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18/07/2007
LE QUADRILLE DE LA CHAISE LOUIS XIII. BRUANT TOULOUSE-LAUTREC
PAR BERNARD VASSOR
TOULOUSE-LAUTREC
Ah ! mesdames qu'on est à l'aise
Quand on est assis sur la chaise
Louis XIII
Elle est à Rodolp', cependant
Pour s'asseoir d'ssus, faut aller chez Bruant
Au cabaret du Mirli
Au cabaret du Mirli
Du Mirli ton taine et ton ton
Du Mirliton
QUAND ON DIT QUE TOUT FINIT PAR DES CHANSONS :
Rodolphe Salis, avait oublié au cours de son déménagement du boulevard Rochechouart pour la rue de Laval, une chaise empaillée de style vaguement Louis XIII ordinaire. Le très pingre Rodolphe s'empressa d'aller la réclamer à son successeur Aristide Bruant. Celui-ci lui claqua la porte au nez. Obstiné, Salis envoya un de ses garçons, le père Bock, récuperer son "fauteuil Louis XIII". Devant sa clientèle ébahie, Bruant saisit la chaise, monta sur une table, et accrocha ladite chaise au plafond. L'histoire fit le tour de Montmartre, et juste à côté, Grille d'Egout et la Goulue obtiennent un franc succès à l'Elysée Montmartre en exectant "Le quadrille de la chaise Louis XIII". La chaise devint bientôt le symbole du Mirliton, et comme nous le voyons sur le tableau, tous les soirs, on réclamait la chanson ! Bruant monté sur une table l'interpêtait en battant la mesure avec sa canne.
18:20 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : Rodolphe Salis, Aristide Bruant, Toulouse-Lautrec | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
LE CAFE VOLPONI, EXPOSITION SYNTHETISTE
PAR BERNARD VASSOR
Volponi était un propriétaire italien d'un café des boulevards. Il avait décidé, à l'occasion de l'exposition Universelle de 1889 d'en ouvrir un autre dans la périphérie des pavillons de cette manifestation pour la célébration du centenaire de la révolution française. Ce café avait pour enseigne "Grand café des Beaux-Arts".Il n'était pas question pour les clients de la boutique du père Tanguy de participer à la manifestation officielle. Emile Schuffenecker, parcourant un jour les travaux d'installation tomba en arrêt devant l'enseigne de Volponi. Au milieu des ouvriers, il entra en contact avec le patron qui était très contrarié, car Saint-Gobain à qui il avait commandé des panneaux de miroirs, ne pouvait pas le livrer dans les délais convenus. Sautant sur l'occasion, Schuffenecker, lui proposa de faire tendre des toiles grenat, afin d'y accrocher des toiles d'artistes qu'il se chargeait de trouver. Volponi donna son accord, d'autant plus que ce principe ne lui coûtait rien, et qu'il faisait de sérieuses économies en n'achetant pas de glaces !
"Schuff" écrivit donc à Gauguin pour l'informer de cette aubaine. Gauguin, prenant comme d'habitude les choses en main, lui donna des directives, des exigences sur les peintres à ne pas faire entrer (Pissarro, Seurat), et surtout, se réserver la part du lion. Interrogé, Théo Van Gogh refusa "d'exposer des toiles de Vincent dans un café".
Une centaine de toiles furent réunies, Emile Bernard qui organisait l'accrochage se réserva le plus grand nombre de tableaux (20) en usant d'un pseudonyme pour la moitié (sous le nom de Ludovic Némo) Schuffenecker en disposa 20, Gauguin 17, Charles Laval 10, Anquetin 7 Roy 7, Fauché 5, et Daniel de Monfred 3.
C'est Gauguin qui choisit le nom du "Groupe, impressionniste et synthétiste"
Gauguin rentra à Paris pour veiller à la bonne marche des choses, Félix Fénéon consacra un article où il expliqua :" mais l'approche des toiles était défendue par des buffets, des pompes à bière, le corsage de la caissière de Volponi et un orchestre de jeunes moscovites dont l'archet déchaîne dans le vaste hall une musique sanas relation avec ces polychromies"
Cette exposition fut un véritable fiasco, aucune toile ne fut vendue, et mis à part Fénéon la presse n'en fit aucune mention. Suzanne Valadon leur rendit visite, et reconnut cinquante ans plus tard avoir été influencée par les techniques de "L'école de Pont-Aven"
10:25 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
17/07/2007
NOELLE BENHAMOU, cahier de recherche des instituts néerlandais de langue et de littérature française
"Ce volume réunit les contributions de douze chercheurs français et étrangers, enseignant aux quatre coins du globe. Chacun à sa manière souligne la diversité des études sur l’œuvre de Maupassant dans les pays francophones (Belgique, Tunisie) et non francophones (Espagne, Grande-Bretagne, Italie, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Suède, Ukraine). A travers différentes approches critiques (narratologie, poétique, stylistique, étude de la réception, comparatisme, analyse filmique…),"
Table des matières
Noëlle BENHAMOU : Maupassant dans le monde aujourd’hui
Adrian RITCHIE : Maupassant en 1881 : entre le conte et la chronique
Marc SMEETS : Huysmans, Maupassant et Schopenhauer : note sur la métaphysique de l’amour
Kelly BASILIO : Trilles et frétillements. L’écriture « impressionniste » du désir dans Une partie de campagne de Maupassant
Hans FÄRNLÖF : De la motivation du fantastique
Concepción PALACIOS : Maupassant et Clarín, face à face
Karl ZIEGER : Arthur Schnitzler – un « Maupassant autrichien » : le rôle de Maupassant pour l’insertation d’un auteur étranger dans le champ littéraire français
Galyna DRANENKO : L’histoire de l’héritage maupassantien en Ukraine
Alexandra VIORICA DULAU : La réception de Maupassant en Roumanie
Arselène Ben FARHAT : La réception de Maupassant dans les pays arabes : étude des stratégies paratextuelles dans les récits traduits
René GODENNE : Le monde de la nouvelle française du XXe face à Maupassant
Leisha ASHDOWN-LECOINTRE : Maupassant à l’écran : The Golden Braid (1990) de Paul Cox, adaptation filmique de La Chevelure
Noëlle BENHAMOU : Il Diavolo (2005) d’Andrea Lodovichetti : du conte noir à la fable métaphysique
Documents, présentés par Noëlle Benhamou (4 lettres inédites de Guy de Moupassant)
18:50 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
JABLOCHKOFF OU JABLOCHKOV ?
