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28/07/2007

LE DOCTEUR EDOUARD TOULOUSE, UN PRECURSEUR VISIONNAIRE

PAR BERNARD VASSOR

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ZOLA A SON BUREAU, RUE DE BRUXELLES

 

Le docteur Edouard Toulouse est né à Marseille en 1865. Médecin et aliéniste, fut reçu docteur en médecine en 1891 avec une thèse sur la « mélancolie sénile chez la femme ".  Il fut le premier à installer à Sainte-Anne un laboratoire de psychologie expérimentale et fonda l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne-Henri-Rousselle. Premier expérimentateur de méthodes qui consistaient à traiter les aliénés qu'il appelera "les psychopathes" comme les autres malades, àtenter de les guerir en recherchant les causes de leurs troubles. Il avait dit-il : "observé que la psychopathie semble toucher de préférence les cerveaux les mieux dooués, les plus actifs." Il va alors se livrer à une étude des rapports de la supériorité intellectuelle avec la "psychopathie"

En 1895, il va demander aux plus grands hommes vivant de se prêter  à des examens physiologiques et psychologiques.

Le premier à accepter avec enthousiasme, fut Emile Zola qui pendant un an fut observé palpé manipulé, mesuré sous toutes les coutures aussi bien par lui que par d'autres experts, dont lr fameux Alphonse Bertillon dont la science anthropométrique venait de naître. C'est en 1896 que le volume 1 parut sous le titre : L'Enquête, Emile Zola, j.Ed. Toulouse : Un précurseur. éditions Flammarion. Ces études nous apprennent mille et un détails de la vie intime du grand écrivain. Dans des lettres, Zola envoie sa signature "écrite de la main gauche et les empreintes de ses doigts". Puis il donne des détails sur les "troubles névropathiques"dont il souffre. Il situe l'apparition de ces manifestations de l'age de sa vingtième année. "Ils se sont produits à de longs intervallles, un an, deux ans, sous formes de colliques nerveuses très douloureuses (...) l'effort, soit intellectuel soit physique, les provoque même semble les aggraver" Dans un courrier du 1 juin 1896, il décrit :" les sensations lumineuses que j'ai cru avoir parfois la nuit, , car elles ne se sont jamais priduites que dans les lieux que je connaissais parfaitement. Je les ai de mes deux yeux et peut-être n'y a-t-il qu'une évocation, que le souvenir très intense des objets que je sais être là"

Dans une lettre du 8 juillet, il promet de donner au docteur "une lettre approuvant votre travail et vous autorisant surtout à la publier" Lettre d'approbation de Zola au docteur Toulouse.pdf

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FENEON, LOUIS, FELIX, JULES, ALEXANDRE, ELIE, ECRIVAIN, CRITIQUE D'ART

PAR BERNARD VASSOR

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IL EST PARMI LES PREMIERS ET PLUS ARDENTS DEFENSEURS DU NEO-IMPRESSIONNISME.
Né à Turin en 1861, meurt à Chatenay-Malbry en 1944. Il est à Paris en 1881, il est rédacteur au ministère de la Guerre dirigé par le général Boulanger. Il débute en littérature par des romans qui ne verront pas le jour, puis dans la critique, où son  ironie et son sens de la formule font recette. Collaborateur de "la Libre Revue en 1883", il fonde avec Chevrier "la Revue Indépendante"(11 rue de la Chaussée d'Antin, puis rue de Clichy)en 1884 qui associe toutes les formes d'art, et lie étroitement la peinture et lad01c7b9330d3c9a7ed47a1dce35e6989.jpg littérature.REVUE INDEPENDANTE FENEON 1888 extrait.pdf
Il participe avec Gustave Kahn à "La Vogue", également à "La Plume","Le Chat Noir", "La Cravache", "Les Hommes d'aujourd'hui". Il participe aussi aux journaux anarchistes : "L'En Dehors" de son ami Zo-d'Axa,(chez qui il rencontra Emile Henry, l'anarchiste qui fut guillotiné) et "le Père Peinard" d'Emile Pouget. En 1864, qu'il découvre au salon des Artistes indépendants : "Une Baignade à Asnières" de Seurat. C'est un choc pour lui, il va devenir le plus fervent laudateur de cette école. Ses relations avec les milieux libertaires vont lui valoir une condamnation après la découverte de six détonateurs et un flacon de marcure dans son bureau au ministère où il avait conservé son poste. Emprisonné à Mazas, il fut acquitté en 1894. Mallarmé était venu le soutenir lors de son procès.
Avec Oscar Méténier, Jean Moréas (Papadopoulos) et Paul Adam (qui signe Plowert), il publie "Le Petit Bottin des lettres et des arts", un glossaire pour la connaissance des auteurs décadents et symbolistes. Il entre à la Revue Blanche des frères Nathanson, et y introduit ses amis Malato, Steinlein, Pouget, Signac, Luce, Zo d'Axa. En 1897, il organise une enquête sur la Commune.
 
