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31/07/2007
RENEE VIVIEN, poétesse surnommée sapho 1900
PAR BERNARD VASSOR
Magnifique lettre d'amour à l'épouse d'un diplomate Turc. C'est en 1905, après avoir rompu avec Nathalie Barney la scandaleuse maîtresse de Liane de Pougy rencontrée en 1899, Rénée rencontre pour la première fois
Kérimé Turkan-Pacha à Constantinople
. C'est le début d'une grande passion, mais Kérimé est mariée, la rupture aura lieu en 1908. Dans ces très belles lettre,
Renée Vivien supplie Kérimé de ne pas être jalouse de
Nathalie Barney rencontrée à Florence avec qui elle vient de se réconcilier mais qui est repartie pour Paris. Elle ajoute :"
Et moi dont la vie est suspendue à ton dernier baiser ! Mon désir d'amant t'appelle, te veut encore. Je suis folle d'inquiétude et de tristesse... Un autre amour se serait-il glissé dans ton coeur , J'ai la fièvre de toi, le mortel besoin de toi. Ma fleur d'Orient dont je garde le véhément, l'alma, l'unique parfum, je ne guérirai jamais de mon amour. (...) il n'y a plus pour moi ni de lumière ni de parfum." Elle renouvelle sa demande ne pas être jalouse d'une autre femme sans lui avouer ses relations amoureuses avec
Hélène de Zuylen : "
l'existence quotidienne que je mène auprès de l'amie de tant d'années est privée de poésie et de ferveur. Il reste l'amicale bonté d'une habitude, indulgente de son côté, affectueux du mien (...) Je te veux...Je t'appelle de toute mon attente et de ma volupté d'hier (...) la vie de ton amant n'est plus qu'un souvenir. Et le gout de l'odeur exquise de ta chair me troublent pendant des nuits exaspérées et désireuses (...)" Célébrée enfin, un peu moins de cent ans après sa mort. On a baptisé une place dans le troisième arrondissement de Paris. Elle est née en 1877 à Paris portant le nom de Pauline Tarn, son père est anglais, sa mère américaine. Après le décès de son père qui lui laisse un confortable héritage, elle s'installe à Paris. Elle laisse une oeuvre poétique importante,
Rémy de Gourmont est pratiquement le seul auteur de son temps à lui rendre hommage. Elle est détestée des mileux littéraires, car contrairement aux autres "
amazones", elle eut le courage de revendiquer son homosexualité, et d'écrire à la première personne, même Colette n'eut pas cette audace.
Renée Vivien , à la femme aimée.pdf
21:40 Publié dans LA LUTTE DES FEMMES | Tags : RENEE VIVIEN, NATHALIE BARNEY, LIANE DE POUGY, KERIME TURKAN-PACHA, HELENE DE ZUYLEN, REMY DE GOURMONT, COLETTE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
RUE DE LA TANNERIE, PARIS DISPARU
PAR BERNARD VASSOR
Cette ruelle existait déjà au XIIIème siècle. Les travaux d'agrandissement de 1853, firent disparaître bon nombre de vieilles rues Elle commençait place de l'hôtel de Ville au numéro 7, pour se terminer rue de la Planche Mibray numéros 8 et 10. Le nom de tannerielui fut donnée en raison de l'occupation de tanneurs qui s'y étaient installés. Elle portait au moyen age le nom de ruelle de la Planche-aux-Teinturiers. Ensuite, des bouchers vinrent occuper cette rue qui s'appela rue de l'Ecorcherie. Un arrête de la Cour du Parlement du 6 may 1623 stipule : "Le roy s'étant fait représenter en son conseil, l'arrêt rendu icelui le 28 octobre dernier par lequel sa majesté auroit ordonné l'exécution de l'Edit du 2 décembre 1577 rendu en conséquence pour la translation des tanneurs et tinturiers de la rue de la Tannerie." Plus tard, une décision ministérielle du 19 germinal an VIII, signé Bonaparte, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 8 mètres.
