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16/02/2007

EMELIE ESTELLE GAUTHIER, L'HERMAPHRODITE PROXENETE

Par Bernard Vassor

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Il ou elle connut une certaine célébrité en raison de son hermaphrodisme. Un rapport de police du 5 août 1873 révèle : "Emelie Estelle Gauthier mariée à Jean Boussaton, un charpentier, exploite avec sa mère un garni ouvrier de six lits ainsi qu'un petit débit de boisson au 94 avenue de Choisy. La femme Boussaton loue au 2 rue Véronèse que sa mère âgée de cinquante trois ans occupe tous les soirs. Elle laisse penser dans l'immeuble qu'elle est somnambule tireuse de cartes et qu'elle y donne des consultations. Mais en fait Emelie Gauthier est une hermaphrodite et la conformation de ses organes génitaux est tellement singulière qu'elle en tire profit" 

Les tarifs pour être vu(e), sont de vingt cinq francs ou plus selon la tête du client. Une carte de visite indique :

Mme GAUTIER

Visible les mardi, mercredi, jeudi et vendredi

de midi à six heures 

2 rue Véronèse 

Quartier Gobelin 

 Elle est également en rapport avec les médecins de la capitale, qu'elle assure des séances à l'école de médecine et que son corps aurait été moulé pour servir dans les cours. medium_human_hermaphroditgenital_05_SEPIA.jpgCette femme serait un sujet extrêmement rare, car elle réunit les deux sexes sans pour cela être difforme, ce qui parait-il ne se rencontre jamais chez les hermaphrodites. D'autres notes mentionnent le général Fleury comme client. Elle doit s'exhiber lors de l'exposition universerselle de Paris 1878.

Le Livre des Courtisanes, Archives secrètes de la Police des moeurs, Texte présenté par Gabrielle Houbre
La reproduction photographique un peu scabreuse du moulage des organes génitaux d'un hermaphrodite, ressemble étrangement à la planche représentant un dessin de cet organe. Ce périodique de Gautier d'Agoty est daté de 1757

.Vous pouvez trouver sur le site des éditions du Boucher, un texte d'un autre hermaphrodite célèbre AU XIX° siècle : ADELAIDE HERCULINE BARBIN  dite Alexina est né le 8 février 1838 à Saint-Jean d’Angély. De 1845 à 1853 elle séjournât d’abord à l’orphelinat, puis au couvent des Ursulines de Chavagne. De 1856 à 1858 elle séjournât à l’école Normale d’Oléron De 1858 à 1860 elle devint institutrice dans un pensionnat. 1860 elle changeât d’état civil et devint Abel Barbin.De 1860 à 1868 il vécût à Paris. Au mois de février 1868, on a retrouvé dans une chambre de l’Odéon le cadavre d’Abel Barbin qui s’était suicidé avec un réchaud à charbon.      Michel Foucault Herculine Barbin, dite Alexina B. (1978)

23:20 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Emelie Estelle Gauthier, Jean Boussaton, hermaphrodite, HERCULINE BARBIN, Gautier d'Agoty, 2 rue Véronèse | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

GEORGINA LAFFITTE FLORENCE MARQUISE DE GALLIFET

Par Bernard Vassor

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. Elle était la petite-nièce du banquier Charles Pierre eugène Laffitte (1803-1875) . Née en1830, décédée en 1901.Elle épousa en 1859 Gaston, marquis de Gallifet, qui sera surnommé plus tard, "Le boucher de Versailles" ou "Gallifet le  sanguinaire", en raison de la férocité dont il fit preuve lors de la répression de la Commune. Ils eurent trois enfants, Marc, Marius, et Marguerite qui épousa le baron François Sellières.
Florence passe pour une des beautés les plus remarquables de la cour impériale. Les frasques de l'uet de l'autre, ont alimentées les chroniques mondaines, et les dossiers de la préfecture de Police !

Parmi les amants et amantes de la belle Florence, le baron Emile d'Erlanger qui fonda sa banque à Paris, puis épousa louise Laffitte, soeur de la Gallifet. Blanche d'Antigny fut sa filleule adoptive, elle séjourna grâce à la marquise au couvent des Oiseaux. Très liée avec Mme Richmond, elle partageait avec elle des amants qu'elles choisissaient dans l'armée selon un rapport de police.

 Etant au château de Maud'huy en Picardie, elle failli être  surprise par son mari, qui était arrivé plus tôt qu'on ne l'attendait, avec le comte de Gallois. La femme de chambre fit disparaître les vêtements de l'amant et protégea sa fuite. En ce moment, elle a un logement 5 rue Basse du Rempart où elle reçoit des tribades, notamment Mmes de Rothschild et Wolter signale une autre rapport

17:15 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : marquis de Gallifet, François Sellières, GEORGINA LAFFITTE FLORENCE MARQUISE DE GALLIFET, Mme Richmond, Maud'huy | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

15/02/2007

LOUISE ABBEMA

Par Bernard Vassor

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AUTOPORTRAIT MUSEE D'ETAMPES

Les Cupidons qu’elle essaima
Ailés, allez! mine confite
Chez Mademoiselle Abbéma
Rue et quarante-sept Laffitte

Missive en sourires confite,
Pars du doux coin vert qu’elle aima,
Quarante-sept, rue oui Laffitte
Chez Mademoiselle Abbéma.

A Louise Abbéma,

 Stéphane Mallarmé

Est née le 30 octobre 1853 à Etampes, fille du vicomte Abbéma, chef de gare de cette ville. Elle fut l'élève de Charles Chaplin, Henner et Carolus Duran. Paris, elle a eu son atelier au 47 rue Laffitte (aujourd'hui disparu).
Louise Abbéma obtint son premier succès à 18 ans avec un portrait de Sarah Bernhart en 1878.medium_sarah_bernhart_louise_abbema_05.jpg
Plusieurs de ses oeuvres furent commandées par l'Hôtel de Ville de Paris, et les mairie des septième, dixième et vingtième arrondissements.
Marie-Jo Bonnet, écrit dans son très bel essai : Les Deux Amies Essai sur le couple de femmes dans l'art Éditions Blanche, Paris 2000, Marie Tellier [personnage du roman Notre Dame de Lesbos (1919) de Charles Etienne] ressemble beaucoup à Louise Abbéma, la grande amie de Sarah Bernhardt qu'elle rencontra en 1875, à vingt-deux ans, pour faire son portrait, et qu'elle ne quittera plus jusqu'à sa mort en 1923, partageant une "amitié" de quelque cinquante ans. Je dis "amitié" parce que ni Sarah Bernhardt, ni Louise Abbéma n'en diront plus, bien que Louise Abbéma ait investi une image publique de masculinité triomphante. Elle porte les cheveux courts, bien avant la garçonne, des jaquettes, des cravates, fume et adopte fièrement la devise "je veux". Elle se construit un personnage de femme artiste heureuse, volontaire, épanouie, dont l'indéniable réussite se constate encore aujourd'hui avec les panneaux décoratifs exécutés pour l'Hôtel de Ville de Paris. En revanche, elle n'a peint aucun couple de femmes. Craignait-elle de se dévoiler ou, trop occupée par sa carrière, préféra-t-elle exploiter sa facilité sans se créer de complications sociales ou esthétiques ? Ainsi, ses tentations impressionnistes sont vite abandonnées alors qu'elles lui ont inspiré ses meilleurs morceaux, comme on peut le voir au musée d'Étampes. D'où le masque agressif de la masculinité qu'elle porte dans le monde dans l'intention probable de se protéger de toute incursion indiscrète dans sa vie privée." (...)

