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09/12/2008

Trois "Jobard" au 19° siècle

Par Bernard Vassor

Nadar caricature pour jobard hauteur.jpg
Jobard :
 Niais, crédule (1547 du Fail), sans doute de Job,
 personnage biblique, d'après l'aventure de Job
sur son tas de fumier. Jobelin 1460.
Villon "argot" jobardeie.
Dictionnaire étymologique de la langue française.
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Le titre de cet article est un peu mensonger. Aucun de ces trois personnages n'est un jobard.
Le premier toutefois, s'adressait directement à la crédulité de ses contemporains. Ce monsieur Jobard, directeur d'un musée de Bruxelles, avait trouvé un moyen ingénieux pour faire disparaître le mal de mer. Il expliquait que ce mal était dû au bouleversement mécanique des organes. Donc, le seul moyen d'empêcher ce bouleversement ne pouvait être que mécanique ! Une ceinture d'une forme calculée scientifiquement devait permettre de faire cesser immédiatement ce mal. Monsieur Jobard inventa et exécuta la ceinture contre le mal de mer.
Ceinture qui permet d'arrimer les intestins de telle sorte qu'ils ne viennent plus agacer le diaphragme et provoquer le hoquet vomitif.
La mort hélas ne permit pas à cette invention d'être diffusée en Belgique, mais fort heureusement, au 233 rue Saint-Honoré, dans une échoppe d'un bandagiste tenue par un nommé Charbonnier, on pouvait trouver cette miraculeuse ceinture. Ce philanthrope dont le désinteressement n'avait pas de limite fit une réclame par voie d'affiches, et publia pas moins de six éditions de propagande de l'invention  de monsieur Jobard.
.........
Le deuxième Jobard, bien plus sérieux celui-là est Belge lui-aussi. Jean-Baptiste-A.M. Jobard,était un savant économiste d'origine française, né à Baissey (Haute-Marne) en 1792, mort en 1861. Sous l'empire, il fut géomètre du cadastre à Maestrich et se fit naturaliser Belge en 1810. Il fonda à Bruxelles un atelier lithographique, qui lui permit par ses recherches d'obtenir le premier de la Société d'encouragement de Paris en 1828. Il publiait dans la Revue des Revues des articles sur l'économie sociale et industrielle. En 1830, il prit la direction du musée de l'industrie Belge et devint contrôleur au département des finances. Chercheur infatigable à l'imagination féconde il prit toutes sortes de brevets d'inventions, et se fit l'ardent défenseur de la propriété intellectuelle, à laquelle il donna le nom de "Monautopole", véritable précurseur en cela de l'INPI (mais, ne dites à personne que l'INPI doit son existence à un Jobard).
Il combattit puis défendit les idées socialistes tour à tour. Sous Napoléon III, il fut fait officier de la légion d'honneur. Nous lui devons un grand nombre d'inventions. Parmi quelques unes de ses recherches, il s'était occupé de la suspension de la vie par la cataleptisation artificielle, et a présenté un mémoire sur la catalepsie, la léthargie et la paralysie
Il publia dans la Presse de Girardin avec l'abbé Moigno, et dans l'Illustration, des pamphlets et des mémoires sur  un "Projet de loi sur les brevets d'invention", "De la propriété de la pensée", "Création de la propriété industrielle, "Nouvelle économie sociale, ou Monautopole industriel, artistique, commercial et littéraire" (1844), "L'Automergon, organisation de la propriété intellectuelle".
Pour en finir avouons que ce Jobard est le même qui inventa la fameuse ceinture contre le mal de mer !
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Le dernier Jobard est un assassin qui fit beaucoup parler de lui à Lyon en 1851 dans ce que l'on appela :
L'Affaire Jobard.
 
L'histoire commença au théâtre des Célestins, à Lyon. On y donnait un drame d'Ernest Legouvé : Adrienne Lecouvreur
Dans l'amphithéâtre, une femme , Anaïs Chabert, assise auprès de son mari, reçut dans le sein gauche un coup de couteau qui lui transperça le coeur.
Le coup lui avait été porté par un homme, installé derrière elle. La jeune femme après avoir poussé un cri de douleur et retiré elle-même le couteau s'affaissa sur son siège et succomba cinq minutes plus tard; elle était enceinte de six mois...
 La pièce fut interrompue, mais le rideau se releva quand même quarante cinq minutes plus tard devant les trois spectateurs restés sur place, qui en voulaient pour leur argent, et désiraient connaître la fin de vie de la tragédienne Adrienne Lecouvreur !
......
L'assassin avait été tranféré à l'Hôtel de Ville et enfermé dans un cachot. Le juge d'instruction venu l'interroger le trouva calme, agenouillé en prière. Antoine Emanuel Jobard,était un fils de paysans, élevé à Dijon par "les Frères de la Doctrine Chrétienne".
Il avoua que très religieux, il se laissait aller quand même à des pratiques honteuses, s'abandonnant sans frein à la débauche auprès de femmes les plus abjectes. Le dégoût de lui le conduisit à vouloir abréger sa vie, mais il ne pouvait pas songer au suicide, car cela aurait été manquer de religion....Donc, il avait d'abord envisagé de tuer une fille publique, et aussi de tuer celui qui était encore président de la république lors de son déplacement à Dijon. Puis, il partit de Dijon pour se rendre à Lyon. Il avait acheté un couteau et s'était rendu dans une maison de prostitution de la rue de la Cage, dans le but de tuer une de ces femmes. Il avait passé là une demi heure avec une fille nommée Rachel, mais la trouvant trop jolie et voulant la revoir après s'être rendu au spectacle, il remit à plus tard l'exécution de son projet.
Étant allé au théâtre des Céléstins, il s'aperçut qu'il avait perdu cinq francs, et qu'il ne lui restait pas assez d'argent pour retrouver Rachel.
Au deuxième acte, il changea de place et jeta les yeux sur des petites filles de dix à quinze ans, mais elles n'étaient pas à sa portée.
Il décida donc de frapper la femme qui était assise devant lui.
Il déclara au juge d'instruction : "Cette femme a succombé dites vous ? Cela vaut mieux...puisque je voulais qu'on me fit mourir. Je ne songe plus qu'à me repentir. Je regrette ma victime: mais il fallait qu'il  en fut ainsi pour que je pusse faire pénitence"
Le procès eut lieu le 23 mars 1852 devant la cour d'assises du Rhône devant une foule considérable.
Jobard fut condamné aux travaux forcés à perpétuité. Le président du tribunal lui demanda ce qu'il avait à dire sur l'application de la peine ?
Sa réponse fut :
"Rien, c'est Dieu qui l'a voulu ainsi" .. 

