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31/01/2007
Passage Jouffroy : L'estaminet lyrique de Darcier...
10 boulevard Montmartre et 2-4-6 passage Jouffroy
Par Bernard Vassor
Au XVIII° siècle prince russe Tuffakine, était propriétaire de cet hôtel. Il était la risée du tout Paris en raison d’une infirmité qui lui faisait incliner la tête fortement sur le côté. Une dame galante habitait cette maison l'historien de Paris raconte : LEFEUVE_HISTOIRE_DE_Paris_boulevard_Montmartre..pdf
Avant l’ouverture du passage Jouffroy, Rossini a été locataire d’un petit appartement dans la maison du 10 boulevard Montmartre (pour 900 francs de loyer annuel). Après le percement du passage, une loterie puis un restaurant « américain » « Le Lingot d’Or » fut installée à l’entrée, à droite du passage en venant du boulevard jusqu’en 1853, date où va s'arrêter « L’affaire de la loterie des Lingots d’or ». Après la fermeture, va lui succéder un limonadier-glacier nommé Mariage (et ensuite Mahieu), qui a donc l’idée de faire manger debout la clientèle, pour de servir des plats froids, du vin « à la bouteille et au verre ». A cette époque, avant la construction du musée Grévin, la partie arrière du « restaurant rapide », donnait sur un petit jardin. Au premier étage, il y avait une salle de billard. Le passage Jouffroy était la promenade favorite des parisiens. D’après un chroniqueur (Alfrred Delvau), il fallait plus d’une demi-heure pour aller du boulevard à la rue Grange Batelière, et parfois, le badaud ayant franchi les 30 premiers mètres, se voyait parfois pressé par la foule, refoulé au bout de 20 minutes sur le boulevard !Il n’y avait pas moins de trois restaurants concurrents, dont le célèbre "Dîner de Paris", la brasserie de Mulhouse qui venait du boulevard des Italiens, une salle de spectacles qui donnait en représentation un "Théâtre d’ombres chinoises", 40 ans avant le Chat Noir, qui sera transformée en café chantant : « L’Estaminet Lyrique », dirigé par le chanteur Darcier, Maurice Nadeau s'y produisit longtemps et de nombreux autres chanteurs, chanteuses et chansonniers y firent leurs premières armes. Le chanteur Frédéric Bérat vers 1850 y chanta pour la première fois une de ses compositions :"J'irai revoir ma Normandie" . L'estaminet lyrique fut remplacé au XX° siècle par le « Petit Casino » Cette salle dont l'entrée passage Jouffroy était située à gauche en venant du boulevard, dans la galerie, communioquait sur un petit jardin face à l’hôtel Aguado. C’est aujourd’hui la salle Rossini attenante à la mairie du 9°. Un cabinet de lecture et plusieurs librairies ont cohabité jusqu’à la fin du siècle. Une porte secrète de la salle Rossini communique encore avec le passage Jouffroy.
11:05 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : alexandre dumas, fils, fanny loriot, pierre carlier, préfet de police, rossini | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
29/01/2007
OLIVIER METRA, le clairon du 61°bataillon de la Garde nationale
Olivier Métra est né à Reims le 2 juin 1830. Mort à Paris en 1889. Enfant, il joua des rôles dans des troupes de théâtre avec son père. Il débuta à Paris au théâtre Comte, l'ancètre des "Bouffes-parisiens". C'est là qu'il apprit à jouer du violon et entra au Conservatoire de Paris.
Il fréquenta la bohème très jeunez. La Brasserie des Martyrs lui fit rencontrer Murger, Charles Barbara, Schanne et Champflreury qui était un violoncelliste amateur mais passionné. Avec ces trois derniers, Olivier Métra fonde le "Trio Chenizelles". Sa réputation grandissant, il entra comme violoniste à l'orchestre du théâtre Marcel de la rue Mouffetard, puis au théâtre Beaumarchais. Le bal Robert du boulevard Rochechouart le fait chef d'orchestre. En 1855, il entra au Bal Ma bille comme chef d'orchestre. En 1872, les Folies Bergères l'engagent pour cinq ans. En 1867, il fut choisi, pour conduire les bals du Châtelet, en l'engageant en exclusivité pour sa saison, il remporta un tel succès que le foyer fut converti en deuxième salle de danse. En 1868, il est chef d'orchestre au Casino-Cadet .