A ne pas confondre avec la rue de la Vieille Tannerie qui commençait aux rues de la Tuerie pour aller se terminer rue de la Veille-Lanterne de sinistre mémoire. Sauval mentionne qu'elle s'appelait avant, rue des Créneaux.
17:01 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
EMILE REYNAUD
PAR BERNARD VASSOR
C'est dans une boite à biscuit qu'Emile Raynaud (1844-1918) construisit un appareil pour animer des images animées pour amuser un enfant. C'était le perfectionnement du"
phénakitiscope" disque tournant, donnant l'illusion du mouvement. Parmi les précurseurs, nous pouvons citer
Athanase Kircher, puis
Isaac Newton,
qui en 1636 présenta "
le disque coloré" partagé aux couleurs du prisme, qui en tournant rapidement ne montre qu'une seule couleur : le blanc.
Séraphin qui avait installé à Versailles un théâtre d'ombres qui obtint un grand succès. En 1835, le"zootrope" inventé par Horner : des figurines tapissant le pourtour d'une boite et qu'un cylindre tournant couvert de miroir donne l'illusion du mouvement. En 1850, le théâtre d'ombres chinoises du passage Jouffroy donne des spectacle trente ans avant le Chat Noir. (C'est juste en face, au Musée Grévin, que Raynaud, sous contrat, donnera ses pantomimes animées.)
En 1874,Robertson invente le "
révolver photographique" permettant de faire des photos en rafale. Il s'en servit pour photographier le passage de Vénus. 1878? Raynaud invente le praxinoscope. 1880,
Edward Muybridge invente le "
zoopraxinoscope" perfectionnement qui permet la projection d'images en mouvement de photographies.
Etienne-Jules Marey en 1881,invente le
fusil photographique, en 1882
, utilise la pellicule photographique pour ses projections. Un assistant de Marey, Georges Demeny (
Georges Demeny, JE VOUS AIME.pdf) à la demande de l'institut des sourds-muets, avec le
chronophotographe de Marey, fit une série d'épreuves de son visage prononçant : "
je vous aime", et à l'aide de l'appareil de son patron en fit la projection. Le resultat ne fut pas rès concluant, les sourds-muets interprêtaient ces images de différentes façons.
En 1894, un brevet fut déposé, un an avant celui des frères Lumière, l'invention était intitulée :....le cinématographe.
Emile Raynaut habitait à l'époque 58 rue Rodier. Après avoir jeté à la Seine ses appareils, ses documents, ses pelicules et ses archives, il est mort dans la misère à l'asile d'Ivry-sur-Seine.
10:40 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
30/07/2007
Quelques dates pour le mois d'Août
PAR ARLETTE CHOURY, SECRETAIRE DES AMIS DE GEORGE SAND
- COLETTE, DCD le 03/08/1954
Colette et Toby
Vente Laurin Guillou Buffetaud du 24 novembre 1999 à Drouot Richelieu
- MAUPASSANT, né le 05/08/1850. Il habita rue Clauzel, pas au 19 comme on le croit mais....
- DELACROIX, DCD le 13/08/1863
- NAPOLEON 1er, né le 15/08/1769, mort comme chacun le sait en 1804.
- LOUISE COLET, née le 15/08/1810
- SOPHIE COTTIN, DCD le 15/08/1807
- BALZAC, DCD le 18 août 1850 à la Sainte Hélène
- P-J de BERANGER, né le 19/08/1780
- JULIETTE ADAM, DCD le 23/08/1936
- G. APOLLINAIRE, né le 26/08/1880
- Léon TOLSTOI, né le 28/08/1828
- DOMINIQUE INGRES, né le 29/08/1780
23:00 Publié dans HISTOIRE | Tags : COLETTE, MAUPASSANT, DELACROIX, LOUISE COLLET, SOPHIE COTTIN, HONORE DE BALZAC, BERANGER | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
29/07/2007
ALBERT COMBS BARNES, UN AMATEUR D'ART ECLAIRE
PAR BERNARD VASSOR
Dès 1912, Barnes, industriel de Philadephie, écume les galeries parisiennes à la recherche de Renoir, Cézanne*, d'impressinnistes, mais également de Picasso, Matisse, puis élargissant son choix, il achète des Vlaminck, Soutine, Modigliani, sur les conseils d'un marchand de tableaux parisien Paul Guillaume.
Né dans une famille pauvre, il fait des études de médecine, et après des recherches, il découvre un puissant antiseptique "l'Argirol" qui lui permet de faire fortune. C'est un de ses amis peintre William Glackens, fervent admirateur de Renoir qui l'influença au sdépart de sa collection. Fervent démocrate, il a la conviction que la démocratie dépend de l'éducation des citoyens. Dans son entreprise, il forme des groupes de reflexion à l'usage de ses ouvriers en majorité nours, pour leur permettre d'acceder à une culture artistique. Il met ainsi à la disposition de son personnel ses oeuvres patiemment réunies. En 1922, il engage un architecte français Philippe Cret pour lui construire un bâtiment dont le but est de "promouvoir l'éducation et l'appréciation des beaux-arts". C'est ainsi qu'il n'ouvrira sa collection qu'aux membres de sa fondation, aux élèves assidus, à ses disciples et sous son contrôle exclusif.
*C'est ainsi que les fameux "Baigneurs de Cézanne dont nous avons déjà parlé dans un article précédent se retrouva dans la collection du docteur dans la banlieue de Philadelphie, à Mérion.
Curieuse coïncidence, il est mort comme Ambroise Vollard dans un accident de voiture !
**D'après le Petit-Journal des Grandes Expositions,Musée d'Orsay 1994
12:00 Publié dans MUSEES ET FONDATIONS | Tags : ALBERT COMBS BARNES, AMBROISE VOLLARD, PHILIPPE CRET, WILLIAM GLACKENS, ARGIROL, PICASSO, MATISSE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
28/07/2007
UN FAIT-DIVERS DANS UNE MAISON DE TOLERANCE A ARLES
PAR BERNARD VASSOR
Cette scène a eu lieu dans la rue du Bout-d'Arles au 1 dans la maison au "gros numéro". C'est dans une enveloppe, que l'homme au bérêt basque bien enfoncé jusqu'aux yeux, remet à sa partenaire préférée surnommée Rachel, son oreille bien lavée. Il la lui tend et dit : -"En souvenir de moi". En ouvrant l'enveloppe Rachel s'est évanouie. La patronne, Mme Virginie a fait appeler un agent et lui a remis l'objet du délit de son client.
21:25 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
LE DOCTEUR EDOUARD TOULOUSE, UN PRECURSEUR VISIONNAIRE
PAR BERNARD VASSOR
ZOLA A SON BUREAU, RUE DE BRUXELLES
Le docteur Edouard Toulouse est né à Marseille en 1865. Médecin et aliéniste, fut reçu docteur en médecine en 1891 avec une thèse sur la « mélancolie sénile chez la femme ". Il fut le premier à installer à Sainte-Anne un laboratoire de psychologie expérimentale et fonda l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne-Henri-Rousselle. Premier expérimentateur de méthodes qui consistaient à traiter les aliénés qu'il appelera "les psychopathes" comme les autres malades, àtenter de les guerir en recherchant les causes de leurs troubles. Il avait dit-il : "observé que la psychopathie semble toucher de préférence les cerveaux les mieux dooués, les plus actifs." Il va alors se livrer à une étude des rapports de la supériorité intellectuelle avec la "psychopathie"
En 1895, il va demander aux plus grands hommes vivant de se prêter à des examens physiologiques et psychologiques.
Le premier à accepter avec enthousiasme, fut Emile Zola qui pendant un an fut observé palpé manipulé, mesuré sous toutes les coutures aussi bien par lui que par d'autres experts, dont lr fameux Alphonse Bertillon dont la science anthropométrique venait de naître. C'est en 1896 que le volume 1 parut sous le titre : L'Enquête, Emile Zola, j.Ed. Toulouse : Un précurseur. éditions Flammarion. Ces études nous apprennent mille et un détails de la vie intime du grand écrivain. Dans des lettres, Zola envoie sa signature "écrite de la main gauche et les empreintes de ses doigts". Puis il donne des détails sur les "troubles névropathiques"dont il souffre. Il situe l'apparition de ces manifestations de l'age de sa vingtième année. "Ils se sont produits à de longs intervallles, un an, deux ans, sous formes de colliques nerveuses très douloureuses (...) l'effort, soit intellectuel soit physique, les provoque même semble les aggraver" Dans un courrier du 1 juin 1896, il décrit :" les sensations lumineuses que j'ai cru avoir parfois la nuit, , car elles ne se sont jamais priduites que dans les lieux que je connaissais parfaitement. Je les ai de mes deux yeux et peut-être n'y a-t-il qu'une évocation, que le souvenir très intense des objets que je sais être là"
Dans une lettre du 8 juillet, il promet de donner au docteur "une lettre approuvant votre travail et vous autorisant surtout à la publier" Lettre d'approbation de Zola au docteur Toulouse.pdf
15:55 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
FENEON, LOUIS, FELIX, JULES, ALEXANDRE, ELIE, ECRIVAIN, CRITIQUE D'ART
PAR BERNARD VASSOR
IL EST PARMI LES PREMIERS ET PLUS ARDENTS DEFENSEURS DU NEO-IMPRESSIONNISME.
Né à Turin en 1861, meurt à Chatenay-Malbry en 1944. Il est à Paris en 1881, il est rédacteur au ministère de la Guerre dirigé par le général Boulanger. Il débute en littérature par des romans qui ne verront pas le jour, puis dans la critique, où son ironie et son sens de la formule font recette. Collaborateur de "
la Libre Revue en 1883", il fonde avec
Chevrier "la Revue Indépendante"(11 rue de la Chaussée d'Antin, puis rue de Clichy)en 1884 qui associe toutes les formes d'art, et lie étroitement la peinture et la
littérature.
REVUE INDEPENDANTE FENEON 1888 extrait.pdf Il participe avec Gustave Kahn à "La Vogue", également à "La Plume","Le Chat Noir", "La Cravache", "Les Hommes d'aujourd'hui". Il participe aussi aux journaux anarchistes : "L'En Dehors" de son ami Zo-d'Axa,(chez qui il rencontra Emile Henry, l'anarchiste qui fut guillotiné) et "le Père Peinard" d'Emile Pouget. En 1864, qu'il découvre au salon des Artistes indépendants : "Une Baignade à Asnières" de Seurat. C'est un choc pour lui, il va devenir le plus fervent laudateur de cette école. Ses relations avec les milieux libertaires vont lui valoir une condamnation après la découverte de six détonateurs et un flacon de marcure dans son bureau au ministère où il avait conservé son poste. Emprisonné à Mazas, il fut acquitté en 1894. Mallarmé était venu le soutenir lors de son procès.
Avec Oscar Méténier, Jean Moréas (Papadopoulos) et Paul Adam (qui signe Plowert), il publie "Le Petit Bottin des lettres et des arts", un glossaire pour la connaissance des auteurs décadents et symbolistes. Il entre à la Revue Blanche des frères Nathanson, et y introduit ses amis Malato, Steinlein, Pouget, Signac, Luce, Zo d'Axa. En 1897, il organise une enquête sur la Commune.
