Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/01/2007

Histoire des maisons, "clandés" et "tolérances" dans le 9° arrondissement

« Le Star of Vénus », un café pas tout a fait littéraire.

Dites moi, où n’en quel pays
est Flora la belle romaine ?

François Villon Situé à l’angle de la rue de la Grange Batelière et du passage Jouffroy, ce café et les étages supérieurs étaient un lieu de plaisir que les frères Goncourt ont soigneusement étudié. En 1850, moment de la création, la tenancière de l’établissement qui était surveillée par la police des moeurs, avait installé là une maison de tolérance.  C’était aussi le refuge des petites dames de mauvaise vie  du passage Jouffroy qui venaient s’y réfugier, quand la police venait troubler leur petit commerce.  C’était en général le mari de la sous-maîtresse qui était un littéraire. En effet, il se présentait comme traducteur auprès des touristes racolés à la sortie des théâtres du boulevard ou des «  Folies Bergères » toutes proches. Nous savons le goût des Baudelaire, Delvau, et Aurélien Scholl, pour ces endroits. La proximité du boulevard et l’endroit assez discret permettaient bien des escapades incognito...
L’endroit est fermé en 1946 par une loi initiée - dit Alphonse Boudard - par une ancienne prostituée qui a donné son nom à ladite loi ! Depuis, un magasin d’antiquité qui occupe ce rez-de-chaussée, n’est pas hostile à la conservation de la mémoire de ce lieu. La dernière sous-maîtresse était une certaine Georgette en 1933.

 

Dans cette rue au XIX° siècle, au numéro 1, le « Bar de la Batelière »  tenu par Fitch Auguste avait ses protégées.. Il y avait un hôtel tenu par madame Berbezy au numéro 3. Au numéro 4, un débit de vins-hôtel du Liban, depuis 1872, était une maison de rendez-vous. Au numéro 5, dans un appartement situé à l’entresol, les sœurs Guillaumin recevaient chaleureusement les clients de et du passage. Le restaurant « La Biche » a exercé de 1879 à 1903, dirigé par Pol Alfred, complétait le tableau de la prostitution de la rue Grange Batelière.

Sources :
Archives de la préfecture de police
Alphonse Boudard : La Fermeture Paris 1986
Les Goncourt : La fille Elisa (le premier chapitre est consacré à l’étude des maisons closes)
Laure Adler : la vie quotidienne.......
Archives privées

Le Guide Rose 1933
Et le très documenté, même si il y a quelques petites erreurs d’adresses : Hervé Manéglier, Les artistes au Bordel, Flammarion, 1997.
Le très curieux "Manifeste d’Oréllie-Antoine premier, roi d’araucarie et de Patagonie, a été édité dans l’immeuble mitoyen du passage Jouffroy (52) le 16 décembre 1863, par Thévelin libraire.   

Les commentaires sont fermés.