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16/10/2012

Un nouveau modèle de voiture pour les routes, par un constructeur Nantais. Ce prototype n'a pas été présenté au dernier salon de l'auto !

Par Bernard Vassor

VOITURE LOTZ nouveau modèle.jpg

C'est à Nantes que furent tentées des expériences dans les années 1860 de voitures à vapeur. Sortie des ateliers de monsieur Lotz aîné, ces locomotives ont trouvé une application régulière dans plusieurs villes, dont Bergerac où ces machines font un service régulier de voyageurs.
On n'en trouve pas encore à Paris, mais on songe à les utiliser dans des villes de la grande banlieue.
De nouvelles expériences avec une locomotive à vapeur de forme ordinaire, mais avec des roues très larges, traîne une voiture dans laquelle se trouve un grand nombre de voyageurs. Cette locomotive s'arrête instantanément et tourne à volonté à droite et à gauche.
UNE VITESSE FOLLE DE SEIZE  KILOMETRES HEURE !
Elle peut marcher à la vitesse extraordinaire de seize kilomètres à l'heure et traîner une charge de plus d'une tonne.
La voiture Lotz, pourrait bien remplacer les chemins de fer à tractions de chevaux, dits américains. Les rails qui sur les routes ne sont pas sans inconvénient pour les voitures à chevaux légères seraient appelées à disparaître. Il faudrait il est vrai éduquer et habituer les chevaux à ce voisinage bruyant et insolite. Mais il est certain qu'ils se sont bien familiarisés avec les chemins de fer.
Gageons que bien ingénieux soit cette découverte, rien dans l'avenir ne pourra remplacer la voiture à cheval.
..............
Le 30 octobre 1864,, la voiture-locomotive de Lotz, remorquait un char à boeufs, entrait dans la cour de la préfecture de Nantes..Conduit par monsieur Mercier-Lacoube, tris invités ayant pris place dans le char à boeufs traversait la ville à la vitesse d'un cheval au trot et atteignit très vite sur la  route, la vitesse vertigineuse de seize Km heure. Ce que le préfet de la Loire-Inférieure a le plus apprécié,dans cet essai, c'est l'extrème mobilité de la machine et la faculté de pouvoir l'arrêter instantanément bien que lancée à toute vitesse.
Son prix a été fixé à cinq mille cinq cents francs. 

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Un cabinet de lecture en plein air.

Par Bernard Vassor

pALAIS ROYAL

C'est dans le jardin du Palais-Royal que se tient à Paris le seul salon de lecture en plein air. Avec pour seul abri la voûte des cieux, les lecteurs confortablement installés sur des chaises placées autour d'un kiosque peuvent consulter le pluis grand choix de périodiques de la capitale. Il était offert même la possibilité d'avoir les journaux de la quinzaine précédente pour certains titres.

C'était l'occasion pour certains d'ouvrire des dialogues entre lecteurs. Comme il se doit, ces conversations étaient écout&ées avec attention par des indicateur ou des policiers déguisés en bourgeois très actifs sous le second empire.

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Ernest Pinard, substitut du procureur impérial, décoré de la légion d'Honneur. Le bienfaiteur de la littérature.

Par Bernard Vassor

Pinard.jpg

La publicité faite par ce procureur sectaire, participa à la renommée de Flaubert et, de Baudelaire.

Ernest Pinard (1822-1909), réussit à passer à la postérité grâce aux poursuites engagées contre Gustavee Flaubert pour "Madame Bovary", dans la foumée, il s'est payé les Fleurs du Mal avant de s'attaquer à Eugène Sue qui avait fait paraître "Les Mystères du Peuple". Le  jugement rendu un lois après le décès du "Beau Sue", les clichés, les épreuves et le livre furent détruits. Les exploits de ce Pinard lui valurent la remise de la Légion d'Honneur l'année suivante.

Son acharnement contre les écrivains ne connut pas de borne. Nommé ministre de l'intérieur, il interdisit l'érection d'une statue de Voltaire, cet "auteur impie" n'a  pas lieu d'être célébré.

Le journal "Le Figaro", qui était à l'origine de la plainte contre Les Fleurs du Mal, publia le lendemain de la mort de Pinard un éloge ainsi rédigé :

"Son nom évoque le souvenir lointain d'une époque de luttes politiques et de procès de presse  qui lui valut le renom d'homme à poigne."

Le Figaro ajoute, ce qui nétatit pas pour lui déplaire : "Sa vie fut vouée toute entière au principe d'autorité".

..................

Le Figaro du 5 juillet 1857, dans un article signé Gustave Bourdin, gendre d'Henri Cartier dit de Villemessant. provoqua les poursuites deux jours plus tard contre Baudelaire pour "outrage à la morale publique, et à la morale religieuse"

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/07/26/villemessant-patron-du-figaro-un-homme-peu-reluisant.html

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15/10/2012

Petite histoire anecdotique du Divan Lepelletier, racontée par des journaux, et des témoins de son temps

Par Bernard Vassor

PLAN PASSAGE DE L'oPERA,DIVAN

Vie et mort du  Divan Lepelletier par des témoins de son temps.

C’est dans un petit hôtel, 5 rue Lepelletier, avec un jardinet  bordé d’une grille à deux pas de l’Opéra

(Opéra Lepelletier), au rez-de-chaussée que se tint le rendez-vous, pendant plus de vingt ans tout se qui comptait à Paris dans le domaine des arts et de la littérature. Il fut fondé en 1837 et trouva la mort en 1859…le 14 octobre. A été la propriété  d’un capitaine des lanciers nommé Lefèvre, et découvert par un autre Lefèvre  devenu plus tard procureur impérial. Les habitués du lieu trouvèrent les divans moelleux et les liqueurs délicieuses ; c’était alors l’âge heureux de la liqueur, l’avènement de la bière ne s’était pas encore annoncé. Très tôt, le Divan Lepelletier se trouva consacré à la gloire de rendez-vous littéraire et artistique.  Parmi les plus anciens clients, on pouvait rencontrer : Edmond Texier, Guichardet, Hector Berlioz, Pétrus Borel, Charles Lassailly, Chenavard, Roger de Beauvoir, Célestin Nanteuil et Messonier représentèrent les peintres, pour ce qui est de l’aristocratie, ce sont le marquis de Bellay et le comte de Gramont  qui en furent les dignes représentants. Le tiers-état était personnifié par Auguste Luchet,

Henri Monnier ne représentait que lui-même. Certaines soirées, pouvaient se cotoyer l’acteur Bocage, Pierre Dupont, l’immortel auteur « des bœufs »  Amaury-Duval et le redoutable bretteur Choquard, Choquard toujours en quête d’un duel qui déclarait au premier venu qui ne lui revenait pas : « Mon p’tit môssieur, je m’en vais vous passer mon cure-dent à travers la poitrine ». Privat d’Anglemont, quand il avait touché son mandat mensuel, venait là avant de commencer sa tournée de Paris des lieux insolites. Alfred  de Musset  qui  venait d’inventer le mélange bière eau de vie et absinthe, terminait généralement ses soirées dans un état lamentable. Gustave Courbet venait asséner bruyamment ses théories et saluer ses compatriotes Francs-Comtois Wey et Clésinger. Ce jour là il fallait se boucher les oreilles et supporter la fumée de la pipe qui formait un épais brouillard, tout cela ponctué par le rire tonitruant de Courbet qui se tenait le ventre et se frappait les cuisses. Les rédacteurs du «National»,  Armand Marast et un certain Clovis Gauguin (qui donna le jour à un enfant célèbre), dont les bureaux étaient mitoyens du Divan venaient en voisin se désaltérer après leur dure journée. Des généraux en activité et en retraite fréquentèrent aussi l’endroit, ce qui en décembre 1851 provoqua une descente de police ;  Le commissaire Boudrot y opéra quelques arrestations qui provoquèrent la crainte de nombreux consommateurs qui préférèrent changer de crèmerie et s’éloigner du lieu.  Gérard de Nerval dans les dernières années de sa vie faisait souvent des entrées remarquées par sa  tenue vestimentaire et son apparence « lunaire ». Le commandant républicain en retraite Lejosne républicain et son ami Manet, Charles Baudelaire ont honoré le Divan de leur présence dans les dernières années de son existence.