PAR BERNARD VASSOR
Nous ne savons pas grand chose de ce physicien russe, pas même son prénom ! Il serait né en 1847, élève de l'école militaire électro-technique de Saint-Petersbourg. Il est venu à Paris en 1875, et a par son invention révolutionné l'éclairage électrique. Cette découverte, "la bougie électrique"
Les deux baguettes de charbon que l'on voit à gauche, séparé par une matière isolantre en platre. A mesure que les charbons brûlent, le platre fond et se volatilise et laisse à nu la même longueur des deux charbons.
Cette invention fut à l'origine de l'éclairage à arc. En 1878, on utilisa les "bougies" pour éclairer l'avenue de l'Opéra. Puis, c'est l'hippodrome, des théâtres, des grands magasins.
L'ingénieur repartit pour la Russie est mort oublié, dans un état de grande pauvreté. Aujourd'hui son nom resté méconnu, ne figure même pas dans les "Larousse que j'ai consulté.....
Ci-dessus, chandelier à dérivation pour utilisation continue
18:30 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
PAUL ELIE RANSON, LE NABI DU "TEMPLE"
Par bernard vassor
Paul Ranson, par Georges Lacombe
Né à LimogeS en 1862, mort à Paris en 1909. Son père était député, maire de Limoges. Il n'a pas fréquenté comme Vuillard, Denis, Sérusier et Roussel fréquenté le lycée Condorcet, mais les a rencontrés à l'accadémie Jullian.
Il, participa aux repas de "l'Os à moelle, passage Brady. Il joua ungrand rôle dans la formation du groupe des Nabi, c'est dans son atelier du boulevard du Montparnasse baptisé "Le Temple"que se tenaient chaque semaine les réunions des Nabi et de leurs maîtres et amis, comme Gauguin.
Broderie sur soie, Paul Ranson : Alpha et Oméga, réalisée par Laure Lacombe, la mère du sculpteur.
Dans un article Brigitte Ranson Bitker* nous donne les explications de cette oeuvre ésotériques :
A suivre.....
"
*Brigitte Ranson Bitker Paul Ranson, catalogue raisonné Somogy 1999
17:00 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
16/07/2007
LA RUE FEYDEAU
PAR BERNARD VASSOR
La rue Feydeau fut tracée en 1650 sur les fossés qui bordaient la porte Montmartre de l'enceinte de Charles VI.
C'est pour cela qu'elle porta d'abord le nom de rue des Fossés Montmartre. la maison à pans coupés qui fait l'angle de la rue Saint Marc, avait une entrée rue Feydeau, nom qu'elle prit en 1714, attribuée à Feydeau de Marville lieutenant général de police. A cette date elle avait 15 maisons, et 6 lanternes. Une raccoleuse, concurente de la Brissault (dont nous avons déjà évoqué le métier dans l'article sur la rue Saint-Marc) une femme Varenne au numéro 15 tenait une maison qui avait un certain renom. Au 12, c'est la maison Toinette une bonne qui avait succédé à la mère Gardet. Mais cette adresse, peut se targuer d'avoir été sous Louis XIV à l'enseigne du Roi-Henri dont le propriétaire était un sieur Dubreuil.
le numéro 7 a servi avec le jardin attenant au percement de la rue des Colonnes, le passage et le théâtre Feydeau qui s'agrégea à la salle Favart en setembre 1801. Menaçant ruine, elle fut démolie en 1830
17:40 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
CHEZ "LA BRISSAULT", A L'ANGLE DE LA RUE SAINT-MARC
PAR BERNARD VASSOR
La maison triangulaire, faisant l'angle des rues Feydeau et Saint-Marc était tenue par Brissault, tailleur, et sa femme, Elle exerçait la même industrie sous le règne du bon roi Louis XV, que la Gourdan de la rue des Deux-Portes, que la Fillon et la Pâris, pour compléter la géographie galante de l'époque. Puis, pendant la révolution, c'est la Vincent, surnommée "La Rouge", en raison de la couleur de ses cheveux qui avait ouvert une taverne au rez-de-chaussée, et si le chaland avait assez de force après avoir bu, pouvait monter les étages pour d'autres activités. La rue vit aussi s'installer "la Saint-Aubin" et "la Mayencourt" un petit peu plus loin. Certaines "maisons" (dont celle du 16 et du 28) survécurent dans leurs fonctions jusqu'à la fermeture en 1946 pour cause de loi dite "Marthe Richard", en fait vote du Conseil municipal.......