 

21/07/2007

CAMILLE JEAN-BAPTISTE COROT

PAR BERNARD VASSOR

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"Sur le motif"dans la forêt de Fontainebleau ou à Ville d'Avray ? 
Comment qualifier Corot peinte, graveur, et le rôle qu'il a joué dans l'histoire de la peinture, et l'influence qu'il a exercé sur les impressionnistes? Peintre de Montmartre, de Barbizon, des paysages d'Italie, de  Ville d'Avray? Découvreur de la Ségatori en Italie?
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AGOSTINA (SEGATORI) 1866 
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La même vingt et un ans après, par Vincent Van Gogh 
 Il est né le 28 messidor an IV (16 juillet 1796) au 125 rue du Bac.* Son père, fils d'un perruquier de la rue des Grands-Degrés (près de la place Maubert)**. Sa mère était marchande de mode rue du Bac également, face au Pont-Royal, qui devint la plus réputée de Paris. Au sortir du lycée, Camille fut placé comme commis chez un marchand de draps du quartier des Boudonnais, puis, chez un certain Ratier, rue de Richelieu. Bien que ce métier ne lui apportait pas de grande satisfaction, il resta marqué tout de même par sa connaissance des qualités de toiles, ce qui le rendra très exigeant par la suite dans le choix de ses supports qu'il voulait souples et sans apprêt. Il disait que pour exécuter un bon travail, il fallait faire le choix d'une bonne étoffe. Et Philippe Burty raconte l'avoir vu passer la main avec sensualité sur une toile vièrge.
Achile-Etna Michalon, qui avait un atelier rue des Fossés Monsieur-le-Prince, accueillit Corot  parmi ses élèves vers 1822. Il avait emmené ses élèves peindre en plein air à Fontainebleau. Camille les jours de pluie, faisait des copies des études de Michalon prises à Montmartre, des toits, des cheminées et des fabriques.
Sa région de prédilection pour peindre en plein air fut tout d'abord le village de Ville d'Avray où sa famille avait une maison. Après un premier voyage en Italie, Corot pour contempler des oeuvres de Constable (qui exerça dès lors une profonde influence sur le jeune débutant qui fut visible dans les premières oeuvres de Fontainebleau), très réputé, se rendait rue Saint-Martin dans une brasserie où le marchand Thomas Arrowsmith exposait les toiles de l'artiste anglais.
A Chailly, il s'installait chez la Veuve Lemoine, puis chez un certain monsieur Coutelle.
Il fit un "tour de France" de Dunkerque à la provence, puis un nouveau séjour en Italie 
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Baccante au tambourin 1851.Washingthon, The Corcoran gallery 
Cette toile fut achetée par le célèbre marchand de couleurs Haro, l'ami d'Ingres et de Delacroix.
Quai des Orfèvres 1833, musée Carnavalet 
Corot y a séjourné.
En 1873, il occupe un atelier 19 bis rue Fontaine. 
Il est mort à Ville d'Avray, village dont il fut le maire, le 22 février 1875. 
*La numérotation actuelle correspondrait au numéro 37, englobé  dans la construction du Bon Marché. 
**Cette rue située à l'époque dans le XIIéme arrondissement dans la quartier Saint-Jacques, d'abord appelée rue Saint-Bernard (en 1366), puis rue pavée (d'après la nomenclature des rues de Paris, mais ne figure ni à Lefeuve, ni Lazare, mais sur le plan de Barba en 1860), doit son nom à ce qu'un escalier en pierre conduisait à la rivière de Bièvre.
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*** Entre 1865 et 1868, il participa à la décoration de la maison de son ami Daubigny à Auvers-sur-Oise, qui avait assuré lui-même les décors de tous les murs, aidé de son fils Karl. Dans la chambre de sa fille, des décors de conted de fées, et dans la salle à manger des paysages.3 Corot s'était chargé de l'entrée, peignat cinq décors qui furent vendus à la mort de Daubigny. Le reste est resté en place. Corot dessinait au fusain des paysages qui étaient destinés à recouvrir les murs de l'atelier de Daubigny. Ce sont Oudinot et Karl Daubigny qui les reportèrent sur toute la surface des trois murs. 
A suivre......
Ateliers à Paris : 58 rue du Faubourg Poissonnière, dans les années 1870, avec Daubigny : 44 rue Notre-Dame-de-Lorette