Robert de Montesquiou,* qui l'a bien connue du fait qu'il faisait partie des proches de Sarah Bernhardt, n'hésita pas à faire allusion à sa relation avec Augusta Holmès en parlant à son sujet de "l'Abbémania de gougnotte ! "Une forme de variation de l'Ave Maria de Gounod dont Baudelaire aurait dit : “Frères, est-il besoin de vous en donner les raisons”. 

Biblographie : 

Bonnet Marie-Jo : Les Deux Amies, Essai sur le couple de femmes dans l'art, édtions Blanche, 2000

Olivia Droin, Louise Abbéma, mémoire de D.E.A. soutenu à l'université de Paris-I en octobre 1993, p. 36

Jullian, Philippe : Sarah Bernhardt, éd. Balland, 1977, p. 112

 Simon Bacchi, Catherine : Sarah Bernhardt, mythe et réalité, éd. C. Simon Bacchi, 1984.

Robert de Montesquiou : Abîmes, satire 1919 
 
 

20:55 Publié dans LES PEINTRES INCLASSABLES | Tags : Louise Abbéma, Stéphane Mallarmé, Charles Chaplin, Henner Sarah Bernhart, Robert de Montesquiou, Augusta Holmès | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

14/02/2007

Henriette Rosine Bernhardt, dite SARAH BERNARD, une femme libre

Par Bernard Vassor

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 Artiste de génie aux multiples talents écrivain, peintre, sculpteur. 

 

Sarah Bernhardt, de son vrai nom , Henriette Rosine Bernhardt, est née le 22 octobre 1844 à Paris.

Sa mère,  qui était une courtisane d'origine hollandaise, L'identité de son père, et celle de sa mère, est contestée mais la naissance de Sarah a été mal venue, sa mère, qui manifestait peu de tendresse pour elle et ne voyait que très rarement son père qui est mort en 1857. On  la confia à la garde de sa tante, ou  et elle avait une nourrice chez qui elle habitait pendant son enfance. Puis  sa  mère.confie  l'enfant à une nurse, en Bretagne.On l'a d'abord mise en pension à l'âge de sept ans. Puis après la pension, elle a fait des études au couvent des Grand-Champs à Versailles. Dans ses Mémoires, Sarah avoue avoir aimé le couvent car elle a reçu beaucoup de soutien des religieuses. C'était là qu'elle a conçu une passion pour la religion qui l'a fait vouloir consacrer sa vie à Dieu. Sa mère, cependant, avait d'autres idées. C'était le Duc de Morny, demi-frère de Louis-Napoléon et ami de la mère de Sarah, qui, lors d'une réunion de famille, a eu l'idée de l'envoyer au Conservatoire. D'abord, Sarah a lutté contre la volonté de sa famille en affirmant qu'elle voulait devenir religieuse mais on l'a, enfin, persuadée d'essayer le théâtre.

Grâce à une lettre de recommandation du duc de Morny lors de son audition pour le Conservatoire n’ayant rien à présenter, elle récita la fable de La Fontaine, "Les Deux Pigeons. Elle fut reçue malgré la médiocrité de sa prestation, sa laideur et sa maigreur excessive puis, reçue deuxième pour le prix d’interprétation. Avec l’aide du ministre Camille Doucet et du Duc de Morny, elle entra à la Comédie-Française. Son mauvais caractère la pousse à quitter le Français une première fois, pour entrer au Gymnase, à l’Odéon, revenir au Français puis repartir, faire des tournées dans le monde.De retour à la Comédie Française en 1872 elle eut de nombreux conflits avec le directeur, Emile Perrin, qui ne lui a accorda que des rôles secondaires dans les pièces. Sa soeur Régina est morte peu après. Sarah très affectée s’est acheté un cercueil dans lequel elle dprmait parfois dans un cercueil qu’elle s’était fait installer dans sa chambre, pour rappeler la mortalité de l'être humain. Elle eut de nombreux amants, dont le prince de Ligne qui fut sans doute le père de son fils Maurice. Par la suite, elle connaît plusieurs amants, également artistes comme Gustave Doré et Georges Clairin ou des acteurs tels que Mounet-Sully et Lou Tellegen.. Les drogues l'attirent de plus en plus, surtout depuis son mariage avec Ambroise Aristide Damala en 1882 , un acteur grec En 1882, elle se maria à Londres avec un acteur d'origine grecque, Aristides Damala, mais il est dépendant de la morphine et leur relation ne dure pas. Elle reste cependant son épouse légitime jusqu'à sa mort en 1889 à l'âge de 34 ans.Sarah Bernhardt se découvrit une vocation de peintre alors que Mathieu Meunier façonnait sa statue dans Le Passant. Elle fit une exposition à Londres pendant la tournée de la Comédie Française. C'est Alfred Stevens qui l'initia à la peinture. Le catalogue de ses premières œuvres mises en vente à Londres en 1879 recensait seize tableaux et neuf sculptures. Elle trouva un défenseur en Émile Zola, alors que l'on attaquait non pas la « légitimité  » de cette œuvre, mais que l'on contestait sa qualité, « une saloperie », selon Rodin. Des bronzes qu'elle avait créés furent présentés lors de l'exposition de 1900 : bronzes patinés représentant des bêtes et des fleurs chimériques, inspirés par les algues de Belle-Île et formant salière, candélabre, jardinière ou presse papiers.En 1915, elle est amputée d’une jambe l'année suivante, elle n'hésite pas à partir jouer sur le front pour soutenir le moral des « poilus ». Elle mène sa guerre en s'embarquant pour une tournée outre atlantique dont l'objectif est de convaincre les Américains de venir combattre en Europe aux côtés des Alliés.
Sarah Bernhardt était une femme engagée. Elle milita contre la peine de mort, soutent Dreyfus aux côtés de Zola et fit face aux attaques antisémites dont ellefut l'objet

LA FEMME LIBRE


Sarah Bernhardt était encore au conservatoire lorsqu'elle a accepté son premier rôle en travestie. Peu à peu, elle s'est confinée dans des rôles exclusivement masculins, elle a obtenu ses premiers grands succès en jouant des personnages d'hommes, comme le troubadour Zanetto dans " Le passant " de François Coppée, Lorenzaccio d'Alfred de Musset, ainsi qu'Hamlet et Cyrano. " On m'a souvent demandé pourquoi j'aime tant à représenter des rôles d'hommes et en particulier pourquoi j'ai préféré celui d'Hamlet à celui d'Ophelia. En réalité, je ne préfère pas les rôles d'hommes mais les cerveaux d'hommes et parmi tous les caractères, celui d'Hamlet m'a tenté entre tous parce qu'il est le plus original, le plus subtil, le plus torturé et cependant le plus.. Sarah Bernhardt a été l'une des premières femmes à pouvoir se masculiniser légalement. Elle fréquentait le salon excentrique de Nina de Villard, et c'est sans doute là qu'elle eut ce goût un peu farfelu pour domestiquer des animaux sauvages.