Depuis le siècle de Louis XV, la rue fourmillait de marchands d'art, de galeries et de marchands de curiosités, de cabinets d'histoire naturelle la galerie de tableaux de la veuve Sorin du cabinet d'ornithologie du duc de Montmorency. La chronique scandaleuse signale une dame Magon de la Ballue, femme d'un fermier général, qui recevait des galants chez elle au numéro 24 (ou 16 et 18)
09:05 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
15/07/2007
LA PRESIDENTE FILLON, ENTREMETTEUSE, ESPIONNE
Par Bernard Vassor, mise à jour le 15 juillet 2007
L'Abbé Dubois
Née à Paris, nous ignorons en quelle année, morte en Auvergne en 1727. Dans l'histoire de France, elle est à moitié Mata-Hari, à moitié Jeanne d'Arc ! C'est certainement l'entremetteuse la plus romanesque et la plus influente du XVIII°siècle. Fille d'un honnête porteur de chaise, elle eut un enfant dès l'age de quinze ans. Son père qui l'avait placée chez une blanchisseuse l'en retira pour la conduire à l'hôpital pour ses couches. Puis, il voulut la marier à un porteur d'eau, mais la petite (dont on ignore le prénom) refusa l'homme qui lui était imposé. Elle débaucha un clerc de procureur de Bretagne et s'enfuit avec lui à Rennes. Cet amant l'abandonna, alors elle jeta son dévolu sur un commis, qui abandonna femme et enfants pour venir avec elle à Paris. Manquant d'argent, elle commença à fréquenter le Palais-Royal, où elle se livra à la prostitution occasionnelle. Puis encouragée par ses succès, elle devint "marcheuse".
Elle débaucha des filles comme elle, pour les procurer à de jeunes seigneurs de la cour et se fit très vite une solide réputation. Le Lieutenant général de Police, Voyer d'Argenson informé des exploits de la fit venir près de lui. Lui trouvant de l'esprit, et du caractère, il lui accorda sa protection en échange de renseignements*. La Fillon commença donc une carrière qui allait être fulgurante. Elle tomber son commis pour épouser le "Suisse" de l'hôtel Mazarin. Celui-ci honteux de la conduite de sa femme, et poussé par ses camarades suisses, la corrigea sévèrement. C'était
sans compter sur les relations de la donzelle. Philippe d'Orléans qui était le Régent la recevait parfois à souper (il l'appelait "sa bonne amie") sermonna le mari, et lui demanda de se contenter de l'argent qu'elle rapportait. Le mari mourut mystérieusement, alors la Fillon épousa le cocher de l'hôtel de Saxe. Celui-ci, montrant aussi des velléités et commença à faire le récalcitrant, elle le fit incorporer dans un régiment où elle lui envoyait de temps en temps de l'argent pour le consoler. A l'époque, les courtisanes avaient des privilèges de séquestration arbitraire quand leur position était menacée.On avait vu plus d'une bourgeoise faire embarquer pour les Indes un mari encombrant.
Elle avait également ses entrées libres chez l"Abbé Dubois" (qui était en réalité cardinal à qui elle procurait souvent des filles. Son crédit fut fort grand quand elle mit au jour un complot qui aurait pu changer le cours de l'Histoire de France........
"Le chevalier sans être une pratique, était une connaissance de la Fillon. C'était du bon ton, à cette époque, d'aller quelquefois au moins se griser chez cette femme quand on n'y allait pas pour autre chose. Aussi, d'Harmental n'était-il pour elle ni son fils, nom qu'elle donnait familièrement aux habitués, ni son compère, nom qu'elle réservait à l'abbé Dubois ; c'était tout simplement monsieur le chevalier, marque de considération qui aurait fort humilié la plupart des jeunes gens de l'époque. La Fillon fut donc assez étonnée lorsque d'Harmental après l'avoir fait appeler, lui demanda s'il ne pourrait point parler à celle de ses pensionnaires qui était connue sous le nom de la Normande.
- O mon Dieu ! monsieur le chevalier, lui dit-elle, je suis vraiment désolée qu'une chose comme cela arrive à vous, que j'aurais voulu attacher à la maison, mais la Normande est justement retenue jusqu'à demain soir.
- Peste ! dit le chevalier, quelle rage !