Le dîner de fermeture le 14 octobre a été mémorable. On avait déposé toutes les glaces et enlevé les décorations, donnant ainsi un aspect lugubre à cet endroit. Une cinquantaine de convives, groupées autour de deux tables dressées assistaient à cette veillée funèbre qui sonnait le glas de l’existence du successeur du « Procope ».

....................

medium_passage_de_l_opera_rue_le_peletier_09.jpg

Le passage de l'Opéra

Vu par les frères Goncourt :

Le Boui-boui de la rue Le Peletier,

C’est le Divan Le Peletier « qui a fermé ses portes en 1859 », disent en cœur tous les historiens de Paris. Il était établi à l'entrée du passage de l’Opéra donnant sur la rue Le Peletier.

Fréquenté au début (dans les années 1840) par la "Bohème doréePétrus Borel, Charles Lassailly, Courbet, Nerval, Berlioz, Constantin Guy, Gautier, Dumas et Nadar.

Puis, aux yeux des frères Goncourt, l’endroit va se dégrader avec l’arrivée de "la  basse bohème » : Manet, Baudelaire, le commandant Lejosne, l’émeutier de juin 48 et: Poulet-Malassis, libraire éditeur du passage Mirès, toujours flanqué de son ami Alfred Delvau.

Murger ne manquait que rarement l’heure de l’absinthe et bien sûr Aurélien Scholl, les philosophes Fioupiou et Saisset complètaient la clientèle. « [ils sont aux lettres ce que sont les courtiers d’un journal au journal. Celui-ci a plié des bandes au Mousquetaire ** (dans les locaux du journal Paris). Il est maintenant ouvreur de loges aux Folies Nouvelles (....) Gavarni n’y a été qu’une fois et dit « qu’on y scie les pommes de canne. »

On pouvait aussi y rencontrer les journalistes du Charivari de L'Evènement de Charles Hugo, du National d'Armand Marast et ,du ConstitutionelTaxile Delors, Xavier Aubriet et  "l’homme de l’ombre", le nègre de Dumas Auguste Maquet.   

Après sa fermeture en 1859, d’autres cafés prendront ce nom, rue de Richelieu, puis à nouveau passage de l’Opéra, mais le « philtre magique » étant cassé ils ne rencontreront aucun succès. 

Journal des Goncourt.

Le Mousquetaire, journal de Dumas, avait ses bureaux et sa rédaction juste à côté, au 1 rue Laffitte dans l’immeuble de La Maison Dorée ; Le journal du cousin des Goncourt : Le Paris l’y avait précédé. 

Et bien sûr Théodore de Banville qui a célébré le Divan Lepelletier dans les fameuses

"ODES FUNAMBULESQUES".

 

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Attention travaux ! De légères modifications du tracé de certaines rues, risquent de perturber la circulation aux abords de la gare Saint-Lazare

Par Bernard Vassor

rue de rome percement gare saint-lazare.jpg

Comme nous pouvons le constater, les travaux de percement de la rue de Rome offrent en ce ùmoment un aspect des plus surprenants.C'est une immense saignée ouverte au croisement de la rue Saint-Lazare, de la rue de la Pépinère et la rue du Rocher, qui s'allonge sur une vaste étendue. A plusieurs endroits la tranchée chemine à quatre ou cinq mètres en contrebas. La rue de Rome, ainsi ouverte, sera la continuation de la rue de la Madeleine (aujourd'hui rue Auber) jusqu'à l'extrémité nord des Batignoles.

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Les "Trink-halles", nouvelles buvettes du boulevard Sébastopol*

Par Bernard Vassor

TRINK-HALL, boulevard Sébastopol

Dans l'article précédent, la municipalité parisienne avait imité la villle de Londres, pour cette fois, la nouvelle mode nous arrive de l'Allemagne qui nous avait déjà gratifié du jambon de Mayence, de la choucroute, du bock-bière et du casque à pointe. On vient d'ériger sur le boulevard Sébastopol, pas mois de 25 de ces kiosques

Dans certaines grandes villes d'Allemagne, on rencontre le long des grandes voies des kiosques semblables à ceux représentés sur la gravure ci-dessus. Mais, à quoi donc  au juste servent les

trinck-Halles ? Ils ne servent ni à la vente des journaux ni à autre chose, mais, ils distribuent pour une somme modique de délicieux rafraichissement : de l'eau de seltz bien glacée, aditionnée si on le souhaite d'un délicieux sirop de groseille. Le verre d'eau gazeuse coûte 5 centimes, quand elle est mélangée à du sirop elle vous revient à 10. 

Un ingénieux système de rafraichissoirs empêche que l'eau et le sirop ne s'échauffent. Des  compteurs automatiques règlent le débit sans l'intervention des demoiselles qui tiennent le kiosque, n'ayant d'autre fonction que de percevoir la monnaie, et de rincer les verres. La construction de ces trinck-halles qui remplacent les marchandes de coco (encore un petit métier qui disparaît) a été confiée à la maison Coutelier.

Le boulevard appelé Sébastopol rive gauche, a été rebaptisé par arrêté du 26 février 1867 boulevard Saint Michel.

Le boulevard de Sébastopol actuel fut  d'abord dénommé boulevard de Crimée.

*Une voie partant de la rue Cujas jusqu'à la place Saint-Michel fut ouverte (décret du 11 août 1855), détruisant au passage la rue des Deux-Portes Saint-André, le passage d'Harcourt, la rue de Mâcon, la rue Neuve-de-Richelieu, la rue Poupée, une partie de la rue de la Harpe, de la rue d'Enfer, une partie de la place Saint-Michel et de la rue de l'Est. L'emplacement de la  porte d'Enfer est compris dans le boulevard Saint-Michel près du débouché de la rue Cujas. 

Sources

Mairie de Paris : Nomenclature officielle des voies publiques et privées

Alphand, recueil de lettres patentes, ,Paris 1886

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La municipalité parisienne a procédé à l'installation de refuges pour piétons sur le boulevard des Capucines.

Par Bernard Vassor

REFUGES.jpg

L'augmentation toujours croissante du nombre de voitures publiques ou privées ont rendu périlleuse la traversée des carrefours situés à la rencontre des rues fréquentées. L'admistration de la ville vient de décréter la construction de refuges pour piétons, sur le modèle de ceux qui existent déjà à Londres.

Sur la gravure ci-dessus, nous apercevons les deux terre-pleins circulaires sur le boulevard des Capucines à l'embranchement du boulevard de la Madeleine et de les rues de Sèze et Caumartin.

Ces refuges peuvent contenir 50 personnes; Il est bordé de granit et bitumé au centre. L'édilité parisienne va faire construire des terre-pleins analogues et qu'elle va augmenter la lumière des lanternes à gaz dans tous les carrefours où les accidents sont les plus nombreux.