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20/07/2007

CHARLES FRANCOIS DAUBIGNY

PAR BERNARD VASSOR

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Peintre graveur, né à Paris le 15 février 1817, mort le 19 février 1878.
Elève de son père Edmé Daubigny, et du peintre Delaroche. Il était allé à Rome étudier les maîtres italiens. Dès son retour, il est employé au Louvre comme restaurateur. Il se rend à Barbizon où il fait la connaissance de Corot, et de là naitra une amitié sans faille. Au point de toujours partager leurs ateliers. Au 44 rue Notre-Dame-de-Lorette, on cite tantôt l'atelier de Corot ou de Daubigny. Au salon de 1866, il tente de faire admettre Cézanne, en vain. Renoir qui vient le consulter est refusé aussi. En 1868, il expose au Salon Octobre (musée d'Amsterdam) et impose à ce salon les tendances nouvelles. C'est ainsi que Bazille,Monet, Renoir, Pissarro, Degas seront acceptés. Vers 1860 il se fait construire une maison à Auvers-sur-Oise*. Très rapidement un cercle d'artistes se forme autour de lui. Daumier en est le principal invité; son voisin depuis que Corot, le docteur Gachet et lui, s'étant cotisés, lui aient acheté une maison à Valmondois, . Il est tellement entouré, qu'il se fait construire un deuxième atelier.
Pendant lle siège de Paris et la Commune de 1871, il est à Londres. C'est lui qui présente Pissarro et Monet également réfugiés, à Durand-Ruel. Celui-ci organise dans la capitale anglaise, des espositions d'art français. Daubigny propose même au marchand de remplacer ses toiles par celles de Monet pour le sauver de la misère ! Daubigny et Corot devant l'attitude de leurs confrères du jury du salon avaient démissionné. 
 
Vous pouvez visiter la maison d'Auvers, transformée en Musée, en prenant rendez-vous 

La donation effectuée, en 1987, par Anne et Daniel Raskin Daubigny est composée de peintures, de dessins, de gravures et de souvenirs. Elle s'estenrichie depuis la création du musée, de nouvelles œuvres, non seulementde Charles-François, de ses élèves, de ses suiveurs, mais aussi d’huilesde son fils Karl..

Vous connaitrez ainsi l'histoire extraordinaire de la décoration de cette maison
Cela vous donnera également l'occasion de visiter l'auberge Ravoux située à deux pas.  TEL 01 30 36 60 60

Et d'y déjeuner à la table de Vincent, dont je vous rappelle que c'est le cent dix septième anniversaire de sa mort.

Vincent aétait fasciné par l'oeuvre de Daubigny, qu'il citait souvent dans sa correspondance à son frère Théo. 

*Sa maison avait été construite d'après les plans fournis par Oudinot, (élève de Corot) Celui-ci est chargé des études artistiques des soeurs Morizot, il leur loue une maison au Chou, entre Auvers et Pontoise et leur présente Daubigny. Les relations avec les soeurs se distendront après que celle-ci devienne l'intime de Manet qui la soustraira à l'influence de Oudinot. Parmi les invités et les intimes de Daubigny: Berthe Morisot, Jules Dupré, Cézanne, Corot bien sûr, Gachet, Pissarro qui est son voisin et à tous les jeunes peintres de la région. Il s'est fait construire un bateau-atelier qu'il appelera "le Botin"     

HONORE DAUMIER

PAR BERNARD VASSOR

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DAUMIER PAR NADAR 

Peintre lithographe,Il est le fils d'un vitrier marseillais, né le 20 février 1808, mort à Valmondois le 11 février 1879. Venu à Paris, il fut apprenti-libraire et fréquenta l'Académie Suisse et l'atelier d'Alexandre Lenoir. Ses premières lithographies sont de 1822. Il fréquente l'Académie Suisse. En 1832, il fut condamné à six mois de prison pour une caricature de Louis-Philippe. peintre et sculpteur, il fréquente Barbizon où il est très lié à Corot, Millet, Rousseau et Daubigny. En 1872, alors qu'il est presque aveugle et dans la plus grande misère, Corot achète pour lui une maison à Valmendois où il vécut jusqu'à sa mort. Il fut inhumé au Père-Lachaise  où l'état lui acheta une concession perpétuelle pour 12 francs.

Ateliers : 9 quai d'Anjou, 40 boulevard de Clichy. 

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GEORGES MICHEL "LE RUYSDAEL DE MONTMARTRE" PEINTRE DE BARBIZON

PAR BERNARD VASSOR 

 
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Paysage et aquarelliste, " Michel fut sans conteste le premier peintre connu de Montmartre"*
Georges Michel est né à Paris le 12 janvier 1769. Son père qui travaille aux halles, le place chez un curé de la plaine Saint-Denis qu'il représenta dans de nombreux tableaux. Il fait à l'age de 12 ans un apprentissage cgez le peintre d'histoire Leduc. Il se marie à 16 ans avec une petite blanchisseuse du même age. A l'age de 20 ans, il a cinq enfants. Au cours d'un voyage en Suisse, il apprend la convocation des Etats Généraux, il rentre à Paris précipitament pour y assister. Selon sa deuxième femme, il a participé à la prise de la Bastille** . Il séjourne ensuite à Barbizon, où il fréquente Bruandet et Jean-Louis Demarne. Il expose pour la première fois au salon de 1791 dans l'indiférence totale. Paralysé, ne pouvant plus peindre, il resta totalement inconnu jusqu'à sa mort le 7 juin 1843 .
Seul le baron d'Ivry l' avait soutenu financièrement, et l'on dit qu'il était un familier de madame Vigée-Lebrun.
Ce n'est que trente six ans après sa mort qu'une de ses toiles entra au Louvre. 
* André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, édition Roussard Paris 1999
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 ** Afred Sensier, Etude parue en 1873 d'après les confidences communiquées par sa troisième femme  qu'il avait épousée en 1828 et qui l'accompagnait dans ses tournées des guinguettes de la butte, et en banlieue nord où il allait peindre"sur le motif". A l'époque, il avait un ateleier rue Bréda (après 1830)

 *** Musée d'Orsay, carnet de dessins,  Aux environs de Montmartre, Moulins avant l'orage à Montmartre.

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GEOREGES MICHEL Moulin avant l'orage à Montmartre 

 

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19/07/2007

NARCISSE, VIRGILE, DIAZ DE LA PENA

PAR BERNARD VASSOR

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Né le 21 août 1807 à Bordeaux de parents réfugiés espagnols. Orphelin très tôt, c'est un pasteur de Meudon qui va le prendre en charge. Il fut mordu par un serpent et amputé d'une jambe. Il est placé apprenti décorateur en porcelaine dans une fabrique. Il y fait la connaissance de Jules Dupré qui l'initie à la peinture. Il va s'installer à Barbizon dans les années 1835, et suit les conseils de Rousseau. Il est très familier et se lie d'amitié avec Corot, Millet, Troyon, Jacque de  Monticelli puis de Renoir. Il est un pilier de l'auberge Ganne que ses facéties avec les habitués faisaient l'ambiance de ce qui est aujourd'hui le musée de Barbizon. Le bruit de son pilon qu'il exagérait, sur le carrelage de l'auberge, ses plaisanteries lui valurent l'amitié de ses compagnons. Il devint très riche et célèbre.
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Il se fit construire une superbe maison place Pigalle (qui sera elle aussi victime de la spéculation immobilière).
Il est mort à Menton le 18 novembre 1876. Il est considéré aujourd'hui comme l'un des principaux paysagistes du XIX éme siècle qui ouvrit la voie aux impressionnistes.
Au cimetière Montmartre 
 

17/07/2007

PAUL ELIE RANSON, LE NABI DU "TEMPLE"

Par bernard vassor

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Paul Ranson, par Georges Lacombe
Né à LimogeS en 1862, mort à Paris en 1909. Son père était député, maire de Limoges. Il n'a pas fréquenté comme Vuillard, Denis, Sérusier et Roussel fréquenté le lycée Condorcet, mais les a rencontrés à l'accadémie Jullian. 
Il, participa aux repas de "l'Os à moelle, passage Brady. Il joua ungrand rôle dans la formation du groupe des Nabi, c'est dans son atelier du boulevard du Montparnasse baptisé "Le Temple"que se tenaient chaque semaine les réunions des Nabi et de leurs maîtres et amis, comme Gauguin.
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Broderie sur soie, Paul Ranson : Alpha et Oméga, réalisée par Laure Lacombe, la mère du sculpteur.
Dans un article Brigitte  Ranson Bitker* nous donne les explications de cette oeuvre ésotériques :
A suivre..... 
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*Brigitte Ranson Bitker  Paul Ranson, catalogue raisonné Somogy 1999  
 

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12/07/2007

GEORGES BRAQUE, HECATE DIVINITE LUNAIRE INFERNALE ET MALFAISANTE

PAR BERNARD VASSOR

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IL EST CONSIDERE COMME L'UN DES PLUS GRANDS PEINTRES DU XXéme SIECLE
IL FUT LE PREMIER PEINTRE VIVANT A EXPOSER AU MUSEE DU LOUVRE 
Il est né à Argenteuil, la ville où Monet s'était établi en 1871. Une autre coïncidence marquante, les deux artistes passèrent leur enfance et leur adolescence dans la même ville : Le Havre.....A 18 ans, il quitta l'école sans passer le baccalauréat, et fit son apprentissage de peintre-décorateur chez son père, puis à Paris chez Laberthe, un autre peintre décorateur. En 1900, il s'inscrit au cours du soir de l'atelier municipal des Batignolles, puis à l'Académie Humbert boulevard de Rochechouart, où il fait la connaissance de Picabia et Marie Laurencin. Il se lie avec les peintres Othon Friez et Raoul Duffy qui lui font connaître la peinture de Matisse et Derain, il découvrira ainsi au samon d'automne "La Cage aux fauves" . Il adhéra quelques temps à ce mouvement, mais l'abandonnea pour suivre une voie plus personnelle. Très influencé par Cézanne, il créa une peinture destructurée que les critiques appelleront "Cubiste"

 Les couleurs sont réduites au maximum, et le plus sombre possible pour faire se concentrer le regard sur le sujet.

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Hécate, tapisserie de haute-Lisse 
Vers 1902, il s'installe rue Lepic, puis, 48 rue d'Orsel, 5 impasse Guelma, en n1910, rue Caulaincourt, au dessus de chez "Ginette", ensuite, 11 rue Simon Dereure il rencontra Picasso en 1907 avec qui il eut une grande complicité.
Il a assisté au fameux banquet en l'honneur du Douanier Rousseau. Ils ont le même marchand : Kahneweiler. Braques est l'auteur de nombreuses estampes, eaux-fortes, pointes sèches, bois, lithographies en noir et en couleurs. 78cd8f7a01c4f4c43860da043c5597aa.jpgIl a ainsi illustré  des oeuvres de Tzara, Eluard, Satie, son imprimeur est une vieille connaissance : Roger Lacourière** 57 bis boulevard Rochechourt . Pui c'est chez Aimé  Maeght qu'il édite ses lithographies quand celui- avait ouvert ses propres imprimeries pour la lithographie entre 1961 et 1970.  Il a laissé également une importante production de sculptures, de tapisseires et de bijous. Il est mort à Paris le 31 août 1963. 