Cet établissement crée en 1859 était très fréquenté, c'était un bal très fréquenté et un lieu de concert les bals se déroulaient les lundi , jeudi, et dimanche . Il passe aux bals Frascati, dirige les bals masqués de l' Opéra comique en 1871. En 1872 il fût placé à la tête des Folies-Bergères qui annonçaient ainsi dans leur programme . ( tous les soirs à 8 heures, spectacle varié, opérettes, ballets, pantomimes, travaux de voltiges, acrobates , Olivier Métra et son orchestre)
Parmi les notabilités présentes, citons :
MM. Victorin Joncières, Aurélien Scholl, Messager, Souchon, Paul Henrion, Delsarte, Grenet-Dancourt, Eugène Baillet, Victor et Gustave Roger,
Paul Robert, nos confrères Roussel, Drosne, Létang, Chiniard, Bureaud-Riofrey, Maurice Bourges, puis MM. Bernard et Molliex, représentant
la Société philharmonique de Fontainebleau; Bois-Glavy, Roche, Simonge, Philippe Gille, Oller, Motu, Thibault, Barré, Louis Noir, Sénéchal,
de Marthold, Henri Bauer, Paul Lordon, Berthold Graivil, Aimé Perret, etc.
A trois heures quarante-cinq minutes, la cérémonie était terminée.
A quatre heures, l'Union musicale, dont la bannière était voilée de crêpe, et la fanfare de Bois-le-Roi sont descendues au bord de la Seine.
Devant la maison de Métra les deux musiques ont joué les Volontaires, Polka - Marche ; une grande assistance les accompagnait.
11:45 Publié dans UN MUSICIEN DE LA BOHEME | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
17/01/2007
LE CANCAN LA POLKA LE CHAHUT
"Ce Cancan ou le Chahut, est à la Danse proprement dite ce que l'argot est à la langue française; c'est la langue verte de la chorégraphie. Il ne faut pas croire, cependant, que le Cancan ait toujours eu le caractère immonde et dégradé que nous lui voyons aujourd'hui sous le nom de Chahut. Le Cancan, de 1830 à 1850 environ, loin d'être une danse grossière et licencieuse, était au contraire plein d'originalité et d'esprit. Il n'était dansé au Prado, à Mabille, à la Grande Chaumière, chez le fameux Lahire, que par la jeunesse honnête et studieuse, et non pas, comme à présent, par la voyoucratie de nos boulevards extérieurs. Peu de nos magistrats, de nos hauts fonctionnaires, de nos hommes politiques les plus en vue, de nos docteurs réputés d'aujourd'hui, n'ont pas connu les quadrilles échevelés de la Tulipe orageuse ou de Polichinelle aux enfers, n'ont pas admiré le fameux Chicard, n'ont pas applaudi aux entrechats risqués, mais encore décents de la Cé leste Mogador, devenue comtesse de Chabrillan, de la reine Pomaré, de Rigolboche et de tant d'autres danseuses pour lesquelles le summum du talent ne consistait pas uniquement alors à montrer leur derrière à un public de crétins, de jeunes ratés, d'artistes de, tabagies et de lupanars et de souteneurs du plus bas étage,"
08:25 Publié dans BALS ET GUINGUETTES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
15/01/2007
LA REINE POMARE
Par Bernard Vassor
Elise-Rosita Sergent est née en 1824, rue du Grand Prieuré. Son père était capitaine de la Garde nationale et n'avait pas aimé avoir une fille pour la deuxième fois. Il la mit donc en nourrice, puis en pension jusqu'à l’âge de quinze ans.
Rentrée chez ses parents, la jeune fille était battue pour la moindre raison. Sa sœur ayant décidé de partir en cachette avec un étudiant, Elise ne voulant pas être maltraitée pour deux, se réfugia chez une amie de pension qui était mariée.
Un jour où elle ne retrouvait plus son chemin, elle rencontra un jeune et beau garçon qui l'hébergea pendant un an, avant de mourir et de lui laisser en souvenir une petite fille nommée Marie. Née avant terme, elle ne vécut que 26 jours. La sœur d'Elise lui procura un emploi dans "une table d'hôte" de la rue des Mathurins, où elle tenait les livres.
Un client étudiant, l'enleva, moitié de force et aux trois-quarts consentante ! L’idylle ne dura que quelques jours et Rosita mena une vie de patachon. Elle changeait d'hôtel garni trois ou quatre fois par semaine, laissant en gage des vêtements luxueux couvrant à peine le prix du loyer. Elle rencontra alors une marchande de mode madame C....dont la clientèle principale était les grandes prêtresses du pandémonium des Champs Elysées. Rosita habitait alors rue de Ponthieu à côté du jardin Mabille qu'elle fréquenta, bien que ne sachant pas danser, elle voyait évoluer Louise la blonde, Mousqueton et Carabine pour qui elle éprouva une grande admiration. Les observant attentivement, elle devint sans maître une bonne danseuse. Un jour qu'elle dansait avec un coiffeur, il lui dit en regardant sa coiffure originale :"Ma chère amie, où diable vous faîtes vous coiffer ? Vous ressemblez à la reine Pomaré"
..........