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14/10/2012

Le président des Etats-Unis qui vient d'être réélu

Par  Bernard Vassor

 

Prestation de serment le 4 mars 1865.

Ce n'était pas arrivé depuis 24 ans que le même homme occupe  successivement le fauteuil pendant deux périodes  présidentielles.  Le dernier en date étant le président Jackson.

Des  journaux  qui ont relaté la cérémonie, ont cru bon de mettre sous les yeux de leurs lecteurs, les dépenses faites par chaque gouvernement depuis l'établissement de la confédération des Etats-Unis depuis 68 ans, y compris les fraisde guerre avec l'Angleterre, le Mexique, les Indiens et le rachat de la Louisiane. Ne sont pas prises en compte les dépenses occasionnées par la guerre civile pendant 4 ans.

Ces nouvelles nous sont parvenues le 1 avril. La pose d'un câble télégraphique entre l'Irlande et l'Amérique devrait rendre les communications entre le vieux continent et l'Amérique plus rapides....

  http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/11/...

Ce cable ne sera mis en service qu'après l'assassinat du président Lincoln :

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/11/...

16:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

13/10/2012

Les premiers restaurateurs parisiens. "Venite ad me, omne qui stomaco laboratis, et ego restaurabo vos...".

PAR BERNARD VASSOR

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Aquarelle de 1835 de Thomas Shotter Boys.
Curieusement le premier restaurant parisien s'appelait Boulanger ouvert en 1765. Il était situé 16 rue des Poulies (rue Bailleul), à l'angle de la rue Jean-Tison. Ce nommé Boulanger imagina de donner des bouillons. Comme il n'était pas traiteur, il ne pouvait pas servir de ragoûts. Il présentait sur de petites tables de marbre sans nappe des oeufs, des volailles au gros sel et du bouillon. Il avait mis sur son enseigne une inscription tirée de l'évangile : "Venite ad me, omite qui stomacho laboratis, et ego restaurabo vos". Tel fut l'origine du mot restaurateur. En face, se trouvait une tourelle qui ressemblait à l'hôtel Hérouet rue des Francs-Bourgeois (qui existe toujours, démolie et restaurée après les bombardements de la guerre 39-40). le restaurant  Boulanger (qui avait changé de nom en restaurant Duru*) a disparu en 1854, lors du percement de la rue du Louvre, anciennement rue des Poulies.
D'autres suivirent cet exemple s'établirent au Waux-Hall, au coliisée et d"ans tous les mlieux de plaisir.
Les plus fameux étaientétablis au Palais-Egalité, n°83 chez "Very.", Le restaurant "Beauvilliers" était situé rue de la Loi au n° 1243 L'acteur"Juliet" tenait table ouvert au 10 rue Viviene. "Lépine", passage Valois au Palais-Egalité. ) "o"était rue des Bons-Enfants.  Puis, "Bancelin", boulevard du Temple, "Yardin", à côté du café Harger au coin de la rue  du faubourg du Temple. "Aurant" 878 rue de la Michaudière,"Maréchal", 164 rue de la Jussiènne. "Laux", rue du Bacq (Bac). "Robert" 66 rue Saint-Martin et "Prunier" 311 rue de la Loi. 
Il va sans dire que ces numérotations de rues étaient celles en usage au XVIII° siècle.
*Duru qui tenait aussi l'Auberge de"J la Providence au faubourg du Roule.

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12/10/2012

L'Institut Milton promet une guérison assurée de toutes les maladies vénériennes, y compris la syphilis.

Par Bernard Vassor

institut Millton

C'est, vers les années 1860, qu'un centre médical privé faisait paraître cette annonce mensongère.

La syphilis à l'époque a causé une veritable hécatombe dans la société française. La bactérie tréponema palllidium ne faisant pas de distiction entre les classes sociales, mais elle atteignit beaucoup les milieux artistiques et littéraires.

Cet "institut" était situé cité Milton, aujourd'hui cité Charles Godon. Ce qui nous permet de dater appriximativement la date de son installation, c'est l'absence de la rue Hipolyte Lebas, ouverte en 1868 et de rue Choron en 1866 ancienne cour Saint-Guillaume et de la rue Manuel. A moins que le plan soit lui aussi erroné !

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11/10/2012

Sur les pas de Jean Jaurès à la mairie du 10e arrondissement.

“Histoire et Vies du 10e” vous conseille l’exposition qui se tiendra à la mairie du 10e du 15 octobre au 27 octobre 2012
“Sur les pas de Jean Jaurès”

Hall de la mairie du 10e
72, rue du Faubourg Saint Martin

Vernissage de l’exposition le mardi 16 octobre à 19h

Cette exposition présente Jean Jaurès à travers son cheminement en France et à l’étranger, en vingt-six panneaux qui vous feront revivre ce destin exceptionnel, de Castres jusqu’au Café du Croissant, où il connut une fin tragique à l’aube de la première guerre mondiale.

Dans le cadre de l’exposition, une conférence vous est proposée le jeudi 25 octobre à 19h, avec la 
participation de Bruno ANTONINI, membre de la Société des études jaurésiennes (rotonde de la Mairie, 4e étage).

    Sur le site de la mairie du 10e, voir ici ou  Téléchargez la plaquette de présentation de l'exposition et Téléchargez l'invitation au vernissage

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AU MONT-MARAT (Montmartre) en l'an II, quelques séances de la Société populaire, suivi d'une biographie sommaire du premier maire de cette commune.

Par Bernard Vassor

MONTMARTRE

Tableau attribué à Hubert Robert, 1733-1808.

Registre des archives de la préfecture de la Seine, nq)q 342. 

D'après le compte rendu de quelques séances de la Société populaire du"Mont-Marat", nous apprenons que le le 15 nivose de l'an II (4 janvier 1794) une assemblée générale de la Commune de ce lieu avait pris la veille un arrêté pour organiser le comité révolutionnaire et de nommer ses membres. Le citoyen Gaillard, agent national les a invités à nommer provisoirement un président d'âge et un secrétaire. Ils nomment président d'âge le citoyen Peillon et le citoyen Lepron pour secrétaire on inscrit les membres  par ordre de nominarion les citoyens suivant :

Benjamin Desportes (le frère de Félix, maire de Montmartre) citoyen Français

Pierre Debray meunier.

Louis Raimbault, maçon.

Keller, archand.

Préaux, fabricant de casques.

Taillefer, ouvrier en porcelaine.

Pierre Boucher, cultivateur.

Jacques Mathurin Chevalier, instituteur.

Peillon, marchand de vin.

Jacques Compoint*, cultivateur.

François Ernoult, marchand de vin.

Lepron, marchand clinquallier (sic) et foirerier (?).

Sont élus président et secrétaire pour quinze jours : Peillon, Chevalier et ont signé, à l'exeption de Lepron.

*La famille Compoint possédait de vastes terrains maraîchers à Saint-Ouen et sur le versant nord de la colline de Montmartre.

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 Le 28 nivose an II : Des marchands ferment leurs boutiques et cessent de les approvisionner pour ne pas vendre à perte. On nomme deux commissaires, les citoyens Préaux et Ernoult, pour visityer les jardins de luxe, propres à être  cultivés en denrées alimentaires.

5 ventôse (5 mars) : Enquête sur le citoyen Chabault qui a demandé le visa de son passeport sous prétexte de voyager pour affaire de commerce. On présume que c'est pour voyage de plaisir avec la citoyenne Thérèse Ganet ou Ganot, connue sous le nom de Thérot, avec laquelle il a une liaison très étroite. (Tout homme qui dans le commencement des dangers de la République, demande un passeport est supect).Interrogé par le président, il répond qu'il avait demeuré dans différentes sections de Paris en hôtel garni et qu'il avait acheté une maison à Montmarat.

