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25/02/2007

GAUTHIER D'AGOTY

Par Bernard Vassor 
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POSE POUR UN PORTRAIT DE FAMILLE DANS UN INTÉRIEUR  (65X54)
SANS DOUTE PAR JACQUES D'AGOTY, SON FRÈRE 
Sur Jacques, nous n'avons que peu d'informations. Né à Marseille en 1710, nous savons qu'il eut de vives querelles qui le firent exclure de l'Académie de Dijon. On lui doit peut-être d'avoir inventé le premier procédé de gravure en couleurs? Bien qu'un autre peintre Christ. J. Leblond avant lui utilisa trois couleurs, Gautier lui en admettait quatre, noir, blanc, jaune et rouge
qu'il appelait couleurs primitives ! Il a particulièrement exécuté des planches d'anatomie dont il a formé plusieurs recueils. Il fit imprimer un ouvrage intitulé : Lettres concernant le nouvel art d'imprimer les tableaux avec quatre couleurs Paris 1749, in-12 . puis, Chromogénésie ou Génération des couleurs, contre le système de Newton.
 Paris 1751 in-12. Puis, pour achever de le couvrir de ridicule,  une Réfutation de la défense des Newtonniens
Paris 1752 in-12. Enfin le fabuleux Journal de Physique qui contribua grandement  au progrès des sciences.

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24/02/2007

ALLEE DES VEUVES, AVENUE MATIGNON

MADAME TALLIEN PAR GERARD
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Par Bernard Vassor 

C'était sous Louis XV, qu'un chemin boueux, conduisant à des cabanes de jardiniers au milieu de marais. On l'appelait le chemin des Gourdes en raison des cultures de  cette plante curcurbitacée que l'on appelait aussi Calebasse. Cette courge une fois séchée, servait de récipient pour les voyageurs à transporter des liquides. En 1790, cette voie prit le nom d'allée des Veuves jusqu'en 1852. Ce nom venait de ce que l'on pouvait y faire des rencontres galantes loin des regards de la ville. C'était un endroit obscur bordé d'ormes. La nuit, sans lumière  autre que celle des guinguettes fréquentées par des vagabonds et des voleurs. Eugène Sue situe un fameux tapis-franc"le Bras-Rouge"  dans les Mystères de Paris. Une maison de campagne fut construite  au début de cette allée sous la Révolution pour abriter future madame Tallien. Elle y donna là des receptions que fréquentèrent Barras, Fréron, Sieyès, Josephine de Beauharnais. En 1817, une guinguette à l'enseigne de l'Acacia eut là une brève existence.  Le restaurant Le Petit Moulin-Rouge, était juste à côté. Au mileu de l'allée, un palais fut construit en 1858 pour le prince Napoléon.Le bal Mabille était à l'emplacement des numéros  49 à 53.

17:10 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : Le Petit Moulin-Rouge, Thérésa Cabarus, Eugène Sue, Mystères de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LE CAFE MOREL AUX CHAMPS-ELYSEES

Par Bernard Vassor
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AU ROND-POINT DES CHAMPS-ELYSEES FACE "AUX AMBASSADEURS"

C'était en 1841 que un certain Morel, propriétaire du "Pavillon du Midi" un kiosque à musique situé en  face du café des Ambassadeurs, va donner l'été, des concerts-chantants, on appela l'endroit le Café Morel. Des tables disposées  tout autour permettaient de servir la clientèle. Le succès fut tel, qu'il fit construire en 1841 un grand café pour concurencer "les Ambassadeurs" et prit le nom d'Alcazar d'été qui eclipsa toutes les autres enseignes des Champs-Elysées.  
L'Alcazar d'Hiver était lui, 10 rue du Faubourg Saint-Denis . 

17:10 Publié dans BALS ET GUINGUETTES | Tags : Pavillon du Midi, Alcazar d'été, cafés-concerts, Morel, les Ambassadeurs | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Justine Pâris, la "Bonne maman"de l'Hôtel du Roule"

Par Bernard Vassor

"Les Cannevas de La Pâris,

 ou Mémoires pour servir à l'histoire de l'hôtel du Roule"

Moufle  d'Angerville

1750

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 Giacomo, Girolamo CASANOVA Chevalier de Seingalt
Cantique spirituel :
Le couvent le plus doux de Paris
Est celui de madame Pâris;
On y voit fourmiller des novices
Suivant la règle avec docilité,
Au prochain rendant plus de services
Que trois cents soeurs de charité (...)
D'un beau zèle un moliniste épris (le curé de Saint-Sulplice)
Fit querelle à madame Pâris.
Sur son nom il la crut janséniste,
Mais il revint sur ses préventions
Quand il vit que la maison subsiste
Sans fanatisme et sans convultions.(...)