INEDIT :

Une lettre inédite de cinq pages à son chiffre avec emblème et devise va être mise en vente le jeudi 15 février à la salle Rossini à 14h15. (Expert Thierry Bodin)  Ce document daté d'avril 1894, est adressée à un policier chef de la sureté François Goron : "Voulez-vous déjeuner avec moi lundi. J'ai besoin de vos conseils(...) il n'y aura personne (...) je ne puis rester sous le poids des accusations faites contre moi. Je vous ai remis les lettres de Berthe Klein et de Marcel Dravant, je vous prie de me les remettre. C'est ma seule défense. Je n'ai qu'à montrer ces lettres (...)  "

Maintenant ce qui rique de fâcher :

En raison de sa vie dissolue, Sarah fut l'objet de surveillance  policière, et de nombreux rapports nous apprennent ses conquêtes masculines et féminines, amie de Marie Colombier langue de vipère qui fait paraître après une brouille les sulfureux "Mémoires de Sarah Bernhar" puis "Voyage de Sarah Bernhart en Amérique". Sarah, elle, publie : Ma double-vie. mémoires en 1907. Nous apprenons qu'elle a pour amant Basilewski qui demeure 59 rue Blanche, qui lui a laissé une somme considérable, un jeune homme nommé Connor qui avait gagné au jeu 40 000 francs lui a laissé le quart de la somme avant de repartir au régiment. De nombreux députés banquiers, hommes d'affaires de toutes sortes dépensèrent des sommes considérables pour l'entretenir. Elle eut une liaison avec l'ancienne actrice Ferraris Marie-Louise Bloy qui épousa le richissime Kowalsky.

Enfin, mais c'est une autre histoire, une grande amitié qui dura jusqu'à sa mort avec l'artiste peintre Louise Abbéma sera une autre facette de la vie de Sarah Bernhardt

12:25 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

13/02/2007

MARGUERITE BADEL DITE LA HUGUENOTE DITE RIGOLBOCHE

Par Bernard Vassor

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Photographie datée de 1860 au plus tard extraite du livre "Ces Dames"
"Oeuvre de jeunesse" du futur journaliste communard Vermorel
Une de ces trois grâces est Rigolboche au sommet de sa gloire  
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Document Ducatez 56 rue Caulaincourt Paris 
"Marguerite la Huguenote-qui sous le nom de Rigolboche a fait courir tout Paris au Petit théâtre des Délassements où l'administration de monsieur Sari avait utilisé ses talents chorégraphiques. Marguerite était une petit blonde à la figure pleine, au teint coloré, à la bouche souriante et à l'oeil joyeusement bridé. Sa coiffure à la chinoise et la simplicité de sa mise révèlent la préoccupation de l'artiste qui ne veut pas être gênéeé 
  Née en 1842 à Nancy, morte dans l'oubli, mais dans l'opulence à Bobigny en 1920. Marguerite Badel fut une danseuse très célèbre. Elle fut la reine  du Casino-Cadet, son portrait était étalé à toutes les vitrines de marchands de tableaux. Engagée aux Délassements- Comiques, à l'époque, son surnom était Marie la Huguenotte, mais cachait en réalité celui que l'on prononçait tout bas : Marie la Gougnotte (elle fut la tribade de Suzanne Lagier).Publiée en 1860, son "autobiographie" écrite en réalité par Ernest Blum et Louis Huart, la fait figurer dans la presse à côté des plus grands personnages. Ses amants étaient choisis dans la haute société. Elle en avait plusieurs à la fois. Vers 1865 elle prit énormément de poids, ce qui ne l'empêcha pas de fréquenté la salle de bal de Markowski rue Buffault où elle avait ses débuts. Elle vécut rue de Belfond, 24 rue Fontaine Saint-Georges, 15 rue Moncey.
Les Goncourt, comme vous pouvez le deviner, ne sont pas tendres avec elle 14 mai 1860 : "Le grand succès du jour : Rigolboche, à cause de la photographie où elle montre ses jambes dans toues les positions. Cela tourne à la littérature de mauvaiis lieu. Voici jjusqu'où une tyrannie abaisse le public"  15 juillet 1860 :
"Il pleut partout des petits livres, des Rigolboches tolérées, autorisées, encouragées par le gouvernement, qui se  garde bien de les poursuivre. Il réserve la police correctionnelle pour les gens comme Flaubert et comme nous. Je viens d'en lire un intitulé CES DAMES, où le mot "miché" est imprimé en toutes lettres, ce qui peut donner l'idée du reste"medium_Rigolboche_affiche_mistinguett.2.jpg
Un sursaut  de pudeur qui étonne de la part des auteurs du Journal !!!
Sortie de l'oubli en 1936 par Christian-Jacques dans un film interprété par Jules Berry et Mistinguett.

18:10 | Tags : RIGOLBOCHE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

SUZANNE LAGIER, actrice, chanteuse, lesbienne revendiquée

Par Bernard Vassor

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 Né e en 1833 (ou 1834 selon la police) à Dunkerque. Fille d'un chef d'orcheste (comme Mlle Bourgoin)    Elle a débuté aux Variétés, elle a chanté aux "Délassements -Comiques"éphémère théâtre du boulevard du prince Eugène (Voltaire), (inauguré en 1866, brulé pendant la commune 1871).D'une grande intelligence dans les affaires, on raconte qu'elle a fait beaucoup de dupes Elle compose et chante des chansons à l'Eldorado. Elle a beaucoup d'amants, mais, surtout se vante de conquêtes féminines qu'elle préfère. Un journal la compare à une "Marguerite de Bourgogne de la tribaderie"

Elle épousa (ou vécut maritalement) Napoléon Emmanuel Stéfanini surnommé Léon Sari, directeur des "Délassements" puis des Folies-Bergères. Elle  était également entretenue par un médecin, le docteur Simon Duplais. Sa liaison avec la Rigolboche faisait beaucoup jaser. Elle était très appréciée en raison de son langage ordurier, de Flaubert et surtout des frères Goncourt dont le Journal fourmille d'anecdotes scabreuses, et pornographiques.