- Oh ! ce n'est pas une rage, reprit la Fillon, c'est un caprice d'un vieil ami à qui je suis toute dévouée. "
Le roi d'Espagne Philippe V, voulant faire main basse sur le royaume de France avait ourdi un complot avec la complicité du duc et de la duchesse du Maine. Lee but était de faire arrêter le Régent, et de nommer le roi d'Espagne à sa place. C'était Cellamare (Antoine del Guidice, duc de Giovenazzo), l'ambassadeur de Philippe V qui auprès de la cour de France, qui était chargé de régler les détails. Le secrétaire de Cellamare, un certain Porto-Carrero, profitant de la vie parisienne, avait pris rendez-vous chez la Fillon. Arrivé en retard, il s'excusa et sur l'oreiller, donna les raisons de son impolitesse et des tractations avec les conspirateurs, d'où l'urgence d'envoi de courriers pour son pays. La Fillon prévenue par ses filles, courrut chez le Cardinal Dubois chez qui elle avait ses entrées à toue heure du jour et de la nuit pour l'avertir de ce que l'on appela la conjuration de Cellamare. La police intercepta les courriers, où l'on trouva les lans complets de la conjuration.
Les coupables furent écartés et punis. La Fillon reçut en récompense 12000 livres de rente et 20 000 francs d'argent.
Cellamare fut renvoyé dans ses pénates. Mais le bruit autour de cette affaire fut si grand que le régent fut obligé de sacrifier la Fillon. Il lui demanda de faire croie qu'elle était morte. Elle se retira en Auvergne et épousa un comte. On entendit plus parler d'elle...
Pour terminer, il faut raconter cette avanture du temps de sa splendeur :
Sa réputation était très grande, et tout le monde avait l'habitude de l'appeler la Présidente Fillon, même le lieutenant de police d'Argenson qui y voyait là un sujet de plaisanterie. Il se trouve qu'un sieur Fillon prédid"entde l'élection d'Alençon vint à Paris avec son épouse pour entrer dans une sous-ferme. Comme il ne s'était pas encore défait de sa charge, on l'appelait toujours Président Fillon. En 1716, quelques officiers en permission à Paris, firent le pari d'aller souper chez la Fillon qu'ils ne connaissaient que de nom. Ils s'informèrent de la demeure de la présidente, et comme vous pouvez le deviner on leur donna l'adresse du brave alençonnais. Ils y allèrent donc. Le suisse qui gardait la porte voulut les retenir, mais devant le nombre, ils entrèrent pour voir la Présidente Fillon, traversant plusieurs pièces pour se rendre dans les appartements où la femme était à sa toilette. Ils l'enlacèrent, l'embrassèrent jusqu'à ce que tous les domestiques accourus, forcèrent les soldats à se retirer. Le mari arrivé sur les lieux, leur donna la bonne adresse. C'est ainsi que le président changea de nom et de domicile. Il prit le nom de Villemure et fut nommé par le Régent en dédomagement Fermier général.
23:35 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
LA RUE DU TEMPS-PERDU ; PARIS DISPARU, ACTUELLEMENT RUE SAINT-JOSEPH
PAR BERNARD VASSOR
Vers 1860, de la rue du Sentier en direction de la rue Montmartre.
Comme vous avez déjà pu le remarquer dans l'article sur les enceintes de Paris, pendant l'établissement de la troisième porte Montmartre, la rue Saint-Joseph s'appelait rue du Temps-Perdu, du nom d'une enseigne qui fut retirée au moment de la construction d'une chapelle dépendant de Saint-Eustache à l'angle de la rue Montmartre avait une entrée sur un cimetière Saint-Joseph qui occupait cette rue du 140 au 144 était une anexe du cimetière des Innocents.
La rue du Temps-Perdu eut comme occupante, madame de Montespan au numéro 11.
Zola est né au 10 de cette rue
A suivre............
Extrait : Chapitre VIII
Un pacha de notre connaissance.
Toutes ces choses étaient entre les mains d'un jeune homme de vingt-six ans ; il n'était donc point étonnant qu'il se fût quelque peu effrayé d'abord de la responsabilité qui pesait sur lui. Comme il était au plus fort de ses réflexions, l'abbé Brigaud entra. Il s'était déjà occupé du futur logement du chevalier, et lui avait trouvé, n° 5 rue du Temps-Perdu, entre la rue du Gros- Chenet* et la rue Montmartre, une petite chambre garnie, telle qu'il convenait à un pauvre jeune homme de province qui venait chercher fortune à Paris. Il lui apportait en outre...
*La rue du Gros-Chenêt était la rue du Sentiier
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UNE FLEUR POUR VINCENT DIMANCHE 29 JUILLET
Une fleur
pour Vincent
Vincent Van Gogh,
mort
le 29 juillet 1890
Cette année le 29 , jour anniversaire de sa mort à Auvers-sur-Oise, étant un dimanche, nous ne ferons pas de rassemblement à heure fixe cité Pigalle comme de coutume, mais nous irons dans le courant de la journée piquer une fleur dans le lierre qui recouvre les grilles du 8 cité Pigalle. Chacun peut s’il le souhaite en faire de même.
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RUE DU JOUR, L'HOTEL ROYAUMONT
Par BERNARD VASSOR
4 RUE DU JOUR HOTEL ROYAUMONT
Au XIIIémé siècle, elle était nommée rue Raoul-Roisselle, rue du Séjour, au XIVéme, rue Philippe-le-Mire, ensuite au XVIIéme rue du Séjour reprise et abrégée ensuite en rue du Jour par corruption. La muraille de Philippe-Auguste lui était parrallèle et passait entre elle et la rue Jean-Jacques Rousseau. Elle est mitoyenne de l'église Saint-Eustache commencée en 1532, qui remplaçait une chapelle Sainte-Agnès fondée vers 1200.