L'introduction indique : " Au mois de fevrier 1752, le mémorialiste Barbier annonce dans son journal qu'une certaine Mme Pâris, fille d'un parfumeur", Tome 5 p 159 : "Madame Paris, cette fameuse m.... a vendu son fond de filles et cédé sa maison au bout du cours, à une femme nommée Carlier qui est apparament autorisée. Cette interruption de bals et de spectacles, ne lui fera pas tort."

Barbier, : Madame Pâris, ancienne putain vient de louer une maison rue de Bagneux dans le faubourg Saint-Germain. Elle loge une douzaine de jeunes personnes agées de seize à vingt, jolies pour la plupart et fort disposées à recevoir les hommages des visiteurs qui l'appellent toutes "Bonne maman" (comme chez sa consoeur la Gourdan avec qui elle eut une association assez fructueuse), "Cet établissement est d'autant plus singulier qu'il y a un portier, un cuisinier, quatre femmes de chambre pour les filles, des maîtres à écrire, de danse, et de musique pour leur donner une éducation, et un chirurgien attitré pour venir les visiter tous les deux jours. Le prix des gens de bonne volonté est fixé par un tarif (...) cet endroit rare dans tout son arrangement et qui subsiste depuis quelques temps a fait du bruit dans Paris par le concours de jeunes gens qui y ont été, et principalement des étrangers qui vont y souper après le spectacle. On écrit à Madame Pâris qu'on doit aller voir à trois ou quatre, on laisse des arrhes d'avance, et elle fait répondre par sa nièce qui lui tient kieu de secrétairesi elle peut recevoir ou non"

Nous savons de Justine Pâris, qu'elle est née à Corbeil au début du siècle et qu'elle rencontra la Gourdan lors d'un séjour à la Salpetrière où l'avait conduite quelques démêlées avec la police et qu'elle ouvrit avec elle sa première maison de plaisir. Le succès rencontré par la maison de la rue de Bagneux scandalisa le curé de Saint-Sulplice, Jean-Marie du Lau, alla déposer une plante auprès du lieutenant de police Berryer. Il lui fut répondu qu'il n'y avait dans Paris aucune maison mieux tenue, que personne dans le voisinage ne se plaiganait de tapage nocturne, qu'il ne se passait rien d'indécent et, s'il le souhaitait, il pouvait sans crainte aller y voir lui-même !!! " Il est certain que cette femme et son sérail sont autorisés par la police, pour y attirer les étrangers de conséquence et les ambassadeurs, et avoir dans la maison quelques espions qui entendent les langues. Quelquefois dans ces parties de débauche, l'on boit et l'on lâche des choses qui peuvent servir au ministère. On dit que dans le faubourg Saint-Antoine il y avait une maison fournie de jeunes garçons comme celle de madame Pâris de filles" 

A SUIVRE............

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Plan de Jaillot 1756 
C'est Casanova qui nous donne avec précision l'endroit où se situait l'hôtel du Roule :
A l'intersection de la rue de Chaillot et du faubourg Saint Honoré (à droite) son prolongement hors de Paris, après la "Barrière de Chaillot" était la rue du Roule. 
Casanova Mémoires : "La maîtresse femme qui avait pris cet hôtel l'avait très bien meublé, et y tenait douze à quatorze fille choisies. (...) Elle s'appelait madame Pâris, elle était protégée par la police.(..)
-Il me tardait d'y être, nous montons dans un fiacre
--A la Porte Chaillot, dit mon compagnon Patu..
Il y est dans une demi-heure. Il s'arrête à une porte cochère où je lis : Hôtel du Roule. 
...........................