....................................

A suivre 

fELIX DESPORTES.jpg
Le premier maire de Montmartre
D'après une copie manuscrite de la bibliothèque de Colmar offerte à la "Société d'Histoire et d'Archéologie du Vieux Montmartre" une "notice biographique" (moi je dirai plutôt hagiographique) a été publiée dans le bulletin de cette association en 1906.
Nicolas-Félix Desporte Desportes a vu  le jour à Rouen et il mourut à Paris 6 rue Laffitte en 1849.
Il était installé sur la place publique du Tertre cédée par l'abbaye, quand la révolution éclata après avoir épousé en 1788 une riche héritière Victoire Berryer. De cette union naquirent une fille et deux garçons. L'aînée fut prénommée "Flore de Montmartre" dont la commune avait été la "marraine civique", née le 3 mai 1791. Auparavant, Desportes avait été élu maire de Montmartre le 22 mai 1790. La première mairie était sise place du Tertre à ,l'actuel numéro 3. Le train de vie dispendieux du maire et ses allures aristocratiques lui valurent de nombreuses inimitiés: tant et si bien qu'en 1792 il fut éloigné de son village et fut chargé en tant que ministre-résident à Deux-Ponts  de régler les indemnisations des "Princes posséssionnés" dont les biens avaient été séquestrés. Son frère Benjamin demeura membre du Comité révolutionnaire de Montmartre. Félix fut "suspecté et incarcéré en 1794. Il échappa de peu à la guillotine grâce à l'intervention d'un gardien. Libéré après Thermidor, il reprit ses missions secrètes au service des pouvoirs en place. Il fut nommé préfet du Haut-Rhin en 1802. Chevalier de la légion d'honneur puis baron d'empire en 1809. Il fut destitué en 1813 pour avoir été en relation avec le général Moreau. En plus de sa propension à chercher d'où vient le vent, Desportes n'hésita pas à "manger à tous les râteliers". Rallié aux Bourbons en 1814, mais après l'annonce du débarquement de Napoléon il se range aux côtés de l'empereur. Après Waterloo, il fut proscrit et contraint à l'exil en Autriche puis en Allemagne. Il ne fut autorisé à rentrer en France qu'en 1819. Rallié à la monarchie de Juillet en 1830, puis membre de l'opposition radicale qui avait le vent en poupe, mais ayant toujours deux fers au feu, il rendit visite au prince Louis Napoléon à Arenenberg en 1835, soutint la tentative strasbourgeoise de coup d'Etat de 1836. En 1839, il sert d'intermédiaire entre le prince réfugié à Londres et le maréchal Clauzel pour une tentative de putsch à Boulogne le 6 août 1840 qui tourna au désastre et fit de Louis Napoléon un prisonnier au fort de Ham. Suspecté, Desportes ne fut pas inquiété. Il n'eut pas l'occasion de se voire remercier par le Prince président arrivé au pouvoir en 1848, Nicolas-Félix Desportes mourut à l'âge de 86 ans quelques mois après l'intronisation.
.........
La filleule de la commune de Montmartre (morte en 1822) Flore Pierrette Montmartre épousa un maréchal, baron de Bouchporn à la cour du roi de Westphalie.

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10/10/2012

Un des médecins montmartrois des frères van Gogh : le "bon docteur Gruby"'inventeur de la mycrobiologie médicale, membre de l'Académie de médecine.

PAR BERNARD VASSOR

Gruby,rue Lepic,

L'observatoire du docteur Gruby 100 rue Lepic.

Nous devons à Noëlle Benhamou de nombreuses informations concernant le fameux docteur Gruby.

Il a vu le jour en Hongrie (maintenant en Serbie-Monténégro) le 20 août 1810, mort à Paris le 14 novembre 1898.

Il est considéré comme l'inventeur de la microbiologie médicale. Il fit ses études de médecine à Vienne vers 1828, et obtint son diplôme de médecine en 1839. Il s'installe ensuite à Paris où il donna des cours d'anatomie micro pathologique. Il publia plusieurs thèses sur certaines maladies parasitaires du cuir chevelu. Il observe les actions de l'éther et indique que le chloroforme a une action plus rapide et moins toxique.

Parmi sa clientèle parisienne, grâce à sa renommée on pouvait trouver : Fréderic Chopin, George Sand, Heinrich Heine, Alexandre Dumas père (et fils si il faut croire Edmond de Goncourt), Franz Liszt, Alphonse Daudet,  Guy de Maupassant, et les frères Van Gogh. D'après des confidences faites à Maupassant par exemple, il faut considérer que c'était une médecine psychosomatique avant l'heure....

Noëlle Benhamou nous a communiqué les informations suivantes collectées à la BnF :  

Il avait son cabinet au 66 rue Saint-Lazare.

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Son cabinet est occupé aujourd'hui par un dentiste 

Nous devons à Noëlle Benhamou de nombreuses informations concernant le fameux docteur Gruby.

Il a vu le jour en Hongrie (maintenant en Serbie-Monténégro) le 20 août 1810, mort à Paris le 14 novembre 1898.

Il est considéré comme l'inventeur de la microbiologie médicale. Il fit ses études de médecine à Vienne vers 1828, et obtint son diplôme de médecine en 1839. Il s'installe ensuite à Paris où il donna des cours d'anatomie micro pathologique. Il publia plusieurs thèses sur certaines maladies parasitaires du cuir chevelu. Il observe les actions de l'éther et indique que le chloroforme a une action plus rapide et moins toxique.

Parmi sa clientèle parisienne, grâce à sa renommée nous trouvons : Fréderic Chopin, George Sand, Heinrich Heine, Alexandre Dumas père (et fils si il faut croire Edmond de Goncourt), Franz Liszt, Alphonse Daudet,  Guy de Maupassant, et les frères Van Gogh. D'après des confidences faites à Maupassant par exemple, il faut considérer que c'était de la médecine psychosomatique avant l'heure....

Noëlle Benhamou nous a communiqué les informations suivantes collectées à la BnF :  

Habitait rue Saint-Lazare (66),

Une vieille maison blanche, faisant le coin de cette rue et de la rue Blanche, place de la Trinité, au second. Donne sur l’église de la Trinité. Petite taille, dos légèrement voûté, figure pleine et colorée, un large front et un beau regard, malgré la grosseur des yeux. Avait une bibliothèque de 8000 volumes. Tous les 15 jours, Gruby réunissait à dîner cinq ou six personnes, toujours à peu près les mêmes : littérateurs, savants, médecins. Louis Ulbach (en 1888), Laverrière faisait expérimenter à ses invités un brouet spartiate. Vantait les délices de la bière et de l’eau minérale. Il faisait ses visites à sa clientèle l’après-midi, la soirée les courses longues, à Passy ou aux Champs-Elysées, et ne rentrait qu’à une heure avancée de la nuit. Son cocher ne ferrait pas ses chevaux, dont l’un jeune en 1870, était très fatigué. Gruby l’appelait « va-nu-pieds ». Son passage dans la Maçonnerie de rite écossais, aux doctrines idéalistes.