Petit à petit, le nom de cette jolie brune aux teux noirs, circula sur toutes les lèvres des danseurs du Mabille. Des journalistes publièrent ce sobriquet, puis vinrent des hommes politiques des "Lions", un préfet lui apprit à éplucher des crevettes. Les plus beaux noms de l'ancienne noblesse mirent à ses pieds beaucoup de choses, des romanciers célèbres (Alphonse Karr) , des poètes ( Privat d'Anglemont, Banville,)voulurent déjeuner avec elle. Elle se fit appeler Elise de Vertpré ! Elle habitait dans les années 1860 9 rue Gaillon. .
Elle était adulée au Prado à la Chartreuse, à la Grande Chaumière, au Ranelagh aux Variétés, à la Maison d'or au théâtre Beaumarchais, à l'Ambigu, au foyer de l'Opéra.
.............................................
A SUIVRE .
QUELQUES SALLES DE BAL DE L'EPOQUE
09:35 Publié dans BALS ET GUINGUETTES | Tags : bal du cirque des muses, athénée, grande chaumière, zéphire, vauxhall | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
LE BAL MABILLE
08:30 Publié dans BALS ET GUINGUETTES | Tags : "céleste mogador, la rigolboche, grande chaumière, la reine pomaré, prado, clara et rose pompon, chicard | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
14/01/2007
LE BAL BULLIER Closerie des lilas
Par Bernard Vassor
François Bullier (1796-1869), un ancien employé de la Grande Chaumière repris en 1843 la succursale du bal du Prado avenue de l'Observatoire hors la barrière en 1847, il le transforma en plantant 1000 pieds de lilas pour lui donner le nom de "Closerie des Lilas ", mais, c’est sous l’appellation de Bal Bullier en été, et Prado en hiver que sera connu l’endroit surtout fréquenté au départ par des étudiants. Beaucoup moins cher que le « Mabille » aux Champs Elysées où le droit déntrée était de trois francs pour les cavaliers et 50 centimes pour les dames, contre 1 franc au Bullier pour les cavaliers, et gratuit pour les dames
L’établissement ouvre ses portes le 9 mai 1847.
Il devint ensuite le "Jardin Bullier" puis le" Bal Bullier" et finalement "Le Bullier"..
On y dansait le quadrille et la valse, puis la mazurka et les scottishs et enfin la polka.
19:35 Publié dans BALS ET GUINGUETTES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Histoire des maisons, "clandés" et "tolérances" dans le 9° arrondissement
E PASSAGE SAULNIER
Par Bernard Vassor
Certains document , notent l’ouverture du passage Saulnier qui aurait pu être percé par les ancêtres de Rigoulot Saulnier, bien avant la date retenue officiellement par la nomenclature des rues de Paris qui donne la construction en 1787. Des grilles fermaient l’entrée entre la rue Bleue (rue d’Enfer à l’époque) et la rue Richer, avant le percement de la rue Lafayette. Au XVII° siècle, l’endroit n’était qu’un marécage appelé « Vallis ad ranas » : la vallée aux grenouilles, une étendue de terrains abreuvé par des eaux stagnantes. On y cultivait des herbages et des légumes. En 1670, Jean Saulnier et Michelle Baudin sa femme vendent à Etienne Février et Elisabeth Cadet sa femme deux pièces de terre d’un demi-arpent tenant à l’abbesse de Montmartre à Pierre Blanchard et au chemin des Porcherons. Les deux lots ont appartenu à Jean Saulnier, l’aïeul du dit vendeur.
Année 1720 : Saulnier, jardinier est propriétaire des premiers numéros pair et impair de cette rue.
Barras vécut dans cette rue pendant les Cent-Jours. Au numéro 21, Rouget de Lisle en 1825.. Offenbach occupait un petit appartement au numéro 11 (aujourd'hui 23 ) après son mariage à la mairie du neuvième. Des propriétaires au nom très balzacien «de Rubempré » possédaient un immeuble au 13 et 15. Au numéro 17 une maison a été bâtie avec des pierres de la rue Saint Nicaise suite à l’attentat qui avait menacé la vie de Bonaparte premier consul. L 25 a été le domicile mortuaire de l’amiral Desaigne qui avait conquis la Guadeloupe. Au 29, habitait monsieur Baleine le propriétaire du Rocher de Cancale, et pour rester avec les amis de Balzac, Léon Gozlan, le très fidèle ami , auteur du « Balzac en pantoufles » résidait juste à côté. La numérotation a changé vers 1870, il faudrait une longue recherche pour réatribuer la place exacte de chaque maison.
