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14/02/2007

Henriette Rosine Bernhardt, dite SARAH BERNARD, une femme libre

Par Bernard Vassor

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 Artiste de génie aux multiples talents écrivain, peintre, sculpteur. 

 

Sarah Bernhardt, de son vrai nom , Henriette Rosine Bernhardt, est née le 22 octobre 1844 à Paris.

Sa mère,  qui était une courtisane d'origine hollandaise, L'identité de son père, et celle de sa mère, est contestée mais la naissance de Sarah a été mal venue, sa mère, qui manifestait peu de tendresse pour elle et ne voyait que très rarement son père qui est mort en 1857. On  la confia à la garde de sa tante, ou  et elle avait une nourrice chez qui elle habitait pendant son enfance. Puis  sa  mère.confie  l'enfant à une nurse, en Bretagne.On l'a d'abord mise en pension à l'âge de sept ans. Puis après la pension, elle a fait des études au couvent des Grand-Champs à Versailles. Dans ses Mémoires, Sarah avoue avoir aimé le couvent car elle a reçu beaucoup de soutien des religieuses. C'était là qu'elle a conçu une passion pour la religion qui l'a fait vouloir consacrer sa vie à Dieu. Sa mère, cependant, avait d'autres idées. C'était le Duc de Morny, demi-frère de Louis-Napoléon et ami de la mère de Sarah, qui, lors d'une réunion de famille, a eu l'idée de l'envoyer au Conservatoire. D'abord, Sarah a lutté contre la volonté de sa famille en affirmant qu'elle voulait devenir religieuse mais on l'a, enfin, persuadée d'essayer le théâtre.

Grâce à une lettre de recommandation du duc de Morny lors de son audition pour le Conservatoire n’ayant rien à présenter, elle récita la fable de La Fontaine, "Les Deux Pigeons. Elle fut reçue malgré la médiocrité de sa prestation, sa laideur et sa maigreur excessive puis, reçue deuxième pour le prix d’interprétation. Avec l’aide du ministre Camille Doucet et du Duc de Morny, elle entra à la Comédie-Française. Son mauvais caractère la pousse à quitter le Français une première fois, pour entrer au Gymnase, à l’Odéon, revenir au Français puis repartir, faire des tournées dans le monde.De retour à la Comédie Française en 1872 elle eut de nombreux conflits avec le directeur, Emile Perrin, qui ne lui a accorda que des rôles secondaires dans les pièces. Sa soeur Régina est morte peu après. Sarah très affectée s’est acheté un cercueil dans lequel elle dprmait parfois dans un cercueil qu’elle s’était fait installer dans sa chambre, pour rappeler la mortalité de l'être humain. Elle eut de nombreux amants, dont le prince de Ligne qui fut sans doute le père de son fils Maurice. Par la suite, elle connaît plusieurs amants, également artistes comme Gustave Doré et Georges Clairin ou des acteurs tels que Mounet-Sully et Lou Tellegen.. Les drogues l'attirent de plus en plus, surtout depuis son mariage avec Ambroise Aristide Damala en 1882 , un acteur grec En 1882, elle se maria à Londres avec un acteur d'origine grecque, Aristides Damala, mais il est dépendant de la morphine et leur relation ne dure pas. Elle reste cependant son épouse légitime jusqu'à sa mort en 1889 à l'âge de 34 ans.Sarah Bernhardt se découvrit une vocation de peintre alors que Mathieu Meunier façonnait sa statue dans Le Passant. Elle fit une exposition à Londres pendant la tournée de la Comédie Française. C'est Alfred Stevens qui l'initia à la peinture. Le catalogue de ses premières œuvres mises en vente à Londres en 1879 recensait seize tableaux et neuf sculptures. Elle trouva un défenseur en Émile Zola, alors que l'on attaquait non pas la « légitimité  » de cette œuvre, mais que l'on contestait sa qualité, « une saloperie », selon Rodin. Des bronzes qu'elle avait créés furent présentés lors de l'exposition de 1900 : bronzes patinés représentant des bêtes et des fleurs chimériques, inspirés par les algues de Belle-Île et formant salière, candélabre, jardinière ou presse papiers.En 1915, elle est amputée d’une jambe l'année suivante, elle n'hésite pas à partir jouer sur le front pour soutenir le moral des « poilus ». Elle mène sa guerre en s'embarquant pour une tournée outre atlantique dont l'objectif est de convaincre les Américains de venir combattre en Europe aux côtés des Alliés.
Sarah Bernhardt était une femme engagée. Elle milita contre la peine de mort, soutent Dreyfus aux côtés de Zola et fit face aux attaques antisémites dont ellefut l'objet

LA FEMME LIBRE


Sarah Bernhardt était encore au conservatoire lorsqu'elle a accepté son premier rôle en travestie. Peu à peu, elle s'est confinée dans des rôles exclusivement masculins, elle a obtenu ses premiers grands succès en jouant des personnages d'hommes, comme le troubadour Zanetto dans " Le passant " de François Coppée, Lorenzaccio d'Alfred de Musset, ainsi qu'Hamlet et Cyrano. " On m'a souvent demandé pourquoi j'aime tant à représenter des rôles d'hommes et en particulier pourquoi j'ai préféré celui d'Hamlet à celui d'Ophelia. En réalité, je ne préfère pas les rôles d'hommes mais les cerveaux d'hommes et parmi tous les caractères, celui d'Hamlet m'a tenté entre tous parce qu'il est le plus original, le plus subtil, le plus torturé et cependant le plus.. Sarah Bernhardt a été l'une des premières femmes à pouvoir se masculiniser légalement. Elle fréquentait le salon excentrique de Nina de Villard, et c'est sans doute là qu'elle eut ce goût un peu farfelu pour domestiquer des animaux sauvages.

INEDIT :

Une lettre inédite de cinq pages à son chiffre avec emblème et devise va être mise en vente le jeudi 15 février à la salle Rossini à 14h15. (Expert Thierry Bodin)  Ce document daté d'avril 1894, est adressée à un policier chef de la sureté François Goron : "Voulez-vous déjeuner avec moi lundi. J'ai besoin de vos conseils(...) il n'y aura personne (...) je ne puis rester sous le poids des accusations faites contre moi. Je vous ai remis les lettres de Berthe Klein et de Marcel Dravant, je vous prie de me les remettre. C'est ma seule défense. Je n'ai qu'à montrer ces lettres (...)  "

Maintenant ce qui rique de fâcher :

En raison de sa vie dissolue, Sarah fut l'objet de surveillance  policière, et de nombreux rapports nous apprennent ses conquêtes masculines et féminines, amie de Marie Colombier langue de vipère qui fait paraître après une brouille les sulfureux "Mémoires de Sarah Bernhar" puis "Voyage de Sarah Bernhart en Amérique". Sarah, elle, publie : Ma double-vie. mémoires en 1907. Nous apprenons qu'elle a pour amant Basilewski qui demeure 59 rue Blanche, qui lui a laissé une somme considérable, un jeune homme nommé Connor qui avait gagné au jeu 40 000 francs lui a laissé le quart de la somme avant de repartir au régiment. De nombreux députés banquiers, hommes d'affaires de toutes sortes dépensèrent des sommes considérables pour l'entretenir. Elle eut une liaison avec l'ancienne actrice Ferraris Marie-Louise Bloy qui épousa le richissime Kowalsky.

Enfin, mais c'est une autre histoire, une grande amitié qui dura jusqu'à sa mort avec l'artiste peintre Louise Abbéma sera une autre facette de la vie de Sarah Bernhardt

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