06/12/2008

La création d'une nouvelle religion dans l'Union américaine en 1842, d'après des journaux de l'époque : Les Mormons

Par Bernard Vassor

Joe Smith prophete mormon largeur.jpg
Joé Smith, prophète des Mormons.
Les journaux français sont très sévères quand ils évoquent "les religions bizarres professées dans L'Union". L'origine du nom de cette secte  semble inconnue. C'est un nommé Bennett se disant général (titre usurpé mais fort courant à l'époque), demeurant dans le village de Nauvoo (Illinois) fonda une secte qui interprêtait la bible à sa façon. Puisque Abraham avait eu des rapports avec Agar alors qu'il était marié, donc tous les hommes pouvaient avoir plusieurs femmes. Ces principes rencontrant un grand succès aupès des hommes, la ville de Nauvoo fut bientôt pionnière de cette nouvelle religion. Le général Benett choisit comme successeur un de ses disciples William Stafford. Celui-ci fut bientôt détrôné par le fameux Joé Smth.
Smith était né à Sharron (Vermont) en 1805. Ses parents appartenaient à la secte des Mormons. En 1827, il déclara avoir trouvé le Livre des Mormons,et prit la tête d'un parti s'opposant à Stafford.
Quelques uns de ses opposants publièrent un ouvrage dans lequel ils dénoncèrent Joé Smith comme ayant enfreint les lois de la religion, le traitant d'intrigant voulant tromper le peuple en lui faisant croire qu'il pouvait découvrir des trésors cachés. Car Joé prétendait avoir en sa possession une pierre miraculeuse qui lui permettait de découvrir les résors cachés dans les entrailles de la terre, dont il pouvait faire bénéficier ceux qui lui auraient payé une consultation. Il avait en outre trouvé une bible aux feuilles d'or faisant suite au livre des Mormons dont il avait reçu du ciel l'ordre de la publication. Joé avait un frère nommé Hiram, avec qui il s'était associé. Après avoir reçu des sommes énormes de souscription pour cette publication, un ordre du ciel les obligea à détruire cet ouvrage pour ne pas qu'il tombât dans des mains profanes! En 1838, il s'autoproclama ministre des Mormons. Un officier de l'armée régulière le major Clarke en station dans l'Illinois, inquiet de la situation écrivit au président pour lui donner connaissance de faits qui se produisaient dans cette secte. Il les accusait de vols de meurtres et de libertinage. Mais, l'influence de Joé smith dont les rangs avaient considérablement grossis, firent du petit village qu'il était, une ville importante, avec un temple, et une piscine destinée au baptème des enfants, pour purifier les morts et laver les consciences, et à toutes sortes d'usages.
Quelques adeptes dissidents publièrent un journal : "Le Nauvoo Expositor" où ils exposaient leurs griefs contre la main-mise absolue des frères Smith. La réponse fut immédiate, Smith lança un appel aux armes, une troupe de trois cents hommes fondit sur l'imprimerie où était édité ce journal, le matériel fut jeté dans la rue, les presses détruites, puis on y mit le feu. Les attaquants ne se séparèent que lorsque tout fut réduit en cendres. Des ennemis des Mormons, dans une ville voisine à Warsaw s'organisèrent et s'armèrent pour  contrer les disciples de Joé Smith. Celui-ci organisa une police et déclara une guerre d'extermination contre les habitants de la ville. Mais, ceux-ci secourus par des habitants des comtés voisins firent une telle démonstration de force que la panique saisit les Mormons. Joé et Hiram abandonnant leurs disciples prirent la fuite à travers champs. Ils furent poursuivis et arrêtés par un bataillon du corps de l'armée régulière et conduits dans une prison improvisée. Quelques hommes voulant se débarasser définitivement des deux frères, se barbouillèrent le visage de noir, et profitant d'un moment où la garde était réduite se ruèrent sur les eux. Joé réussit à se dégager et voulut se sauver en se jetant par la fenêtre. Mais, des hommes l'attendaient dans la cour de la caserne. Joé, avant d'avoir atteint le sol avait reçu cent dix sept chevrotines dans le corps. Son frère Hiram subit le même sort.
 
Pour succéder à Joé Smith, on élut à Nauvoo en août 1844, le frère aîné de Joé Smith Elder Smith.
Après bien d'autres conflits, les Mormons furent contraint de quitter la région. Ils se dirigèrent vers l'ouest, pionniers de l'immigration américaine, ils furent les premiers blancs à fouler le sol de la Californie, pour s'établir sur les bords d'un lac salé immense au milieu duquel s"élevait un immense bloc granitique.
Elder Smith ayant trouvé là sa nouvelle Jérusalem, y construisit un village sur le plan de Nauvoo.
Vous savez la suite.
 

16/11/2008

Un autre anthroponyme : Barnum, Célèbre mystificateur, Erostrate américain, grand précurseur de la publicité et du charlatanisme moderne.

Par Bernard Vassor

BARNUM les éléphants.jpg
Quel "Barnum" avec les éléphants !!!
Ces animaux ont toujours tenu une grande place dans ses entreprises.
BARNUM cadre hauteur.jpg
Phinéas-Taylor est né en 1810, dans un petit village agreste du Connecticut. Il existe beaucoup de versions sur son enfance, et ses débuts dans les affaires. Il écrivit une autobiographie, mais, compte tenu de sa personnalité,il est permis de douter de la véracité de ses mémoires.
Sa version indique qu'il commença comme valet de ferme, mais, ayant peu de goût pour le travail, il abandonna la charrue, et s'adonna au commerce encore enfant en qualité de colporteur. D'autres historiographes racontent que son père tavernier du village eut l'idée d'ouvrir une autre taverne dont il confia la gérance à son fils aîné â de treize ans. Phinéas-Taylor se sépara de son père, et ouvrit une épicerie-mercerie à laquelle il adjoignit plus tard un cabaret. Son génie instinctif dans la spéculation le conduisit à ouvrir plusieurs loteries dont les lots gagnants annoncés comme étant de grande valeur, étaient en réalité des verroteries, de la vaisselle cassée et des vieux objets au rebut.
Les profits lui permirent de s'agrandir et de prendre un associé avec lequel il resta pendant près de vingt ans. Des querelles religieuses furent soulevées dans les années 1830 de nouvelles sectes virent le jour, demandant que le droit électoral ne fut réservé qu'aux religieux. La peur de l'inquisition n'étant pas loin, Barnum acheta une presse, des caractères de plomb, pour fonder un journal qu'il intitula : "Le Hérault de la Liberté". Malgré  quelques procès, le journal prospéra. Mais Phinéas avait des vues plus hautes, sa ville était trop petite pour ses ambitions.JOICE HETH HAUTEUR.jpg
Rastignac Barnum partit à la conquête de New-York où il monta plusieurs petits commerces. De passage à Philadelphie, il connut par un certain Coley Batram, une vieille esclave édentée, aveugle aux membres rabougris qui chantait des hymnes du temps de la guerre d'indépendance en battant la mesure avec son seul bras valide. Batram la disait âgée de 161 ans, prétendait qu'elle avait été la nourrice de Georges Washington en Virginie. JoIce Heth c'était son nom, possédait des papiers parfaitement authentiques, à cela près qu'ils s'appliquaient à une autre personne dont elle jouait le rôle!
Barnum acheta la pauvre femme à son propriétaire, et la produisit à New-York pour1000 dollars. Coup de génie, il écrivit une lettre anonyme à un journal de Boston, dans laquelle il disait que c'était une supercherie, que la femme n'était pas vivante , que c'était un automate composé d'os de baleine et de vieux morceaux de cuir. (Cette année, 1835 là, fut celle où vit le jour la première association anti-esclavagiste américaine.)
Ce qui provoqua bien sûr la curiosité des spectateurs qui vinrent en foule pour vérifier l'information.
Après la mort de Joice, il s'associa avec un promoteur de spectacle nommé Turner, et un saltimbanque italien et une troupe d'écuyers. Il se produisit dans plusieurs villes de l'Union. De retour à New-York, il s'associa avec un parfumeur allemand du nom de Proler plus filou que lui, qui s'enfuit en emportant la caisse, provoquant la ruine du charlatan.
C'est de là que date son ascension formidable. Il apprit que la collection de curiosité d'un collectionneur était à vendre. Sans un sou vaillant, il trouva un bailleur de fonds et se fit guide d'un musée qu'il baptisa "Américan Muséum".
En moins d'un an il amassa une fortune considérable avec ce bric à brac métarmorphosé en conservatoire scientifique, unique en son genre, à grand renfort de réclame d'affiches et prospectus de toutes sortes. On pouvait y contempler : des femmes poisson, des hommes chien, des nègres blancs, la célèbre femme à barbe, les chutes du Niagara en miniature,