C'est sous le premier empire que le système des maisons de tolérance fut instauré
Voici les adresses des maisons closes fermées en 1946 :
Maisons de massage et salons de rendez-vous
11 rue Saulnier, Lina Tel Provence 24-93
Nicette de Nice, 22 rue Saulnier Provence 62-51
De nombreux meublés servaient également de maison de rendez-vous, favorisés par la proximité des Folies Bergères. Chaque « maison » avait un « traducteur » attitré qui faisait les allées et la sortie des Théâtres et cabarets. Le traducteur racolait les touristes étrangers ou non, et percevait un pourcentage sur les consommations. Les Folies Bergères rue Richer. Le bâtiment fût construit comme une maison d'opéra par l'architecte Plumeret. Le 2 mai 1869, les « Folies Trévise » ouvre ses portes et le 13 septembre 1872, il s'appellera définitivement « Les Folies Bergères ».
15:40 Publié dans QUATRIEME PARTIE, LA RUE SAULNIER | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
13/01/2007
LA GRANDE CHAUMIERE
Par Bernard Vassor
Le Chahut, le Cancan, la Polka, sont nés là
Aujourd’hui, à l’emplacement du boulevard Raspail et de la rue de Chevreuse.
, n°201 à 209 boulevard Raspail et 112 à 136 boulevard du Montparnasse.
Paraissez belles divinités.
Pour y danser le Cancan,
Et ioup ! ioup ! ioup ! la la... »
(Frédéric Soulié)
Dans un petit hameau du côté de Montparnasse,un anglais nommé Tickson avait fondé le célèbre bal-jardin. Il s’était associé avec un restaurateur Edouard Fillard qui possédait un restaurant sur les lieux. Ils ouvrirent une sorte de parc d’attraction : boutiques, manèges, montagnes russes, baraques de tir, cafés, restaurants et bals, à l’imitation du Prater de Vienne et du Tivoli. C’était un ensemble de cabanes à toits de chaume qui furent remplacées par des maisons à étages.Le gendre de Fillard leur succéda et il vendit en 1837 « la Chaumière » au Père Lahire, un colosse doté d’un force prodigieuse, qui assurait à lui seul le maintien de l’ordre dans son établissement.
Pour concurrencer le bal Mabille, le nouveau propriétaire fit une nouvelle décoration : au bout d’une allée bordée d’une double rangée de caisses d’orangers, l’emplacement de la danse fut bitumé, macadamisé, sablé et entouré de balustrades peintes en vert pour protéger les petites tables réservées aux consommateurs. Pour le public populaire, le prix d’entrée était de cinquante centimes le samedi et le dimanche, mais le lundi on demandait deux francs pour la clientèle huppée. Le succès fut tout de suite extraordinaire, on disait à l’époque que le boulevard Montparnasse était « le boulevard conduisant à la Grande Chaumière ». Il aurait été fréquenté, selon Hilairet, par Girardin, Barbès, Jules Favre et... Thiers dans sa jeunesse…Hélas, la concurrence de Bullier qui avait crée ce qui allait devenir « la Closerie des Lilas », et la spéculation foncière, allaient avoir raison du bal champêtre du Père Lahire.
*Boulevard d’Enfer en 1760, puis Raspail en 1887.
20:58 Publié dans BALS ET GUINGUETTES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
LE LAPIN BLANC DES MYSTERES DE PARIS
La rue Aux Fèves
Par Bernard Vassor,
Le roman « Les Mystères de Paris » parut en feuilleton dans le « Journal des Débats » du 19 juin 1842 au 15 octobre 1843. Ce fut un succès sans précédent, ce qui provoqua la jalousie de ses confères et « amis », dont Balzac qui ne manqua pas de le dénigrer ouvertement.La rue aux Fèves est située dans l’île de la Cité. Elle commençait rue de la Vieille-Draperie, numéros 5 et 7, et finissait rue de la Calande, n°14 et 16. Sa longueur était de 93 mètres.