 Ci-contre : Hécate, broche en or jaune ornée d'un profil en émail bleu, avec un entourage de brillant.

Exposition au musé du Louvre en 1963. 

*Hécate (simple)est une divinité lunaire infernale et malfaisante, elle est la fille du Titan Persès et d'Astéria. Elle s'unit à Phorkys et fut mère du monstre Scylla. Elle eut Médée et Circée pour enfants     considérée comme le séjour des morts, déesse le l'ombre, elle ferait la liaison entre le ciel et l'enfer. Magicienne experte en sorcellerie,  célébrée dans les carrefours, lieux de géomancie où on lui immolait des chiens qui hurlaient à la mort en regardant la lune.

Il existait également une figure triple d'Hécate représentée avec tois visages que les romains sous le nom de Tricia, confondaient avec Diane ou Proserpine. 

 

On la connait aussi sous le nom de Ctonia, déésse des enfers. 

**Il existe une lithographie de Picasso intitulée : Hommage à Roger Lacourière, mais elle n'est pas montrable ! 4700a09507c101a73e870441e98ad213.jpg

e89fee0537ac259d89f7d4597cca7e91.jpg Ci-contre, Armand Israel qui est le légataire de Georges Braque. Il fut avec Maya et Diana Picasso, Sophie Renoir, Sandrine et Lionel Pissarro, Pascale Tannous, Christophe Hottinger, père et mère d'Hector, mon parrain  lors de l'inauguration d'une plaque en l'honneur de Renoir 33 rue de La Rochefoucault.

Il est l'auteur des catalogues raisonnés de :

Frédéric Bazille

Camille Claudel

Théodore Rousseau

Georges Braque

De nombreux guides, et d'une biographie d'Emile Bernard. 

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03/07/2007

LE PAPE EST NE A TINCHEBRAY DANS L'ORNE : ANDRE BRETON

PAR BERNARD VASSOR

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LE PAPE ATHEE AUTORITAIRE
Né à Tinchebray (Orne) en 1896, d'une mère bretonne bigotte et d'un père Lorrain gendarme bouffeur de curés.
La famille s'installe à Paeis en 1900. Après être passé par une école religieuse le petit Breton entre au collège Chaptal.
Il est orienté vers la poésie par son professeur de réthorique Albert Keim, qui jouera le rôle de georges Isambard, mais n'est pas Rimbaud qui veut.. A dispt ans il est sérieux, et entreprend des études de médecine. Il découvre alors la peinture : Gustave Moreau, Bonnard, Matisse. Il voue alors un culte à Paul Valery et publie son premier poème qu'il lui dédie. Il découvre alors Rimbaud, c'est une illumination ! Pendant la guerre de 1914, il est mobilisé en garnison à Nantes dans l'ambulance de la rue du Bocage,dans les locaux du lycée de filles, il soigne un blessé de guerre nommé Jacques Vaché qui, après sa convalescence, il quitte l'hôpital pour repartir au front. Breton est admiratif de la façon dont Vaché traite ses poètes préférés avec dédain. Breton est ensuite envoyé à Saint Dizier dans un centre neuro-psychiatrique, il y rencontre un ancien élève de Freud, ce qui le conduit à s'interresser aux maladies mentales, et à certaines experiences "d'activités non contrôlées" Revenu à Paris il est reçu à son examen de médecine après une première tentavive infructueuse. Il revoit Vaché de temps en temps qui chaque fois qu'il le peut créé des esclandres. André Breton se fait de nouveaux amis : Aragon et Soupault. Ils se retrouvent souvent rue de l'Odéon dans la libairie d'Adrienne Monnier où Aragon trouve un livre tiré à compte d'auteur passage Verdeau totalement inconnu. Il le fait lire à Breton qui en est boulversé. Les médecins au Val-de-Grâce Aragon et Breton passent leurs nuits de garde à lire"Les Chants de Maldoror" à haute voix. Après la guerre Breton loge à l'hôtel des Grands Hommes place du Panthéon !
En 1919, c'est le choc : Vaché est mort d'une overdode d'opium dans une chambre d'hôtel. Puis c'est la rencontre avec Tzara, les réunions interminables au café Certa, passage de l'Opéra, rencontre avec Picabia, Breton se rallie au mouvement Dada et entrprend avec Sola première expérience d'écriture automatique : Les Champs magnétiques".
Breton rencontre Simone Kahn qu'il épouse avec Valéry pour témoin. Au cours de vacances au Tyrol, Breton rencontre Freud et publie des entretiens dans la revue Littérature. En 1922, c'est la rupture avec Tzara et le mouvement Dada. Il s'installe au 42 rue Fontaine, ou il résidera jusqu'à la fin de ses jours. Les rencontres ont alors lieu au Cyrano, boulevard de Clichy. Le propriétaire était Raymond Martelière.
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Pour en savoir davantage, pour les adhérents, samedi 14 heures au cimetière.....
Nadja :  Un témoin hagard 
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Léona-Camille-Guislaine D. est née en 1902, internée en 1939, elle meurt dans un asile d’aliénés en 1941, comme 45 000. autres internés pendant la période de l'occupation. Ce chiffre s'ajoute au nombre de morts dans des" conditions normales"