des géants, des nains, une jeune fille Jane Cambell qui à dix huit ans qui pèse 180 kilos, l’homme squelette, des siamois, la Sirène des îles Fidji (fabriquée avec un singe  et un poisson. Plus tard, il engagea Anna Swann, une joile géante aux traits fins de dix sept ans mesurant 2 mètres 47

Il lança une jeune chanteuse suédoise dont il tomba amoureux Mlle Jenny Lind, qu’il présenta comme : « L’ange de la jeune Amérique, la Vierge du Nouveau Monde, qui abandonne aux pauvres le bénéfice de son premier concert ».  Son amour ne fut pas payé de retour.

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BARNUM MEDAILLE ETOILE CARRE.jpg

Faisant feu de tout bois, il profita en 1864 de la réunion que Lincoln avait organisée avec douze chefs indiens, pour les présenter aux visiteurs de son musée.

Il se lança alors dans un discours en présentant l'un d'eux, le chef Yelow Bear comme un être vil, cruel et stupide. Heureusement pour Barnum, celui-ci ne comprenait rien aux paroles et aux gestes de Phinéas qui ponctuait son discours de sourires et de tapes dans le dos. Il fallut arracher des mains de Yelow Bear, le directeur du musée qui aurait bien pu avoir son crâne privé de sa chevelure !

En 1865, pas à une contradiction près, il se fait élire dans la ville de Fairfield à force de propagande démagogique, mais cette fois anti-esclavagiste, le vent avait tourné

BARNUM affiche couleur largeur.jpg

En 1842,  il apprend par son frère qui héberge dans son hôtel à Bridgeport un enfant de cinq ans très très petit, qui pèse huit kilos et qui a la taille d’un enfant de six mois. Il se nomme Charles Stratton, son médecin affirme que sa croissance est terminée.

Il engagea alors l’enfant dans son musée pour trois dollars par semaine plus l’entretien de la mère qui l’accompagne.

Le succès fut immédiat, après le changement de son état-civil, il se vit affubler du nom de « Général Tom Pouce » on lui donna l’âge de onze ans et on prétendit qu’il venait d’Angleterre. Son éducation fut assurée par un professeur français, monsieur Guillaudou. Barnum organisa une tournée qui le conduisit à Londres puis à Paris. A paris, il fut présenté à la reine qui l’invita plusieurs jours au palais de Buckingam.

A paris, c’est à la salle Musard rue Vivienne que Barnum donna avec Tom Pouce des représentations. C’est là qu’il rencontra Robert Houdin. Le roi Louis-Philippe à l’occasion de son anniversaire, fit donner un feu d’artifice aux tuileries, et l’on peut observer que sur les épaules de la princesse Adélaïde, est perché Tom Pouce, en grande conversation avec la famille royale.

Le succès en France est colossal, on trouve du Tom Pouce à toutes les sauces, les épiciers les pâtissiers les marchands de colifichets vendent des Tom Pouce en sucre, en chocolat, en plâtre. C’est la folie complète, les murs sont couverts d’affiches, de prospectus, la salle Musard est trop petite,  le Théâtre du Vaudeville est lui aussi pris d’assaut. Une tournée dans les grandes villes de France, puis, c’est en Belgique que le roi Léoplold accueille à Bruxelles l’enfant prodige. Après un nouveau passage en Angleterre il est émerveillé par la pavillon du roi George IV surmonté de cinq coupoles. Il fit prendre un relevé par un architecte, pour le reproduire à l’identique à NewYork. Il baptisa sa maison « Iranistan »

Il figura alors dans le Beach’s, sorte de répertoire faisant figurer les plus grosses fortunes américaines.

……….

Après l’incendie de son « musée » 1871, il fonda, en association avec Castello et Coup « the Barnum’s Muséum, Ménagerie and Circus » un gigantesque ensemble forain pouvant accueillir 10 000 personnes. Puis en 1874 à New York, il établit un immense hippodrome au Madisson Square Garden. Le jour de noël 1872, un de ses associés l’informe : « Le feu a pris dans la chaufferie,, tout a été détruit, sauf deux éléphants et une chameau »

Toutes ses entreprises connurent des accidents graves. Après le cinquième incendie, Barnum reçut le télégramme suivant :

« Grand bâtiment des animaux entièrement détruit par le feu. Six chevaux du manège ainsi que toute la ménagerie brûlés, sauf trente éléphants et un lion ».  A chaque fois, le montant de remboursement des assurances, ne couvrait pas le montant des pertes.

Son association avec son principal concurrent James Bailey augmenta encore le gigantisme de l’entreprise.

Après 1880, le cirque traversa l’Atlantique pour se produire en Europe.

Il meurt le 21 avril 1891, laissant en héritage à ses associés dans son coffre,  son autobiographie écrite en 1851 :

"La vie de Phinéas Taylor Barnum, écrite par lui-même"

 

10/11/2008

"La tuerie du Pont d'Andert", le notaire Sébastien-Benoît Peytel et Balzac en avocat de la défense.....