A SUIVRE..............

Morte en 1893 

14:05 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Bourgoin, Mlle Bourgoin, Rigolboche, Flaubert, Napoléon Emmanuel Stéfanini, Léon Sari | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

11/02/2007

Théophile Gautier : Les Maisons sculptées modernes

Par Bernard Vassor

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THEO PAR CHATILLON

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Au 9 rue Victor Massé, anciennement rue de Laval au temps de Théophile Gautier
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  En lieu et place du nom de l'architecte, il y a gravé : Vte COURTILLER, avec la date 1840,
dont voici sans doute le blason

Je dois à mon amie Dominique Delord qui a déniché cet article de Théophile Gautier écrit en 1843, sur deux "Maisons sculptées, modernes" qui venaient d'être construite dans le quartier Bréda. J'ai retrouvé la trace d'une des deux maisons décrites dans cet article, bien que des transformations aient défiguré l'immeuble :

"L'autre jour, poussé par je ne sais quel caprice de locomotion, je sortis de chez moi*à l'aide du moyen indiqué par Dante.-en ne levant pas un pied de terre sans que l'autre ne fut posé. Un anglais eût été tout droit manger des sandwichs sur le sommet de l'Himalaya, ou prendre du thé dans le tombeau de Chéops. Moi plus audacieux, je m'engageait hardiment dans la rue de Laval, une rue fantastique, aussi peu fréquentée que le détroit de Béring, peut-être moins, car l'on a pas pour y aller le prétexte de la pêche à la baleine; là je trouvais un monument qui serait décrit avec beaucoup de soin, s'il était noir, écorné et situé à quelques centaines de lieues d'ici, dans une ville à nom bizarre, c'est tout bonnement un atelier de peintre dont la façade arrangée dans le goût de la renaissance et orné de délicieuses sculptures (...)la principale est une espèce de bordure qui entoure la verrière d'où l'atelier tire son vrai petit poème de pierre.A travers les volutes d'une riche arabesque de feuillage, les chants, les amours la construction du nid, la becquée (...) Aucun artiste de la renaissance ne désavouerait cette charmante façade. Le temps ne l'pas encore noirci et n'a pas comme le dit un grand poète passé son pouce intelligent sur les arêtes des sculptures, mais l'outrage ne lui a pas été épargné. Quelques unes de ces hideuses grenouilles de ruisseau qu'on appelle gamin de Paris, à qui Bouffé a le tort de prêter sa sensibilité et sa poésie, on a trouvé spirituel de casser les becs d'oiseaux, les pointes d'ailes, les vrilles des fleurs qui sont à hauteur de la main (furent cassées)."medium_faux_titre_antiquites.jpgLa maison construite en 1840 au 9 rue de Laval fut la propriété de Leclanché, l'inventeur de la pile électrique. Une plaque apposée sur la façade mentionne le domicile de Paul Heudel, l'historiographe de l'hôtel Drouot. L'atelier fut un des lieux de réunion où se produisit un pianiste du salon de Nina de Callias, Maurice Rollinat.

La seconde maison décrite dans cet article, située près de la barrière Blanche, n'existe plus à mon avis....
*Gautier habitait 14 rue de Navarin à l'époque. 

Aujourd'hui, au rez-de-chaussée, un éditeur fort sympathique : http://www.naive.fr/style_livres.htm

Vous pouvez trouver ces ouvrages à la non moins sympatique librairie voisine L'ATELIER 9

Rue des Martyrs au numéro 59

Tel 01 48 74 30 74 

 

23:05 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

MADEMOISELLE GEORGE LA DUGAZON ET LA RAUCOURT

 Par Bernard Vassor

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MARGUERITE- JOSEPHINE
Née à Bayeux au cours d'une tournée théâtrale, le 23 février 1787, d'un père chef d'orchestre et d'une mère "qui tenait avec bonheur les rôles de soubrette". Ensuite, la famille s'installe à Amiens. Dès l'age de cinq ans, elle monte sur les planches et se fait applaudir dans Les deux chasseurs et la laitière. La cantatrice Dugazon qui vint chanter l'opéra à Amiens,  fut enthousiamé par la beauté, la grâce et le talent précoce de la jeune enfant. Elle entreprend alors le père et lui demande de la laisser sous sa protection pour apprendre le chant et lui promet la fortune si il acceptait. Rien n'y fit,  malgré la renomée de la cantatrice*, son nom était déjà légendaire, le père décida de garder son enfant près de lui. Quelques années plus tard, la Raucourt, qui était au sommet de sa gloire, de passage à Amiens, fut frappée par la beauté et la sureté de ses gestes. Elle entreprit alors le siège familial, elle sorti de son portefeuille une lettre d'un ministre l'autorisant à ramener une jeune fille dans le but de la faire entrer à la Comédie-Française, avec en prime la pension du conservatoire, et une somme de douze cents francs. Une pareille occasion ne se représentrait sans doute jamais, ainsi la mère et la fille Weimer  partirent pour Paris et s'installèrent rue Ceroix des Petits Champs à l'hôtel du Pérou. Tous les matins, se rendaient chez la Raucourt qui habitait 2 allée des Veuves (emplacement de l'avenue Matignon aujourd'hui) dans l'ancienne  "chaumière" de la reine des Merveilleuses madame Tallien. Un an après son arrivée à Paris, Marguerite Josephine obtient un premier emploi au Théâtre-Français. medium_tulard_dictionnaire_NAPOLEON_05.jpg
A SUIVRE..........
Dugazon est  un anthroponyme, il deviendra le nom d'un rôle d'amoureuse dans l'opéra-comique. Jean-Henri Gourgaud, dit "Dugazon", épousa la cantatrice Louise-Rosalie Lefebvre (1755-1821), et c'est elle, "la Dugazon" qui donnera finalement ce sobriquet dont elle hérita à ce rôle d'amoureuse, caractérisé vocalement par un mezzo-soprano léger.  
Sources:
Archives personnelles, Mémoires d'Alexandre Dumas,
Jean Tulard Le dictionnaire Napoléon, Fayard 1989.

