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15/01/2007

LA REINE POMARE

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ROSITA SERGENT
 

Par Bernard Vassor

Elise-Rosita Sergent est née en 1824, rue du Grand Prieuré. Son père était capitaine de la Garde nationale et n'avait pas aimé avoir une fille pour la deuxième fois. Il la mit donc en nourrice, puis en pension jusqu'à l’âge de quinze ans.

Rentrée chez ses parents, la jeune fille était battue pour la moindre raison. Sa sœur ayant décidé de partir en cachette avec un étudiant, Elise ne voulant pas être maltraitée pour deux, se réfugia chez une amie de pension qui était mariée.

Un jour où elle ne retrouvait plus son chemin, elle rencontra un jeune et beau garçon qui l'hébergea pendant un an, avant de mourir et de lui laisser en souvenir une petite fille nommée Marie. Née avant terme, elle ne vécut que 26 jours. La sœur d'Elise lui procura un emploi dans "une table d'hôte" de la rue des Mathurins, où elle tenait les livres.

Un client étudiant, l'enleva, moitié de force et aux trois-quarts consentante ! L’idylle ne dura que quelques jours et Rosita mena une vie de patachon. Elle changeait d'hôtel garni trois ou quatre fois par semaine, laissant en gage des vêtements luxueux couvrant à peine le prix du loyer. Elle rencontra alors une marchande de mode madame C....dont la clientèle principale était les grandes prêtresses du pandémonium des Champs Elysées. Rosita habitait alors rue de Ponthieu à côté du jardin Mabille qu'elle fréquenta, bien que ne sachant pas danser, elle voyait évoluer Louise la blonde, Mousqueton et Carabine pour qui elle éprouva une grande admiration. Les observant attentivement, elle devint sans maître une bonne danseuse. Un jour qu'elle dansait avec un coiffeur, il lui dit en regardant sa coiffure originale :"Ma chère amie, où diable vous faîtes vous coiffer ? Vous ressemblez à la reine Pomaré"

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Petit à petit, le nom de cette jolie brune aux teux noirs, circula sur toutes les lèvres des danseurs du Mabille. Des journalistes publièrent ce sobriquet, puis vinrent des hommes politiques des "Lions", un préfet lui apprit à éplucher des crevettes. Les plus beaux noms de l'ancienne noblesse mirent à ses pieds beaucoup de choses, des romanciers célèbres (Alphonse Karr) , des poètes ( Privat d'Anglemont, Banville,)voulurent déjeuner avec elle. Elle se fit appeler Elise de Vertpré ! Elle habitait dans les années 1860 9 rue Gaillon. .

Elle était adulée au Prado à la Chartreuse, à la Grande Chaumière, au Ranelagh aux Variétés, à la Maison d'or au théâtre Beaumarchais, à l'Ambigu, au foyer de l'Opéra.

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A SUIVRE .

QUELQUES SALLES DE BAL DE L'EPOQUE

LE BAL MABILLE

AVENUE MONTAIGNE AUX CHAMPS ELYSEES
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Par Bernard Vassor
C'était en 1813, une buvette, tenu par un maître de danse qui organisait l'été un bal fréquenté par des grisettes et des petits employés. Les tarifs étaient alors très bas. En 1843, les fils de Mabille agrandirent l'endroit en aménageant des allées sablées, des jardins, des pelouses, des galeries, une grotte, le tout éclairé par trois mille becs de gaz.
C'était le bal le plus grand et le plus fréquenté par les parisiens, malgré le droit d'entrée très élevé : 3 francs, 60 sous, c'était le salaire journalier d'un ouvrier non qualifié. Le salaire d'une ouvrière était de 30 à 40 sous. En raison de ces tarifs, le bal était surtout réservé à une clientèle aisée. Comme à la Grande Chaumière et au Prado de la rue de la Barillerie, Mabille s'était assuré du concours des plus grandes vedettes des  danses en vogue à l'époque, la polka, la mazurka et le chahut. C'est Chicard qui introduisit le cancan en 1830. Les danseuses plus tard, furent "Céleste Mogador", "la Rigolboche" et "La Reine Pomaré". Il y avait également les soeurs Clara et Rose Pompon Chicard  en était l'animateur principal.. Le bal Mabille ferma ses portes définitivement en 1875.