10:10 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : Malato, Steinlein, Pouget, Signac, Luce, Oscar Méténier, Zo d'Axa Jean Moréas | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
27/07/2007
A PROPOS DE LA CORRESPONDANCE VAN GOGH
PAR BERNARD VASSOR
En 1893,
Emile Bernard, le "
copain "de Vincent Van Gogh, adressait à
Alfred Vallette, le directeur du
Mercure de France, une lettre lui demandant de publier la correspondance Van Gogh. Il avait déjà àsollicité Paul Fort qui avait refusé, ne donnant pas suite à la publication du
"Livre d'Art". Dans cette lettre, il indique à Vallette :"
Une grande quantité de ces lettres sont en hollandais et ont besoin d'être traduites par conséquent. Ce sont celles que Van Gogh écrivait à son frère Théodore expert chez Boussod-Valadon, et celles qu'il adressait à des amis de sa maison natale. Celles qui sont à moi et m'ont été adressées sont en français, et je les tiens à votre discrétion.. Je les ai recopiées élucidant tout ce qui s'approche du lieu-commun, inévitable dans une correspondance journalière*" Il indique ensuite que monsieur Bonger,(le frère de Johanna, femme de Théo) apporterait son concours pour la traduction des lettres et les dessins, enfin "
C'est là notre rève, mais pourrez-vous le réaliser ? S'il était possible de faire un numéro pour Van Gogh comme pour Aurier**, c'est à dire de mettre toutes les lettres et les reproductions en une seule livraison, en laquelle on réimprimerait l'article d'Aurier et pour laquelle moi, ou un autre, ferions une notice, la chose serait complète." Nous voyons que la fidélité à la mémoire de Vincent Van Gogh, ne s'est jamais démentie, malgré les virages artistiques et intellectuels auquel Emile Bernard s'est livré.
Dans une autre correspondance, il indique à Valette qu'il vient de lui envoyer les lettres, avec une assez médiocre notice "J'ai fait de mon mieux,mais je ne dissimule pas que cela n'est pas fameux. Je voudrais être plus fort littérateur pour parler de mon ami". Il explique aussi qu'il n'y a pas de portrait photographique, "mais je sais qu'en Hollande, chez monsieur Bonger un portrait peint très supérieur aux autres comme ressemblance". Et il lui donne l'adresse de Bonger aux Pays-Bas. Bernard ajoute : "le portrait devra selon moi être placé avant tout. Car le visage du peintre ouvrant ainsi son intime esprit sera comme la fleur au sommet de la plante"
Quelques temps après, le 13 février 1893, Alfred Valette reçevait une lettre de Bonger d'Hilversum, annonçant l'envoi du portrait de Vincent : "Ce portrait est d'une ressemblance très frappante. Il date d'environ 1886 ou commencement 1887. La bouche surtout est très expressive, et rend de façon satisfaisante le recueillement soucieux de l'artiste" (...)
* Première transformation, partant certes, d'une bonne intention, mais qui altèrent un tant soit peu la restitution exacte des propos de Vincent .
15:25 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
24/07/2007
BAUDELAIRE, MANET, MADAME PAUL MEURICE,LES FRERES CHARLES ET FRANCOIS HUGO,ROGEARD
PAR BERNARD VASSOR
Lettre de Baudelaire de Bruxelles adressée à Madame Paul Meurice .
Tout en se disant respectable, Baudelaire se lance dans des sous-entendus galants, mais jure qu'il est convenable "Combien de fois, vous trouvant si gracieuse, jai eu envie de vous sauter au cou et de vous embrasser"
Baudelaire ayant renié sa jeunesse républicaine, et professant des idées politiques plutôt réactionnaires, il raconte qu'il a dû subir "un sermon de deux heures de Rogeard,"( le célèbre pamphlétaire, auteur de "Les Propos de Labienus")
Il lui raconte un dîner chez Madame Hugo auquel il prétend avoir été contraint. Il se moque d'Adèle qui "développe un plan majestueux d'Education intenationale (...) ses deux fils m'ont vigoureusement sermonné"
Il parle de Manet, expliquant de façon confuse que "la raillerie, l'insulte et l'injustice sont des choses excellentes '(...) etil n'a pas l'air de se douter que plus l'injustice augmente, plus sa situation s'améliore" (?)
Il la prie en outre de serrer la main de son mari et la prie de lui expliquer que "bien que je ne pense pas comme lui, j'ai le droit de me considérer comme un honnêt homme"
...................................
"Heureusement, pour moi, je passe pour un fou, et on me doit de l'indulgence"
22:40 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : BAUDELAIRE, MANET, MADAME PAUL MEURICE, LES FRERES CHARLES ET FRANCOIS HUGO, ROGEARD | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
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