Par Bernard Vassor

PEYTEL Félicité Alcazar hauteur.jpg
Félicité Alcazar Peytel
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Sur la route de Belly (en Savoie ), dans la nuit du 1 septembre 1838, deux cadavres sont trouvés étendus sur le sol. Une femme enceinte, Félicité Alcazar Peytel*, et son jeune domestique Louis Rey dont on suppose qu'il était l'amant de sa patronne. Elle le connaissait avant son mariage pendant son séjour chez son beau-frère M. de Montrichard.
Le 28 octobre 1839, le mari de la défunte Sébastien-Benoît Peytel est guillotiné sur le champ de foire de Bourg.
PEYTEL hauteur.jpg
Peytel jeune, par Gavarni
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Entre temps, le notaire de Belley a été arrêté sous la prévention de deux meurtres, celui de sa femme et de son domestique. Pour sa défense Peytel prétend que son domestique qui conduisait un char dans lequel il se trouvait avec sa femme, descendit du véhicule dans un endroit désert. Voulant le dépouiller d'une somme de 7400 francs dont il était porteur. Le domestique (d'après Peytel ) tira deux balles dans sa direction, qui atteignirent son épouse à la tête. Avant de mourir elle lui demande de prendre ses pistolets...Peytel tire une fois, manque sa cible, continue sa poursuite tire une seconde fois, encore manqué ! Arrivé derrière lui il lui assène un coup de marteau dans les reins, Louis Rey se retourne lève sa main armée du pistolet déchargé, mais le notaire le frappe de nouveau à la tête et le tue. Voilà sa version donnée au procureur général de Lyon.
Le notaire parti chercher des secours à Belley est interrogé par des gendarmes, qui doutant de ses dires le conduisent à la prison de la ville. Le lieutenant Wolff commandant de la gendarmerie lui indique : "vous êtes partis à trois... vous revenez seul, je vous arrête
Les expertises des médecins contredisent la version de Sébastien Peytel. Son avocat, maître Margerand lui délègue un collègue maître Guillon qui le visitera sur place dans la prison où il a été transféré à Bourg.
Ensuite les maladresses s'accumulèrent dans les choix de sa défense. Il ne vit pas une seule fois son avocat pendant toute la durée de sa détention. L'accusation évoque les relations intimes entre le domestique et l'épouse du notaire, Le crime aurait donc été provoqué par la jalousie. Peytel est formel, pour sa défense, il ne veut pas mettre en cause la moralité de sa femme. Gavarni arrive trop tard pour témoigner au procès qui a commencé le 27 août aux assises de l'Ain.
Peytel condamné à mort le vendredi 30 août à minuit, après une délibération d'une heure.
Il  formule alors un recours en cassation. Mis au secret, son courrier est surveillé.
L'émoi est grand dans le Landernau journalistique et littéraire parisien; Lamartine qui avait été le témoin de son mariage l'assure de "sa sympathie et de la lumière immanquable (?) dans cette situation douloureuse"*, Toussenel et Louis Desnoyeret d'autres hommes de lettre peinent à croire à la culpabilité de SébastienPeytel qu'ils connaissaient bien: "ce grand garçon barbu et expansif, fastueux, batailleur et bon camarade, de nombreux fournisseurs parisiens attestent de l'honnêteté du malheureux homme"
 C'est alors qu'Honoré de Balzac, voulant prendre la défense de Peytel qu'il connaissait de longue date. (Il avait publié des articles dans le journal "Le Voleur" fondé en 1827, que Peytel avait co-dirigé LE VOLEUR LARGEUR.jpgavec Emile de Girardin et Latour-Mezeray en 1830-1831) fit un article brillant, mais déplacé, donnant une nouvelle interprêtation de l'affaire,qu'il donna à Dutacq, fondateur du journal "Le Siècle", article qui fut repris dans "La Presse" de Girardin juste avant la décision du pourvoi en cassation, article qui parut le 3 octobre,braquant ainsi les magistrats chargés de la requête en cassation. Le 10 octobre la cour rendit son verdict et rejeta le pourvoi.
BALZAC dessin représantant Gavarni bourreau.jpg
Dessin de Balzac représantant Gavarni faisant la nique au bourreau
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Balzac qui voit là "son affaire Callas" avec l'aide de Gavarni, politise l'affaire, une nouvelle maladresse ! Gavarni est connu pour ses sympathie anti-gouvernementales, on sait les opinions  légitimistes de Balzac, et pour couronner le tout, Honoré fait appel à la duchesse d'Abrantès "jouant les soeurs de charité". Toutes ces démarches et la publicité faite autour de cette affaire desserviront Peytel aussi bien auprès des magistrats que de la population de Belley. Sans parler du malaise éprouvé lors de la dénonciation de "certains vices moraux de la défunte", même si ils étaient réels ,les termes pouvaient incommoder le public. Dans une lettre du 9 septembre à Dutacq, Balzac annonce fièrement :
"Mon cher Dutacq, ce pauvre garçon n'est pas coupable, et il y a "mal jugé", nous triompherons---
Gavarni après notre entrevue avec Peytel était fou de joie, et notre tâche ne sera pas aussi difficile que je le croyais"
Puis, on découvrit que Gavarni avait signé une reconnaissance de dettes de 10 000 francs à l'accusé et l'on apprit que Balzac et lui, avaient été défrayés du voyage et de leur séjour à Bourg pour le procès.***
Comme quoi, on peut être un immense écrivain et un mauvais avocat....
Pour couronner le tout l'accusation rappela fort opportunément un petit livre écrit par Peytel des années auparavant :
 "La Physiologie de la poire", ouvrage dans lequel est ridiculisé le roi Louis-Philippe, le qualifiant de "poire Sainte-lésine", "fruit bouffi et disgracieux", "entouré de maires de préfets de ministres poiricoles".
Il restait une dernière opportunité : le recours en grâce auprès du roi......Le petit ouvrage écrit quelques années plus tôt, ne fut sans doute pas étranger à la décision du roi de "laisser la justice suivre son cours
....
* Lamartine, sollicité comme témoin de moralité, se félicitera, dans une lettre à Balzac, de ne pas se prononcer au procès sur la personnalité de Peytel, qu'il "ne connaisait qu'à peine", rappeloons qu'il avait été son témoin lors de son mariage. En outre, Peytel reçut 90 lettres de soutien de fournisseurs parisiens de journalistes et de littérateurs (beaucoup de gens à qui il avait rendu des services).
**Félicité-Thérèse Alcazar était une créole originaire de La Trinité, le mariage eut mieu le 7 mai 1838, 4 mois avant le drame. Elle avait trois soeurs, dont le mari de l'une, d'elles M.de Montrichard la décrivit en des termes peu flatteurs. (Balzac correspondance,  Garnier Frères 1964, tome 3, et article P.A. Perrot, Année Balzacienne1982 éditions Garnier Frères)" comme une fille perdue dénuèe de toute espèce de bons sentiments, fausse au delà de toute expression, menteuse hypocrite, d'une vanité qui ne peut que la perdre un jour, d'une malhonnêteté et d'une grossièreté sans nom dans la classe où elle a été élevée (...)". Les différents témoignages la décrivent comme "sotte et volage"
*** Dans une facture de relance de la maison Panhard rue Richer, en 1844, cinq ans plus tard, Balzac n'avait toujours pas payé la location de la calèche pour le voyage aller et retour Paris Bourg, Bourg Paris.
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L'année suivante, éclate "l'Affaire Marie Capelle Lafarge". Balzac propriétaire du journal dont est presque l'unique rédacteur, "La Revue Parisienne"  entreprit la rédaction d'un article en faveur de madame Lafarge, qu'il renonça finalement à publier.....
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Contrairement à ce que pourrait faire croire cet article, Balzac est l'écrivain pour qui j'ai la plus grande admiration.

04/11/2008

La locomotive Lotz, un nouveau mode de locomotion : La voiture à vapeur circulant sur des routes ordinaires

PAR BERNARD VASSOR

 
C'est à Nantes que furent faites des expériences dans les années 1860 de voitures à vapeur. Sortie des ateliers de monsieur Lotz aîné, ces locomotives ont trouvé une application régulière dans plusieurs villes, dont Bergerac où ces machines font un service régulier de voyageurs.
On n'en trouve pas encore à Paris, mais on songe à les utiliser dans des villes de la grande banlieue.
De nouvelles expériences avec une locomotive à vapeur de forme ordinaire, mais avec des roues très larges, traîne une voiture dans laquelle se trouve un grand nombre de voyageurs. Cette locomotive s'arrête instantanément et tourne à volonté à droite et à gauche.
Elle peut marcher à la vitesse extraordinaire de vingt quatre kilomètres à l'heure et traîner une charge de plus d'une tonne.
La voiture Lotz, pourrait bien remplacer les chemins de fer à tractions de chevaux, dits américains. Les rails qui sur les routes ne sont pas sans inconvénient pour les voitures à chevaux légères seraient appelées à disparaître. IL faudrait il est vrai éduquer et habituer les chevaux à ce voisinage bruyant et insolite. Mais il est certain qu'ils se sont bien familiarisés avec les chemins de fer.