 

11:40 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : JUSTINE PARIS, GORDAN, CASANOVA, PROCUREUSE, RUE DEBAGNEUX, Hôtel du Roule. | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LE CAFE RICHE

Par Bernard Vassor

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Boulevard des Italiens à l'angle de la rue Le Peletier, numéros impairs

Fondé en 1785, par madame Riche, le restaurant fut agrandi en 1865. En consultant les archives, nous nous somes aperçu que cet établissement était devenu après le rachat par Bignon aîné,  la propriété du patron des frères Verdier la Maison dorée....Le restaurant comptain quatre salons particuliers et quare cabinets. Balzac qui fréquentait l'endroitfait mention à plusieurs reprises de ce lieu. Dans l'édition "Furne" de "La Muse du département" Etienne Lousteau y conduit Dinah de la Baudraye :BALZAC_La_Muse_du_departement.pdf A deux pas du café Hardy (devenu Maison dorée en 1843), le café Riche était l'un des plus anciens du boulevard de Italiens. Vers la fin du XIX° siècle, Jean-Louis Forain réalisera  des cartons pour servir  au mosaïste Jeann-Dominique Facchina qui en fit des décors extérieurs, qutre panneaux sont conservés au musée Carnavalet. Le restaurant fut fermé dénitivement en 1916. La maison fut construite en  1773 pour Auguste-Hippolyte Salmon. Alfred Delvau, toujours lui nous dit : "Le Café Riche est une sorte de Café de Bade, panaché de cocotterie et de littérature. Il )plait et ne désemplit pas, dès quatre heures de l'après-midi, toute la rangée est au complet. Une heure plus tard, vous ne trouverez même pas un guérridon. Après dîner, des premiers beaux soirs du printemps, aux derniers de l'automne, on trouve la même foule pressée." .Aurélien Scholl, selon les frères Goncourt règnera sans partage sur le Café "Iche" comme on le nommait à l'époque. Dans "le Journal", (l'année de Madame Bovary et des Fleurs du Mal, c'est le 20 aoûtde cette année là qu'eut lieu le "procès des Fleurs du Mal" qui vit la condamnation à 300 francs d'amende et de la suppression de six pièces) : 

 octobre 1857

"Le Café Riche semble dans ce moment vouloir devenir le camp des littérateurs qui ont des gants (...) sous ce velours rouge, nul des voyous n'ose s'avanturer. Murger avec qui nous dinons, nous fait sa profession de foi, il renie la bohème et passe avec armes et bagages, aux hommes de lettres du monde. C'est le Mirabeau de la chose. C'est au fond du Café Riche, dans le salon qui donne sur la rue Le Peletier, que se tiennent de onze heures à minuit et demi, sortant du spectacle ou de leurs affaires,  Saint-Victor, Huchard,  About avec son masque simièsque de sourire faux, le nerveux Aubryet, dessinant sur les tables ou insultant les garçons, ou Scribe, Albéric Second, Fiorentino, Villemot, l'éditeur Lévy, Beauvoir, le dernier des ivrognes de la Régence, etc. (...) Baudelaire soupe à côté, sans cravate, le col nu, la tête rasée, en vraie toilette de guillotiné. Une seule recherche : de petites mains lavées, écurée, mégissées. La tête d'un fou, la voix nette comme une lamae. Une élocution pédantesque, vise au Saint-Just et l'attrape. Se défend assez obstinément et avec une certaine passion, d'avoir outragé les moeurs dans ses vers. (..)

Maupassant, dans Bel Ami, au chapitre V, madame de Marelle invite Georges Duroi au Café Riche. Maupassant nous donne une description détaillée de l'établissement : Bel_Ami_chapitre_V_.Cafe_Riche.pdf 

Georges Courteline dans "Messieurs les ronds de cuir" :

(...)"son repas, et devant cette considération il avait imposé silence à ses scrupules. Le ministère pouvait attendre. Aussi bien
était-ce l' affaire d' une minute.Et il s' était attablé à la terrasse du café riche.Le malheur est qu' une fois là, le chapeau
ramené sur les yeux, le guéridon entre les genoux, Lahrier s' était trouvé bien. Il s' était senti envahi d' une grande lâcheté de tout
l' être, d' un besoin de se laisser vivre, tranquillement, sans une pensée, tombé à une
mollesse alanguie et bienheureuse de convalescent. Dans sa tasse emplie à ras-bords
un prisme s' était allumé, tandis que le flacon d' eau-de-vie projetait sur le glacis de la tôle
une tache imprécise et dansante, aux tons roux de topaze brûlée. Et vite, à sa jouissance
intime de lézard haletant au soleil dans l' angle échauffé d' un vieux mur, quelque
chose s' était venu mêler : une vague velléité de demeurer là jusqu' au soir à se
rafraîchir de bière claire en regardant passer les printanières ombrelles, la vision entr' aperçue

 

10:55 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Tags : Baudelaire, Aurélien Scholl, Goncourt, Balzac, Delvau, Murger, Aubryet | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

23/02/2007

LE CAFE GENIN, "LE TEMPLE DE L'HUMANITE"