C’est en 1260 que Saint-Louis céda ce terrain pour 30 sols de cens. Cette ruelle était habitée par des marchands de drap que l’on nommait des fèbvres, d’où la dénomination de rue aux Fèves. Le ministre Chaptal a fixé la largeur de cette voie à 8 mètres le 13 brumaire an X.Le début des Mystères de Paris, à travers le parcours de « Rodolphe », donne un aperçu des lieux et de l’ambiance de ce quartier :
« (Rodolphe) traversa le pont au change et s’enfonça dans la Cité, dédale de rues obscures, étroites et tortueuses, qui s’étend depuis le Palais de justice jusqu’à Notre Dame. Quoique très circonscrit et très surveillé, ce quartier sort pourtant d’asile et de rendez-vous à un grand nombre de malfaiteurs de Paris qui se réfugient dans les tapis-francs. (...) Les maisons couleur de boue, percées de quelques rares fenêtres aux châssis vermoulus se touchaient presque par le faite tant les rue étaient étroites »Comme nous le voyons sur la gravure, l’enseigne était située au début de la rue aux Fèves. La taverne était au rez-de-chaussée d’une haute maison dont la façade se compose de deux fenêtres à guillotine. Au dessus de la porte, une lanterne dont la vitre fêlée porte ces mots : « ici on loge la nuit ».
Si vous voulez connaître Fleur de Marie, le Chourineur, Bras rouge qui tenait une boutique où l’on vendait de tout au numéro 13, le maître d’école, la goualeuse, vous pouvez vous plonger avec délice dans ce feuilleton haletant. (Les gens attendaient la fin de l’épisode pour mourir, disait Alexandre Dumas, le fidèle ami d’Eugène Sue).
et, comme on dit dans le "Journal des Débats", A SUIVRE...Sources : Le bulletin des Amis du Roman populaire N° 28/29, « Le Rocambole » automne hiver 2004
Daniel Compère , Jean-Pierre Galvan, Laurence Kany, Odile Krakovitch, Mathieu Letourneux, Noëlle Benhamou, Claude Aziza, Chantal Chemla<!--[if !supportEmptyParas]--> qui ont participé à la célébration du bicentenaire à Paris III Sorbonne nouvelle le 25 février 2004 et à la manifestation que j’avais organisé avec Nadia Prete à la mairie du IX° arrondissement.
Sources : Archives de Paris.
(D’après Les cafés artistiques et littéraires de Paris, paru en 1882)
Poivard le propriétaire "des Pieds Humides" s’associa avec Moras qui était le patron du Lapin Blanc.
Cet endroit sorti de l'imagination d'Eugène Sue fut une aubaine pour le propriétaire d'une maison rue Aux Fèves". Tablant sur le succès du feuilleton, il ouvrit un "Tapis-franc" qui n'eut de franc que le nom ! Les quelques chroniqueurs de l'époque n'ont rencontré aucun "Chourineur, Maitre d'école ou Fleur de Marie". C'était un endroit très calme où l'on s'ennuyait ferme... L'endroit ferma ses portes vers 1850..........
17:05 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
Histoire des maisons, "clandés" et "tolérances" dans le 9° arrondissement
« Le Star of Vénus », un café pas tout a fait littéraire.
Dites moi, où n’en quel pays
est Flora la belle romaine ?
L’endroit est fermé en 1946 par une loi initiée - dit Alphonse Boudard - par une ancienne prostituée qui a donné son nom à ladite loi ! Depuis, un magasin d’antiquité qui occupe ce rez-de-chaussée, n’est pas hostile à la conservation de la mémoire de ce lieu. La dernière sous-maîtresse était une certaine Georgette en 1933.
Dans cette rue au XIX° siècle, au numéro 1, le « Bar de la Batelière » tenu par Fitch Auguste avait ses protégées.. Il y avait un hôtel tenu par madame Berbezy au numéro 3. Au numéro 4, un débit de vins-hôtel du Liban, depuis 1872, était une maison de rendez-vous. Au numéro 5, dans un appartement situé à l’entresol, les sœurs Guillaumin recevaient chaleureusement les clients de et du passage. Le restaurant « La Biche » a exercé de 1879 à 1903, dirigé par Pol Alfred, complétait le tableau de la prostitution de la rue Grange Batelière.
Sources :
Archives de la préfecture de police
Alphonse Boudard : La Fermeture Paris 1986
Les Goncourt : La fille Elisa (le premier chapitre est consacré à l’étude des maisons closes)
Laure Adler : la vie quotidienne.......
Archives privées
Le Guide Rose 1933
Et le très documenté, même si il y a quelques petites erreurs d’adresses : Hervé Manéglier, Les artistes au Bordel, Flammarion, 1997.Le très curieux "Manifeste d’Oréllie-Antoine premier, roi d’araucarie et de Patagonie, a été édité dans l’immeuble mitoyen du passage Jouffroy (52) le 16 décembre 1863, par Thévelin libraire.
16:40 Publié dans Troisième partie la rue Grange Batelière | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg