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07/10/2012

Le théâtre privé du 13 de la rue des Martyrs.

Par Bernard Vassor

messaline française hauteur.jpg

Il y avait en 1805, un minuscule théâtre de Société, 13 rue des Martyrs, connu sous le nom ambitieux de "Théâtre des Alpes".

Le 4 pluviôse an XIII, on y donna une tragédie burlesque très obscène : "Des fureurs de l'Amour & de Messaline" d'un auteur du XVIII° siècle, Charles-François Racot de Granval (1710-1784) qui était aussi comédien. Il vécut quarante ans avec Mlle Dumesnil qui possédait une maison et un petit théâtre rue Blanche où Granval est mort le 24 septembre 1784. Dans cete salle Granval donnait des représentations privées de pièces très libres qu'il avait lui même écrites.

François-Nicolas Klein (1787-1849) qui débutait et son frère y tenaient des rôles importants.  Monsieur Klein eut une brillante carrière jusqu'à la fin de sa  vie. Il se retira, fortune faite, dans une maison qu'il avait achetée à Marly-le-Roi (où il fut inhumé dans le petit cimetière). Il mourut d'une apoplexie foudroyante le 21 août 1849.

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L'adaptation de " La Messaline Françoise", jouée rue des Martyrs, fit quelque bruit, et la police fut alertée. Le commissaire Beffara de la division du Mont-Blanc(nom donné alors au quartier de la Chaussée d'Antin) se saisit de l'affaire. Il fit arrêter directeur, comédiennes et acteurs qui s'en tirèrent avec quelques jours de prison, amendes en réparation de ce scandale. Le théâtre fut fermé et remplacé par une "petite maison de plaisir" qui fit jaser aussi, mais le propriétaire étant hors d'atteinte de la justice et de la police, il ne fut jamais inquiété. 

Mise à jour le 07/10/2012

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