15:50 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Raucourt, Dugazon, Louise-Rosalie Lefebvre, Matignon, Tallien. la fille Weimer | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

MADEMOISELLE BOURGOIN

 Par Bernard Vassor

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 Elle aimait le jeu,

elle aimait Théo

Charles Nodier

A vécu rue de Bellechasse, meublée par le ministre Chaptal

 Marie-Thérèse Bourgoin (1785-1833), deux cent treizième sociétaire, de la Comédie Française, entrée en 1799, sociétaire en 1802 sortie en 1829. En 1829, son amant le général Sénilhac, dirigeait une salle de jeux : "Le Cercle Lambert" 19 rue Vivienne. Ce Senilhac était également l'amant de la soeur de Marie-Thérèseait d madame Julie  Mesnil-Simon, chez qui se tenaient des  jeux clandestins trois fois par semaine. C'est là que Cognard, forçat évadé connu sous le nom de comte de Sainte-Hélène, recrutait des acolytes et que fréquentait Pelet de Longchamp qui assassina Cotentin. L'agent lieutenant de Vidocq Ronquetti, avait pris le titre de duc de Modène. Sa façon trop experte de manier les cartes le fit remarquer des argousins. Ses relations n'empêchèrent pas son arrestation. Après avoir avoué ses fautes, Vidocq lui confia un emploi de confiance en le chargeant de l'inspection des maisons de jeux clandestines !!!! Il y jouait beaucoup et on soupçonnait son chef d'être pour moitié dans ses gains..Les soeurs Bourgoin ne furent pas inquiétées.

« Si nous nous reportons au commencement du siècle, nous voyons Mlle Bourgoin, de la Comédie Française, installée dans la même maison, avec un assez grand luxe, par le ministre Chaptal. Une lettre officielle de cet homme d'État, qui parait le 28 décembre 1801 dans le Journal de Paris, adresse des remerciements publics et une gratification à Mlle Dumesnil, depuis longtemps retirée du théâtre, pour avoir bien voulu, sur sa recommandation, donner des conseils à Mlle Bourgoin. Que si la beauté de ses traits va merveilleusement à Iphigénie sur la scène, sa gaité vive et ses réparties ne conviennent pas moins en ville à ses amis. Un jour Napoléon s'écrie : Quelle est donc cette femme qui tourne la tête même à des chimistes ? Qu'on me l'amène... L'empereur de nouvelle promotion la voit, et il comprend, dit-on bien moins encore l'engouement de Chaptal, qui le lendemain quitte son portefeuille. On attribue toutefois cette séparation brusque, datant de la fin de l'an XII, à ce que Chaptal aurait refusé de mettre, dans un rapport, le sucre de betterave au-dessus du sucre de canne. »  

Jean Tulard : Dictionnaire Napoléon, Fayard 1989, 

11:40 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Chaptal, Mlle Bourgoin, Mlle Dumesnil, Marie-Thérèse Bourgoin, Louise Bourgoin | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

LES PASSAGES DE L'OPERA

Par Bernard Vassor copyright 2007 

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Je crois qu'il serait plus juste de dire "les passages de l'Opéra", car en plus des deux galeries, des couloirs obscurs menant de la sortie de l'Opéra à la rue Grange-Batelière. Le passage qui communique de la rue Le Peletier à la rue Pinon (Rossini) a été formé lors de la construction du théâtre. Les deux autres passages, connus sous les noms de galeries du baromètre et de l'horloge  qui ont été ouverts sur la propriété du vicomte Morel de Vindé, pair de France. La largeur de chacune de ces galeries est de 3 mètres 74. Une autre voie avait été ouverte sous le théâtre de l'Opéra LzPeletier, il fallait descendre quelques des marches pour aboutir rue Grange-Batelière ( aujourd'hui rue Drouot). Un certain sieur Fuselier construisit un important immeuble en façade sur le boulevard des Italiens. Il comprenait 70 boutiques et 41 grands appartements. De nombreux cafés et restaurants*, des petits théâtres, dont celui de Monsieur Chirac qui donnait en privé des pièces érotiques, certains disent mêùme pornographiques ! De très nombreuses marcheuses y déambulaient la nuit, la fermeture réglementaire sur le boulevard était à minuit, mais s'ouvrait alors une entrée occulte donnant sur le passage

*Le restaurant Grossetête, le café Leblond, le Divan Le Peletier, le café Certa. 

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10/02/2007

LE BAL CELLARIUS HENRI CELLARIUS ET SA FEMME

Par Bernard Vassor

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LE COURS HENRI CELLARIUS NEVEU
Célèbre professeur de danse au 49 rue Vivienne, il donne des bals fréquentés par le grand monde et le demi-monde, les lorettes et "les reines de la bicherie". Il popularisa, la valse, la polka et la mazurka. Il révélé ses petits secrets à Louise Bourgoin, à Cora Pearl qui était une amie de Mme Cellarius, la danseuse de l'Opéra "La Carabin" qui donne des soirées dans les salons de la rue Vivienne, et on la soupçonne de tenir des jeux clandestins. Son neveu Henri Cellarius sociétaire de la Comédie-Française a lui aussi son cours de danse passage de l'Opéra. 

Il est l'auteur d'un ouvrage préfacé par LamartineDanse des Salons par Henri Cellarius Édité en 1847 illustrée par Gavarni 

23:25 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

Le divan Le Peletier.

Par Bernard Vassor 

PASSAGE DE L'OPERA GALERIE DU THERMOMETRE CONDUISANT DE LA RUE LE PELETIER A LA RUE DROUOTmedium_passage_de_l_opera_rue_le_peletier_09.jpg

 L'entrée du "boui-boui" était à l'angle du passage côté Le peletier

LE DIVAN LE PELETIER ODES FUNAMBULESQUES : odes_funambulesque_DIVAN_LE_PELETIER.pdf

       C’est le Divan Le Peletier « qui a fermé ses portes en 1859 », disent  
 en cœur tous les historiens de Paris.        
       Il était à la sortie (ou à l'entrée) du passage de l’Opéra donnant  
 sur la rue Le Peletier. Fréquenté au début (dans les années 1840)  
 par Pétrus Borel, Charles Lassailly,   Courbet, Nerval, Berlioz, Constantin Guy, 
  Gautier, Dumas et Nadar. Puis, aux yeux des frères Goncourt, l’endroit va se dégrader avec l’arrivée       
      de la «  basse bohème » [1] : Manet, Baudelaire, le commandant Lejosne,  
 l’émeutier de juin 48 : Poulet-Malassis, libraire éditeur du passage Mirès,  
 toujours flanqué de son ami Delvau. Murger ne manquait que rarement l’heure 
  de l’absinthe, et bien sûr Aurélien Scholl, les philosophes Fioupiou et Saisset        
 complètent la clientèle. « [Ils] sont aux lettres ce que sont les courtiers d’un  
 journal au journal. Celui-ci a plié des bandes au Mousquetaire [2]  
 (dans les locaux du journal Paris). Il est maintenant ouvreur de loges 
  aux Folies Nouvelles (....)  Gavarni n’y a été qu’une fois  et dit  
 « qu’on y scie les pommes de canne. » On peut aussi y rencontrer les journalistes       
  Taxile Delors, Xavier Aubriet et l’homme de l’ombre Auguste Maquet.  
  Après sa fermeture en 1859, d’autres cafés prendront ce nom,      
 rue de Richelieu, puis à nouveau passage de l’Opéra,       
  mais le « philtre magique » étant cassé ils ne rencontreront aucun succès.       
  [1] Journal des Goncourt.       
  [2] Le Mousquetaire, journal de Dumas, avait ses bureaux et sa rédaction juste à côté, au 1 rue Laffitte dans l’immeuble de La Maison Dorée ;       
        Le journal du cousin des Goncourt Le Paris l’y avait précédé.      
     LIRE AUSSI :     JEAN_QUINOLA_MISTI_OU_MISTRON.pdf   

10:15 Publié dans Le Boui-boui de la rue Le Peletier | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

09/02/2007

LA MORT DE LA DAME AUX CAMELIAS PAR ALEXANDRE DUMAS...PERE !!!

Par Bernard Vassor

Visite après le décès de l'appartement de Marguerite Gautier

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En 1865, dix huit ans après le décès de Marie Duplessis, Dumas père, dans une lettre adressée à « un docteur », raconte à sa façon les derniers jours et la mort de la Dame aux camélias.
Dans le dialogue qu’il écrit, il enjolive la vérité en se donnant le beau rôle.

Dumas est chez lui à Marly, il voit venir à lui un jeune homme barbu qu’il ne reconnaît pas ; c’est son fils qui, de retour de Russie en France, lui raconte son voyage, et après un amusant dialogue lui demande mille francs : · "Nous allons payer neuf cents francs aux huissiers qui ne veulent pas laisser mourir en paix la pauvre Mlle , ». Il a reçu une lettre de son amie Michette le suppliant de la secourir ; on vend ses meubles car elle ne peut plus payer son loyer. Quand ils arrivent chez elle : « Une affiche de vente annonçait la vente sur place des meubles de Mlle Duplessis (...) le seul meuble qu’on eut laissé dans sa chambre était le lit dans lequel elle agonisait ». (...) Le jeune Alexandre se retient de ne pas assommer l’huissier, va lui faire la monnaie, tandis que le père se charge de la négociation, puis ils font rapporter les meubles dans la chambre : « Nous vîmes un bras décharné écarter les rideaux du lit, une tête pâle, mais toujours de belle apparence, deux yeux ardents de fièvre se fixèrent sur nous à travers la porte entrouverte... la mourante jeta un cri ! Elle nous avait reconnus. Alexandre se précipita dans la chambre. Je tirais la porte sur lui, je payais le commissionnaire, je laissais le reste des mille francs sur la cheminée et j’allais dîner à crédit chez Durant au Café de la Madeleine ». Un matin Alexandre lui annonce la mort de Marie : « Je ne l’ai pas quittée, on l’enterre demain (...) on vend les meubles pour payer les funérailles et lui acheter une concession à perpétuité au cimetière Montmartre... La cérémonie funèbre a lieu le lendemain à la Madeleine.
La curiosité avait amené quelques personne à l’église, mais (nous ne fûmes) que deux à suivre le corbillard (...)
En sortant du cimetière, Alexandre dit : ne trouves-tu pas père, qu’il y aurait un beau livre à faire ? »
. medium_dumas_dame_aux_cimetiere_Montmartre_05_SEPIA.jpg

Au cimetière Montmartre

Annonce de la vente des biens de la Dame aux camélias.

Ce document a été vendu le 15 mars 2005.
Thierry Bodin, relève que Dumas fils partit en voyage vers la Russie rattraper sa maîtresse, « La Dame aux Perles » Lydie Nesselrode, qu’en 1851. En janvier 1847, il est en Algérie, et ne sait rien de l’agonie de son ancienne maîtresse, dont il n’apprendra la mort qu’à son retour à Marseille. Deux personnes ont effectivement suivi le corbillard, mais c’était Edouard Perregaux et Edouard Delessert. La vente après décès eut bien lieu sur place les ... et ... 1847 (Document).

17:35 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : edouard perregaux, edouard delessert, marie duplessis, cimetière montmartre, . | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg! Digg

VALLADON EUGENIE-EMMA, DITE THERESA

Par Bernard Vassor

 

«Une bien grande bouche pour un si petit établissement» disaient les gazettes aorès son premier passage au Café Moka rue de la Lune


 

 

09:53 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

MOLIERE ARMANDE BEJART

SI VOUS AIMEZ MOLIERE, NE LISEZ PAS CE QUI VA SUIVRE 
UNE LANGUE DE VIPERE
LE MARQUIS D'ARGENS
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Le Marquis d'Argens, tout comme les frères Goncourt était un gros consommateur des courtisanes  dont il était très friand.

Il raconte en se trompant dans la plus grande confusion sur les noms propres, une bien curieuse relation entre Molière et le comédien Michel Baron*. D'après le chambellan du roi de Prusse, l'acteur enta dans la troupe de Jean-Baptiste après avoir quitté celle de la Raisin. 

"Il entra dans la troupe de la Raisin, ensuite dans celle de Molière. Ses grands « talens » comme acteur sont connus; ses intrigues avec la Guérin**femme de Molière, qu'elle fit mourir de chagrin, le sont moins. Molière fatigué des tourments de jalousie que la Guérin lui donnait, résolut de donner des soins à Baron, qui était jeune et beau. Il le tenait chez lui comme son enfant, et cultivait en lui les dispositions qu'il y remarquait à devenir bon comédien. Il le gardait à vue dans l'espérance d'en être le seul maître; mais cela ne lui servit à rien, il était écrit dans le ciel qu'il serait tourmenté de toutes les manières. Le duc de Bellegarde fut un de ses plus redoutables rivaux : l'amour que ce seigneur avait pour Baron, allait jusqu'à la profusion. Il lui fit présent d'une épée dont la garde était en or massif, et rien ne lui paraissait assez cher de ce qu'il pouvait souhaiter. Molière s'en étant aperçu, fut trouver Baron jusques dans son lit, pour empêcher la suite d'un commerce qui le désespérait (...)parce que il cachait son amour sous le nom de l'amitié (...) il accompagna ses réprimandes de quelques « présens », et fit promettre à Baron qu'il ne verrait plus le duc. Molière se crut très heureux par cette assurance, mais ce bonheur ne fut pas de durée; et sa femme qui était née pour le faire enrager,, vint troubler ses nouvelles amours. Tant qu'elle avait demeuré avec son mari, elle avait haï Baron (...) mais lorsque la Guérin ayant quitté Molière, il n'y eut plus d'intérêt à démêler entre elle et Baron, et qu'elle lui eut entièrement cédé la place, elle commença à le regarder sans prévention, et trouva qu'elle pouvait en faire un amusement agréable. (...)Il y a apparence qu'ils se fussent aimés longtemps, si la jalousie de leurs mérites ne les eut pas brouillés. Quoique la Molière aimât Baron, elle n'avait pas perdu l'envie de faire de nouvelles conquêtes. Baron de son côté, qui ne trouvait dans la Molière qu'un plaisir sans utilité, n'avait eu garde de banir un soupirant; ainsi tous deux conservèrent le commode l'agréable et le nécessaire, mais cette politique ne leur réussit pas, ils s'aperçurent que deux personnes d'un même métier peuvent difficilement s'accorder ensemble. La Molière qui était la personne la plus sensée, sentit que son amant était son plus dangereux concurent, et qu'il lui enlevait ses plus fidèles adorateurs; elle lui en fit de cruels reproches. Il fallait prendre des prétextes de rupture (...) ils se dirent encore plusieurs choses outrageantes de sorte que leur antipathie devint plus grande qu'auparavant. Molière eut quelque satisfaction de les voir désunis, et reprit pour Baron, malgré son ingratitude ses soins accoutumés, mais avec moins d'attache.. (...) Baron qui avait reçu tous les dons de la nature; il donnait un nouveau lustre aux pièces qu’il jouait. Il mourut en 1727, âgé de soixante-dix-sept ans"

  Béjart, Armande (dite Mlle Molière, puis Mlle Guérin) (?-1700). Fille d'Armande Béjart, épouse (dont la rumeur disait qu'elle était aussi la fille), puis de l'Acteur d'Estriché en 1677. Après la mort de Molière et la fusion des troupes, elle continua sa carrière à la Comédie Française, d'où elle ne se retira qu'en 1694.

C'est ainsi que le lundi 31 mai 1677 le curé de la paroisse de la Sainte-Chapelle maria en l'église……Isaac-François Guérin d'Estriché, officier du roi, c'est-à-dire comédien de la troupe du roi au théâtre de la rue Mazarine, avec Armande-Gresinde-Claire-Élisabeth Béjart, veuve de Jean-Baptiste Poquelin, officier du roi, c'est-à-dire de l'illustre Molière.

*Bayron de son véritable nom.....

**Armande Béjart ne s'est appelée Guérin qu'après la mort de Molière.....

08:30 Publié dans Une drôle d'histoire racontée par le Marquis d'A | Tags : molière, marquis d'argens, baron, guérin, d'estriché, jean-baptiste poquelin | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

08/02/2007

LA CAMPOURSI DU PALAIS ROYAL

Par Bernard Vassor

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Nous disons du Palais Royal, mais en réalité, c'était à l'époque l'Opéra de Paris. La Camparsi était plus connue pour ses intrigues et son libertinage que par son talent dit le Marquis d'Argens :

"A SUIVRE...............

16:35 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

SOPHIE ARNOULD LA TRIBADE DE L'OPERA

LES DIX PLUS BELLES ANNEES D'UNE FEMME SE SITUENT ENTRE VINGT HUIT ET TRENTE ANS
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Par Bernard Vassor
Les frères Goncourt lui ont consacré un ouvrage publié par POULET-MALASSIS en 1859 dont voici les préfaces: GONCOURT_Sophie_arnould_preface.pdf
 Paris ne parlait pas seulement de la liaison amoureuse de Sophie Arnould  avec la Raucourt , elle parlait aussi de sa liaison amoureuse avec Virginie. Le vice des Tribades disent les Mémoires secrets de la République des lettres à la date du 11 juillet 1774.... Née à Paris en 1744, morte en 1802, elle eut pour protecteur officiel le comte de Lauragais Louis-Léon Félicité. Son salon très fréquenté, était reservé aux femmes le jeudi "qui était réservé à des soirées de femmes réunissant les tribades les plus renommées de Paris, et où se passaient des horreurs que l'écrivain nle moins délicat ne peut citer sans rougir. Rivales des échappées de Sodome, les peintures du Portier des Chartreux sont réalisées par ces femmes lubriques, et elles disputent à leurs antagonistes l'avantage d'éprouver avec leurs gitons qu'elles n'en goûtent ensemble"" . raconte une hypocrite feuille à scandales.  On la disait digne d'Aspasie célèbre pour avoir ouvert une école de rhétorique à Athènes vers 450 avant J.C.medium_aspasie_cadre.jpg

Compagne de Périclès, son cercle était fréquenté par Socrate, Platon, Alcibiade et Anaxagore qu'elle fit venir d'orient. Elle fut sans doute la première femme à tenir un salon !

Les autres jours, c’étaient : Voltaire, Chaptal, Denis, Diderot, Lucien Bonaparte, La Harpe, Beaumarchais, Benjamin Franklin, Linguet, Helvétius Jean-Jacques Rousseau, et d’Alembert qui étaient les familiers de son salon.

10:45 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Voltaire, Chaptal, Denis, Diderot, Lucien Bonaparte, La Harpe, Beaumarchais | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

THERESE LACHMANN DITE LA PAIVA

Par Bernard Vassor
Hôtel de la Païva aux Champs-Elysées
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Celle de toutes qui a le plus fait jaser dans les chroniques et chez les chroniqueurs.
Voici l'un de ces articles fantaisistes :
medium_PAIVA_MARQUIS_cadre.jpg"Vous connaissez la physionomie féminine qu'abrite cette voiture et vous êtes au courant de ses affaires. C'est une des quatres personnalités dont Paris ne se lasse pas de s'inquiéter.  Veuve d'un pauvre tailleur de New-York (?) ex-madame Herz, ex comtesse de Païva, elle a parfait sa carrière en troquant son nom portugais contre un nom prussienqui sonne douloureusement au coeur de notrez pauvre Alsace, car ce fut celui de son premier gouverneur à l'époque de la conquête et tout savant qu'il soit en l'art des anexions le prince de Bismarck (...).medium_HENCKEL_CADRE.jpg
A SUIVRE................
A gauche, marquis de Païva, à droite, Henckel de Donnensmark
Au centre Henry Herz
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Le livre des Courtisanes, textes présentés par Gabrielle Houbre
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Archives de la préfecture de Police

09:05 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

07/02/2007

ADELAIDE-LOUISE-PAULINE HUS

Par Bernard Vassor

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Née à Rennes en 1734. La paternité de François Hus, toute légale qu'elle fut, fut contestée par certains. La mère était une comédienne de province, une commère madrée, sachant tirer tout le profit possible des "protecteurs" de ses filles, selon des rapports de police, car Adélaïde avait une soeur qui elle aussi eut affaire aux inspecteurs du lieutenant de Police, monsieur de Sartines. Elle débuta à la Comédie-Française le 26 juillet 1751, dans Zaîre. Elève de mademoiselle Clairon, c'était une actrice fort médiocre. Elle fut aussi danseuse dans des comédies-balllets. L'actrice avait eu l'honneur de la dédicace d'un livre de Restif de la Bretonne. Mais mademoiselle Hus compte tenu du caractère licencieux la refusa. Nicholas-Edmé en prit son parti, et porta à la comtesse d'Egmont son exemplaire sur papier de Hollande.