P. 49 : pendant la guerre et le siège de Paris, il dépensa beaucoup pour aider les malheureux. Il défraya deux ambulances, mit à la disposition de la place militaire sa maison de Montmartre, où il avait installé un Observatoire avec de puissants télescopes pour surveiller l’ennemi, s’occupa de la question des ballons et des pigeons voyageurs, installa un autre Observatoire au château de la Muette, se prodigua pour secourir les blessés comme médecin et chirurgien volontaire, en un mot se mit tout au service de la défense nationale. Suit une lettre de son secrétaire de 1894 sur la guerre de 1870. Affilié à la Croix rouge française, puis passa à La Société des Femmes de France**, L’Association des Dames françaises (généreux bienfaiteur sous le pseudonyme de la Dame patriote). Faisait verser ses honoraires à des sociétés : Société de secours Austro-Hongroise de Paris, Société protectrice des animaux ; société contre l’abus du tabac (fondée par son ami Decroix, ancien vétérinaire militaire, propagateur de l’hippophagie sous Napoléon III). Dix francs la consultation et même la visite. Vivait en vieux garçon original. 1er domicile rue Gît-le-cœur.

Contradictions dans sa date de naissance. Né à Kis-Ker, comitat de Bacs, dans le sud de la Hongrie le 20 août 1810. Il était d’une famille de juifs allemands, autrichiens ou wurtembergeois, immigrés en Hongrie. Son nom paraît avoir été magyarisé : Gruber. Selon les archives de l’université de Vienne, né en 1813, des lexiques bibliographiques indiquent 1814 à Grosswardein. Il racontait avoir été témoin d’un homme condamné à avoir les dents arrachées par un maréchal-ferrant avec un instrument analogue à celui qui servait à cet usage pour les chevaux. Les parents de Gruby étaient cultivateurs et possédaient un petit bien. Sept ou huit frères et sœurs. Père Menahem-Mendel Gruby, remarié. David Gruby avait donc une belle-mère. En 1838 mis à la porte par son père pour aller faire ses études de science ailleurs. Se rend à Pesth. Y étudie, puis se rend  à Vienne pour y étudier l’anatomie. Docteur en médecine et docteur maître oculiste en 1839. Fait des expériences à Alfort avec Delafonds, professeur vétérinaire. 1844 : un confrère porte plainte contre lui pour exercice illégal de la médecine. Il s’installe à paris en 1840.

S’installe 66 rue Saint-Lazare et dans la même maison avant 1870. 1890, article sur lui dans Le Travail. 1865, création de son observatoire à Montmartre.

Trois étapes :

- Construction de l’observatoire de Montmartre et établissement du laboratoire de physiologie, micrographie, anatomie, photographie anatomique, par le docteur Gruby et à ses frais.

- Etablissement de l’Observatoire astronomique rue Lepic, 100, contenant trois grands instruments d’astronomie de 7, 8 et 9 pouces de diamètre

- Organisation de l’Observatoire météorologique et de météorologie médicale, rue Lepic, 100.

- Publication mensuelle du Bulletin météorologique de l’Observatoire Gruby, rue Lepic, 100.

- Organisation de l’observatoire militaire de Montmartre pendant la guerre sous la direction de M. Le colonel Szdat, actuellement directeur du Musée des Arts et Métiers.

Sur la maison de la rue Lepic (voir p. 132)

Seul l’observatoire météorologique avait toujours fonctionné jusqu’à la fin. Il avait d’abord été dirigé par MM. Cassé et l’aéronaute Jovis assez sérieusement. Bulletin reproduit par Des journaux graves comme le Gaulois et le Gil Blas.

Avait dans sa maison de Montmartre un vieux factotum ivrogne le père Laverre.

P.138 : la guerre de 1870.

Quand la guerre éclata, Gruby au sommet de sa vogue comme guérisseur. Clientèle internationale.

Il Invente une grande tente d’ambulance démontable qu'il installa, lors de l’expo universelle de 1889, sur l’esplanade des Invalides. Obtint un grand prix. Gruby médecin. Traînent beaucoup de racontars. Clientèle de nerveux et de surmenés. Agissait par suggestion et hypnotisme. Antivaccinateur et alllié aux ligues antivaccinatrices d’Angleterre et d’Allemagne.

Avait du diagnostic. Détracteur : le Journal des Goncourt.

1893 : Gruby : 83 ans. Avait prescrit à A. Dumas fils de se promener sous les galeries de Tuileries et de manger autant de morceaux de brioches qu’il y avait d’arcades. A couru dans les journaux. (P. 216) Grâce à A. Dumas fils, Gruby fut décoré à la fin de sa vie de la légion d’honneur sous le ministère Constans en 1890. Daudet, à bout de force, alla le consulter. (P.224). Vers la fin de sa vie Gruby n’avait plus la force de monter à l’observatoire de Montmartre. En 1898, problèmes urinaires. Meurt le 14 novembre 1898. A 88 ans. au 66 rue Saint Lazare. Obsèques le 28 à neuf heures. Réunion à la Maison mortuaire. Inhumation au cimetière Montmartre*. Né juif mais libre penseur. Discours sur sa tombe : Docteur Duchaussoy, secrétaire général, fondateur de l’Association des Dames Françaises** ; compatriote, M. de Bertha ; Le docteur Barbe, spécialiste des maladies de la barbe et du cuir chevelu. Pas de famille. Vente du mobilier de Gruby à Drouot le 30 novembre 1898 Neveu de Gruby sans argent. 300 mille francs avec la vente de l’hôtel de la rue Lepic et 80 héritiers.

 

*********
URL : 
http://perso.orange.fr/maupassantiana/ 

Bibliographie :

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  • Microscopicae d'Observationes, pathologicam de morphologiam d'annonce. Vienne, 1839.

Microscopicae d'Observationes, pathologicam de morphologiam d'annonce. Le pathologicorum de fluidorum de Morphologia, primi de tomi, pars le prima, Vienne, 1840.


  • Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1841. 13:72 - 75.
    Indépendamment de Schönlein (der Impetigenes de Zur Pathogenie) Gruby a découvert l'achorion du favus, le décrivant defintely comme cause de la maladie, un point à laquelle Schönlein était dans le doute.

  • Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1842, 14:634 - 636.
    Indépendamment du pédiatre suédois Fredrik Theodor Berg (1806-1898), Gruby a trouvé des albicans de candida dans la grive. Il a démontré sa nature fongique.
  • Les séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1842, 15:512 - 515.
    Première description précise des mentagrophytes de Trichophyton, le mycète responsable des barbae de sycosis. Traduction en anglais de ce et journaux de Gruby cinq autres lus aux sciences de DES de l'Académie dans Zakon et Benedek, David Gruby et le centenaire de la mycologie médicale, 1841-1941, bulletin de l'histoire de Medicine, 1944, 16:155 - 168.
  • Phytoalopécie d'ou de decalvans de nature, de le siège et de le développement du Porrigo de La de sur de Recherches.
    Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1843, 17:301 - 303.
    Première description précise d'audouini de Microsporon, le mycète des decalvans du porrigo de Willan, tonsurans de tinea, la maladie de Gruby.
  • Recherches et d'hématozoaire d'espèce de nouvelle d'une de sur d'observations, sanguinis de Trypanosoma. 
    Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1843, 17:1134 - 1136.
  • Chevelu constitutif sous le nom de Teigne (Mahon) maladie contagieuse du cuir chevelu des cryptogames et recherches sur Tonsurans d'herpès (Cazenave).
    Les sciences de des séances de l'Académie des de hebdomadaire de rendus de Comptes, Paris, 1844, 18:583 - 585.
    Gruby a découvert un mycète, tonsurans de Trichophyton, dans la teigne tonsurante du cuir chevelu.
  • ....................................
  • Montmartrois d'adoption, Il est inhumé au cimetière Saint-Vincent, ça ne s'invente pas. !
  • **  Association des dames Françaises : née en 1879 de la scission avec la Croix-Rouge en raison de divergences d'opinions. La Société des Femmes de France fut crée en 1881.
  • Les trois associations fusionnèrent en août 1940.
  • Le "Journal des Goncourt "mentionne le 30 mai 1894 que le peintre Doucet (Charles-Henri) "qui va mieux, me parlait de la métamorphose opérée chez lui par huit jours de traitement de Gruby, par huit jours de ses soupes réconfortantes à la viande et au fromage qui, au bout de huit jours lui avaient remis un tel calorique dans le corps que tout gelé qu'il était, se sentait prêt à se rendre dans le Nord".
  • Le malheureux devait mourir prématurément un an plus tard..
  • Lors de recherches personnelles, j'ai découvert dans les archives du musée de Montmartre que le docteur Gruby, pendant le siège de Paris, était le médecin des sapeurs-pompiers de la Butte. Et, qu’entre autres activités, il fut chargé de leur éducation sportive 