C'est en 1612 que Philippe Hurault de Cheverny, évêque de Chartres, abbé de Royaumont fit construire cet hôtel dont il reste la porte d'entrée ornée de chiens de faïence. François de Montmorency, comte Montmorency-Boutteville (son fils était le maréchal de Luxembourg) y établit une salle d'armes qui réunisssait les plus fines lames du royaume. Louis XIII ayant publié un édit interdisant les duels, Boutteville brava cette loi pour se battre place Royale. Il fut arrêté et eut la tête tranchée en place de Grève. Sa veuve, passa dit-on galamment son veuvage ? On signale la présence d'un pâtissier nommé Coring sous Louis XIII, et Pierre de Caen sous Henri III.A l'arrière de la maison, un cul-de-sac abritait un tailleur du nom de Bucy. Pendant la révolution, c'est un grand cabinet littéraire tenu par Jean Mariette et sa femme née Coignard qui occupa les lieux, et c'est l'archevêque de Cambrai, en tant qu'abbé de Royaumont qui percevait les loyers.
On aperçoit encore en place en 1900, les deux chiens de faïence qui veillent sur la maison de chaque côté du portail d'entrée, . A droite au premier étage, une inscription indique la présence dans cet hôtel d'une verrerie-faïencerie !
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RUE MONTMARTRE : LE JOURNAL L'AURORE DE CLEMENCEAU
Par Bernard vassor
C'est dans ces locaux du journal l'Aurore que Clémenceau reçut d'Emile Zola son célèbre article : J'ACCUSE....
15:10 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
14/07/2007
AH ! QUE DIABLE ALLAIT-IL FAIRE DANS CETTE CLAIRIERE ? PHILIPPE LEBON, L'INVENTEUR DE L'ECLAIRAGE AU GAZ.
PAR BERNARD VASSOR
Philippe LEBON, 1767-1804.
Il est né à Brachay, près de Joinville-le-Pont. Ingénieur au service du pavage, Il proposa en l'an VIII, au gouvernement de construire un appareil pour le chauffage et l'éclairage public . Son offre ne fut pas adoptée de son vivant. Le jour du 2 décembre 1804, il fut invité en qualité d'ingénieur en chef des ponts et chaussées, à la cérémonie du sacre. Après avoir assisté à Notre-Dame à la cérémonie officielle, il alla passer la nuit aux Champs-Elysées. A l'époque ce lieu était un véritable cloaque, propice aux étreintes furtives, mais on y était aussi à la merci de voleurs et des assassins. L'endroit comprenait plusieurs cabarets borgnes, les allées étaient désertes et sombres, n'ayant aucun éclairage ! Les champs de gourdes bordaient l'allée des Veuves. C'est donc là, dans une clairière qu'il fut retrouvé au petit matin le corps lardé de treize coups de couteaux. Il fut ramené chez lui, mais succomba avant d'avoir pu prononcer une parole. Dans le cours des évènements du temps, son décès ne causa aucun émoi. Son invention fut utilisée avec succès dans Paris et son nom resta dans l'oubli.
Ah ! Que diable allait-il faire dans cette clairière ?
(Cyrano de Bergerac )
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Les environs des portes montmartre, la rue du Mail PARIS DISPARU
PAR BERNARD VASSOR
Vers 1860, en direction de la rue des Petits Pères
Cette rue a été ouverte en 1634 sur l'emplacement d'un mail* qui longeait les remparts à partir de la deuxième Porte Montmartre.
Les heureux habitants de cette rue avaient pour nom au milieu du XVIIIéme siècle les propriétaires suivants :
Côté impairs : De Villarceau, la marquise d'Assy (ou d'Arcy)les pères de la doctrine-chretienne, Langlois, un nommé...Vassor, de la Chesnay, De la Motte. Du côté pairs : De Broué, Ferrand, Trudaine, Vassé, Mlle Beauvoisin, les religieuses ursulines, la marquise d'Osne, De Vaux, Mme de Franne, Quatremer. La maison de la marquise d'Assy avait été la propriété decolbert, puis d'Alexandre Aguado aux n° 3 et 5. Les pères de la doctrine-chrétienne avient pour locateire le facteur de piano et de harpe Erard voisin d'un parc à cochons, y installa une salle de concert, la musique faisant sans doute oublier l'odeur du purin ! Dans la maison de Trudaine, Olympe de Gouge, femme Aubry avant de monter sur la bascule-à-Charlot y avait ses pénates. Le 27 recevait en 1791 des voyageurs dans l'hôtel de Mars. Un précédent propriétaire l'avait nommé l'Hôtel Deschiens du nom de son riche propriétaire Lacour-Deschiens.
*Ce mot désignait un maillet qui servait dans un jeu homonyme à repoussere une boule de mail, l'allée qui était destinée à recevoir ce jeu s'appelait également "le mail". Madame Récamier tenait salon chez Erard avant de s'installer à laChaussée d'Antin. Une jolie demoiselle Testart, entretenue par le duc de Duras, bonne fille, partage ses faveurs avec un procureur maître Clos. Dans une maison au numéro 12 un architecte Bertaut a coun hôtel où a séjourné Talma.Les Quatremer avaient une immense maison qui faisant angle avec la rue du Bouloi.