Son charme, sa figure avenante, ses oeillades lui valurent la protection du prince de Condé, mais celui qui lui procura la fortune fut Auguste Louis Bertin, trésorier des partie casuelles, possesseur d'une grande fortune, libertin, il avait installé une sorte de conservatoire en face du château de la Muette. Il entretenait à grands frais cette Mlle Hus pour qui il avait aménagé l'ancienne demeure de Jean de Julienne à qui il l'avait racheté le 21 juin 1857. En 1760, la belle choisit comme amant un voisin fils du maître des eaux de Passy, le jeune Leveillard. Bertin simula un départ en province et le soir, Mlle Hus demanda à son jeune amant de venir la rejoindre. Bertin revint à l'improviste, et avec l'aide d'un serrurier. Il surprit ainsi sa compagne en compagnie galante. Il lui dit : --"Habillez-vous, faites des paquets de tout ce qui vous appartient, vous trouverez à huit heures une charrette pour les emporter, ma voiture n'étant plus faite pour vous conduire"

Après le départ de l'infidèle,  Bertin épousa la fille du gouverneur de la Bastille Mlle de Jumilhac en 1764. Quand à Mlle Hus, ellle reçut "l'aide" du duc de Bedford, puis on la retrouva avec le comte de Sarsalle, puis trois ans plus tard, elle était entretenue par monsieur Hocquart de Montfermeil. Elle était toujours à la Comédie-Française en conflit avec Mlle d'Epinay. Elle se maria le 8 janvier 1773 avec Louis-Elie Lelièvre, "distilateur ordinaire du Roi". Elle demanda le divorce en 1793. Enfin elle se consacra à des oeuvres charitables Elle mourrut en 1805 le 18 octobre dans une misère relative au Petit Carrousel près de la rue de Richelieu. Cette propriété charmante à Passy, rue Basse,(aujourd'hui rue Raynouard) que l'on avait appelé La Folie Bertin  fut ensuite divisée en trois parties dont une fut occupée par Balzac exactement sur l'emplacement de la salle de théâtre de l'ancienne Folie.  

Paul Jarry, Cénacles et vieux logis parisiens Tallandier 1930

23:55 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : restif de la bretonne, comtesse d'egmont, bertin, mlle de jumilhac, hocquart de montfermeil, la folie bertin, balzac | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

EMMA CROUCH DITE CORA PEARL

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La publication de son acte de naissance dans son autobiographie en 1886, débute par une falsification.
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Par Bernard Vassor
 Née à Plymouth en 1835, Emma est envoyée dans un couvent français à Boulogne sur Mer.
Dans ses "Mémoires", elle révèle que dès la page 17, elle débute dans la prostitution dès l'age de 14 ans avec un diamantaire nommé Saunders d'après elle..
A SUIVRE......................
Le Journal des Goncourt ne la mentionne qu'une seule fois le 15 août 1864 de façon plutôt ordurière :
"Elle toujours elle ! dans la rue, au Casino, à Deauville à Trouville, à pieds en voiture, sur la plage (ce monstre qui n'est rien et qui n'a rien, ni grâce, ni élégance ni esprit de bienfaisance, qui n'a l'élégance que lui vend cent mille francs par an son costumier (...)cette fausse lorette qui comme la lorette fume dezs cigarettes, conduit comme Cora et, vide comme les filles, tue le temps comme elles avec le monde des Morny, à jouer au misti jusqu'à trois heures du matin--l'entraîneuse de toutes ces samopes creuses du monde officiel d'aujourd'hui' (...)

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06/02/2007

LEONIDE LEBLANC

Par Bernard Vassor 
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Née en 1842, elle a été d'abord élève institutrice à Paris avant de devenir comédienne. Elle aurait débuté au théâtre de Belleville, puis aux Variétés, au Gymnase, à la Porte Saint Martin, à la Gaité...... parmi ses amants, on compte l'inévitable Aurélien Scholl, le prince Napoléon, le duc d'Aumale, Clémenceau. Son hôtel de la rue de Prony est estimé àplus de trois cent mille francs. Elle enregistre aussi à son actif, des banquiers, des princes des comtes russes des ducs français, des négociants. C'est elle qui reprendra le rôle d'Henriette Maréchal des frères Goncourt à l'Odéon le 3 mars 1885. Des rapports de police la qualifient de "douairière, morphinomane et de lesbienne"
Elle est morte le 31 janvier 1894. 
Comme nous apprend la notice biographique des Archives Emile Zola, elle fut également la maîtresse d'Esterhazy.
"C'est alors qu'il découvrit la «dolce vita» parisienne: il fréquenta plusieurs cercles, s'initia aux spéculations boursières et eut de nombreuses liaisons, notamment avec la célèbre «horizontale» Léonide Leblanc. Grâce à la protection de celle-ci, il fut détaché, en 1877, au Service des renseignements, où il fit la connaissance du capitaine Joseph Henry. De 1881 a 1882, il servit en Tunisie, avec le 135e d'infanterie. En 1886, lorsque ses affaires de coeur étaient dans une mauvaise passe, il épousa une jeune femme de vingt-deux ans, Anne de Nettancourt. ~ Son mariage ne fit rien pour améliorer sa situation financière, déjà irrémédiablement compromise, et il ne tarda pas a se trouver aux abois: en juillet 1894 ~ il avait alors le grade de commandant ~, il offrit ses services à l'attaché militaire allemand, Maximilian von Schwartzkoppen. Dénoncé par Mathieu Dreyfus en novembre 1897, comme le véritable auteur du bordereau qui avait été à l'origine de l'affaire Dreyfus, il fut acquitté par le conseil de guerre le 11 janvier 1898."

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CELINE MONTALAND

Par Bernard Vassor

CELINE MARIE-HENRIETTE      

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De la Comédie française, elle figure parmi les actrices les plus recherchées.

Né en 1844 à gand, elle débute à 6 ans dans une pièce d'Emile Augier. Ses parents étaient mariés dans le XIII° arrondissement, et vivaient dans un petit meublé au 15 rue de Trévise. Elle perdit sa virginité avec Napoléon III. Le prrince Radzwill  l'entretint richement. Son père et sa mère l'encourageaient dans son inconduite. Sa mère s'installa avec elle dans le somptueux appartement du 43v boulevard des Capucines. D'après des rapports de police, c'est la mère qui reçoit les hommes et fixe le prix de ses faveurs. Lfils naturel duc de Morny figure dans la liste de ses premiers clients  Elle se produit dans le monde entier. Le prince Démidoff lui assura une rente importante.  Edmond de Goncourt dans le Journal note assez perfidement le 11 janvier 1881 à propos d'un rôle dans une pièce :

"La Céline Montaland joue très bien son rôle de grue, mais, un incident : elle a perdu les faux-cils que seule sa mère sait poser. Enfin, on attrape la mère dans un coin, derrière un paravennt de femmes, on refait le regard velouté d'Ida de Barancy"
Elle mourrut atteinte de la rougeole en 1891.

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