08:03 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : lotz | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

25/10/2008

Un sport nouveau : le sphairistike, appelé aussi le lawn-tennis

PAR BERNARD VASSOR

Lawn-tennis joueuse servant largeur.jpg
Ce jeu a fait un aller et retour, de France en Angleterre, puis d'Angleterre en France. Ancien jeu de "longue-paume" dont elle garde la manière de compter en "quatre-quinze". François Ier et Henri IV étaient d'excellents joueurs. Ce jeu fut abandonné en France. C'est un anglais, le major Wingfield qui en élabore les règles ( qui n'ont pas changées depuis ), et surtout dépose les brevets pour les équipements et le baptise du nom de "sphairistike" puis redevient tennis joué sur des "lawns"  (pelouses )  du français ancien "tennetz".
Lawn-tennis terrain plan largeur.jpg
Le jeu revint en 1880 en Normandie. Maupassant se moquait alors du snobisme des bourgeois se promenant avec des raquettes sous le bras.
Il succomba lui-même à cette mode en installant chez lui à la Guillette, sa propriété à Etretat, un terrain de lawn-tennis, où il conviait ses amis et ses maîtresses au plaisir du jeu à quatre. Un tableau le représente, jouant une partie avec Gisèle d'Estoc, la belle italienne, la comtesse Potocka et un de ses amis et concurent, qui, lui, obtint les faveurs de la comtesse. 
Lawn-tennis joueur servant filet balle largeur.jpg
On inventa des costumes pour donner plus d'aisance aux joueurs. Pour les femmes et les jeunes filles, des maillots de jersey qui épousait étroitement les formes, dessinait le buste, les hanches... et le reste !
C'est en 1900 qu'est nèe la Coupe Davis. 

 

24/10/2008

Mathilde de Morny, dite"Missy" et Colette

Par Bernard Vassor

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Colette et "la marquise scandaleuse"

Missy et Colette en 1906 dans "La Romanichelle", une pantomime de Paul Franck.

Mathilde de Morny (marquise de Belbeuf), était la fille du duc de Morny demi-frère de Napoléon III. Elle avait épousé le marquis Jacques de Belbeuf en 1881 et elle divorça en 1903. Sa liaison avec Colette date de 1905, fit un grand scandale. Sur cette photo Colette était nue sous ses guenilles, ce qui était interdit à l'époque, le corps devait être couvert d'un collant . Colette était encore la femme de Willy à cette époque.

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Une correspondance amoureuse dura jusqu'à la fin de leur liaison en 1911. Les échanges épistolaires continuèrent ensuite sous une forme pleine de tendresse et d'affection amicale.
Missy mourut en 1944 dans la misère et la solitude. Seul, Sacha Guitry lui vint en aide.
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Mathilde de Morny, était la fille du duc de Morny demi-frère de Napoléon III. Elle avait épousé le marquis de Belbeuf en 1881 et divorça en 1903. Sa liaison avec Colette qui date de 1905, fit un grand scandale.
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Lettre de Colette à Missy en 1911, où elle parle de ses chiennes après le départ de Missy "Ma raison de vivre"

23/10/2008

Pierre de Coubertin : l'important c'est de participer...sauf pour les femmes !!!

PAR BERNARD VASSOR
TENNIS FEMMMES JEUX OFFICIEUX ATHENES 1906 LARGEUR.jpg
Des jeux olympiques officieux de femmes eurent lieu à Athènes contre la volonté du baron Coubertin. Mademoiselle Esmée Simiriotis remporta le championnat de "lawn-tennis"devant un parterre de têtes couronnées.
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On a attribué à Pierre de Coubertin beaucoup de maximes, qu'il n'aurait jamais prononcéés, dont "L'important c'est de participer" "Plus vite plus haut plus fort" ( c'est l'abbé Henri Didon ). Il s'est aussi déclaré avec un mépris condescendant pour les tenants de l'éducation physique égalitaire (Paschal Grousset co-auteur de certains romans de Jules Verne ).
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« Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte. Le véritable héros olympique est à mes yeux, l'adulte mâle individuel. Les Jeux Olympiques doivent être réservés aux hommes, le rôle des femmes devrait être avant tout de couronner les vainqueurs. »VELOCIPEDE femme hauteur.jpgVELOCIPEDE femme hauteur.jpg Cette déclaration du baron et son opposition farouche exprime son idée que les faibles doivent être écartés et que le bénéfice du sport ne doit être réservé  qu'aux forts.

La biographie que lui a consacré Daniel Bermont révèle certains "détails de l'histoire" passés sous silence habituellement :

« La théorie de l'égalité des droits pour toutes les races humaines conduit à une ligne politique contraire à tout progrès colonial. Sans naturellement s'abaisser à l'esclavage ou même à une forme adoucie du servage, la race supérieure a parfaitement raison de refuser à la race inférieure certains privilèges de la vie civilisée. » (The Review of the Reviews, avril 1901).

Colonialiste fanatique également, comme il l'avoue,  il a déclaré après les jeux de 1936 que les jeux de Berlin avaient été les mieux organisés. Le chancelier allemand Adolphe Hitler appuya une demande  pour lui attribuer le prix Nobel (de la paix ?)

 

Daniel Bermond, Pierre de Coubertin,librairie académique Perrin 2008 , ISBN 2262023492   

22/10/2008

MOEURS ANGLAISES : "LE BALLON A PIED"

PAR BERNARD VASSOR

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Depuis quelques temps, on voit se développer dans toutes les classes de la société anglaise un jeu d'une brutalité extrême. Ce jeu consiste à lancer à coups de pied un ballon en caoutchouc recouvert d'une enveloppe de cuir, au dessus d'un but marqué par une longue perche mise en travers de deux poteaux. Situé à la hauteur d'environ cinq mètres du sol, de l'autre à repousser ce ballon, à l'empêcher de franchir cette perche.
Les parties durent quatre ou cinq heures. Deux camps sont formés d'environ seize joueurs chacun. Aussitôt que le ballon est lancé les deux camps se précipitent à la fois, l'un pour pousser le ballon, l'autre pour le rejeter. Les joueurs se mêlent entrépignant, se ruent sur la ballon, se poussent s'entrechoquent. Les coudes les poings, les pieds, la tête même tout est à l'oeuvre pour faire lâcher prise à l'adversaire. On se bat réellement, en poussant des cris, provoquant des corps à corps et terre à terre. Après la bataille on ramase les bléssés, il y a souvent des entorses, des membres démis, des jambes ou des bras fracturées. Dans certains établissements, il n'est pas permis de donner des coups de pieds sur les tibias de l'adversaire. Le jeu perd alors beaucoup de son intérêt. Les anglais appellent ce jeu barbare de ballon au pied "football"
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 Fort heureusement ce jeu ne se pratique pas en France. Nous nous contentons d'un sport nouveau : Le vélocipède au bois de Boulogne ( aménagé en 1852 ) qui vient d'être créé par l'architecte des jardins Jean-Charles Alphand sous l'égide du baron Hausmann.