 Mise à jour le 10/10/2010

 La phograaphie en couleur de la tombe du docteur au cimetière Saint-Vincent :

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/album/cimetire_saint-vincent

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09/10/2012

L'insécurité grandissante dans certaines rues de Paris : on assassine tout le monde à Paris !

Par Bernard Vassor

Grand Châtelet

Le bois le plus funeste et le moins fréquenté

Est, auprès de Paris, un lieu de sureté.

Boileau

On trouve tous les matins des cadavres mutilés dans les rues de Paris

Il y a presque trois siècles, la marquise de Balleroy, dans son journal relatait les faits suivants :

31 décembre 1717- : "on assassine tout le monde à Paris; on trouve des tronçons de corps sans bras, sans tête, sans cuisses. Trois hier, la nuit furent accomodés de cette façon."

16 juin 1721 --"Paris est pis qu'un bois, c'est un coupe-gorge; on ne parle que de meutres, d'assassinats , les filets de Saint-Cloud sont remplis de corps quand on les retire, on vole, on jette à l'eau."

Le "Journaal de Barbier " est tout aussi inquiétant et nous donne  de curieux détails sur une bande d'assassins et de voleurs qui avait pour chef Raffiat, un bandit de petite envergure.

11 décembre 1742 : -"Il y a près de trois mois, s'est formé dans cette ville une compagnie de brigands pour voler et assassiner dans les rues(...) on appelait cette bande "les assomeurs".

Sur la fin d'octobre, on a pris Raffiat, crieur de listes de loteries, et avec lui on a pris vingt personnes, hommes et femmes. On disait dans Paris qu'il y avait des jeunes gens de famille."

Par arrêt du Parlement du 4 décembre 1742, Raffiat et Roussel ont été condamnés à être rompus vifs.  Les autres prisonniers ont été conduits au (Grand )Châtelet.

Le samedi 5 Raffiat et Roussel ont eu la question et ne sont sortis du Châtelet qu'à 7 heurs du soir. après avoir jasé et étant arfrivés à la  grève, ils ont pris le parti de monter à l'Hôtel de ville pour dire le reste. Ils y ont passé toute la nuit et jusqu'au jeudi 6 au soir, à faire des déclarations et à envoyer chercher du monde. Roussel a enfin été rompus vif à 6 heures et Raffit à 8 heures, et ils ont expiré sur la roue. Brocher, tailleur et Vaucher, compagnon orfèvre après avoir fait la même cérémonie ont été rompus le samedi 15 à 10 et 11 heures du matin. D'autres jeunes gens ont subi le même sort.

Un nommé Desmoulin, après confrontations a été rompu le mardi 1/8. C'était un garçon si robuste qu'il est resté 22 heures sur la roue. Le "service étant trop long, le lieutenant  criminel a demandé la permission de le faire étrangler. Ce qui a été fait le mercredi 19 à 10 heures, sans quoi, il y serait, peut-être encore !!!

Le marquis d'Argenson, (parent de la marquise de Balleroy) déclare le 6 mars 1752 :

-"L'on vole de tous côtés dans Paris, et ces vols sont avec assassinat. L'on compte que ces bandes de voleurs et d'assomeurs est de 3000 en société; ils portent sous leur justaucorps des bâtons de saule évidés long de 2 pieds (environ 66 cm). Le bout évidé est rempli, d'une grosse pierre tranchante, liée avec du fil de fer. Avec cela ils vous approchent dans la rue et vous cassent la tête, puis vous volent le peu que vous avez. L'on compte déjà une quantité de gens connus massacrés par ces voleurs; ils ont juré principalement la destruction du faubourg Saint-Germain.

On trouve tous les matins des cadavres mutilés dans les rues de Paris"

19:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

08/10/2012

Mademoiselle Laëtitia Azar du Marest, peintre et écrivain.

Par Bernard Vassor

Laëtitia azar du Marest vit le jour à Marseille, obtint son brevet à l'Académie d'Aix, puis elle vint à Paris en 1892, pour y étudier le dessin sous la direction de Jean-Paul Laurens et Eugène Carrière. Elle se fit rapidement connaître comme peintre par des envois au Salons de la Société Nationale des Beaux-Arts avec notamment : "Charme éphémère" portrait de jeune fille où se trouve synthétisé les charmes s"duisants et fugitiffs de la jeunesse; "Papa Petit" étude typique d'un paysan aux traits de malice; "Esquise, une étude de vieille femme et "Harmonie du soir", tableau qui fut acquis par l'Etat qui retint l'attention des critiques.

Mademoiselle azar du Marest a publié une étude sur  l'art au Panthéon, illustrée par Jean-Paul Laurens et Puvis de Chavannes et une étude sur Eugène Carrière ornée d'un portrait de ce peintre par lui-même.

François Coppé fit la préface de son livre de mémoires en 1901. Ce livre qu'elle dédicaça à madame Misel de la Chesnais, une grande dame éprise d'art.

Ces souvenirs nous informent sur la vie à l'atelier d'Eugène Carrière du boulevard de Clichy aux alentours des années 1892-1900 et nous  apporte une précision concernant l'association artistique pouir l'enseignement du dessin et de la peinture du nom de "La Palette" fondée en 1884 par Wallet; Ferdinand Humbert, Afred Roll, et Henri Gervex; Eugène Carrière pour sa part assurant les cours du soir. Eugène Carrière habitait alors impasse Hélène, la très célèbre Villa des Arts

Lors de l'arrivée à Paris après 1892 de Mademoieselle Azar, l'atelier était situé au 104 boulevard de Clichy donnant sur le boulevard, face, d'après elle à l'atelier de Cormon.

A suivre

16:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

07/10/2012

Le théâtre privé du 13 de la rue des Martyrs.

Par Bernard Vassor

messaline française hauteur.jpg

Il y avait en 1805, un minuscule théâtre de Société, 13 rue des Martyrs, connu sous le nom ambitieux de "Théâtre des Alpes".

Le 4 pluviôse an XIII, on y donna une tragédie burlesque très obscène : "Des fureurs de l'Amour & de Messaline" d'un auteur du XVIII° siècle, Charles-François Racot de Granval (1710-1784) qui était aussi comédien. Il vécut quarante ans avec Mlle Dumesnil qui possédait une maison et un petit théâtre rue Blanche où Granval est mort le 24 septembre 1784. Dans cete salle Granval donnait des représentations privées de pièces très libres qu'il avait lui même écrites.

François-Nicolas Klein (1787-1849) qui débutait et son frère y tenaient des rôles importants.  Monsieur Klein eut une brillante carrière jusqu'à la fin de sa  vie. Il se retira, fortune faite, dans une maison qu'il avait achetée à Marly-le-Roi (où il fut inhumé dans le petit cimetière). Il mourut d'une apoplexie foudroyante le 21 août 1849.

....................

L'adaptation de " La Messaline Françoise", jouée rue des Martyrs, fit quelque bruit, et la police fut alertée. Le commissaire Beffara de la division du Mont-Blanc(nom donné alors au quartier de la Chaussée d'Antin) se saisit de l'affaire. Il fit arrêter directeur, comédiennes et acteurs qui s'en tirèrent avec quelques jours de prison, amendes en réparation de ce scandale. Le théâtre fut fermé et remplacé par une "petite maison de plaisir" qui fit jaser aussi, mais le propriétaire étant hors d'atteinte de la justice et de la police, il ne fut jamais inquiété. 

Mise à jour le 07/10/2012

20:37 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

13 rue des Martyrs, un théâtre pas très convenable...

 

Par Bernard Vassor

messaline française hauteur.jpg

Il y avait en 1805, un minuscule théâtre de Société, 13 rue des Martyrs, connu sous le nom ambitieux de "Théâtre des Alpes".

Le 4 pluviôse an XIII, on y donna une tragédie burlesque très obscène : "Des fureurs de l'Amour & de Messaline" d'un auteur du XVIII° siècle, Charles-François Racot de Granval (1710-1784) qui était aussi comédien. Il vécut quarante ans avec Mlle Dumesnil qui possédait une maison et un petit théâtre rue Blanche où Granval est mort le 24 septembre 1784. Dans cette salle Granval donnait des représentations privées de pièces très libres qu'il avait lui même écrites.

François-Nicolas Klein (1787-1849) qui débutait et son frère y tenaient des rôles importants.  Monsieur Klein eut une brillante carrière jusqu'à la fin de sa  vie. Il se retira, fortune faite, dans une maison qu'il avait achetée à Marly-le-Roi (où il fut inhumé dans le petit cimetière). Il mourut d'une apoplexie foudroyante le 21 août 1849.

....................

L'adaptation de " La Messaline Françoise", jouée rue des Martyrs, fit quelque bruit, et la police fut alertée. Le commissaire Beffara de la division du Mont-Blanc(nom donné alors au quartier de la Chaussée d'Antin) se saisit de l'affaire. Il fit arrêter directeur, comédiennes et acteurs qui s'en tirèrent avec quelques jours de prison, amendes en réparation de ce scandale. Le théâtre fut fermé et remplacé par une "petite maison de plaisir" qui fit jaser aussi, mais le propriétaire étant hors d'atteinte de la justice et de la police, il ne fut jamais inquiété. 

Mise à jour le 07/10/2012

20:21 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

Les petits théâtres du boulevard du Temple; troisième partie : mademoiselle Rose et mademoiselle Malaga

Par Bernard Vassor

Au Théâtre du Lycée dramatique qui devint plus tard le Théâtre des Patagoniens

Mlle Rose et Mlle Malaga.

malaga la danseuse hauteur.jpg
Mademoiselle Malaga et son père, le bonimenteur
.......
La seul' promenade' qu'a du prix,
La seule dont je suis épris,
La seule où je m'en donne et je ris,
C'est l'bou'vard du Temple à Paris.
Desaugier
Qui se souvient aujourd'hui des reines de la danse du boulevard du Temple ? Leur gloire s'étendait bien au-delà de Paris. Dans une petite salle en bois, le Théâtre des Patagonniens,  Mlle Rose, dont nous ne savons pas grand chose, elle ne figure dans aucune biographie que j'ai pu consulter, mais qui est restée dans la mémoire de certains mémorialistes, à l'égale de Malaga à laquelle la gloire était liée. Certains racontent qu'elle avait un humour et une désinvolture inimitable.Elle portait des habits de soie bariolés, de longues tresses pendantes ornées de pièces d'or et de beaux colliers de verre que l'on voit sur les femmes vénitiennes. On la voyait parfois la tête en bas, et les pieds en l'air, en équilibre sur un chandelier. Elle jouait du tambourin, dans une danse échevelée, et folle du midi, se renversant avec grâce. Mais c'était avant tout une funambule, bravant les lois de la gravité sur une corde tendue et regardant le sol avec un souverain mépris. Mademoiselle Rose fut surnommée "la belle Tourneuse". Voilà en quoi consistaient les exercices : elle s'avançait sur scène et dansait une sarabande échevelée. Puis, elle demandait des épées aux cavaliers, et s'en piquait trois dans le coin de chaque oeil. Alors, elle s'enlevait sur la corde tendue avec une vigueur inouïe et tournait pendant un quart d'heure, avec une rapidité telle que les yeux des spectateurs en étaient tout éblouis. Un témoin raconte, qu'il avait vu à la fin du spectacle la pointe des épées rougies de sang. Non seulement Mlle Rose exécutait le tour des épées, mais elle allait jusqu'à tourner sur elle-même avec des épées posées sur sa poitrine ou dans ses narines.
Un érudit raconte que cette danse tirait ses origines de la danse sacrée des "Saliens" prêtres de Mars, instituée chez les romains.
..........
Françoise-Catherine Bénéfand dite Mlle Malaga (27 janvier 1786-1853) qui était parît-il moins brillante que Rose, mais elle avait plus de charme et de beauté. C'était une jeune fille aux cheveux abondants, blonds disaient les uns, bruns profond disaient les autres. à la bouche fraîche et souriante, avec peut-être une taille prononcée. Tout le monde s'accorde à dire qu'elle avait de grands yeux d'un noir profond. Née funambule, elle avait su introduire dans son art cette chasteté de gestes et de poses que l'on admira tant plus tard chez Marie Taglioni. De plus chose étrange pour une danseuse, elle se conduisait bien. C'était son Malaga cadre hauteur.jpgpère qui faisait à la porte du théâtre l'énumération pompeuse des merveilles offertes au public, qu'on nomme le boniment et qui invitait le chaland à venir jouir du spectacle à l'intérieur. Le boniment était un art à part entière, il avait ses règles, son répertoire, ses provocations et ses audaces. On ne peut parler de Malaga sans évoquer le nom du "père Rousseau" qui faisait le pitre entre deux entrechats de la danseuse. Il était le plus âgé des pîtres de Paris, gros, court sur pattes, un visage souriant et spirituel, il possédait un répertoire de parades infini qu'il débitait avec bonhomie devant un autoire toujours plus nombreux. Devenu trop vieux pour continuer son métier, il habitait dans un grenier rue du faubourg du Temple, et vendait des petits gateaux avec son boniment habituel. Devenu infirme, il finit ses jours dans un hospice. Françoise-Catherine avait épousé un petit acteur de province. Econome, elle avait réussi à mettre un petit pécule de côté pour ses vieux jours. Mais hélas, son mari, joueur dissipa toutes ses économies.
Malaga fut contrainte pour pouvoir survivre, de confectionner des petites pelotes à épingle avec des lambeaux d'étoffe.
Malaga épuisée par la misère  et le chagrin est morte dans un taudis de la rue aux Ours le 22 septembre 1852, seule et oublié de tous. 
Les deux danseuses tombèrent bientôt dans un oubli total, que cette petite notice va peut-être faire ressortir de l'ombre, la mémoire de celles qui donnèrent tant d'émotions et de plaisirs à nos ancètres.....
20 ans après, au cours d'une fête donnée à Versailles, un couple de danseurs sur fil d'archal, donnaient une représentation . Deux cordes parralèles étaient tendues au dessus de la pièce d'eau des Suisses. L'homme perdit l'équilibre et se brisa la tête en arrivant au sol. Sa compagne, elle aussi déstabilisée, chancela, et se rattrapa au fil situé à plus de 30 mètres du bassin. Elle y resta accroché pendant 20 minutes avant d'être secourue.
La jeune femme rescapée était la fille de Malaga.
Mise à jour le 07/10/2012

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J'aime flâner sur les grands bou'verds...

