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15/01/2007

LE BAL MABILLE

AVENUE MONTAIGNE AUX CHAMPS ELYSEES
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Par Bernard Vassor
C'était en 1813, une buvette, tenu par un maître de danse qui organisait l'été un bal fréquenté par des grisettes et des petits employés. Les tarifs étaient alors très bas. En 1843, les fils de Mabille agrandirent l'endroit en aménageant des allées sablées, des jardins, des pelouses, des galeries, une grotte, le tout éclairé par trois mille becs de gaz.
C'était le bal le plus grand et le plus fréquenté par les parisiens, malgré le droit d'entrée très élevé : 3 francs, 60 sous, c'était le salaire journalier d'un ouvrier non qualifié. Le salaire d'une ouvrière était de 30 à 40 sous. En raison de ces tarifs, le bal était surtout réservé à une clientèle aisée. Comme à la Grande Chaumière et au Prado de la rue de la Barillerie, Mabille s'était assuré du concours des plus grandes vedettes des  danses en vogue à l'époque, la polka, la mazurka et le chahut. C'est Chicard qui introduisit le cancan en 1830. Les danseuses plus tard, furent "Céleste Mogador", "la Rigolboche" et "La Reine Pomaré". Il y avait également les soeurs Clara et Rose Pompon Chicard  en était l'animateur principal.. Le bal Mabille ferma ses portes définitivement en 1875.

18/12/2006

Le bal du Prado dans le 9eme arrondissement

Par Bernard Vassor
 
 

Dans l’île de la Cité

Rue de la Barillerie :

Ce nom lui venait du nombre de taverniers-fabricants de barils (barilliers) qui y avaient ouvert des échoppes. Une chanson ancienne des moines cordeliers évoque l'expression de cabaret de "s'en fourrer une culotte" l'explication étant qu'un jeune moinillon ayant bu plus que de coûtume donna la raison "qu'il avait avalé la culotte de velours du bon Dieu"

Boire à la Capucin


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C'est boire sagement,

Boire à la Célestine

C'est boire largement

Boire à la Jacobine

C'est chopin à chopine

Mais boire en Cordelier

C'est vuider le cellier

Aujourd’hui au Tribunal de Commerce boulevard du Palais

Le Prado :   On y dansait sur les ruines de l’église Saint-Barthélmy

La rue de la Barillerie est une des plus anciennes rues parisienne. Cette voie gauloise, était le chemin qui conduisait au palais des thermes au temps où Lutèce était assiégée, humiliée, occupée par les romains. Elle était gardée des deux côtés par deux forts, du Pont aux Changes d'une part au Pont Saint-Michel d'autre part- Les religieux de Saint Barthélemy firent construire vers le cinquième siècle une chapelle à laquelle ils donnèrent le nom de leur patron. En 968 Hugues Capet ordonna son agrandissement pour la faire devenir chapelle royale. Le nom du cabaret le plus ancien date du XI° siècle, c'est le Rat-Viné auquel est attaché une légende.

François Villon dans la Ballade de bonne doctrine engage le parisien :

Chausses, pourpoints esguilletez,

Robes et toutes vos drapilles,

Ains que vous fassiez pis,-portez

Tout aux tavernes et aux filles !

En 1772, le bâtiment menaçant ruine, le roi décida qu’elle serait entièrement reconstruite. Le portail était terminé quand la Révolution mit un terme aux travaux. Elle fut vendue en vertu de la loi du 18 février 1791, comme propriété nationale. C’est un théâtre qui fut ouvert le 21 octobre 1792, sous le nom de Théâtre du Palais des Variétés. La rue de la Barillerie sur une place demi circulaire face au Palais de justice de l’autre côté du quai, était coupée par la rue de la Pelleterie, un pâté de maisons auquel s'adossaient sur la gauche les restes de la vieille église de Saint-Barthélemy, transformée, vers la fin de 1792, en un théâtre qui porta les noms les plus divers : théâtre Henri IV, Palais-Variétés, théâtre de la Cité, Cité-Variétés et des chanteurs allemands exploitèrent la salle qu’il nommèrent Théâtre Mozart. C'est là que l’on représenta en 1795, « L’intérieur des comités révolutionnaires », une sanglante satire qui ait jamais dénoncé la tyrannie des Jacobins. Le théâtre subit diverses transformations en 1807 : loge maçonnique, estaminet, et finalement un bal public.

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A l'angle du demi-cercle et de la rue de la Barillerie, il y avait le café Thémis qui accueillait les avocats qui conféraient avec leurs clients, comme dans une succursale de la salle des Pas Perdus, et les chroniqueurs des feuilles judiciaires venaient y chercher quelques échos. En 1805 l’acteur Baulieu qui avait tenté de relever le théâtre, se brûla la cervelle dans le salon du café d’Aguesseau qui existait encore en 1861 sur le devant du boulevard du Palais. C’est en 1810 qu’un nommé Venaud y établit un bal auquel il donna le nom de Bal du Prado ( deux passages avaient été percés en 1792, l’un était le passage de Flore, l’autre passage du Prado). Le théâtre était la salle de danse, les autres pièces furent transformées en loges maçonniques. C’est dans une de ces loges que Napoléon et l’Impératrice, assistèrent à une fête d’adoption, donnée par les vénérables Lannes et Poniatowski. L’orchestre du Prado était dirigé par le grand Pilodo.
 Le lundi et le vendredi, toutes les célébrités des bals de Paris s’y donnaient rendez-vous. On y rencontrait : Louise la Balocheuse, Alexandrine aux cheveux d’or, Céleste Mogador, Eugénie Malakoff, Blondinette Traîne-Pattes, Charlotte Cordée, et celle qui était Marguerite la Huguenotte avant de se faire appeler« la Rigolboche » (Une petite femme blonde destinée très vite à l’embonpoint dit Delvau). Le Prado qui avait une grande renommée, était le passage obligé de tout étranger arrivant à Paris. ci-dessous à gauche l"entrée du bal du Prado, destruction de la rue de la Barillerie pour faire place au boulevard du Palais

Il a été démoli en 1860 pour faire place au tribunal de Commerce, les plaideur prenant ainsi la place des « chahuteuses ». Après la démolition, coïncida l’ouverture du Casino Cadet qui bénéficia d’une partie de la clientèle et des danseuses du « Prado »