassements -Comiques"éphémère théâtre du boulevard du prince Eugène (Voltaire), (inauguré en 1866, brulé pendant la commune 1871).D'une grande intelligence dans les affaires, on raconte qu'elle a fait beaucoup de dupes Elle compose et chante des chansons à l'Eldorado. Elle a beaucoup d'amants, mais, surtout se vante de conquêtes féminines qu'elle préfère. Un journal la compare à une "Marguerite de Bourgogne de la tribaderie"

Elle épousa (ou vécut maritalement) Napoléon Emmanuel Stéfanini surnommé Léon Sari, directeur des "Délassements" puis des Folies-Bergères. Elle  était également entretenue par un médecin, le docteur Simon Duplais. Sa liaison avec la Rigolboche faisait beaucoup jaser. Elle était très appréciée en raison de son langage ordurier, de Flaubert et surtout des frères Goncourt dont le Journal fourmille d'anecdotes scabreuses, et pornographiques.

A SUIVRE..............

Morte en 1893 

11/02/2007

MADEMOISELLE GEORGE LA DUGAZON ET LA RAUCOURT

 Par Bernard Vassor

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MARGUERITE- JOSEPHINE
Née à Bayeux au cours d'une tournée théâtrale, le 23 février 1787, d'un père chef d'orchestre et d'une mère "qui tenait avec bonheur les rôles de soubrette". Ensuite, la famille s'installe à Amiens. Dès l'age de cinq ans, elle monte sur les planches et se fait applaudir dans Les deux chasseurs et la laitière. La cantatrice Dugazon qui vint chanter l'opéra à Amiens,  fut enthousiamé par la beauté, la grâce et le talent précoce de la jeune enfant. Elle entreprend alors le père et lui demande de la laisser sous sa protection pour apprendre le chant et lui promet la fortune si il acceptait. Rien n'y fit,  malgré la renomée de la cantatrice*, son nom était déjà légendaire, le père décida de garder son enfant près de lui. Quelques années plus tard, la Raucourt, qui était au sommet de sa gloire, de passage à Amiens, fut frappée par la beauté et la sureté de ses gestes. Elle entreprit alors le siège familial, elle sorti de son portefeuille une lettre d'un ministre l'autorisant à ramener une jeune fille dans le but de la faire entrer à la Comédie-Française, avec en prime la pension du conservatoire, et une somme de douze cents francs. Une pareille occasion ne se représentrait sans doute jamais, ainsi la mère et la fille Weimer  partirent pour Paris et s'installèrent rue Ceroix des Petits Champs à l'hôtel du Pérou. Tous les matins, se rendaient chez la Raucourt qui habitait 2 allée des Veuves (emplacement de l'avenue Matignon aujourd'hui) dans l'ancienne  "chaumière" de la reine des Merveilleuses madame Tallien. Un an après son arrivée à Paris, Marguerite Josephine obtient un premier emploi au Théâtre-Français. medium_tulard_dictionnaire_NAPOLEON_05.jpg
A SUIVRE..........
Dugazon est  un anthroponyme, il deviendra le nom d'un rôle d'amoureuse dans l'opéra-comique. Jean-Henri Gourgaud, dit "Dugazon", épousa la cantatrice Louise-Rosalie Lefebvre (1755-1821), et c'est elle, "la Dugazon" qui donnera finalement ce sobriquet dont elle hérita à ce rôle d'amoureuse, caractérisé vocalement par un mezzo-soprano léger.  
Sources:
Archives personnelles, Mémoires d'Alexandre Dumas,
Jean Tulard Le dictionnaire Napoléon, Fayard 1989.

MADEMOISELLE BOURGOIN

 Par Bernard Vassor

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 Elle aimait le jeu,

elle aimait Théo

Charles Nodier

A vécu rue de Bellechasse, meublée par le ministre Chaptal

 Marie-Thérèse Bourgoin (1785-1833), deux cent treizième sociétaire, de la Comédie Française, entrée en 1799, sociétaire en 1802 sortie en 1829. En 1829, son amant le général Sénilhac, dirigeait une salle de jeux : "Le Cercle Lambert" 19 rue Vivienne. Ce Senilhac était également l'amant de la soeur de Marie-Thérèseait d madame Julie  Mesnil-Simon, chez qui se tenaient des  jeux clandestins trois fois par semaine. C'est là que Cognard, forçat évadé connu sous le nom de comte de Sainte-Hélène, recrutait des acolytes et que fréquentait Pelet de Longchamp qui assassina Cotentin. L'agent lieutenant de Vidocq Ronquetti, avait pris le titre de duc de Modène. Sa façon trop experte de manier les cartes le fit remarquer des argousins. Ses relations n'empêchèrent pas son arrestation. Après avoir avoué ses fautes, Vidocq lui confia un emploi de confiance en le chargeant de l'inspection des maisons de jeux clandestines !!!! Il y jouait beaucoup et on soupçonnait son chef d'être pour moitié dans ses gains..Les soeurs Bourgoin ne furent pas inquiétées.

« Si nous nous reportons au commencement du siècle, nous voyons Mlle Bourgoin, de la Comédie Française, installée dans la même maison, avec un assez grand luxe, par le ministre Chaptal. Une lettre officielle de cet homme d'État, qui parait le 28 décembre 1801 dans le Journal de Paris, adresse des remerciements publics et une gratification à Mlle Dumesnil, depuis longtemps retirée du théâtre, pour avoir bien voulu, sur sa recommandation, donner des conseils à Mlle Bourgoin. Que si la beauté de ses traits va merveilleusement à Iphigénie sur la scène, sa gaité vive et ses réparties ne conviennent pas moins en ville à ses amis. Un jour Napoléon s'écrie : Quelle est donc cette femme qui tourne la tête même à des chimistes ? Qu'on me l'amène... L'empereur de nouvelle promotion la voit, et il comprend, dit-on bien moins encore l'engouement de Chaptal, qui le lendemain quitte son portefeuille. On attribue toutefois cette séparation brusque, datant de la fin de l'an XII, à ce que Chaptal aurait refusé de mettre, dans un rapport, le sucre de betterave au-dessus du sucre de canne. »  

Jean Tulard : Dictionnaire Napoléon, Fayard 1989, 

10/02/2007

LE BAL CELLARIUS HENRI CELLARIUS ET SA FEMME

Par Bernard Vassor

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LE COURS HENRI CELLARIUS NEVEU
Célèbre professeur de danse au 49 rue Vivienne, il donne des bals fréquentés par le grand monde et le demi-monde, les lorettes et "les reines de la bicherie". Il popularisa, la valse, la polka et la mazurka. Il révélé ses petits secrets à Louise Bourgoin, à Cora Pearl qui était une amie de Mme Cellarius, la danseuse de l'Opéra "La Carabin" qui donne des soirées dans les salons de la rue Vivienne, et on la soupçonne de tenir des jeux clandestins. Son neveu Henri Cellarius sociétaire de la Comédie-Française a lui aussi son cours de danse passage de l'Opéra. 

Il est l'auteur d'un ouvrage préfacé par LamartineDanse des Salons par Henri Cellarius Édité en 1847 illustrée par Gavarni 

09/02/2007

LA MORT DE LA DAME AUX CAMELIAS PAR ALEXANDRE DUMAS...PERE !!!

Par Bernard Vassor

Visite après le décès de l'appartement de Marguerite Gautier

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En 1865, dix huit ans après le décès de Marie Duplessis, Dumas père, dans une lettre adressée à « un docteur », raconte à sa façon les derniers jours et la mort de la Dame aux camélias.
Dans le dialogue qu’il écrit, il enjolive la vérité en se donnant le beau rôle.

Dumas est chez lui à Marly, il voit venir à lui un jeune homme barbu qu’il ne reconnaît pas ; c’est son fils qui, de retour de Russie en France, lui raconte son voyage, et après un amusant dialogue lui demande mille francs : · "Nous allons payer neuf cents francs aux huissiers qui ne veulent pas laisser mourir en paix la pauvre Mlle , ». Il a reçu une lettre de son amie Michette le suppliant de la secourir ; on vend ses meubles car elle ne peut plus payer son loyer. Quand ils arrivent chez elle : « Une affiche de vente annonçait la vente sur place des meubles de Mlle Duplessis (...) le seul meuble qu’on eut laissé dans sa chambre était le lit dans lequel elle agonisait ». (...) Le jeune Alexandre se retient de ne pas assommer l’huissier, va lui faire la monnaie, tandis que le père se charge de la négociation, puis ils font rapporter les meubles dans la chambre : « Nous vîmes un bras décharné écarter les rideaux du lit, une tête pâle, mais toujours de belle apparence, deux yeux ardents de fièvre se fixèrent sur nous à travers la porte entrouverte... la mourante jeta un cri ! Elle nous avait reconnus. Alexandre se précipita dans la chambre. Je tirais la porte sur lui, je payais le commissionnaire, je laissais le reste des mille francs sur la cheminée et j’allais dîner à crédit chez Durant au Café de la Madeleine ». Un matin Alexandre lui annonce la mort de Marie : « Je ne l’ai pas quittée, on l’enterre demain (...) on vend les meubles pour payer les funérailles et lui acheter une concession à perpétuité au cimetière Montmartre... La cérémonie funèbre a lieu le lendemain à la Madeleine.
La curiosité avait amené quelques personne à l’église, mais (nous ne fûmes) que deux à suivre le corbillard (...)
En sortant du cimetière, Alexandre dit : ne trouves-tu pas père, qu’il y aurait un beau livre à faire ? »
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Au cimetière Montmartre

Annonce de la vente des biens de la Dame aux camélias.

Ce document a été vendu le 15 mars 2005.
Thierry Bodin, relève que Dumas fils partit en voyage vers la Russie rattraper sa maîtresse, « La Dame aux Perles » Lydie Nesselrode, qu’en 1851. En janvier 1847, il est en Algérie, et ne sait rien de l’agonie de son ancienne maîtresse, dont il n’apprendra la mort qu’à son retour à Marseille. Deux personnes ont effectivement suivi le corbillard, mais c’était Edouard Perregaux et Edouard Delessert. La vente après décès eut bien lieu sur place les ... et ... 1847 (Document).

VALLADON EUGENIE-EMMA, DITE THERESA

Par Bernard Vassor

 

«Une bien grande bouche pour un si petit établissement» disaient les gazettes aorès son premier passage au Café Moka rue de la Lune


 

 

08/02/2007

LA CAMPOURSI DU PALAIS ROYAL

Par Bernard Vassor

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Nous disons du Palais Royal, mais en réalité, c'était à l'époque l'Opéra de Paris. La Camparsi était plus connue pour ses intrigues et son libertinage que par son talent dit le Marquis d'Argens :

"A SUIVRE...............

SOPHIE ARNOULD LA TRIBADE DE L'OPERA

LES DIX PLUS BELLES ANNEES D'UNE FEMME SE SITUENT ENTRE VINGT HUIT ET TRENTE ANS
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Par Bernard Vassor
Les frères Goncourt lui ont consacré un ouvrage publié par POULET-MALASSIS en 1859 dont voici les préfaces: GONCOURT_Sophie_arnould_preface.pdf
 Paris ne parlait pas seulement de la liaison amoureuse de Sophie Arnould  avec la Raucourt , elle parlait aussi de sa liaison amoureuse avec Virginie. Le vice des Tribades disent les Mémoires secrets de la République des lettres à la date du 11 juillet 1774.... Née à Paris en 1744, morte en 1802, elle eut pour protecteur officiel le comte de Lauragais Louis-Léon Félicité. Son salon très fréquenté, était reservé aux femmes le jeudi "qui était réservé à des soirées de femmes réunissant les tribades les plus renommées de Paris, et où se passaient des horreurs que l'écrivain nle moins délicat ne peut citer sans rougir. Rivales des échappées de Sodome, les peintures du Portier des Chartreux sont réalisées par ces femmes lubriques, et elles disputent à leurs antagonistes l'avantage d'éprouver avec leurs gitons qu'elles n'en goûtent ensemble"" . raconte une hypocrite feuille à scandales.  On la disait digne d'Aspasie célèbre pour avoir ouvert une école de rhétorique à Athènes vers 450 avant J.C.medium_aspasie_cadre.jpg

Compagne de Périclès, son cercle était fréquenté par Socrate, Platon, Alcibiade et Anaxagore qu'elle fit venir d'orient. Elle fut sans doute la première femme à tenir un salon !

Les autres jours, c’étaient : Voltaire, Chaptal, Denis, Diderot, Lucien Bonaparte, La Harpe, Beaumarchais, Benjamin Franklin, Linguet, Helvétius Jean-Jacques Rousseau, et d’Alembert qui étaient les familiers de son salon.

THERESE LACHMANN DITE LA PAIVA

Par Bernard Vassor
Hôtel de la Païva aux Champs-Elysées
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Celle de toutes qui a le plus fait jaser dans les chroniques et chez les chroniqueurs.
Voici l'un de ces articles fantaisistes :
medium_PAIVA_MARQUIS_cadre.jpg"Vous connaissez la physionomie féminine qu'abrite cette voiture et vous êtes au courant de ses affaires. C'est une des quatres personnalités dont Paris ne se lasse pas de s'inquiéter.  Veuve d'un pauvre tailleur de New-York (?) ex-madame Herz, ex comtesse de Païva, elle a parfait sa carrière en troquant son nom portugais contre un nom prussienqui sonne douloureusement au coeur de notrez pauvre Alsace, car ce fut celui de son premier gouverneur à l'époque de la conquête et tout savant qu'il soit en l'art des anexions le prince de Bismarck (...).medium_HENCKEL_CADRE.jpg
A SUIVRE................
A gauche, marquis de Païva, à droite, Henckel de Donnensmark
Au centre Henry Herz
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Le livre des Courtisanes, textes présentés par Gabrielle Houbre
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Archives de la préfecture de Police

07/02/2007

ADELAIDE-LOUISE-PAULINE HUS

Par Bernard Vassor

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Née à Rennes en 1734. La paternité de François Hus, toute légale qu'elle fut, fut contestée par certains. La mère était une comédienne de province, une commère madrée, sachant tirer tout le profit possible des "protecteurs" de ses filles, selon des rapports de police, car Adélaïde avait une soeur qui elle aussi eut affaire aux inspecteurs du lieutenant de Police, monsieur de Sartines. Elle débuta à la Comédie-Française le 26 juillet 1751, dans Zaîre. Elève de mademoiselle Clairon, c'était une actrice fort médiocre. Elle fut aussi danseuse dans des comédies-balllets. L'actrice avait eu l'honneur de la dédicace d'un livre de Restif de la Bretonne. Mais mademoiselle Hus compte tenu du caractère licencieux la refusa. Nicholas-Edmé en prit son parti, et porta à la comtesse d'Egmont son exemplaire sur papier de Hollande.

Son charme, sa figure avenante, ses oeillades lui valurent la protection du prince de Condé, mais celui qui lui procura la fortune fut Auguste Louis Bertin, trésorier des partie casuelles, possesseur d'une grande fortune, libertin, il avait installé une sorte de conservatoire en face du château de la Muette. Il entretenait à grands frais cette Mlle Hus pour qui il avait aménagé l'ancienne demeure de Jean de Julienne à qui il l'avait racheté le 21 juin 1857. En 1760, la belle choisit comme amant un voisin fils du maître des eaux de Passy, le jeune Leveillard. Bertin simula un départ en province et le soir, Mlle Hus demanda à son jeune amant de venir la rejoindre. Bertin revint à l'improviste, et avec l'aide d'un serrurier. Il surprit ainsi sa compagne en compagnie galante. Il lui dit : --"Habillez-vous, faites des paquets de tout ce qui vous appartient, vous trouverez à huit heures une charrette pour les emporter, ma voiture n'étant plus faite pour vous conduire"

Après le départ de l'infidèle,  Bertin épousa la fille du gouverneur de la Bastille Mlle de Jumilhac en 1764. Quand à Mlle Hus, ellle reçut "l'aide" du duc de Bedford, puis on la retrouva avec le comte de Sarsalle, puis trois ans plus tard, elle était entretenue par monsieur Hocquart de Montfermeil. Elle était toujours à la Comédie-Française en conflit avec Mlle d'Epinay. Elle se maria le 8 janvier 1773 avec Louis-Elie Lelièvre, "distilateur ordinaire du Roi". Elle demanda le divorce en 1793. Enfin elle se consacra à des oeuvres charitables Elle mourrut en 1805 le 18 octobre dans une misère relative au Petit Carrousel près de la rue de Richelieu. Cette propriété charmante à Passy, rue Basse,(aujourd'hui rue Raynouard) que l'on avait appelé La Folie Bertin  fut ensuite divisée en trois parties dont une fut occupée par Balzac exactement sur l'emplacement de la salle de théâtre de l'ancienne Folie.  

Paul Jarry, Cénacles et vieux logis parisiens Tallandier 1930