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13/07/2010

Le premier périodique scientifique publié ,en France

Par Bernard Vassor

"Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique et sur la peinture"
Paris Delaguerre
1752-1755, par Gautier d’Agoty Jacques—Fabien né à Marseille

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Cette publication comprenait de nombreuses planches gravées sur cuivre en couleurs.
L’auteur avait perfectionné le procédé d’impression en trois couleurs inventé en 1715 par Jean-Christophe Leblond, faisant passer trois planches successives pour le jaune, le bleu et le rouge, Gautier d’Agoty ajouta le noir ou le bistre en ajoutant une couche de vernis pour donner le grain de la toile.
Dans le deuxième volume une très curieuse explication scientifique sur les hermaphrodites, avec le nom d’un personnage célèbre à l’époque.
Et surtout pour ce qui nous concerne, une méthode de fabrication de couleurs à partir de pigments et d’huile d’aspic, des instruments à utiliser, des molettes, des meules et de petits secrets de fabrication, comme le chauffage des huiles au moment du broyage.

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La famille Jacque-Fabien Gautier d'Agoty

Dans ce premier périodique scientifique publié en France : Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique et sur la peinture,Paris Delaguerre 1752-1755, une partie est consacrée à l'anatomie et se penche sur une étude du "Démonstrateur en chirurgie en Anatomie & chirurgien au jardin du Roi", le sieur Mertrud, consacre un article à une(dans ce texte) hermaphrodite. Depuis l'antiquité, jusqu'à une période récente, les hermaphrodites étaient considérés comme des monstres. La planche gravée et coloréepar  le "sieur Gautier" a été réalisée en 1749. Chose troublante, plus d'un siècle avant "L'Origine du Monde"de Courbet, la position, le même drapé sur le haut du corps, le cadrage sont les mêmes. Seul un détail change.....!

Le sujet étudié était vivant, âgé de seize ans, baptisé à Paris à la paroisse Sainte Marguerite, faubourg Saint Antoine.

Il avait pour nom Michel-Anne Droüart. élevé comme une fille, ses parents lui avaient donné une éducation convenable "pour des gens de leur condition qui ne sont que des ouvriers en Bas métier". Ils avaient jusqu'alors caché "cette difformité juqu'à l'âge marqué ci-dessus, qu'on leur a conseillé de la faire voir pour gagner de l'argent".
Après une description sur le physique de son patient, le distingué chirurgien emploie tantôt le masculin, tantôt le féminin pour désigner le sujet de son étude. Il termine ainsi "qu'après la parfaite puberté, elle pourra se trouver plus conforme à son sexe dominant, actuellement l'un ne domine pas plus l'un que l'autre, comme on peut le voir  sur la partie, gravée sur la première figure." (la deuxième figure représente le même sujet de face)
Dans cet article, l'auteur cite un bon nombre d'ouvrages et de traités sur ce sujet.
Il ajoutait cependant :
"Nonobstant toutes ces recherches, peu de personnes ont ajouté foi à la sincérité de ces histoires, prétendant que la mauvaise & imparfaite conformation des parties qui servent à la génération, les testicules cachés dans les hommes, & le clitoris plus long qu'à l'ordinaire dans les femmes ont fait illusion & trompé ceux qui ont fait ces remarques".
Le 13/07/2010.
Lire les mises à jours sur l'article original :

16/02/2007

EMELIE ESTELLE GAUTHIER, L'HERMAPHRODITE PROXENETE

Par Bernard Vassor

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Il ou elle connut une certaine célébrité en raison de son hermaphrodisme. Un rapport de police du 5 août 1873 révèle : "Emelie Estelle Gauthier mariée à Jean Boussaton, un charpentier, exploite avec sa mère un garni ouvrier de six lits ainsi qu'un petit débit de boisson au 94 avenue de Choisy. La femme Boussaton loue au 2 rue Véronèse que sa mère âgée de cinquante trois ans occupe tous les soirs. Elle laisse penser dans l'immeuble qu'elle est somnambule tireuse de cartes et qu'elle y donne des consultations. Mais en fait Emelie Gauthier est une hermaphrodite et la conformation de ses organes génitaux est tellement singulière qu'elle en tire profit" 

Les tarifs pour être vu(e), sont de vingt cinq francs ou plus selon la tête du client. Une carte de visite indique :

Mme GAUTIER

Visible les mardi, mercredi, jeudi et vendredi

de midi à six heures 

2 rue Véronèse 

Quartier Gobelin 

 Elle est également en rapport avec les médecins de la capitale, qu'elle assure des séances à l'école de médecine et que son corps aurait été moulé pour servir dans les cours. medium_human_hermaphroditgenital_05_SEPIA.jpgCette femme serait un sujet extrêmement rare, car elle réunit les deux sexes sans pour cela être difforme, ce qui parait-il ne se rencontre jamais chez les hermaphrodites. D'autres notes mentionnent le général Fleury comme client. Elle doit s'exhiber lors de l'exposition universerselle de Paris 1878.

Le Livre des Courtisanes, Archives secrètes de la Police des moeurs, Texte présenté par Gabrielle Houbre
La reproduction photographique un peu scabreuse du moulage des organes génitaux d'un hermaphrodite, ressemble étrangement à la planche représentant un dessin de cet organe. Ce périodique de Gautier d'Agoty est daté de 1757

.Vous pouvez trouver sur le site des éditions du Boucher, un texte d'un autre hermaphrodite célèbre AU XIX° siècle : ADELAIDE HERCULINE BARBIN  dite Alexina est né le 8 février 1838 à Saint-Jean d’Angély. De 1845 à 1853 elle séjournât d’abord à l’orphelinat, puis au couvent des Ursulines de Chavagne. De 1856 à 1858 elle séjournât à l’école Normale d’Oléron De 1858 à 1860 elle devint institutrice dans un pensionnat. 1860 elle changeât d’état civil et devint Abel Barbin.De 1860 à 1868 il vécût à Paris. Au mois de février 1868, on a retrouvé dans une chambre de l’Odéon le cadavre d’Abel Barbin qui s’était suicidé avec un réchaud à charbon.      Michel Foucault Herculine Barbin, dite Alexina B. (1978)