Par Bernard Vassor

boulevards 01.jpg

De l'origine probable du mot boulevard.

C'est sous le règne de Louis XIV que fut comblé ce que l'on appelait "l'enceinte des fossés jaunes" (couleur de la terre de remblai) enceintes dites de  Charles V et Louis XIII, étant les anciens remparts de la ville, correspondant au tracé des actuels gands boulevards. Les fossés ainsi comblés furent plantés de plusieurs rangées d'ormes.

C'est l'arcchitecte Pierre Bullet qui réalisa entre 1668 et 1705 entre les portes Saint-Antoine et Saint-honoré "Le Nouveau Cours" (large de 37 m, la chaussée, large de 20 m) qui selon un décret du Conseil d'Etat du 4 novembre 1684 précisait que le Cours était destiné à procurer ddes promenades aux bourgeois de la ville. Seule la chaussée était pavée.

On peut penser que le mot boulevard proviendrait du jeu de boules pratiqué par les parisiens qui venaient sur la promenade pour échapper à l'odeur pestilentielle de la capitale, déjà constatée et déplorée par Montaigne lors de son arrivée à Paris. On "boulait" sur le verd, le gazon du rempart. Les anglais avaient depuis appelé le jeu de boules sur gazon qu'ils nous avaient emprunté "boulen-green", le vert du jeu de boules. Juste retour des choses, nous l'avon baptisé "boulingrin".

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06/10/2012

Les combats de taureaux et les paris ont été interdits dans Paris !

Par Bernard Vassor

combat taureaux.jpg

Plan de Frochot 1812

C'est en septembre 1790, que les combats de taureaux furent interdits dans la capitale par le département municipal de police. Ces spectacles, qui se tenaient depuis des temps immémoriaux avaient lieu dans des amphithéâtres situés autrefois la rue de Sèvres, puis, derrière l'hôpital Saint-Louis, sur le chemin de Pantin, au bout de la rue de la Grange aux Belles, à l'angle de la rue de Meaux actuelle. L'on y faisait battre des dogues contre des animaux féroces tels que le sanglier, le loup, le léopard, le tigre, le lion etc..et contre un taureau qui n'était mis à mort que les jours de grandes fêtes. On assistait aussi à un divertissement appelé le pécatta, qui était la lutte entre un âne et un chien, et le hourvari, où des chasseurs étaient chargés  sous les cris d'une foule assoiffée de sang, de forcer des chiens à traquer des animaux et de les mettre à mort. Une ordonnance royale interdisit en 1786 la représentation de ce charnier, mais, aussitôt, un entrepreneur de spectacle sous la direction d'un nommé Monroy, (ça ne s'invente pas) obtint une tolérance qui lui permit de rouvrir, à la condition de moderer l'ardeur de ses animaux !

La Restauration rétablit cette coûtume qui fut de nouveau abolie en 1833. On devait acquitter pour l'entrée de ce cirque la modique somme de 75 centimes pour "les 3° places" un franc pour "les secondes", et deux francs aux premières loges réservés "aux beaux messieurs et aux gentes filles".

Les dames de la cour qui y venaient en luxueux équipage, manifestaient un vif plaisir. La vedette incontestée qui figurait sur toutes les affiches était un ours surmonté d'un bonnet de grenadier baptisé Carpolin. Les garçons bouchers et "le ramassis des plus ignobles voyous des faubourgs" complétaient cette charmante clientèle. Dans cette joyeuse ambiance, des paris étaient engagés dans une cohue invraisemblable.

Certains disent que c'est le préfet Gabriel Delessert qui mit fin à ces pratiques. Mais, il n'était pas en poste à cette période (1833). C'est alors Henri Gisquet qui était en fonction.

.......................

Les combats d'animaux sont signalés dans certains textes dès le XIII°siècle.

On trouve la trace de bâtiments rue de Sèvres en 1770, disparus en 1773, mais où l'on retrouve à l'emplacement de la future barrière du Combat en 1773 au bas des Buttes Chaumont le tracé d'une vaste salle (plan Deharme) et sur le plan Verniquet de 1791 est indiqué l'emplacement de la salle de combats d'animaux.

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02/10/2012

Maxime Maufra, breton montmartrois, dessinateur, peintre et graveur, à la rencontre de la bande de romanichels de Pont-Aven.

PAR BERNARD VASSOR

"J'arrivais à Pont-Aven dans les environs du 14 juillet 1890 et le hasard me fit descendre à la pension Le Gloanec..quand une cariole semblant contenir une bande de romanichels, arriva sur place et s'arrêta au seuil de l'auberge. (..) Descendant de cette cariole, un grand diable de peau-rouge, un blond à la tête de Christ et un petit bossu coiffé d'un fez écarlate. Un autre gros au sourire figé fut à terre le dernier. Le peau-rouge était Gauguin, les autres De Haan (le blond), Serusier (le gros) et Filiger (le bossu)"

De Nantes au bateau-lavoir en passant par Pont-Aven

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Le bateau-lavoir. 

 
Maxime Maufra est né à Nantes en 1861. Il est mort à Poncé, en 1918.Sa famille qui le destinait à une carrière commerciale l'envoya faire des études en Angleterre où il visita les musées et les galeries. Emerveillé par les toiles de Turner, il dessine et copie comme il peut. Revenu dans sa ville natale, le peintre Charles Le Roux l'initia à l'impressionnisme. En 1889 il décida un voyage en Bretagne pour se donner entièrement à la peinture. Le hasard le fit descendre à la pension Le Gloanec. Il y fait la connaissance de Gauguin :"un grand diable de peau-rouge" qui bien sur, le prit sous son aile et lui inculqua (de force comme d'habitude avec Gauguin) l'utilisation des teintes pures. Maufra ne se laissa pas pour autant entraîner dans le cloisonnisme. Il fut qualifié par Gauguin d'"artiste d"avant-garde"
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LE PORT DU POULDU
 
Revenu à Paris en 1893, il est un des premiers peintres à s'installer au "Bateau Lavoir" qui n'était alors que "la maison du trappeur", un magasin entrepot, occupé par un fourreur canadien.
L'année suuivante, il passe sous contrat avec Durand-Ruel.
Il est mort à Poncé, dans la Sarthe le 23 mai 1918 devant une toile qu'il n'avait pas encore achevée.....
En 1894, à la mort du père Tanguy, ce fut lui, avec Octave Mirbeau qui fut à l'origine de la vente après décès en faveur de la veuve Tanguy.
C'est Octave Mirbeau qui le premier, dès 1886, remarqua et fit l'éloge lors de sa visite au Salon ses vues de fleuve et de village.
 
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A L'HOTEL DE BRETAGNE.
 Ässise à table, Céline Maufra et son mari à ses côtés lisant le journal.
MISE A JOUR LE 02/10/2012
 

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