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LE CAFE GENIN, RUE VAVIN
Par Bernard Vassor
Jean-Didier Wagneur, dans un article intitulé "Paris-Journaliste" mentionne:
"Le Café Génin, outre le fait qu'il était le quartier général des collaborateurs de "L'Original", avait la particularité d'avoir ses murs entièrement décorés par des artistes. Surnommé "Le Musée Génin", il offrait entre autres, une représentation archétypale de "la vie de café" de la Bohème"
Au comptoir, Nina Lassave qui aurait été la maitresse de Fieschi, "une femme jaunâtre, huileuse et borgne"
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C'était à l'origine qu'une baraque en planches, avec des chaises et des tables dépareillées. On dit qu'il fut le premier à posséder un percolateur à Paris. Jules Vallès qui fréquenta l'endroit, témoigne dans "La Rue", Achile Faure éditeur, Paris 1866 :VALLES_LA_RUE_EXTRAIT_rue_des_Cordiers_et_Cafe_Genin.pdf.
Alfred Delvau : "On allume un punch,, on boit, on coquette, on chante, on roucoule, et l'on commence à faire all'amore" (...)
"Après Génin dans son cabinet,, ce sont ses quatre murs....tout un musée ! Il y a cinq ans, ils étaient blancs; aujourd'hui, ils sont littéralement couverts de décorations (...) Ici est le portrait de Génin, orné du cigare, de la calotte, du gilet du sourire et du calembour que vous savez, Là est le museau de son chien; du César, du grand César, du vrai...Bien d'autres oeuvres ou d'esquisses ornent ces murs. On raconte que Courbet et Rops fréquentaient l'endroit."


16:50 | Tags : Jean-Didier Wagneur, Génin, Courbet, Rops, Alfred Delvau, Jules Vallès | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LE CAFE LEMBLIN ( ou bien Lambelin)

Par Bernard Vassor

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C'était au Palis Royal, le café des bonapartistes, puis sous la restauration, les demi-soldes fréquentèrent cet endroit. 
Balzac, dans :  Les Célibataires, un ménage de Garçon, en parlant de Philippe Bridau :medium_CAFe_Lemblin_Philippe_bridau_un_menage_de_garcon_05_sepia.jpg
"Philippe fut un des bonapartistes les plus assidus du café Lemblin, véritable Béotie constitutionnelle ; il y prit les habitudes, les manières, le style et la vie des officiers à demi-solde ; et, comme eût fait tout jeune homme de vingt et un ans, il les outra, voua sérieusement une haine mortelle aux Bourbons, ne se rallia point, il refusa même les occasions qui se présentèrent d'être employé dans la Ligne avec son grade de lieutenant-colonel. Aux yeux de sa mère, Philippe parut déployer un grand caractère." 
(...)"Le parti constitutionnel, soutenu surtout par les officiers en demi-solde et par le parti bonapartiste, fit alors des émeutes autour de la chambre au nom de la charte, de laquelle personne ne voulait, et ourdit plusieurs conspirations. Philippe, qui s'y fourra, fut arrêté, puis relâché faute de preuves ; mais le Ministre de la Guerre lui supprima sa demi-solde en le mettant dans un cadre qu'on pourrait appeler de discipline. La France n'était plus tenable, Philippe finirait par donner dans quelque piège tendu par les agents provocateurs. On parlait beaucoup alors des agents provocateurs. Pendant que Philippe jouait au billard dans les cafés suspects, y perdait son temps, et s'y habituait à humer des petits verres de différentes liqueurs, Agathe était dans des transes mortelles sur le grand homme de la famille."
Joseph Bridau quand à lui était artiste peintre débutant, il était l'élève du Baron Gros et du célèbre peintre le baron  Gérard :

"Joseph, effrayé de ces propositions, alla trouver Gérard, lui exposa sa situation, et le grand peintre lui obtint au Ministère de la Maison du Roi deux copies du portrait de Louis XVIII à raison de cinq cents francs chacune. Quoique peu donnant, Gros mena son élève chez son marchand de couleurs, auquel il dit de mettre sur son compte les fournitures nécessaires à Joseph. Mais les mille francs ne devaient être payés que les copies livrées. Joseph fit alors quatre tableaux de chevalet en dix jours, les vendit à des marchands, et apporta les mille francs à sa mère qui put solder la lettre de change. Huit jours après, vint une autre lettre, par laquelle le colonel avisait sa mère de son départ sur un paquebot dont le capitaine le prenait sur sa parole. Philippe annonçait avoir besoin d'au moins mille autres francs en débarquant au Havre." 

(...) "Le soir, au café Lemblin, au café Minerve, le colonel Philippe déblatéra contre le parti libéral qui faisait des souscriptions, qui vous envoyait au Texas, qui parlait hypocritement des Soldats Laboureurs, qui laissait des braves sans secours, dans la misère, après leur avoir mangé des vingt mille francs et les avoir promenés pendant deux ans. -- Je vais demander compte de la souscription pour le Champ d'Asile, dit-il à l'un des habitués du café Minerve qui le redit à des journalistes de la Gauche. "

Victor Hugo évoque aussi le café Lemblin dans "les Misérables" 


15:50 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Tags : Victor Hugo, café Lemblin, Balzac, Baron Gérard, Baron Gros, café Minerve, Joseph Bridau | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

22/02/2007

Le café Cardinal, un café "à la pointe"

 Par Bernard Vassor

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LE CAFE CARDINAL EN 1850 
Situé à l'angle du boulevard des Italiens et de la rue de Richelieu, c'est un des plus anciens cafés parisiens.
Un buste en plâtre du Cardinal de Richelieu est placésur la façade, bien à la pointe du boulevard.
Alfred Delvau écrit : "Il serait très facile à reconnaître au milieu des autres cafés, du boulevard; il y a un garçon italien, des habitués italiens, et des journaux italiens, ce qui n'empêche pas bien entendu, des habitués parisiens et marseillais, boursiers ou autres, les artistes de la salle Ventadour y font chaque jour la sieste obligée"
Jean-François Regnard(1655-1709)qui vécut là, fit une description "vue de sa fenêtre" des cultures maraichères qui bordaient la ferme de la Grange-Batelière, au dela des "fossés-jaunes" qui cernaient Paris en ce temps là.  
Un chroniqueur note : "Ce café n'est pas anodin. Ses panneaux ont été peints par les frères Adam. Dans les autres salles, des médaillons enferment les traits de grands hommes, tels que René Descartes, Pierre Corneille, et Nicholas Poussin. Les musiciens y sont assidus et Donizetti, Meyerbeer, Berlioz figurent parmi eux. Des hommes de lettres y côtoient critiques et libraires. Le soir, la politique édicte ses règles et les feuilletonistes s'y montrent très affairés"  
Hélas, Alphonse Allais à la terrasse, du Cardinal a  contracté une pneumonie qui va le tuer chez lui rue Amsterdam. 


10:45 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Tags : Alfred Delvau, Jean-François Regnard, Donizetti, Meyerbeer, Berlioz, René Descartes, Pierre Corneille | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

21/02/2007

Les procureuses, les matrones, les maquerelles au XVIII°siècle.

Par Bernard Vassor

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A PARIS 
De  l'Imprimerie de la Société Philatropine (sic), rue Tiron
1790 
Cette pétition adressée à l'Assemblée nationale, demande l'abolition dans la langue française de termes "qui porte atteinte à la bienséance et au maintien de l'honneur, ces termes impropres qui compromettent à la fo_is la délicatesse des deus sexes". Les courtisanes s'étaient réunies aux Grand Cordeliers pour se concerter sur la manière  d'obtenir satisfaction.
Certaines "professionnelles" avaient été élues pour les représenter.
La première était Mlle Testard, marchande à l'entrée de l'Assemblée Nationale, familiarisée depuis longtemps avec les membres du corps législatif ! C'est elle qui obtint le plus de suffrages et qui obtint le titre de Présidente. Madame Sciard a raté plusieurs fois la place de secrétaire dans différents districts.
Discours de Mlle Testard  :
"Les abus innombrables que détruit dans sa course le torrent législatif, nous avons la douleur de voire subsister des termes injurieux, ces propos indécents, dont l'éjaculation incendiaire expose à tout moment le nom, l'asile et la fortune des Courtisanes parisiennes.(...)ces propos injurieux, ces propos indécens, dont l'éjaculation incendiaire expose à tout moment le nom, l'asile et la fortune des Courtisanes parisiennes....
Discours de la secrétaire Mme ANDRE 
"Conasse est le premier mot que j'offre à votre indignation. Ce mot terrible, fait lui seul révolter toutes les Courtisanes, qui nous est adapté sans cesse par des petits-maîtres impuissans qui ne doivent trouver dans notre grandeur que le reproche de leur petitesse. J'en appelle à Mesdames de Guéménée, Le Jay, de Monaco,de Lamballe, Dugazon etc.etc.etc. Combien de fois cette épithète n'-t-elle pas terni leur réputation ?" (...)
 Alexandre Dumas, a mis en scène à plusieurs reprises des courtisanes, et des maquerelles célèbres du XVIII° siècle. Une des plus célèbres "procureuse", La Fillon est repréentée dans son roman "Le Chevalier d'Harmental" DUMAS_LA_FILLON_Chevalier_d_Harmental.pdf,
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Cet Almanach anonyme publié de façon clandestine, donne comme le Guide rose du XX° siècle les adresses  des maisons de plaisir parisiens." Ce petit livre répond à tout, et prévient tout !... C'est un sérail portatif. Pour 24 sols, un simple citoyen devient un véritable sultan, sans avoir les embarras du mariage "
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LE CELEBRE 113 DE LA GALERIE DU PALAIS-ROYAL
Les premiers jours de la Révolution, les filles publiques, les tenancières et leurs clients se regroupèrent au Palais-Royal où la débauche, on vendait de tout, des jeux clandestins s'étaient établies dans le voisinage, on trichait, on volait, les filles publiques, de fausses veuves, de fausses mères qui promenaient des enfants d location pour apitoyer les citoyens. Les entremetteuses les plus connues étaient :
La Carlier qui habitait 5 rue Blanche, qui se vantait d'être la procureuse de "ces messieurs du clergé
C'est chez Justine Pâris que Casanova passa ses nuits dans un hôtel du quartier du Roule."La Brissent" (Brisseau?), la" Dehongrais et "la Varenne" qui habitait au 9 rue Saint Lazare avait loué au marquis de Personnat une fillette de quatorze ans, Mlle Boujart  qu'elle avait déjà loué au marquis de Bandole. La Brissent avait pour client le duc de Chartres qui exigeait des filles saines et d'air décent. Mademoiselle Brion qui avait été la protégée du lieuenannt de Police M.de Sartine, avait adressé une requête à Bailly maire de Paris pour le prier de poursuivre les clandestines qui lui faisaient une concurrence déloyale en ne payant ni taxe ni contribution !!!
Comme au moyen-age les dames de petite vertu avaient des noms plus ou moins poétiques :
Armide, Aglaé,  Victoire, Balzamines, Athémise, d'autres moins  fortunées avaient hérité de moins nobles épithètes Poil-Ras, La Bancale, Grosse tête, Belles cuisses, la Banban,
L’inspecteur VAUGIEN, était chargé de la police des filles publiques*
A suivre............

Maurice Lever Anthologie  érotique, Robert Laffont 2003

15:35 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : Mlle Testard, Madame Sciard, Mme ANDRE, Fillon, DUMAS, Justine Pâris, Casanova | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

HISTOIRE DE PARIS, la station de métro Richelieu Drouot

Par Bernard Vassor
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Les travaux de construction du métro parisien avaient commencé en 1898 après de nombreuses et violentes controverses. Beaucoup contestaient l’utilité d’un pareil moyen de transport, et  prédisaient que le public refuserait de descendre dans des stations obscures. Ce n’est qu’en 1928, que la station Richelieu Drouot sera inaugurée après le percement du dernier tronçon du boulevard Haussmann coupant le boulevard des Italiens qui rejoignait la rue Drouot
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Cette station qui était double,  servait à l’époque de terminus provisoire aux lignes 8 et 9. Elle était la plus importante des stations métropolitaines .Les quatre quais d’une largeur de cinq mètres, étaient toutes au même niveau. La longueur des quais de la ligne numéro 8 située sous les grands boulevards étaient de 105 mètres et permettaient de porter le nombre de rames de 5 à 7 voitures. La surface occupée par la salle de billeterie occupait une surface de 700 m2,  alors que la station Opéra qui était alors la plus grande, n’occupait que 450 m2. Un nombre de débouchés considérable de 8 débouchés avec des escaliers dont un de six mètres de large, au pan coupé du boulevard Haussmann et du boulevard des Italiens. Deux passages publics avaient été aménagés, un à la hauteur de la rue de Marivaux, l’autre, rue Drouot. Des toilettes publiques avaient été construites au bas des escaliers du métro. La grande salle de distribution des billets fut entièrement exécutée en souterrain sans qu’il soit besoin comme on le faisait auparavant de barrer la chaussée sous laquelle on la construisait.  près la station "Richelieu Drouot," quatre stations étaient prévues  pour se terminer place de la République et seraient appelées : Rue Montmartre, Boulevard Bonne Nouvelle et Boulevard Saint-Martin. 

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