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21/02/2007

Les procureuses, les matrones, les maquerelles au XVIII°siècle.

Par Bernard Vassor

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A PARIS 
De  l'Imprimerie de la Société Philatropine (sic), rue Tiron
1790 
Cette pétition adressée à l'Assemblée nationale, demande l'abolition dans la langue française de termes "qui porte atteinte à la bienséance et au maintien de l'honneur, ces termes impropres qui compromettent à la fo_is la délicatesse des deus sexes". Les courtisanes s'étaient réunies aux Grand Cordeliers pour se concerter sur la manière  d'obtenir satisfaction.
Certaines "professionnelles" avaient été élues pour les représenter.
La première était Mlle Testard, marchande à l'entrée de l'Assemblée Nationale, familiarisée depuis longtemps avec les membres du corps législatif ! C'est elle qui obtint le plus de suffrages et qui obtint le titre de Présidente. Madame Sciard a raté plusieurs fois la place de secrétaire dans différents districts.
Discours de Mlle Testard  :
"Les abus innombrables que détruit dans sa course le torrent législatif, nous avons la douleur de voire subsister des termes injurieux, ces propos indécents, dont l'éjaculation incendiaire expose à tout moment le nom, l'asile et la fortune des Courtisanes parisiennes.(...)ces propos injurieux, ces propos indécens, dont l'éjaculation incendiaire expose à tout moment le nom, l'asile et la fortune des Courtisanes parisiennes....
Discours de la secrétaire Mme ANDRE 
"Conasse est le premier mot que j'offre à votre indignation. Ce mot terrible, fait lui seul révolter toutes les Courtisanes, qui nous est adapté sans cesse par des petits-maîtres impuissans qui ne doivent trouver dans notre grandeur que le reproche de leur petitesse. J'en appelle à Mesdames de Guéménée, Le Jay, de Monaco,de Lamballe, Dugazon etc.etc.etc. Combien de fois cette épithète n'-t-elle pas terni leur réputation ?" (...)
 Alexandre Dumas, a mis en scène à plusieurs reprises des courtisanes, et des maquerelles célèbres du XVIII° siècle. Une des plus célèbres "procureuse", La Fillon est repréentée dans son roman "Le Chevalier d'Harmental" DUMAS_LA_FILLON_Chevalier_d_Harmental.pdf,
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Cet Almanach anonyme publié de façon clandestine, donne comme le Guide rose du XX° siècle les adresses  des maisons de plaisir parisiens." Ce petit livre répond à tout, et prévient tout !... C'est un sérail portatif. Pour 24 sols, un simple citoyen devient un véritable sultan, sans avoir les embarras du mariage "
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LE CELEBRE 113 DE LA GALERIE DU PALAIS-ROYAL
Les premiers jours de la Révolution, les filles publiques, les tenancières et leurs clients se regroupèrent au Palais-Royal où la débauche, on vendait de tout, des jeux clandestins s'étaient établies dans le voisinage, on trichait, on volait, les filles publiques, de fausses veuves, de fausses mères qui promenaient des enfants d location pour apitoyer les citoyens. Les entremetteuses les plus connues étaient :
La Carlier qui habitait 5 rue Blanche, qui se vantait d'être la procureuse de "ces messieurs du clergé
C'est chez Justine Pâris que Casanova passa ses nuits dans un hôtel du quartier du Roule."La Brissent" (Brisseau?), la" Dehongrais et "la Varenne" qui habitait au 9 rue Saint Lazare avait loué au marquis de Personnat une fillette de quatorze ans, Mlle Boujart  qu'elle avait déjà loué au marquis de Bandole. La Brissent avait pour client le duc de Chartres qui exigeait des filles saines et d'air décent. Mademoiselle Brion qui avait été la protégée du lieuenannt de Police M.de Sartine, avait adressé une requête à Bailly maire de Paris pour le prier de poursuivre les clandestines qui lui faisaient une concurrence déloyale en ne payant ni taxe ni contribution !!!
Comme au moyen-age les dames de petite vertu avaient des noms plus ou moins poétiques :
Armide, Aglaé,  Victoire, Balzamines, Athémise, d'autres moins  fortunées avaient hérité de moins nobles épithètes Poil-Ras, La Bancale, Grosse tête, Belles cuisses, la Banban,
L’inspecteur VAUGIEN, était chargé de la police des filles publiques*
A suivre............

Maurice Lever Anthologie  érotique, Robert Laffont 2003

Commentaires

Necesito una foto de la maison de la rue neuve saint gilles numero 10. donde vivió la famosa Jeanne de Saint Remy de Valois de la Motte.
Merci I

Écrit par : isthar | 16/09/2008

je souhaite avoir la suite de cette article mais comment faire pouvez vous m'aider



codialement

Écrit par : ric | 21/01/2009

Les commentaires sont fermés.