Voire les articles Camille Claudel et Séraphine de Senlis sur ce blog.  

 

22/06/2007

UN PRECURSEUR MECONNU HEGESIPPE SIMON

PAR BERNARD VASSOR
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 Les ténèbres s'évanouissent

quand le soleil se lève

Hégesippe SIMON 

C'est pour le  centenaire de sa naissance que fut érigé ce monument à la gloire de ce grand homme

Nous devons à la sagacité et à l'obstination du libraire éditeur-imprimeur Paul Birault la redécouverte de ce grand homme à qui la République doit tant. Le lieu de naissance est controversé, né en 1814, les registres paroissiaux ayant été détruit lors de la fuite des restes des armées napoléoniennes, plusieurs villes se disputent l'honneur d'être le berceau du grand homme. C'est certainement un village de l'extème sud du Morvan surla départementale 92 que cette cité rattachée à Laroche-Millay que comptant environ 180 habitants ce hameau principalement agricole s'appelle Poil.

Paul Birault qui tenait une librairie sur les vestiges d'un ancien couvent de la rue de Douai, à l'emplacement approximatif de l'actuel numéro 67, habitait rue Durantin. Il décida d'organiser le centenaire de ce précurseur de la République, parmi les principaux créateurs du parti radical. 

.......................a suivre............. 

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21/06/2007

UN "BATEAU-LAVOIR" AVANT L'HEURE, RUE DE ROCHECHOUART AU 42 BIS

PAR BERNARD VASSOR

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Au départ, ce n'était qu'un petit chemin sans nom. Le plan de l'abbé Delagrive  de 1756 lui donna le patronyme de Marguerite  de Rochechouart de Montpipeau, abbesse de Montmartre. Elle commençait au début XIXéme 2 rue Coquenard (voire l'article sur ce blog) et se terminait au chemin de la barrière de ronde des barrières Rochechouart et Poissonnière.. Une décision ministérielle de Chaptal du 21 prairial an X, a fixé la largeur de la rue à 11 mètres. LLa partie qui nous intéresse, du 2 à la fin n'était pas soumise à retranchement, sauf de 14 à 20, et de 34 à 38.
Au 42 bis il y eut une formidable concentration d'artistes dans un enchevêtrement de maisons en bois qui faisaient office d'ateliers. C'est là que se sont rencontrés ceux qui allaient devenir les chefs de files de "L'école de Barbizon" : Charles Jacque, Jean-François Millet, Narcisse Diaz, le sculpteur Toussaint et bien d'autres. 
CHARLES JACQUE 
 
a suivre...............