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21/10/2008

LE DEPART POUR CAYENNE DE FEMMES "PARTANT POUR GOUTER LE GRAND AIR ET LA LIBERTE DES FORETS VIERGES DE L'AMERIQUE"

PAR BERNARD VASSOR

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C'est à l'exemple anglais des convicts que la colonie Botany-Bay a été fondée en 1777.  Vingt pour cent étaient des femmes qui ont été envoyées dans des "usines à femmes" main d'oeuvre bon marché, en majorité dans des usines textiles. Soumises parfois à des brutalités comme les coups de fouet, les fers aux pieds, des journées de travail de 14 à 18 heures par jour, parfois dans de l'eau froide jusqu'aux genoux, sous la surveillance de gardiens impitoyable, ayant "la lanière facile".
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Suivant cet exemple, le gouvernement français eut la lumineuse idée d'envoyer en Guyanne, des jeunes filles "toutes fraîches et bien portantes" les mieux notées pour être employées à des travaux de leur sexe
C'était une faveur qui était accordée aux prisonnières françaises, car," ne va pas à Cayenne qui veut !"
Ces femmes, condamnées aux travaux forcés, d'après la loi du 30 mai 1854, subissaient leur peine dans des maisons centrales sous le second empire. . Si leur conduite donnait satisfaction, on les autorisait à se marier avec des condamnés qui eux aussi devaient avoir eu une attitude exemplaire. Après leur mariage, on donnait aux époux des concessions de terres dans les établissements du Maroni "qui sont situées dans les parties les plus saines du territoire". Les condamnés devenaient alors d'excellents colons...

17/10/2008

ORLLIE-ANTOINE PREMIER, ROI D'AURICANIE ET DE PATAGONIE

PAR BERNARD VASSOR

Orllie-Antoine premier roi patagonie.jpg
Publié 52 passage Jouffroy, cette  plaidoirie de ce Prince auto-proclamé par une tribu indienne du Chili, 
Condamné à mort, triste destinée à laquelle il a échappé. Cet ancien notaire se déclare résolu à exploiter ses connaissances en généalogie, biographie etc.. comme ancien liquidateur en comptes, conseils dans les affaires litigieuses. Il fut libéré sur intervention du gouvernement Français, mais n'abandonna pas pour autant son combat pour trôner sur le territoire de Patagonie et d'Auricanie.
Il organisa une vaste publicité pour obtenir des fonds dans le but d'influencer le gouvernement pour parvenir à ses fins. Il tenait des séances chez lui à Paris, et il indiquait :
"Les personnes qui voudront bien m'honorer de leur confiance, me trouveront tous les jours sauf le dimanche.
Prince O.A.Tounens
ancien avoué, roi d'Auricanie et de Patagonie
généalogiste et biographe
5 rue de Grenelle Saint-Germain
Et une circulaire qu'il adressait à d'éventuels bienfaiteurs :
"Sire,

15/10/2008

CATASTROPHE PLACE DE LA SORBONNE : UNE VIOLENTE EXPLOSION DUE AU PICRATE......

PAR BERNARD VASSOR

 
UNnépouvantable accident survenu le 16 avril 1868 fit quatre morts, affreusement mutilés, dont le fils de monsieur Fontaine le chimiste propriétaire du laboratoire de fabrication de teinture en jaune. Deux des cadavres ont été lancés à plus de cinquante mètres. On dénombre également plus d'une dizaine de blessés graves.
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 20 kilogrammes de picrate de potasse, servant à obtenir cette teinture ont fait s'effondrer une maison de six étages. Des blocs de fer ont profondément pénétré dans les murs de la maison d'en face toutes les vitres des maisons voisines ont été brisées.
Fontaine aurait fait apporter d'une maison qu'il possède hors de Paris ce picrate de potasse dans des sacs en papier. Une certaine humidité dans l'air facilite l'explosion, le moindre frottement, le plus léger choc sufisent à proquer une déflagration bien plus importante que celle de la poudre. L'acide picrique fut découvert en même temps que le picrate de potasse, en 1788 par Jean-Michel Hausmann manufacturier mort à Strasbourg en 1824, surtout connu pour des découvertes d'un grand nombre de substances tinctoriales.... 

14/10/2008

CHASSEPOT : UN CURIEUX ANTHROPONYME POUR FAIRE...UN TROU DE BALLE

PAR BERNARD VASSOR

Chassepot 05 sepia largeur portrait.jpg

Nous avons des fusils
Se chargeant par la culasse.
Au dehors c'est gentil,
Mais au dedans ça, s'encrasse...
Nos petits Ennemis
N'en ont point.

Cet Antoine Chassepot, avait perfectionné le modèle de fusil à aiguille en 1857, adopté par l'armée Française en 1866, a laissé son nom à cette invention qui n'en fut pas une. 

Chassepot 05 sepia largeur fusil.jpgCe système est la copie presque semblable du fusil à aiguille prussien. La seule modification, est un petit obturateur en caoutchouc.
Un article du "Moniteur" mit le feu aux poudres en rendant compte d'une victoire remportée par les troupes françaises sur l'armée de Garibaldi.
Le général de Failly, annonçait fièrement : "Nos fusils Chassepot ont fait merveille, ils ont tués six cents Garibaldiens".
chassepot modèle 1866 cartouche 05 hateur.jpg

16:38 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : chassepot | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

08/10/2008

ADOLPHE WILLETTE, MONTMARTROIS, ET LA CONSTRUCTION DU SACRE COEUR

PAR BERNARD VASSOR

WILLETTE ARTICLE LORRAIN PIERROT 05 SEPIA.jpg
Dans cette lettre à son ami Jean Lorrain, Willette exprime son désaccord à la suite d'un article que "Raitif de la Bretonne*", avait fait paraître concernant la transformation de la Montmartre et de la construction du Sacré-Coeur, qui avait été conçu à la suite d'un "voeux national pour expier les crimes de la Commune" . 
......................
-"Et c'est de Jean Lorrain !!! de mon vieil ami Jean Lorrain, de Jean Lorrain qui a fait de si beaux voyages et qui a le don de rendre si bien les belles impressions.
Depuis le 15 de l'avenue Trudaine** tu devrais voir à côté des deux reservoirs, à gauche, ma petite maison qui t'aurait rappelé ta visite ajournée (...) alors tu te rendrais mieux compte de l'infamie de ce monstrueux Sacré-Coeur digne des agrandissements des magasins Dufayel. Je ne suis pas franc-maçon mais je déteste ce symbole de domination, d'orgueil et de vengeance (...) Plus de verdure, les communautés ont tout acheté pour construireEt l'inévitable funiculaire et les troupeaux de pelerins laids et hébétés, et des prêtres et des religieuses.Tous ces gens qui viennent pour adorer le laid, ce sont des vilains vilains"
...............
WILLETTE SIGNATURE 05sepia.jpg
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Pour conclure, les montmartrois avaient décidés d'honorer leur " Pierrot" en donnant son nom à un petit square situé sous la basilique.
L'histoire veut que pendant la période de l'affaire Dreyfus, Willette eut le comportement qu'eurent la moitié au moins de la population française, ce qui n'est pas tout à fait à son honneur. Mais, bien d'autres dont des rues et des places portent leurs noms ont eu des attitudes semblables, et l'on a pas pour autant débaptisé le nom de ces rues. Bon nombre d'anciens communards  (à la mémoire courte)blanquistes pour la plupart se sont vautrés aux pieds du général Boulanger le massacreur des pauvres bougres de gardes nationaux pris dans ses filets quand il était colonel dans l'armée versaillaise et qu'il a fait fusiller sans autre forme de procès.
La mairie de Paris, sous la pression d'associations incultes, a fait débaptiser ce modeste square, pour lui donner le nom de Louise Michel, qui rappelons le, à la fin de sa vie, recevait des subsides du pire antisémite de l'époque, le journaliste renégat Henri Rochefort. 
A quand une réhabilitation du très talentueux Adolphe Willette ????
*Pseudo à la fois admiratif et humoristique qu'utilisait parfois Jean Lorrain.
**Certainement l'adresse que je ne connaissait pas de Jean Lorrain
Montmartre en 1860 sepia largeur.jpg
La Butte vers 1860  

03/10/2008

MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT : LA STATUE D'ARTHUR RANC

PAR BERNARD VASSOR

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Dans un article précédent, j'indiquais l'inauguration de cette statue due au ciseau de Camille Lefèvre. Le monument était composé d'un buste derrière lequel passe une République de bronze tenant une palme à la main. Sur une plaque, placée à droite du buste, sont indiquées les dates commémoratives et les titres du disparu. Sur la seconde plaque à gauche est gravée l'inscription suivante :
"Qu'il n'y ait parmi vous qu'une devise, celle de Gambetta : Tout pour la République, pour la patrie".
J'ai indiqué dans un article précédent les discours du maire du neuvième Mathieu Prévot des Présidents de la République qui se sont succédés, mais, pour la petite histoire, j'avais oublié un petit détail, l'éloge prononcé par Henri-Antonin Dubost, président du Sénat à l'époque ancien ministre de la justice, surnommé 'le père la pudeur" mort en rendant encore un dernier hommage dans un lupanar du 10 de la rue des Martyrs !
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Dans la flambant neuve salle des fêtes (aujourd'hui salle du Conseil) inaugurée quelque mois plus tôt par le préfet Lépine, l'hommage rendu à l'initiative de l'Association des Journalistes Républicains.
Cette statue a disparue pendant l'occupation,  tout comme celle de Voltaire, livrée par les autorités françaises aux Allemands pour qu'ils en fassent de jolis obus....

26/09/2008

ALFRED SIRVEN, JOURNALISTE DE LA RUE DU FAUBOURG MONTMARTRE. SATYRISTE ET PAMPLETAIRE: LES ABRUTIS, LES IMBECILES,LES VIEUX POLISSONS.....

PAR BERNARD VASSOR

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Né en 1838, mort en 1900, Alfred Sirven, journaliste est l'auteur de quelques livres évoquant les moeurs de ses contemporains.
Pendant la Commune de Paris, il fut rédacteur en chef du journal "Le Châtiment". (Directeur, Anatole de Montferrier) Les 17 premiers numéros parurent à Bordeaux. Les 22 numéros parus à Paris 17 rue du faubourg Montmartre, du jeudi 23 mars 1871 au jeudi 13 avril (par interdiction du Comité central de la Commune)la même année.
Le titre fut choisi en raison de l'admiration d'Alfred Sirven pour Victor Hugo, le titre était d'ailleurs souligné par deux strophes des .Châtiments du poète alors en résidence à Bruxelles.
Le dernier numéro annonçait la publication le lendemain d'un feuilleton intitulé :"Les Polissons de l'Empire".
Quelques ouvrages du même auteur :
Les Imbéciles
Les Crétins de Province,
Les vieux Polissons,
Les infâmes de la Bourse
Les Tripots d'Allemagne,
Les Mauvaises Langues,
Première à Dupanloup,
Journaux et journalistes
Les première étapes d'un Prisonnier,
(souvenirs de Sainte-Pélagie)

06/09/2008

MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT DE PARIS, PROJET POUR LE DEGAGEMENT DE LA MAIRIE POUR L'OUVERTURE D'UNE VOIE PROLONGEANT LA RUE VIVIENNE JUSQU'A LA RUE DU FAUBOURG MONTMARTRE SUR LES EMPLACEMENTS DES PASSAGES VERDEAU ET JOUFFROY

PAR BERNARD VASSOR

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Une proposition du conseil municipal envoyée à l'administration a été déposée par Georges Pointel, et les conseillers municipaux Adrien Houdin, Marcel Habert et Charles Guillard.
Le projet consiste à prolonger la rue Vivienne sur les emplacements du passage Jouffroy et du passage Verdeau, et de faire de la partie arrière de la mairie la façade remaniée qui donnerait directement sur la nouvelle rue Vivienne Prolongée. 
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Ces modifications devraient permettre de modifier quelque peu la forme actuelle et les décorations interieures quelque peu vieillottes de cette hôtel construit au dix-huitième siècle et de  lui  redonner une forme moderne.
Ce projet a été très sérieusement déposé le 11 mars 1912. La Commission du Vieux Paris de l'époque, n'y trouvant apparemment rien à dire a dressé un état des lieux dans l'attente de ces transformations.

05/09/2008

MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT,UN MONUMENT AUX MORTS : ARTHUR RANC, INAUGURE PAR CINQ PRESIDENTS DE LA REPUBLIQUE

PAR BERNARD VASSOR

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Le 16 février 1913, un monument a été élevé à la mémoire de Arthur Ranc (1831-1908) dans la cour de la mairie du neuvième arrondissement de Paris, rue Drouot.
C'est le sculpteur Camille Lefèvre qui de ses ciseaux composa un buste de Ranc derrière lequel une République en bronze passe, tenant à la main une palme.
Sur la plaque placée à droite du buste, on peut lire :
1831-1908
Conseiller municipal de Paris
Maire et député du neuvième arrondissement
Sénateur
Président de ldes journalistes républicains
............
A gauche du buste cette déclaration. :
QU'IL N'Y AIT PLUS PARMI VOUS QU'UNE DEVISE,
CELLE DE GAMBETTA :
"TOUS POUR LA REPUBLIQUE, POUR LA PATRIE"
.........
C'est en présence de M.Falguière, Président de la République, de M. Raymond Poincaré, qui deux jour plus tard devait prendre ses fonctions à l'Elysée, de M. Emile Loubet, ancien président, de M. Deschanel (sans son pyjama), de M. Antonin Dubost président du Sénat, de M. Aristide Briand président du Conseil à l'époque, de nombreux ministres, députés et sénateurs.
La cérémonie a eu lieu dans l'actuelle salle du Conseil, où on a retacé les épisodes marquants de sa vie, depuis son engagement en 1848, le deux décembre et le coup d'Etat, son implication dans un complot blanquiste et sa condadmanation au bagne de Lambesc (Lambessa en Algérie). Il faut remarquer son grand écart polistique, il fut en même temps blanquiste et gambettiste (l'eau et le feu). Jusqu'à la fin de sa vie, il eut d'un côté sur sa cheminée le masque mortuaire de Blanqui, et de l'autre, celui de Gambetta.
...............
Le sort de ce monument aux mort fut le même que celui de Voltaire qui lui faisait face, les statues furent transformées en boulets de canon.  
Une anecdote curieuse à ce sujet :
Unchroniqueur du journal "L"'Auvergnart de Paris", avait à sa surprise découvert une photo du monument d'Arthur Ranc dans un couvent en Normandie ! Intrigué, il connaissait bien la mairei, et n'avait jamais vu ce monument. Il alla donc interroger les services culturels qui l'adressèrent à madame Kaspereth, la femme du maire de l'époque. Celle-ci lui répondit que ces oeuvres étaient conservées dans des réserves en banlieue.......

02/09/2008

MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT, LA STATUE DISPARUE DE VOLTAIRE

PAR BERNARD VASSOR

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C'est en 1887 que le sculpteur Emile Placide Lambert (1835-1897) offrit à la ville de Paris un monument en bronze représentant le philosophe François Arouet, dit Voltaire  représenté dans sa jeunesse. Il se tenait debout, svelte, dans un costume Régence, sur un piédestal de marbre blanc.
L'inscription sur la face avant etait la suivante :
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A l'arrière, se trouvaient deux masques de bronze entourés de feuilles de chêne sur un monument sur lequel on pouvait lire : "Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer" .
Les deux faces latérales comportaient deux bas-reliefs également en bronze symbolisant d'un côté la jeunesse, et de l'autre la vieillesse, qui portaientles initiales E.L.
La statue fut inaugurée le 6 novembre 1887 en présence du maire et de quatre conseillers municipaux.
Cette oeuvre subit le même sort que le buste, qui se trouvait à l'emplacement du monument aux morts, du sénateur Arthur Ranc*, (ancien maire de l'arrondissement) ainsi que les torchères qui se trouvaient au bas de l'escalier du pavillon central, c'est à dire, la livraison par les autorités françaises à l'armée d'occupation de tout ce qui pouvait servir à la fabrication d'obus.
*Dont j'ai déja raconté l'histoire anecdotique dans un article précédent

06/08/2008

LES HERMAPHRODITES DANS LE TRAITE DES MONSTRES D'AMBROISE PARE

PAR BERNARD VASSOR

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Dans le chapitre XI, Ambroise Paré, dansle chapitre consacré aux monstres, aborde le sujet suivant:
"Des Hermaprodites, ou androgynes, c'est à dire, qu'en un même corps est trouvé deux sexes'
L'étude d"Ambroise Paré est assez fantaisiste, ses descriptions sont nébuleuses.
Dans ce chapitre, il décrit l'histoire suivante :
"L'an mil quatre cens quatre vingt & dsix on vit naistre au Palatinat, assez pres de Heidelberg, en un bourg nommé Robarchie, deux enfants gemeaux s'entretenans & joint ensemble dod à dos, qui estoient hermaphrodites, comme on les peut voir par ce portrait"  
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a suivre...........

20/07/2008

BUCHEZ ET LES "CHARBONNIERS", enfants des "AMIS DE LA VERITE'

PAR BERNARD VASSOR

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Joseph Benjamin Philippe Buchez (1796-1865) est né dans la région des Ardennes (aujourd'hui rattaché à la Belgique). En 1811, il fut surnuméraire à l'octroi de Paris, tout en poursuivant des études de médecine. En 1818, il organisait dans sa chambre d'étudiant 29 rue Copeau, des causeries philisophiques, constituant un groupe qui prit le nom un peu ampoulé de :"Société Philomédicos Diablement Philosophique". Son goût pour engagement politique le conduisit à adhérer à la loge maçonnique des "Amis de la Vérité"*, qui venait tout juste de fusionner avec celle des "Amis de l'Armorique" située 19 bis rue Saint Honoré. Il prit part à la conspiration du 20 août 1820 qui devait renverser le régime et d'instaurer un gouvernement provisoire, avec le soutien du marquis de Lafayette. A la suite d'une trahison, l'opération échoua les conjurés furent dénoncés. Buchez avec ses amis Bazard et Flotard,  doivent s'exiler, d'abord en Belgique, puis en Suisse. C'est là que selon Louis Blanc, ils auraient rencontré Buenarottiqui leur aurait suggéré de se faire initier au carbonarisme en leur donnant une recommandation auprès de cinq membres du parlement napolitain.
Ce qu'ignoraient alors les impétrants, c'est que le carbonarisme avait été créé par des Français en Italie, sur le modèle de la Société de défense professionnele des charbonniers et bûcherons de Franche-Comté, appelée "Société des Bons Cousions Charbonniers".   
*C'est à cette loge plus tard, qu'adhérèrent les futurs dirigeants républicains : Raspail, Etienne Arago, Victor Schoelcher, Hyppolite Carnot, et peut-être Auguste Blanqui.
Le 1 mai 1821, chez Buchez eut lieu la première Haute Ventedu groupe fondateur de la Charbonnerie française, avec Bazard, Flotard, Cariol aîné, Limperani, Cavaignac, Marchais, Trélat, Chevolon, Bastide et Arnold Scheffer.
Après de nombreux échecs, la Charbonnerie s'intégra au sein du Grand Orienten 1824. Buchez cette année là reçut son premier maillet.
En 1825, déçu par la Charbonnerie, et surtout séduit par une doctine nouvelle, avec Bazard, ils passèrent au saint-simonisme.
.......................
Sources:
 Louis Blanc, Histoire de la révolution de 1830,  
Cavaignac : Paris Révolutionnaire
Salvandy, Vingt mois ou la Révolution de 1830
La Hodde, Histoire des Sociétés Secrètes.
André Combes: Histoire de la Franc-Maçonnerie au Dix Neuvième siècle,Editions du Rocher 1998

10/07/2008

SUR GERARD DE NERVAL, à propos de sa mort

Par bernard vassor

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Eau-forte par G.Stall
Voici le texte du procès-verbal établi le 26 janvier 1855 lors de la découverte du corps de Gérard :
"Janvier 1855, 26- Labrunie Gérard, dit Nerval, quarante sept ans, né à....?, homme de lettres, logeant rue des Bons-Enfants, 13, hôtel de Normandie;
Entendu : Sérré, maître de l'hôtel de Normandie, qui reconnait Labrunie; deux médecins Berthaux, rue du Pont-Louis, N°1; docteur Chayet;
SUICIDE PAR STRANGULATION.
Ce matin à 7 heureset demie, a été retrouvé pendu aux barreaux de la boutique du serrurier* de la rue de la Vieille-Lanterne, déclaration de Laurent, sergent de ille du quatrième arrondissement; l'individu était déjà mort; transporté au poste de l'Hôtel de Ville**, secouru par deux médecins, mais en vain. Il s'est pendu avec un ruban de fil, son corps était attaché à ce barreau avec ce lien, aucune trace de violence sur le cadavre".
Aux archives de Paris, dans les annuaires du commerce, nous trouvons les noms du serrurier, un dénommé Boudet.
Le docteur Chayet avait pour prénoms Jean-Baptiste-Bernard et habitait 50 rue Rambuteau.
Il n'est pas mentionné un docteur Pau, en service de Garde nationale à l'Hôtel de Ville, qui se serait rendu sur place.
*Et non pas aux grilles de l'escalier comme il est répété par les historiens depuis 153 ans !
**Il ne fut pas examiné sur place, ni conduit à la morgue, mais conduit au poste où il fut examibné par les médecins cités.