* Un mail était à la fois le maillet qui frappait une "boule de mail", le nom du jeu qui consistai à frapper dans une boule sur une cible placée en tere. C'était aussi le nom de l'allée où avit lieu ce jeu.
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13/07/2007
QUELQUES COLORANTS NATURELS ANTIQUES
PAR BERNARD VASSOR
Les anciens utilisaient la pourpre qui était réservée aux manteaux des praticiens. Il fallait deux coqillages différents, mais nous ignorons quels étaient les les molluques qui fournissaient cette couleur aux phéniciens. Au XVIIéme siècle le botaniste Fabius Columna (1567-1650) a pensé qu'il s'agissait chez les romains du Murex trunculus qui contenait en grande abondance une liqueur colorée. Le pourpre des anciens n'était pas comme on le pense un rouge vermillon, mais, une sorte de violet très foncé. La matière colorante que l'on extrait de l'animal est de couleur jaunâtre. Exposée à la lumière, elle jaunit, puis verdit et prend enfin une teinte violette. Pendant ces transformations, il se dégage une forte odeur qui rappelle l'essence d'ail.
La gaude est une plante de la famille des câpriers. De toute la plante, on retire une couleur jaune (racine exceptée)
Le principe colorant a été étudié par Chevreul il lui a donné le nom de lutéolïne qui s'extrait pardécoction dans de l'alcool à 80 °. On presse, on laisse reposer deux jours, puis on distile l'alcool. La substance est colorée par la potassecaustique, la baryte, et la chaux. Les acétates de plomb, le cuivre et l'alun donnent un précipité jaune foncé. Une très belle couleur jaunevif est provoquée par de l'acide sulfurique.
Le bois de campêche est issu d'un arbre de la famille des légumineuse. Son écorce est rugueuse, les couches ligneuses sontrouge foncé, l'aubier est jaunâtre les fleurs sont de couleur jaune. Le bois de campêche fut importé au XVIIéme siècle, et n'eut pas tout de suite la faveur des fabricants de couleurs. L'utilisation ne fut admise que lorsque l'on découvrit le moyen de fixer la couleur.. La matière colorante est appelée l'hématine que l'on obtient en faisant infuserdans de l'eau à 50 °, on filte, puis on évapore le précipité.
La plante qui fournit l'indigo a été connue très tôt en Inde bien avant l'ère chrétienne. Les égyptiens l''utilisaient courament, des bandelette teintes de momies étaient produites avec ce colorant. En Italie, dans les premiers siècles de notre ère, l'indigo était importé par les teinturiers israélites qui exerçaient la profession de teinturiers, il venait à Venise en passant par 'Egypte et la Syrie, mais c'est surtout comme médicament qu'il était utilisé. La culture du pastel a très longtemps freiné l'utilisation de l'indigo en France, cette plante produite à profusion fournissait la teinte bleue depuis des siècles.
Ces herbes plante de la famille des rubiacées dont on utilise la racine qui donne une belle couleur rouge. Dans l'antiquitéle pouvoir colorant de xette plante importée d'Andrinople et de Smyrne. Acclimatée d'abord en Flandre, puis en Alsace et dans le comtat d'Avignon, cultivée dans des sols marécageux. On lui attribuait des propriétés pharmaceutique et diurétiques. Le broyage des racines sous des meules les convertissent en poudre. La fermentation en tonneaux pendant plusieurs années, augmentent le pouvoir tinctorial et l'éclat de la couleur.
Le pastel, de la famille des crucifères, était utilisé en Europe avant l'introduction de l'indigo. Sa couleur bleue a moins d'éclat, mais une grande solidité à la lumière.
19:45 Publié dans La couleur | Tags : pastel, gaude, indigo, fabius columna, murex trunculus | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
WILLEM HOFMANN ET L'ANILINE
PAR BERNARD VASSOR
UN SAVANT INJUSTEMENT OUBLIE WILLEM HOFMANN
Cet homme a révolutionné l'industrie de la teinture vers 1835. Sa découverte qu'on a appelé l'aniline extrait de la benzine pouvait fournir un nombre considérable de principes colorants sous l'influence de toutes espèces de réactifs, à une quantité considérable de nuances les plus variées. C'est un chimiste lyonnais Emmanuel Verguin qui perfectionna les procédés et découvrit la fuschine. Cette découverte fit sensation en europe et donna lieu à de nombreuses recherches. C'est ainsi que l'on obtint une multitude de couleurs rouges, vertes, jaunes, bleues, violettes etc..
Les composés que donnent la distilation du goudron de houille "sont comme un clavier merveilleux sur lequel le chimiste n'a plus qu'à promener les doigts pour en faire jaillir les plus surprenantes couleurs"
17:45 Publié dans La couleur | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
PABLO PICASSO, UNE EXPOSITION AU MUSEE DE LA POLICE
PAR BERNARD VASSOR
Après de longues négociations en 2001, entre le Quai d'Orsay, et les autorités russes, ont rendu à la France les archives qui étaient stockées depuis plus de cinquante ans à Moscou. Ces archives provenaient de la préfecture de Police, et faisaient état de la surveillance exercée sur le plus français des peintres catalans....
Pierre Daix et Armand Israël ont réuni, classé et établi un catalogue de ces documents d'une richesse insoupçonnée.
Je ne résiste pas au plaisir que m'a donné Maya Picasso le jour de l'inauguration de l'exposition au musée de la préfecture de Police
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LES EMPLACEMENTS DES PORTES MONTMARTRE DEPUIS L'EPOQUE DE PHILIPPE-AUGUSTE
PAR BERNARD VASSOR
DEUXIEME ENCEINTE
La poterne numéro 4 sur le plan de Braun, est celle de la porte Montmartre. La première porte était située entre les numéros 15 et 17 actuels de la rue Montmartre, face au numéro 30.
30 rue Montmartre
Nous la connaissons de façon à peu près exacte. Pour la deuxième porte, les tours étaient situées
rue de l'Aigout (égout, en raison de cette partie à ciel ouvert qui se jetait dans l'égout de la rue Montmartre), puis
rue du Bout-du-monde (Saint-Sauveur, puis aujourd'hui Léopold Bellan) C'est après la défaite de Poitiers et la découverte de l'artillerie ne correspondaient plus aux mesures de sécurité pour mettre à l'abri la capitale contre les invasions. Etienne Marcel, le prévot des marchands"
mit ouvriers en oeuvres, tant qu'il put avoir et recouvrer de toutes parts. Il y eut le temps d'un an, tous les jours, trois mille ouvriers. Dont ce fut un grand fait que de fermer sur une année et d'enclore une telle cité comme Paris est et de tel circuit" Ainsi un fossé fut creusé les terres déblayées servirent à former un parapet, lequel fut par la suite muni de murs. Des tours carrées pour la plupart bordèrent cette cloture aux abord des routes. On creusa ensuite un grand fossé, moins profond, qui ne reçut jamais d'eau. Après cette deuxième fortification des aménagements dans les années qui suivirent furent entrepris. Les différents plans de Paris montrent sous des aspects différents cette clôture, ce qui nous créé un embarras pour déterminer avec certitude le nouveau tracé.
Une troisième porte fut construite après 1634, à la hauteur des maisons portant les numéros 143 et 158 et 160 actuels.
Après la rue des Jeuneurs*, et de l'autre côté, à la pointe de la rue Feydeau qui avait été construite sur les remblais des fossés qui conduisaient jusqu'à la porte Richelieu, à hauteur de la rue de la Bourse.
Emplacement de la troisième porte de l'enceinte.
(La poterne numéro 2 est la porte Saint-Honoré où Jeanne d'Arc fut blessée d'une flèche à la cuisse)
En C, c'est laTour Jean-sans-Peur.
*Rue des Jeuneurs : déformation de jeux neufs, c'était sur cette voie que le dimanche on allait jouer aux boules, le mail et le pallmail étant passés de mode...
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12/07/2007
LA RUE SOLY, AVEC BALZAC, "L'histoire des treize" PARIS DISPARU
PAR BERNARD VASSOR
Dans la rue de la Jussiène, elle a disparue lors de l'ouverture de la rue Etienne Marcel
Nous trouvons dans la Comédie Humaine, dans plusieurs romans des références à cette rue :
Cette venelle traversant la rue de la Jussiène, allant vers la rue d'Argout. Une comtesse d'Herselles au XVIIIéme siècle, avait une propriété au numéro 8. L'église de la Sainte-Chapelle possédait le numéro 10. Monsieur Dionis habitait le 6 et le comte de Luges au 4. La plupart des numéros impairs appartenaient à monsieur de la Poterie. Le nom de Soly lui vient d'un Antoine Soly, échevin du temps de Henri II.
Un descendant, marchand établi près du marché des Saints-Innocents fut envoyé rue des Prouvaires en mars 1589 avec le conseiller Machault chez un trésorier de l'épargne pour y saisr 360 000 écus d'or. Un des derniers de la famille Soly au XIXéme, était libraire à Paris et avait pour ex-libris un Phénix.
Extrait :
Histoire des Treize - Ferragus, chef des Dévorants
A huit heures et demie du soir, rue Pagevin, dans un temps où la rue Pagevin n'avait pas un mur qui ne répétât un mot infâme, et dans la direction de la rue Soly, la plus étroite et la moins praticable de toutes les rues de Paris, sans en excepter le coin le plus fréquenté de la rue la plus déserte
18:50 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : BALZAC | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
GEORGES BRAQUE, HECATE DIVINITE LUNAIRE INFERNALE ET MALFAISANTE
PAR BERNARD VASSOR
IL EST CONSIDERE COMME L'UN DES PLUS GRANDS PEINTRES DU XXéme SIECLE
IL FUT LE PREMIER PEINTRE VIVANT A EXPOSER AU MUSEE DU LOUVRE
Il est né à Argenteuil, la ville où Monet s'était établi en 1871. Une autre coïncidence marquante, les deux artistes passèrent leur enfance et leur adolescence dans la même ville : Le Havre.....A 18 ans, il quitta l'école sans passer le baccalauréat, et fit son apprentissage de peintre-décorateur chez son père, puis à Paris chez Laberthe, un autre peintre décorateur. En 1900, il s'inscrit au cours du soir de l'atelier municipal des Batignolles, puis à l'Académie Humbert boulevard de Rochechouart, où il fait la connaissance de Picabia et Marie Laurencin. Il se lie avec les peintres Othon Friez et Raoul Duffy qui lui font connaître la peinture de Matisse et Derain, il découvrira ainsi au samon d'automne "La Cage aux fauves" . Il adhéra quelques temps à ce mouvement, mais l'abandonnea pour suivre une voie plus personnelle. Très influencé par Cézanne, il créa une peinture destructurée que les critiques appelleront "Cubiste"
Les couleurs sont réduites au maximum, et le plus sombre possible pour faire se concentrer le regard sur le sujet.
