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18/02/2009

Anatole Deibler, "le raseur national" : plus de 400 têtes à son actif

PAR BERNARD VASSOR

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Anatole Deibler et Rosalie Rogis
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"Ah ! mon fils, que voilà de jolies étrennes !!!"
Déclaration de Louis Deibler à son fils,
quand il apprit que celui-ci  allait lui succéder
dans la noble fonction d'exécuteur des
 hautes  oeuvres un premier janvier.
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C'est un petit bonhomme discret qui épousa Rosalie Rogis, descendante d'une lignée de bourreaux.
Il aimait faire la cuisine, il riait très fort quand il allait au cirque. Il a été est un des premiers français à passer avec succès le permis de conduire.
Passionné de mécanique, il excellait dans son art : Il procéda à des exécutions double, triple et même parfois quadruple.
On ne lui laissa hélas jamais le loisir d'aller plus loin.
Né en 1863 à Rennes, il est mort à Paris atteint d'une crise cardiaque dans le métro, station Porte de Saint Cloud, le 22 février 1939 au petit matin, alors qu'il se rendait dans sa ville natale, à Rennes afin de procéder à l'exécution de Maurice Pilorge, qui, de ce fait garda sa tête sur les épaules quelques jours de plus !!! 
Anatole oeuvra d'abord en Bretagne, puis il fut nommé exécuteur en chef à Paris en 1879. Il fut alors le seul bourreau officiant en France avec l'aide d'adjoints. Ce petit artisan besogneux tint à jour ses impressions sur 17 carnets comprenant 2000 pages.
 C'est donc lui qui raccourcit les têtes anarchistes de la bande à Bonnot, et de Landru., Les exécutions étaient publiques et attiraient des foule immenses, jusqu'à 100 000 personnes parfois. Il fut un peu déçu de ne pas avoir eu la tête de Violette Nozière qui fut graciée, mais il se consola très vite en ajoutant à son actif la tête de Spada, le bandit Corse.  

11/02/2009

Un éphémère maire du neuvième arrondissement de Paris : Léon Ohnet

Par Bernard Vassor

OHNET LEON HAUTEUR.jpg
Leon Ohnet
Par Thomas Couture, musée de Chantilly. D"après un de ses descendants, ce tableau aurait été commandé et réalisé en 1840-1841, à la demande de ses amis qui craignait sa fin prochaine (?)
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Architecte des monuments diocésains, Léon Ohnet est né en mai 1813 à Paris. Il avait été chargé de la restauration de la cathédrale de Meaux, la chaire de Bossuet. En 1866, il est nommé adjoint au maire du IX° arrondissement. Bonapartiste, il fut démis de ses fonctions le 4 septembre 1870.
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Registre des listes électorale aux archives de la Seine.
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Il s'engageât alors dans la Garde nationale au 116° bataillon. Partisan des "amis de l'ordre", il fut le seul maire bonapartiste élu, après la Commune de Paris en Juillet 1871. Il a été élu maire au deuxième tour de scrutin (les maires étant élus au suffrage indirect)
Son beau frère, le célèbre docteur Emile Blanche, élu, lui dans le XVI° arrondissement se trouva dans l'obligation de se retirer après un tirage au sort. Deux membres de la même famille ne pouvant pas selon les statuts de la Ville de Paris, siéger dans le même conseil municipal (les choses ont bien changé aujourd'hui).  Élu questeur du Conseil, il démmissionna peu après pour raisons de santé, et se retira dans son hôtel particulier de l'avenue Trudaine où il décéda en 1874. Il était le père de l'écrivain Georges Ohnet, célèbre surtout pour sa suite dont le titre le plus en vue, est : "Le Maître de forges" qui connut un énorme succès.

03/02/2009

LA MIRE DE CASSINI A MONTMARTRE

Par Bernard Vassor
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"La mire de Paris, propriété de la Ville de Paris enclavée dans une propriété appartenant à M.Debray. Muni d'une autorisation et d'une note de commande, le photographe accrédité se vit refusé l'accès du monument et on avisa par écrit le secrétaire de la Commission.  M.Lambeau ajoute que sans doute, les photographies de la mire ne manquent pas et qu'il en trouvera une facilement dans les cartons du Musée Carnavalet.
M. le Président estime qu'il y a là un contentieux qui échappe aux attributions de la Commission, d'autant qu'au cours de la dernière séance (de la Commission du Vieux Paris) à adopté un voeu invitant l'administration à régler la contestation à l'amiable avec M. Debray"
Toujours à propos de ce Monsieur Debray, la séance du 8 novembre 1913 signale la volonté de ce propriétaire de faire construire un immeuble de rapport à l’angle de la rue Girardon, ce qui entraînera malheureusement la destruction du moulin à vent qui se trouve sur ce point et dans sa propriété.

D’une conversation échangée avec .Debray, il résulte que ce dernier serait disposé à mettre gratuitement à la ville le moulin à vent dont il d’agit. M. Jean Varenne ajoute qu’il a l’intention de demander au conseil municipal de vouloir bien accepter cette offre et de décider que la réédification aura lieu sur la place Jean Baptiste Clément.

M.Selmersheim demande où est exactement la place dont il s’agit ?

M. Jean Varenne répond qu’elle se trouve à côté du moulin même à l’angle de la rue des Saules..

M. le Président estime que la question est assez importante pour nécessiter la visite d’une sous-commission, mais à la condition d’aller assez vite……(…)

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Mire Cassini Montmartre hauteur.jpg
D'où vient ce nom de Mire de Cassini ?
Jean-Dominique Cassini (1625-1712) père, avait été le fondateur d'une dynastie d'éastronomes, il avait établi une chaîne de 48 triangles, de Paris au Canigou. Son fils, Jacques Cassini (1677-1756) en établit une autre de l'observatoire jusqu'à Dunkerque. Ce sont ces triangulations qui servirent de base pour dresser la carte de France, et servir à toutes les opérations trigonométriques des services de l'ancien État-Major.
A l'origine, les mires étaient pour la plupart des pieux de bois, plantés pour marquer des angles d'opérations géodésiques. C'est en août 1675 que Picard qui fut chargé de trianguler et trigonométrer de Paris à Amiens, fit planter un piler de bois que Cassini remplaça par la pyramide qui se trouve derrière le Moulin de la Galette. Nous apercevons sur la gravure ci-dessus l'observatoire de Montmartre* qui se trouve encore rue Lepic. Il devait y en avoir 92 dans toute la France. En 1858 il n'en restait que deux à Paris; celle de Montmartre, et dans le cadran solaire de l'église Saint-Sulplice, établi par l'astronome Leverrieren 1742, une plaque percée est adaptée à la partie supérieure du portail latéral sud, et la trace du méridien est figuré sur le pavé de l'église par une ligne de cuivre qui traverse l'édifice dans sa plus grande longueur.
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On pouvait lire à Montmartre
sur la face méridionale :
L'an MDCCXXXVI (1736)
Cet obélisque a été élevé par ordre du Roy
Pour servir d'alignement
A la méridienne de Paris, du côté Nord,
Son axe est à 2931 toises 2 pieds de la face méridionale de l'observatoire.
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*C'est là que le docteur Gruby, astronome amateur fit des recherches et y vécut dans les années 1880. C'était un des médecins des frères van Gogh domicilié rue Saint-Lazare.

31/01/2009

DOSSIER GERARD DE NERVAL : A PROPOS DE LA RUE DE LA VIELLE LANTERNE, "LE TROU DU SOUFFLEUR"..... ET DE SARAH BERNHART

Par Bernard Vassor
rue de la Vieille Lanterne Nerval hauteur.jpg

Depuis plus d'un siècle; tout le monde répète (moi le premier) que c'est à l'emplacement de l'endroit où Gérard s'était pendu, qu'était le trou du souffleur du Théâtre qui porte aujourd'hui le nom de Sarah Bernhart.

rue de la Vieille lanterne hauteur.jpgOr, celle-ci écrivait le 20 septembre 1907, au journal : "L'Intermédiare des cherxheurs et des curieux" :

"Jamais je n'ai eu de souffleur, Vous chercheriez vainement sa boite sur mon théâtre, et jamais je n'ai consenti à l'admettre dans ma troupe, mes artistes le savent, Ils apprennent leurs rôles, ils les connaissent aussi bien que possible et peuvent les interprêter sans défaillance". Sarah Termine sa lettre par une anecdote concernant Coquelin (aîné) qui avait exigé la présence d'un souffleur,

Sarah promit, mais au moment de la représentation..... pas de souffleur, Coquelin joua la pièce sans se tromper, et ne réclama jamais plus de souffleur.

Sur le plan de Verniquet de 1798, la rue de la Vieille Lanterne, était parralèle au quai de Gesvres et partait, d'un côté de la place du Marché aux Veaux, et donnait dans la rue de la Tuerie, qui elle même conduisait en équerre à la rue du-Pied-de-Boeuf pour se terminer rue de la Joaillerie à l'emplacement approximatif de la rue de Rivoli. L'égout à l'époque de l'activité de la Grande Boucherie, derrière  la prison du Châtelet passant par la rue de la vieille Lanterne, charriait des flots de sang jusqu'à la Seine. Si vous ajoutez à cela, les odeurs de la rue de la Planche Mibrai (aujourd'hui le début de la rue Saint Martin) vous pouvez imaginer le tableau !

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Rue de la Vieille Lanterne Perrot largeur.jpg
Plan de Perrot, 1835
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mise à jour le 31 janvier 2009

27/01/2009

L'Abbaye-de-monte-à-regrêt suite....

Par Bernard Vassor

guillotine affiche Commune de Paris 1792.jpg
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Après l'exécution du premier condamné, la machine restée sur la place du Carrousel reprit du service le 22 août, après le premier jugement du "Tribunal criminel", la Commune insurrectionnelle du 10 août, prenait l'arrêté reproduit sur l'affiche ci-dessus. Le 27 du même mois Charles Henri prit la décison de transporter "le rasoir national" sur la place de grève pour raccourcir trois faussaires. Le bourreau obtint du Conseil général la construction d'un second appareil. Grâce à la délation, et aux visites domiciliaires, les prisons furent abondamment alimentées. Deux machines seront-elles suffisantes ? "La bourrique à Sanson" commença alors sa marche funèbre, les nobles, les riches, les pauvres, les Hébertistes, les Girondins, les jeunes, les vieux, "pendus aux crocs sanglants du charnier populaire" furent livrés au conducteur de "la bourrique assoifée de sang". On imagina, pour aller plus vite des "appareils ambulatoires" (comme celui qui se trouve au musée Carnavalet).
Ce qui permit à Charles Henri de voyager en province. Des magistrats, infatiguables, et des juges, ne craignaient pas de rappeler leur patriotisme en faisant suivre leur nom, comme le docteur Roussillon : du terme "Juge guillotineur".
Roussillon Juge guillotineur largeur.jpg

26/01/2009

Un précurseur, le premier "initié époux de la Veuve" : Nicolas Jacques Pelletier

Par Bernard Vassor

Guillotine hauteur.jpg
L'invention du docteur Louis.
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C'est bien le docteur Antoine Louis,chirurgien, sécrétaire perpétuel de l'Académie de médecine, qui inventa cette machine à couper les gens en deux, avec l'aide d'un facteur de piano du nom de Schmidt. Les premières expériences eurent lieu passage de l'Ancienne-Comédie sur des moutons.
Il publia parmi une multitudes de thèses de médecine et de chirurgie, en 1749 : "Lettres sur la certitude de la mort", et rédigé de nombreux article de l'Encyclopédie anatomiste de Diderot et d'Alembert. Il eut la présence d'esprit et le bon goût de mourir en 1792, l'année où l'on expérimenta son appareil sur le vif...., le docteur Guillotin, élu membre de l'Assemblée nationale, n'en ayant été que le publicitaire. Il s'en fallut de peu que sa machine ne s'appela " La Louison".
Le premier homme-tronc fut un bandit convaincu de vol avec violence sur la voie publique : Nicolas-Jacques Pelletier. Sa condamnation datait du 24 janvier 1792 : la peine ne fut exécutée que le 25 avril de la même année sur la place du Carrousel, par Charles Henri Sanson,
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Le journal de Prudhomme donneur de leçons dans "Révolutions de Paris" publia ce jour là le récit de la découpe à la lame d'acier, avec les vers prémonitoires de Malherbe :
"Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N'en défend par les rois". (de la mort)
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Antoine Louis extraits hauteur.jpg
Extraits de quelques écrits du docteur Antoine Louis.

25/01/2009

Le Théâtre "Réaliste" de Monsieur de Chirac

Par Bernard Vassor

Passage de l'Opéra galerie du barometre hauteur.jpg
Passage de l'Opéra, galerie du Baromètre.
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Il m'a été très difficile de trouver des informations sur l'existence de ce curieux spectacle et sur ce Monsieur de Chirac, entrepreneur de spectacles. Des chroniqueurs du XIX° siècle en parlent à mots couverts, comme on évoque des livres vendus sous le manteau. Ce fameux "Théâtre réaliste" consistait en un spectacle avec des acteurs peu vêtus, ou bien même pas du tout selon des témoignages indirects de personnes qui en ont connu d'autres qui ont connu l'homme qui a connu le théâtre érotique du passage de l'Opéra.
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Dans une vie antérieure, j'ai rencontré beaucoup d'érudits qui me disaient avec un air inspiré, avoir en leur possession des programmes du Théâtre de Chirac, j'en attend toujours la communication.....
D'après certains, M. de Chirac donna des représentations dans l'ancien théâtre Pardès, rue Rochechouart, puis, aux Funambules de la rue Fontaine, rebaptisé Mayol en 1900, et au Théâtre d'Hiver de l'Alcazar 10 rue du faubourg Poissonnière. Tout cela bien avant  " Le Coucher d'Yvette" spectacle donné par Maxime Lisbonne au 75 rue des Martyrs. 

Du portier au digicode, en passant par le concierge.

Par Bernard Vassor

Concierge hauteur.jpg
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Depuis l'antiquité, jusqu'au début du XIX° siècle, c'était le portier qui était le gardien des maisons, aussi bien dans la Rome d'Auguste ou de Néron, chez les grecs, les germains. EsclaveS ou domestiques, les portiers étaient de tous temps considérés après les coiffeurs, comme les gens les plus bavards et cancaniers. Il jouaient un rôle important au moyen-âge. Balayer le devant des maisons, escaliers et corridors, épousseter les niches des saints qui ornent les façades, graisser le marteau qui sert de heurtoir à la porte d'entrée, dérouiller les anneaux sur le devant de la maison où l'on attache ânes, mulets ou chevaux. Il fallait aussi sonner la cloche aux heures des repas, chasser les mendiants, chanteurs des rues ou les créatures louches. Voilà le travail du portier, qui doit aussi nuit, sortir avec une lanterne pour raccompagner ou accueillir les visiteurs. A Paris, les aristocrates, les gens de biens, les bourgeois enrichis, les comédiennes en renom et les grands seigneurs engageait à la place des portiers,  des Suisses que l'on faisait venir d'un canton helvétique. C'étaient des hommes de haute taille, d'une grande prestance à qui l'on faisait revêtir de somptueuses livrées. La Révolution rétablit l'usage des portiers. Ceux-ci connurent une vogue considérable dans les romans et au théâtre.
Henry Monnier fut surnommé l'Hérodote des portiers et des portières, en créant deux types : Mâme Pochet et Mâme Gibou. Balzac lui fit de Mme Gibot, une grasse comère qui épousa "ce gros n'amour de Gibot". Quand à Gavarni, ses portières étaient des mère de jeunes femmes devenues actrices, grosses matrone qui conduisaient leur fille chaque soir au conciergeatoire. Et puis Eugène Sue immortalisa le concierge qui s'appelait de son nom véritable Monsieur Pilet, il le fit entrer dans la postérité sous le nom de Pipelet.
Monsieur Pilet avait d'abord été épicier en province, avant de venir à Paris où il avait tenu une loge de concierge au numéro 8 de la rue de la Chaussée d'Antin. C'était un homme très maigre, au visage très triste. Il y avait dans son immeuble un peintre qui avait refusé de faire gratuitement le portrait de sa femme sous prétexte qu'il la trouvait trop laide. L'ancien épicier devenu concierge lui voua une haine inextinguible. Un autre peintre, qui connaissait Eugène Sue lui proposa de rencontrer Pipelet. Sue lors de sa rencontre, raconta au concierge qu'une princesse polonaise qui l'avait aperçu sur le pas de sa porte était tombée éperduement amoureuse de lui, et qu'elle sollicitait pour rêver de lui, un mêche de ses cheveux, qui d'ailleurs étaient fort rares. Le concierge céda à la demande de l'écrivain. Le même soir, des inconnus se présentèrent de la part d'une baronne allemande, d'une comtesse russe et d'une marquise italienne pour lui demander aussi quelques cheveux. Puis chaque jour d'autres solliciteurs se présentaient pour réclamer pour eux-même ce qu'ils considéraient être leur dû. Le pauvre homme n'osait plus ouvrir sa porte ni tirer le cordon. La plaisanterie fut à son comble, quand Eugène Sue annoça à son coiffeur qu'il trouverait au 8 rue de la Chaussée d'Antin une occasion superbe d'un solde de cheveux. Le coiffeur se précipita, et fut on s'en doute très mal reçu. Le pauvre Pillet eut une fièvre cérébrale et faillit en mourir.
Quand le feuilleton des Mystères de Paris parurent en 1846 dans le Journal des Débats, Pilet devenu Pipelet dans le roman acquit une telle célébrité que lorsque on lui lut les passages où son nom était mentionné, il fut transporté de joie. Il se considérait même comme le collaborateur, le co-auteur en somme d'Eugène Sue et il lui arrivait de dire, lui qui était illétré : "nous les hommes de lettres". Il mourut en 1849. Un autre concierge célèbre par son fils fut le père d'Henry Murger qui était tailleur, et tenait une loge rue des trois-Frères au numéro 5, et non pas rue Saint-Georges comme le répètent tous les ânes. L'auteur des Scènes de la de Bohème, eut bien des fois maille à partir avec les confrères de son père, en déménageant plus d'une fois à la cloche de bois.
La loge des concièrges était située parfois au fond de corridors sombres et puants, quelques fois à l'entre-sol, d'autre dans un sous-sol humide.
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Une autre vieille connaissance, Maxime Lisbonne, "Le d'Artagnan de la Commune", comme l'avait surnommé son biographe mon ami Marcel Cerf, avait ouvert une salle de spectacle 75 rue  Pigalle à qui il avait donné comme joli nom "Le Casino des Concierges".
Enfin pour terminer ce chapitre des concierges, il y en eut un, cher à notre coeur, au 10 rue Cortot à Montmartre qui connut une destinée hors du commun......
Vous avez aujourd'hui pour remplacer ce petit métier qui disparaît, des digicodes électroniques, et pour tirer le cordon un interphone !!!

24/01/2009

Une religion née en Angleterre, fuyant les persécutions, vint établir des colonies aux Etats-Unis, "Les Quakers Trembleurs"

Par Bernard Vassor

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Danse de Quakers Trembleurs
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"Tout protestant est pape, une bible à la main"
Voltaire
En 1847, une statistique publiée à New-York, porte à vingt et un mille le nombre de congrégations religieuses aux Etats-Unis.
La religion des Quakers (qui vient du mot anglais trembleur) ou encore Société des Amis, fut fondée au XVII° siècle par le cordonnier George Fox. Le désordre religieux qui régnait depuis Henri VIII, qui avait ordonné à l'Angleterre de resté à moitiécatholique, puis Edouard VI qui avait demandé la conversion au calvinisme, Marie Stuart l'avait sommé de redevenir catholique, Elisabeth imposa de reprendre les croyances protestantes. Les Quakers furent la première religion qui émergea et survécut aux querelles fanatiques de la multitude de sectes qui étaient nées de ce désordre. Il s'organisèrent en associations. Les théories de Fox sont très simples : un radicalisme absolu en matière de foi, un mysticisme sans faille en matière d'inspiration divine. Pour eux, les communions, les serments les cérémonies étaient des pratiques païennes.
Une telle pratique attira contre eux une haine féroce. En 1809, une Quakeresse, Hanna Bernard, une prédicante célèbre, créa un grand trouble dans la "Société des Amis" qui créa un schisme. Elle défendit l'idée que le récit de la Bible était faux. Que Dieu n'avait pas pu commander de massacres des Chananéens, et que tous les autres passages de la Bible allant dans le même sens étaient mensongers. Ils finirent même par contester les miracles, et donc  ceux du Christ. C'est cette fraction qui franchit l'océan Atlantique au cours du XVII° siècle pour s'établir en Amérique et y prospérer, non sans difficulté. Les premiers émigrants ne rencontrèrent que l'animosité, les persécutions et les cachots. Plusieurs furent mis à mort par les calvinistes de Boston. Ils fondèrent alors une association pour acheter la moitié du territoire du New-Jersey où ils établirent un gouvernement selon leurs principes. Guillaume Penn(1644-1718) Quaker convaincu après avoir hérité d'une immense fortune, demanda au roi Charles II, la propriété d'un vaste territoire dans l'Amérique du nord sur les bords du Delaware. Cet endroit étant couvert de vastes forêt, il fut convenu de l'appeler Sylvania, il obtint du roi d'ajouter le nom de son père, de sorte que la concession prit le nom de Pensylvania....
Guillaume Penn se rendit sur place et offrit aux familles anglaises et écossaises de Quakers de belles garanties pour celles qui voudraient s'y installer. Beaucoup répondirent à cet appel.
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Réunissant les colons en assemblée générale, il proposa une constitution en vingt quatre articles, connue sous le nom de Charte de Pënn
Cette constitution fut adoptée le 25 avril 1682, et servit de base à celle des États-Unis de 1778.

19/01/2009

Les "claqueurs" du théâtre aux XVIII° et XIX° siècle : "Les Chevaliers du Lustre" deuxième partie

Par Bernard Vassor
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Restons quelques instants encore avec notre chef claqueur Leblond. Les acteurs, actrices chanteurs, chanteuses, et auteurs donnaient convenablement, soit des bijoux, et des pensions. Leblond recevait une pension d'un louis par mois de Dupaty, pour faire applaudir Mme Belmont, il lui a donné dix louis pour soutenir sa pièce Mademoiselle de Guise, deux louis pour son Hussard noir et un louis pour Ninon.
Riboutté a donné cinquante louis à Leblond et quinze à Ledoux, un autre chef de caballe qui avait cinquante hommes sous ses ordres pour assurer le succès de sa pièce l'Assemblée de famille. Les compositeurs de musique étaient plus pingres. Gavaux n'a donné que six francs, Nicolo qu'un seul malheureux louis, Sollierpromettait mais ne donnait rien. Après le départ de Mlle Georges, Leblond consentit à appuyer Mlle Duchesnois. Mlle Emilie Levertsavait elle aussi comme Mlle Georges, donner de sa personne pour remercier Leblond, en plus des six louis, d'une chaîne de montre en or, et remercia quelques gens du chef des claqueurs de la même manière. Mlle Bourgoin offrit une montre en or, Martin et Elleviou faisaient chacun une rente d'un louis par mois à Leblond.
Le tarif des applaudissements à Nourrit à l'OPéra étaient tarifés à quatre francs chaque fois qu'il paraîssait; les apparitions deMlle Bigotini coûtaient entre douze et quinze francs; Mme Mosca a payé quinze francs chaque fois qu"elle a chanté à "l'Opéra-Buffa.
Ledoux, l'autre chef de caballe, ancien comédien,  habitait 4 rue du Coq et employait lui aussi entre quarante et cinquante personnes.
Parmi ceux-ci on trouvait des marchands au Palais-Royal, un monsieur Maurice employé à la trésorerie et marchand de vins. Ledoux recevait en outred es bas, des gilets, des redingotes, et les billets qu'il recevait lui valaient des dîners dans les plus grandes tables, des souliers, des perruques. L'argent que lui remettaient les actrices lui payaient son loyer, en même temps qu'il recevait "ces dames".
Un autre chef de caballe Dominique Darrieuxagé de quarante sept ans demeurait 5 rue Chabanais, arrêté plusieurs fois, avait été puni d'un mois de prison à la Force. Il récidiva et c'est lui qui distribua cent billets à la représentation de Christophe Colomb par Dumaniant
Joseph-Jean-Baptiste Lebrun, natif de Tournay, demeurant 50 rue de Richelieu n'a que douze personnes sous ses ordres, mais cela lui suffit à payer son loyer son tailleur et ses fournisseurs à qui il vend une partie de ses billets à moitié prix. Le maître de ballet Gardelutilisait les services d'un certain Molineuf, employé dans les jeux, et demandait parfois l'appui de Lebrun. Franconi, utilisait les services de tous ces beaux messieurs à tour de rôle, il était ainsi assuré d'avoir la totalité des claqueurs dans son camp. Lebrun avait reçu une gratification de cent écus du Ministre de la Police générale pour services rendus. Debrieux, qui le recevait à sa table, lui avait aussi envoyé sa femme et un gilet en prime. Jean-Emmanuel Chamonin, demeurant rue du faubourg du Temple 12, était attaché au théâtre de la Gaité, par Pixéricourt, Fréderic et Dubois, il disposait de douze hommes pour faire applaudir les acteurs et assurer le succès des pièces qui y étaient jouées.
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Fin de la deuxième partie
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Les chefs de claque du théâtre aux XVIII° et XIX° siècle : "Les Chevaliers du Lustre"

Par Bernard Vassor

Caballe largeur.jpg
La "claque" était à cette époque l'objet de controverses; le public lui reprochait d'être inopportune et de troubler de façon bruyante les spéctacles. Nous connaissons, grâce à un rapport d'un préfet de Police manuscrit, les mystères de la claque, une multitude de détails sur le recrutement des claqueurs sur leur rétribution, et sur ceux et celles qui les utilisaient. 
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Voici un extrait de ce rapport : "Depuis quelques temps les représentations des pièces nouvelles dans les théâtres de la capitale, sont troublés par des sifflets ou soutenus par des applaudissements prolongés presque aussi incommodes que ces marques bruyantes d'improbation. Si la pièce était bonne, et qu'une partie voulut la faire tomber, une lutte s'établissait bientôt entre les caballeurs et le parterre, où ces hommes turbulents avaient soin eux-même de se placer. Si au contraire, ce qui arrivait le plus souvent, la pièce était mauvaise et qu'il fut question de la soutenir, c'est alors le public qui avait à en souffrir. Les spectateurs perdaient toute patience et sifflaient une pièce, qui sans leur approbation et celle des amis de l'auteur serait tombée sans bruit. La surveillance de la police cherchant à maintenir le bon ordre dans les théâtres, mais les excès auxquels on s'est porté, par exemple au théâtre de l'Odéon aux premières de Christophe Colomb, ont forcé d'avoir recours à la force, comme ce que l'on a appelé "La bande noire des Théâtres", comme il y avait "La bande noire des adjudications"
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Une enquête a révélé qu'il n'avait pas été distribué moins de cent billets, donné par le sieur Dumaniaut, attaché à la direction de l'Odéon, billets qui étaient distribués à des chefs de caballeà des hommes que l'on faisait entrer par la porte de derrière. C'est aussi ce qui se pratiquait dans beaucoup d'autres théâtres. L'arrestation d'un certain nombre de ces chefs de caballe, mit momentanément un terme à ces pratiques qui reprirent de plus belle quelques temps après.Parmi ces caballeurs nous trouvons les individus suivants : Pierre-Nicolas-Michel Leblond, le plus recherché comme le plus redouté des caballeurs, 31 ans, natif de Goderville, Seine-Inférieure, demeurant rue Saint-Honoré 278. Il avait sous ses ordres environ quarante personnes parmi lesquels on signale un graveur nommé Féchot, le sieur Hubchecorne apothicaire, Michamou, coiffeur, le domestique de Millon, maître de ballet de l'Académie Impériale de Musique et de la Danse,puis, un nommé Moreau employé aux douanes.

Les auteurs qui avaient recours à Leblond^pour se faire applaudir étaient très nombreux. Les acteurs et actrices avides de succès, parmi les plus grands  distribuaient aussi des billets à Leblond. Par exemple Talma, Desprez, Emilie Levert, Mlle Georges, Mlle Duchesnois (...)"

Les plus grands noms du Théâtre-Français et du Théâtre Feydeau figurent également sur une autre liste. Leblond recevait en outre des bijoux, de l'argent et même des pensions. Les compositeurs de musique étaient moins généreux, mais, passaient à la caisse quand même. Leblond a fait l'aveu à la police que Mlle Georges lui avait fait cadeau d'une épingle en diamant et quelques louis, il à ajouté quelques détails intimes et dégoûtants de parties fines à trois en compagnie du sieur Mariani (?). Il a avoué qu'en reconnaissance des bontés de Mlle Georges avoir, à sa sollicitation dirigé trois caballes contre Mlle Duchesnois aux représentations d'Athalie

Fin de la première partie.

16/01/2009

Les premiers spectacles nus au théâtre

Par Bernard Vassor

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Le Coucher d'Yvette
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D'après de nombreux historiens du spectacle, la première représentation "deshabillée" eut lieu au Divan Japonais rue des Martyrs. L'erreur est double, il existait bien avant  la salle de la rue des Martyrs (75) selon des mémorialistes, dans le passage de l'Opéra, le "Théâtre naturaliste de Monsieur Chirac" où des comédiens jouaient des scénetttes dans le plus simple appareil. La deuxième erreur consiste dans le fait que la salle que Maxime Lisbonne, ancien communard, avait repris à Jehan Sarrazin, s'appelait "Les Concerts Lisbonne". Il fut donné une pièce intitulée "Le Coucher d'Yvette", qui avait été refusée par l'Eden-Théâtre. C'était une pantomime musicale, streep-tease bien innocent; en effet, la comédienne Blanche Cavelli, enlevait lentement ses vêtements derrière un paravent à contre-jour, mais conservait, ce que les spectateurs ne pouvaient pas voir, de quoi préserverson intimité. La censure interdit aussitôt le spectacle en public, mais Maxime Lisbonne contourna la difficulté en ne présentant son spectacle que sur invitation. Le spectacle fut repris ensuite à l'Alcazar d'été (aux Champs Elysées). C'est en 1900, que les choses sérieuses apparurent; deux salles : "le Little-Palace" et "les Folies-Pigalle" proposèrent des exhibitions de tableaux lascifs "purement lubriques"selon les censeurs. Bien sûr, la police et les tribunaux mirent fin à un tel scandale! En appel, les contrevenants ayant été acquittés, le ministère public obtint la condamnation sous la présidence de monsieur Landry, sous la qualification d'outrages publics à la pudeur. La chambre avait fait une distinction entre le nu artistique et le nu obscène. D'une part, le fait de faire représenter au théâtre des scènes dans lesquelles figurent des femmes nues ne constituait pas le délit d'outrage public à la pudeur, lorsqu'il résultait des diverses précautions prises, des jeux de lumière combinés, de la disposition de gaze faisant écran avec le public et de l'éloignement des actrices, de leurs poses purement plastique, immobiles, et  dégagées de toute intention lascive !!!
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Les Folies-Pigalle
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Le tribunal acquitta le directeur du théâtre des Folies-Pigalleet trois de ses pensionnaires, mais d'autre part considérant que le délit d'outrage à la pudeur était établi, il condamna monsieur Chatillon directeur du Little-Palaceà trois mois de prison, et deux artistes à quinze jours avec sursis à madame Bouzon, dite "Sergine Charley" et la même peine à mademoiselle Blanche Lepelley dite "Liliane". Il y eut aussi l'affaire des "Folies-Royales" dont le diecteur Gohen, dit "Dikson" écopa de trois mois de prison; Germaine Duhault, dite "Deslys" "bénéficièrent" elles, de quinze jours sans sursis.
Voilà la triste histoire des pionniers de la gaudriole....

13/01/2009

Le repos obligatoire du dimanche

Par Bernard Vassor

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Le Club des Jacobins, an II.
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La séance du 25 ventôse an 2° de la République une et indivisible :
Décade, un membre a dit qu'il était fatigant de voir les ouvriers de la Commune n'étaient point à la hauteur de la Révolution, n'observaient encore par un repos d'habitude et de fénéantise le cy-devant dimanche, de sorte que la loy à cet égard était méconnue; que^pour les détourner de ce jour de fénéantise, il fallait changer l'ordre des marchés, il fallait que chaque membre observât et fit observer chez lui strictement le repos consacré à la décade et travailler les jours appelés cy-devant dimanches.
Un autre membre a dit que la douceur était le meilleur dans la circonstance, chacun étant libre de ses actions et de son culte; et que puisque plus on prendrait des précautions pour obliger les citoyens ouvriers et autres à travailler le cy-devant dimanche, moins on réussirait; que le meilleur party encore une fois était celuy de la douceur de l'instruction et de l'exemple.
En conséquence, la Société a arrêté que tous ses membres demeurent invités à observer et faire observer chez eux strictement le jour de la décadeet à donner l'exemple du travail le jour cy-devant du dimanche. 
Aux Jacobins, le 2 ventôse an II 

09/01/2009

Quai des Orfèvres et le 22 rue des Bourdonnais.

Par Bernard Vassor

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Porte cloutée du XVII° siècle, avec au dessus des autorisations de démolir ces maisons qui sont pourtant inscrites aux monuments historiques, pour en faire, tenez-vous bien une surface commerciale de 4000 mètres carrés !!!!!
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En revoyant le film de Henri-Georges Clouzot, le meilleur policier d'après guerre, d'après le roman de Stanislas-André-Steeman, j'ai découvert que l'appartement de l'héroïne Jenny Lamour (Suzy Delair) et de son mari, (Bernard Blier) où se déroulent plusieurs scènes du film, était situé dans une de ces maisons qui sont en voie de destruction, dans l'indifférence générale. C'est tout un bloc de maisons historiques jusqu'à la rue Bertin Poiré qui sont concernées. mes petits articles écrits il y a un an n'ont servi à rien, mais, pouvait-il en être autrement ? Les pioches des démolisseurs ont commencé leur oeuvre. L'argent commande tout, je n'ai trouvé aucun défenseur du patrimoine, comme mon expérience dans d'autres quartiers de Paris, où d'autres lieux irremplaçables ont été vandalisés, sacrifés sur l'autel du Dieu Profit....
rue des bourdonnais 22 et 24 escalier Hauteur.jpg
L'escalier que l'on voit dans certaines scènes du film à plusieurs reprises.
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http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/10/rue-thibaut-odet-suite.html

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http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/10/rue-thibaut-odet-rue-des-boudonnais-re-suite-avec-la-rue-ber.html

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http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/05/06/rue-thibaut-odet-partie-de-la-rue-des-bourdonnais.html

 

02/01/2009

Le pantalon à jambes d'éléphants; la mode en 1845

Par Bernard Vassor

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Cet article parut en 1845 sous le pseudonyme de Anna de B..., voilà qui rappelle quelqu'un !!!
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Une révolution dans la mode pour homme : cet hiver, les niais et les badauds adoptent des pantalons sans sous-pieds, à jambes d'éléphants !
Les gilets sont ouverts jusqu'au ventre et descendant en proportion, les habits-vestes en queue de morue à la taille indéfinie, et les petits chapeaux anglais, suprême effort du tuyau de poêle vers le ridicule. A l'heure qu'il est, les jeunes gens les plus distingués ont exactement la même tournure que leurs domestiques l'année dernière. Pour compléter la resemblance, ils portent, en guise de canne, une petite bagette à battre les habits. Les cravates longues cèdent la place aux cravates courtes. Les gilets droit en piqué blanc, brodé ou unis, triomphent en soirée. Les gilets de casimir noir, bleu ou vert, à petites basques et boutons dorés font merveille le matin.
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Arrivons aux dames, c'est à dire à la grâce et à l'élégance. D'abord, les chapeaux "à la Paméla" sont morts..Leurs successeurs ont toutefois gardés leur forme subaissée et quelque chose de leur petitesse. Les capotes en satin gris sont très comme il faut le matin, avec des ornements de couleurs tranchantes; ainsi que les robes redingotes ouvertes, avec des revers en coeur sur une chemisette brodée. Mais, voici les deux grandes innovations :
1° les caracos en velours, avec de petites basques arrondies dans le genre des surcots du moyen-âge
2° Les manteaux-visites, mais distingons le manteau grec, échancré au cou, à larges manches relevées de passementerie, et il y a le manteau pèlerine serré à la taille, avec un grand collet très disgracieux, et enfin le manteau russe, sans taille ni ceinture, à manches avec parements doublés de couleur vive comme le manteau. La àpassementerie et les boutons dominent à l'excès. Les passementiers vont s'enrichir comme les administrateurs de chemin de fer.
Et puis, n'oublions pas l'amazone style Louis XIII, avec corsage à petites basques. Cette simple révolution a fait de l'amazone une toilette délicieuse.
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Les enfants élégants portent avec grand succès,- les garçons, le gilet arrondi du devant orné de passementerie, et le feutre rond à bords relevés; -les filles, le caraco comme leur mère, le manteau russe et le chapeau de pluche grise ou bleue. Les Anglais y ajoutent force plumes, mais les Français ne sont pas obligés d'en faire autant.

30/12/2008

Le chemin de fer urbain à vapeur de New-York

Par Bernard Vassor

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En cette année 1865, la ville de New-York vient de remplacer les wagons tirés par des chevaux, par la machine à vapeur. L'usage de chemin de fer existait depuis longtemps dans cette ville, s'est accru dans une grande proportion, une seule voie traversait New-York il y a dix ans, et cette année (1865) il n'existe plus une seule grande rue qui n'ait de chemin de fer.
Les wagons à vapeur auto-tractés demeurent ce qu'ils étaient autrefois, seule, la cheminée, permet de les différencier des voitures à chevaux. C'est une petite machine à vapeur faisant tourner des bielles qui actionnent les roues sur les traverses métalliques en fer ou en acier. Chaque wagon possède son propre système de locomotion.
Ces machines peuvent ainsi plus aisément manoeuvrer d'avant en arrière, et s'arrêter à volonté pour faire monter ou descendre lezs voyageurs. Un sifflet à vapeur et une cloche placée à l'avant de la machine permettent au chauffeur qui a rempolacé le cocher, de crier gare, mieux qu'aucun cocher ne  pourrait le faire ce qui en rend l'usage moins dangereux pour les passants, les animaux ou tout autre véhicule.  

29/12/2008

L'écuyer de cuisine de la reine, inventeur du "baba au rhum" Nicolas Stohrer de la rue Montorgueil

Par Bernard Vassor

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C'est dans une rue située à la poterne de l'enceinte de Philippe Auguste, qui s"appelait au XIII° siècle, la rue du Mont Orgueilleux, (qui conduisait au Mons superbus), puis rue Nicolas Arrode,que le premier écuyer de cuisine de la reine de France Marie LesczinskaNicolas Stohrer, s'y établit comme boulanger pâtissier sur l'emplacement d'un ancien parc à huîtres. Il inventa une recette, proche de celle du kouglof polonais, un gâteau polonais.
A l'origine, la pâtisserie était arrosée de vin de Malaga, puis plus tard de rhum. On avait appelé ce dessert "l'Ali-Baba" .
Stohrer était né en 1706 en Alsace. En 1730, au moment de son installation, la rue où il s'installa s"était appelée rue Comte d'Artois. Elle changea ensuite pour devenir la rue de la Porte au Comte, de la Porte Comtesse d'Artois, puis simplement Comtesse d'Artois, avant de devenir, depuis 1792, la rue Montorgueil. Cette voie, avait à l'origine une tour qui génait le passage conduisant aux halles, elle fut démolie, à la demande d'un marchand de poissons, Nicolas Janvier. Il faut dire que cette rue très commerçante était le centre à Paris des arrivages de poissons, et surtout des ostréiculteurs réunis aux Bureau des huitres d'Etretat, de Cancale, le Bureau des huîtres de Fécamp quand à lui, se trouvait rue du Petit-Lion-Saint-Sauveur, qui était en ce temps là le prolongement de la rue Tiquetonne.
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L'échoppe de Nicolas Stohrer, était juste à côté du Bureau des chaises à porteur, qui existait encore vers 1910, en témoigne cette photographie
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Ancien Bureau Central des Chaises à Porteur
Vue prise de l'ancienne rue Tire-Boudin ou Tire-Putain, devenue aujourd'hui rue Marie Stuart.
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Ce "bureau central des chaises" était devenu une messagerie, et une remise de voitures à bras, quand la chaise à porteur était devenue inutile.
La rue a compté d'innombrables auberges, cabarets, estaminets et coupes-gorges de toutes sortes. Citons-en quelques uns : le Rocher de Cancale ou l'auberge Baleine puis Pécune et Clémendot les différents successeurs, le Rocher d'Etretat, Les dîners du Vaudeville, les Soupers de Momus, le cabaret Beauvais, le restaurant Philippe, le Compas d'Or, une demeure habitée vers 1750 par la célèbre présidente Gourdan, qui avait fait là ses premières armes, avant de recruter la Du Barry dans sa petite maison de la rue Saint-Sauveur. 
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La pâtisserie Sthorer fut décorée vers 1860 par Paul Baudry (1828-1886), du sol au plafond. Les ornements réalisés par ce peintre académique et mondain, sont toujours visibles aujourd'hui.
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La maison de Mlle Marquis, et l'enseigne du Croissant d'Or.
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Plus bas, vers "la pointe Saint-Eustache", le célèbre cabaret du Croissant d'Or fréquenté par le chevalier Giacomo Casanova de Seingalt, à l'étage au-dessus, Mlle Marquis, qui n'était pas dit-on très jolie, mais qui rencontrait un joli succès dans la galanterie, après s'être fait renvoyer de la Comédie-Française. ....
* Le sommet de ce Mons superbus se trouvait rue Beauregard.

22/12/2008

Le seul moyen de sortir de la crise actuelle

Par Bernard Vassor

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Un conseilleur, pas trop visionnaire !!!!
Apôtre fougueux de l'absolutisme religieux et politique.
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 C'est de la crise de 29 dont parle ce brillant conseiller..... De 1829 bien sûr. Ses conseils éclairés : " de la nécessité de changer de gouvernement," il considère sous le point de vue politique que la justice et la vérité sont des mots vides de sens. "Il n'y a en matière de gouvernement, ni justice, ni vérité absolue; et toute mesure est toujours juste, comme tout principe est toujours vrai, quand ils sont conforme à l'ordre établi, et qu'ils tendent à le maintenirCharles Cottu (1777- ?) théoricien ultra-royaliste qui inspira la politique du gouvernement de Charles X et précipita sa chute l'année suivante. Magistrat et écrivain, il fut sous le premier empire conseiller à la cour impériale de Paris. Il conserva son poste sous Louis XVIII, puis sous Charles X. Il était également directeur du journal ecclésiastique, politique et littéraire: "L'Ami de la religion et du roi".
Il fut démissionnéen 1830, dès l'arrivée de Louis-Philippe.
"De la nécessité d'une dictature",par M.Cottu : dans cet ouvrage, l'auteur se compare aux sauvages du Canada qui prennent plaisir à irriter leurs ennemis par le récit des cruauté qu'ils ont exercées contre eux à la guerre, et par tout ce qui peut exciter leurs ressentiments.
Dans sa grande bonté, monsieur Cottu n'est pas aussi barbare qu'il se plaît à le dire, ce n'est point une dictature à broyer le monde. Il s'agit simplement de remédier à la loi des élections, et d'armer la royauté. Il prétend que la monarchie est en péril, et qu'il ne tient qu'à elle de se préserver ...N'y-a-t-il rien de si déraisonnable dans la dictature de monsieur Cottu ? 
Il s'est beaucoup inquiété de système pénitentiaire, qu'il est allé étudier en Angleterre. A son actif, on lui doit la création de la Société pour l'amélioration des prisons en 1819.

13/12/2008

Les précurseurs : la céroplastique ou l'art de modeler des figurines de cire.

Par Bernard Vassor

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Une pionnière strasbourgeoise Marie Tussaud qui partit à la conquête de l'Angleterre.
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Dans l'Histoire natuelle, del'historien Pline, nous apprenons que Lysistrate de Sycione, frère de Lysippe, au temps d'Alexandre le Grand ( environ 420 avant J.C.) fut le premier qui ait moulé en plâtre des figures humaines, et ensuite coulé de la cire dans le plâtre.
 C'est lui aussi qui s'attacha le premier à la ressemblance. Il enseigna l'art de faire un moule à l'aide d'une statue. Cette idée eut un tel succès, que depuis lors on ne fit nulle autre statue soit en marbre, soit en bronze, sans en prendre l'empreinte en argile.
Ses successeurs les plus célèbres furent Domophile et Gorgase. Citons Chalosthène qui fit des ouvrages à Athènes dans le lieu dit Céramique, du nom de la fabrique qu'il y avait établie.
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L'usage de la cire chez nous, ne fut longtemps utilsé que dans la confections de grossières images votives. Au moyen-age, des sortes de sorciers fabriquaient des figures de cire à l'effigie des personnes à qui l'on voulait nuire. Après des incantations et l'énonciation de paroles cabalistiques l'officiant damandait à son client de percer à l'endroit du coeur la poupée censée représenter son ennemi. Celui-ci, se devait de mourir dans l'année suivante !
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Au "siècle de Louis XIV, Mme de Thianges, soeur de la Montespan, donna au duc du Maine, fils du roi et de Mme de Montespan, "une chambre dorée de la grandeur d'une table" dit un auteur qui ne donne pas la dimension de cette table, il ajoute : "au dessus de la porte il y avait une inscription en grosses lettres "Chambre du sublime", au dessus du lit un balustre, un grand fauteuil dans lequel était assis le duc du Maine (alors agé de cinq ans) fort ressemblant. Et tout autour, les plus grands personnages de ce temps, devisaient, lisaient des vers(...).." 
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Puis la renaissance de cet art vint avec le théâtre de cire d'un anatomiste bernois nommé Curtz ou Kurtz qui émigra à Paris vers 1760. Il avait obtenu du prince de Conti, de s'établir au Palais Royal pour présenter un "cabinet de cire". Le succès fut tel qu'i ouvrit une succursalle sur le boulevard du Temple. Il avait transformé son nom en "Curtius", faisant plus savant.
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Sur le boulevard du crime.
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En 1765,le docteur Curtzfit venir de Berne son ancienne gouvernante, une strasbourgeoise du nom de Grosholtz, qui vint le rejoindre à Paris, accompagnée de sa fille Marie. Il leur enseigna l'art du modelage. Les deux femmes furent très vite expertes en la matière, et Marie exécuta le modelage des portraits de Voltaire et de Rousseau. Puis en 1780, Marie devint le professeur attitré à Versailles de Madame Elisabeth, soeur du roi. En 1789, revenue à Paris en raison des évènements, elle revint chez celui qu'elle appelait son oncle, pour aider à la réalisation des portraits des Jacobins, des Girondins, de Danton, Marat, Robespierre, et de beaucoup de ceux dont la tête tomba dans le panier de sciure de l'exécutteur des hautes oeuvre Charles Sanson. Elle fut chargée avec sa mère de prendre le moulage des têtes ainsi raccourcies pour enrichir le cabinet de cire de Curtius. Celui-ci mourut en 1794, lui léguant sa sinistre collection de figures,en pied, en buste et en masques mortuaires que Marie continua à exposer. En 1795 Marie Grosholtz épousa un ingénieur François Tussaud qui lui donna deux fils, Joseph et Francis.
En 1802, elle se rend à Londres avec son fils Joseph où elle organise des expositions itinérantes à travers l'Angleterre, l'Ecosse, et l'Irlande, tout en continuant à faire modeler de nouveaux personnages. Elle se sépara de son mari pour s'établir définitivement en Angleterre. Elle installa alors sa collection à Baker Street au "Bazard", "un musée richement décoré embelli de mirroirs, dont la propriétaire pourrait elle-même passer pour une figure de cire dans la Chambre des horreurs"( Magazine Punch). Une salle était réservée aux reliques de la révolution française, l'autre est dédié aux criminels les plus redoutables. Marie Tussaud meurt en 1850, et c'est son fils Joseph qui prit sa suite.
Boulevard du Temple à Paris, le "Salon de figures" de Curtius resta ouvert, jusqu'à la fin du règne de Louis-Philippe.
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Nous savons que l'art de la cire se propagea sur tous les continents. La secte Vaudou, en Afrique, puis en Amérique, utilisaient les même procédés que les sorciers français du moyent-âge, pour procéder à l'envoûtement et à jeter des sorts mortels sur les malheureux qui étaient l'objet des poursuites de femmes ou de maris jaloux bien souvent.
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94 rue de Bondy, aujourd'hui rue René Boulanger
cette fabrique de figurines de cire  se trouvait à l'emplacement d'une des plus vieilles guinguettes de Paris. Cette maison a été restaurée dernièrement avec bonheur pour une fois......
Seuls les parties intérieures ont été renforcées par des poutrelles métallique, et les murs recouverts d'un marbre rose du plus mauvais effet.
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Il fallut attendre 1882, pour qu'un nouveau musée de cire ouvre ses portes à Paris.
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C'est un directeur de journal, Arthur Meyer  (Le Gaulois, 2 rue Drouot) qui fut à l'origine de cette entreprise, en 1882 il fit appel à un dessinateur, sculpteur et créateur de costumes de théâtre pour en prendre la direction et lui donner son nom, c'était Alfred Grévin.
Le musée Tussaud existe toujours, ainsi que le musée Grévin, tous deux ont plusieurs succursalles à travers le monde.
Pour la petite histoire, le musée Tussaud fut bombardé par les Allemands en 1940, le moulage de cire d'Adolphe Hitler fut parmi les rares pièces épargnées.

12/12/2008

La fabrication de la plume "cémentée", pour la promotion du "Petit Journal"

Par Bernard VASSOR

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Fabrication de"La plume cémentée du Petit Journal"
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Cette dernière innovation, due à M. Alexandre, célèbre pour la perfection donnée aux plumes de la marque de fabrique de Saint-Pierre, de Humbolt et de Rossini. Mettant à profit ses expériences passées, il a, à la demande du Petit Journal au 61 rue Lafayette, (voulant assurer sa promotion internationale), Alexandre, réussit grâce à la combinaison de ses inventions passées, la perfection de son chef d'oeuvre réalisé dans une usine de Birmingham.fabrique de plumes bronzage largeur.jpg
La cémentation est une sorte de stratification faisant agir sous l'action d'une chaleur intense des matières particulières, charbon, sels ou autres, sur une surface métallique, en y ajoutant de la cendre ou de la suie, en faisant également agir divers éléments chimiques.
L'usine est le plus vaste édifice de Birmingham, dirigée par Alexandre, elle est la plus visitée de la région. Elle emploie 600 ouvriers et 2 000 ouvrières. Elle utilise deux tonnes et demie d'acier par semaine, fournissant tous les marchés du monde avec une production hebdomadaire de fabrique de plumes laminage largeur.jpgdeux cent quatre vingts millions de plumes. Sous un immense hangar, on trouve d'immense plaques d'acier fondu provenant de fer venu de Suède.
Ces plaques sont découpées en bandes et placées dans des caisses en acier fondu qui seront placées dans un moufle, sorte de grand fourneau, pour y être chauffées à blanc.
Les bandes, une fois refroidies sont découpées et introduites dans des barils tournants, le frottement les débarassent des scories produite par le chauffage, puis ces bandes sont passées au laminoir. Les bandes sorties de là présentent toute la souplesse voulue, sont livrées à de jeunes filles procèdent au découpage à l'aide de presses à la main qui les découpent en plumes grossièrement dessinées. Une ouvrière doit produire
 28 000 plumes par jour. Puis ces plumes passent dans un nouvel atelier pour être percées et amincies. Après avoir fait subir une nouvelle chauffe, d'autres ouvrières impriment la marque de fabrique les ornements, et un poinçon. Jusque là, la plume est restée plate, on lui imprime une courbure par un mouvemnt de balancier. Pour le trempage, on rechauffe les plumes à blanc, puis, elles sont jetées dans un bain d'huile.
La cémentation se faisait ensuite par un procédé secret. Après un nouveau passage dans un tambour, pour supprimer toutes les rugosités. La dernière opération consistait après le polissage à produire la fente à l'aide d'un autre balancier.
fabrique de plumes fentes largeur.jpg
Opération de polissage
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Les ouvrières gagnaient en 1868, selon le directeur de l'usine, 8 francs 35 par semaine pour les plus jeunes, et 15 à 18 francs pour les hommes.  

10/12/2008

L'élévation d'un monument commémoratif à l'entrée de la baie de New-York, à l'occasion du centenaire de l'Indépendance des Etats-Unis.....

Par Bernard Vassor

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Le montage des dernières plaques de cuivre pour terminer la tête et le bras droit de la géante.
La charpente a été concue et réalisé par un certain Gustave Eiffel.
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Une association française des amis de l'Amérique a prévu d'associer les deux peuples pour une manifestation d'amitié.
Au centre de la rade de New-York, sur un îlot qui appartient à "L'Union des Etats", en face de long-Island, pour ériger une statue Satue liberté, projet largeur.jpgcolossale,encadrée à l'horizon par les cités de Jersey-City et Brooklyn. Le modèle de statue adoptée est l'oeuvre du statuaire Bartholdi. Elle porte d'une main les flambeaux de la liberté, et de l'autre contre son flanc les tables de la loi. A ses pieds, elle brise les chaînes de l'esclavage. 
L'inauguration devrait avoir lieu le 28 octobre 1886.
Le congrès des États-Unis a voté un crédit spécial, avec une condition toutefois, que ne soit pas dépensé un dollar de cet argent pour l'achat de cigares ni d'alcool. Un journal américain ajoute que les dizaines de milliers d'invités n'ont rien à craindre, l'initiative privée qui fait toujours bien les choses a prévu de pallier cette restriction, et que les visiteurs pourront "se rafarîchir" et fumer à volonté.

09/12/2008

Une corrida au Havre pendant l'exposition en 1868

Par Bernard Vassor

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Le Havre, juillet 1868.
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« En Espagne, la seule chose qui commence à l’heure, c’est la corrida »

Romancero Gitan

Frederico Garcia Lorca

Les fêtes pendant l'exposition se succèdent au Havre. Tous les dimanches, des courses de taureaux authentiques y ont lieu, que les officionados se le disent !....Une foule immense venue de Paris "des trains de plaisir" par les chemins de fer de l'Ouest se rue pour trouver des places dans les arènes improvisées. Pour l'occasion, tout le monde va parler espagnol : au départ de Paris, les voyageurs sont invités à crier -"Abanico y à los toros !" La chaleur intense de ces belles journées, justifiait ce cri du coeur, traduction, "Un éventail et aux taureaux".

Les traditions sont respectées, la corrida est précédée d'un défilé de tous les éleveurs dont le signal de départ est donné par le président qui agite un mouchoir blanc. Les matadors, les picadors, et les toreros défilent par ordre d'ancienneté. Ils sont suivis par les employés chargés de l'entretien.

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Signalons pour la petite histoire, qu'une course de taureaux fut organisée à Paris dans le seizième arrondissement rue de la Pompe !!!