04/06/2007

PAUL SERUSIER LA NABI A LA BARBE RUTILANTE

PAR BERNARD VASSOR

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VERS 1890 
Né à Paris en 1864, mort à Morlaix en 1927. Elève de Mallarmé au lycée Condorcet, Sérusier est le fils du directeur de la parfumerie Houbigan. Il fait des études d'arabe, d'hébreu, de latin et de philosophie. A "l'Académie Jullian", il rencontre Maurice Denis"le Nabi aux belles icônes", Paul Ranson, Pierre Bonnard "le Japonard", Ibels "le Nabi journaliste" puis Verkade, "le Nabi obéliscal" en raison de sa grande taille. Après la constitution du groupe, les Nabi se réunissai
.ent dans un petit restaurant du passage Brady, qu'ils vont baptiser "L'os à moelle" non pas pour le pot-au-feu qui était servi au menu, mais en raison de la clé des toilettes qui manquait souvent, et était attachée à un os de boeuf évidé.... C'est dans la boutique du père Tanguy où ils se rencontraient souvent, il découvrirent avec stupeur des toiles de Cézanne qui étaient entreposée dans le seul lieu visible : au 14 rue Clauzel.  
C'est bien sûr, l'influence de Gauguin qui régnait sans partage sur l'école de Pont-Aven. L'exposition impressionniste et "synthétiste" au café Volponi organisée par Emile Bernard, va être une révélation pour les jeunes amis.
.................A suivre............ 

 

10:15 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

02/06/2007

CONSTANTIN GUYS "LE PEINTRE DE LA VIE MODERNE"

PAR BERNARD VASSOR

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 PORTRAIT PAR MANET

Guys de Sainte-Hélène Ernest-Adolphe dit Constantin Guys est né à Flessingue en 1802, mort à Paris à la maison municipale de santé Dubois*, en 1892. Il est considéré comme un artiste ayant influencé l'impressionnisme. Baudelaire l'ayant présenté comme "Le Peintre de la vie moderne". On sait peu de choses de sa jeunesse.  Il aurait combattu pour l'indépendance Grecque, puis se serait engagé dans l'armée pour sept ans. Après sa démobilisation, il s'installe à Londres en 1842 où il donne des cours de dessin. Il avait rencontré Gavarni en 1847 à qui il a demandé de travailler avec lui pour The Illustrated London News et l'avait entraîné dans les quartiers de débauche de londoniens appelés Reddeak.

Il décide d'éditer une version française du journal de Londres, Charles Bataille demande à son ami Nadar d'y collaborer également. Après avoir passé deux mois à Londres  où Nadar a rencontré Guys avec qui il nouera une amitié jusqu'à la mort de Contantin. Puis Guysl voyage dans toute l'Europe, autour de la méditerranées,  il couvre la guerre de Crimée, va en Turquie, retourne à Londres puis repart pour l'Italie. A son retour d'Italie en 1871, il s'est installé au 80 rue de Provence, dans une chambre, sous des combles dont il ne sortait que la nuit. Dans les années soixante, il a participé aux réunions du café Guerbois et a marqué fortement le groupe par son caractère d'une indépendance forcenée. Il provoque l'admiration de Manet, de Monet de Gavarni des frères Goncourt, de Champfleury, de Villiers de l'Isle-Adam, de Degas, Cézanne, et de bien d'autres. Cependant, Guys vit très pauvrement. Il dépose au musée Carnavalet un lot de dessins pour qu'un musée conserve une partie de son oeuvre qui concerne l'histoire de Paris. Le musée n'en donnera qu'une bouchée de pain malgré l'intervention d'Henri Ceard pour obtenir une somme raisonnable. Oublié, dédaigné, Constantin Guys ne sera reconnu comme les impressionnistes que des dizaines d'années après sa mort.

Le 14 juillet 1885**, en sortant de chez Nadar, il est renversé par un fiacre rue du Havre dan le neuvième arrondissement. Souffrant de plusieurs fractures aux jambes, il est conduit rue du faubourg Saint-Denis. Il y resta sept ans, jusqu'à sa mort en 1892. Oublié de  tous, seul, Felix Tournachon dit : Nadar lui rendit visite et s'occupa de lui jusqu'à la fin.

 *L'histoire de la maison municipale de santé Dubois, figure dans un article du bulletin de la société historique :

*Nadar raconte que  c'était le mardi-gras, mais il fait une confusion, (d'autres historiens d'art aussi  en parlant de jour de carnaval) la date d'entrée 200 rue du faubourg Saint-Denis, dans le 10° arrondissement est bien le 14 juillet 1885.