Hécate, tapisserie de haute-Lisse
Vers 1902, il s'installe rue Lepic, puis, 48 rue d'Orsel, 5 impasse Guelma, en n1910, rue Caulaincourt, au dessus de chez "Ginette", ensuite, 11 rue Simon Dereure il rencontra Picasso en 1907 avec qui il eut une grande complicité.
Il a assisté au fameux banquet en l'honneur du Douanier Rousseau. Ils ont le même marchand : Kahneweiler. Braques est l'auteur de nombreuses estampes, eaux-fortes, pointes sèches, bois, lithographies en noir et en couleurs.
Il a ainsi illustré des oeuvres de Tzara, Eluard, Satie, son imprimeur est une vieille connaissance :
Roger Lacourière** 57 bis boulevard Rochechourt . Pui c'est chez Aimé Maeght qu'il édite ses lithographies quand celui- avait ouvert ses propres imprimeries pour la lithographie entre 1961 et 1970. Il a laissé également une importante production de sculptures, de tapisseires et de bijous. Il est mort à Paris le 31 août 1963.
Ci-contre : Hécate, broche en or jaune ornée d'un profil en émail bleu, avec un entourage de brillant.
Exposition au musé du Louvre en 1963.
*Hécate (simple)est une divinité lunaire infernale et malfaisante, elle est la fille du Titan Persès et d'Astéria. Elle s'unit à Phorkys et fut mère du monstre Scylla. Elle eut Médée et Circée pour enfants considérée comme le séjour des morts, déesse le l'ombre, elle ferait la liaison entre le ciel et l'enfer. Magicienne experte en sorcellerie, célébrée dans les carrefours, lieux de géomancie où on lui immolait des chiens qui hurlaient à la mort en regardant la lune.
Il existait également une figure triple d'Hécate représentée avec tois visages que les romains sous le nom de Tricia, confondaient avec Diane ou Proserpine.
On la connait aussi sous le nom de Ctonia, déésse des enfers.
**Il existe une lithographie de Picasso intitulée : Hommage à Roger Lacourière, mais elle n'est pas montrable !
Ci-contre, Armand Israel qui est le légataire de Georges Braque. Il fut avec Maya et Diana Picasso, Sophie Renoir, Sandrine et Lionel Pissarro, Pascale Tannous, Christophe Hottinger, père et mère d'Hector, mon parrain lors de l'inauguration d'une plaque en l'honneur de Renoir 33 rue de La Rochefoucault.
Il est l'auteur des catalogues raisonnés de :
Frédéric Bazille
Camille Claudel
Théodore Rousseau
Georges Braque
De nombreux guides, et d'une biographie d'Emile Bernard.
15:40 Publié dans LES PRECURSEURS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
30 RUE MONTMARTRE, HOTEL LE BOSSU, PARIS PAS DISPARU !!!
PAR BERNARD VASSOR
Datant du début du XVIIéme siècle, cet immeuble a échappé (pour le moment) aux pioches des sociétés civiles immobilières, marchands de biens ou promoteurs de tout poils. Cela peut s'expliquer en partie par la proximité de la caserne des pompiers sortant à toute heure du jour et de la nuit en actionnant leur sirènes deux tons. A moins qu4 une de ces institutions philantropiques n'ait l'idée de restructurer la caserne en maison de retraite pour sourds-muets ?
C'est la fille d' Eugène le Bossu qui apporta en dot lors de son mariage avec le Marquis Louis de Saint-Simon de Sandricourt né en 1608. En 1758, l'hôtel fut vendu à la communauté des marchands fripiers
11:04 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
CARREFOUR DU "PUITS D'AMOUR" Paris disparu.
PAR BERNARD VASSOR
Vue de la rue de la Grande Truanderie
Ce carrefour doit son nom à une histoire qui date du règne de Philippe-Auguste : Une jeune femme, trahie par son amant se jeta dans un puits situé à cet emplacement. Cette histoire fit grand bruit, les amoureux s'y donnaient rendez-vous en se jurant fidélité, des musiciens, des chanteurs venaient y célébrer cette histoire d'amour. Ce qui ne fut pas du goût des bigots et des dévotes qui allèrent porter plainte auprès d'un moine d'une des nombreuses églises proches. Une manifestation plus violente que les autres avec l'autorisation des autorités ecclesiastiques conduisirent à boucher le puits. Seul le nom de l'endroit resta gravé dans la mémoire populaire.
09:29 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg