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21/10/2012
La fabrique de briques et de tuiles de Madame Tache : 104 BOULEVARD DE CLICHY
Par Bernard Vassor
L’invention par messieurs Boulet et Brissard de cette machine permit la fabrication de briques et de tuiles dans de petits ateliers artisanaux. Ils ont permis d’augmenter la qualité et la beauté des briques creuses et pleines. La grande nouveauté aussi, c’est qu’elle permet de travailler la terre au sortir de la carrière sans aucune addition d’eau, permettant ainsi une économie considérable. Le constructeur, Mr Kreutzer, 4 rue Saint-Quentin était le représentant et dépositaire unique à Paris de cette machine. Ce nouveau procédé facilita grandement l’essor des constructions en briques dans la capitale à partir des années 1860. L’espace restreint occupé par la machine permit la multiplication de petites unités située au plus près des quartiers en particulier de Montmartre promis dans ces années là à un essor considérable.
Le 104 boulevard de Clichy qui a vu la fréquentation, dans le désordre le plus complet : de Serge Gainsbourg, Eugène Carrière, Yves Klein et de Fernand Cormon.
Plan parcellaire du boulevard de Clichy en 1875.
C'est donc au 104 boulevard de Clichy que Marguerite Tache (B), née Delépine, fit prospérer sa fabrique de briques tuiles et poteries dans cette cité ouvrière.
Le lotissement du 104, ouvert sur le boulevard de Clichy, s'étendait jusqu'à la rue Cauchois, et, cela a son importance, dans le prolongement, se trouvait la rue Constance. Aujourd'hui, des bâtiments ferment l'accès à la rue Cauchois.
Pour faire face à la demande grandissante de matériaux pour remplacer les maisons qui étaient auparavant faites "en plâtre et pans de bois", Marguerite Tache fit construire de nouveaux ateliers et augmenter le nombre de corps de bâtiments dans cette parcelle divisée en 3 cours.
C’est l’architecte Walwein à qui furent confiées ces transformations à partie de 1883..
A SUIVRE
11:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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19/10/2012
Au Grand Orient de la rue Cadet, une fête de bienfaisance a été donnée par la loge maçonnique "La Persévérante amitié"
Par Bernard Vassor
Dans le but de venir en aide à la profonde misère qui sévissait dans Paris, la loge maçonnique « La Persévérante amitié » vient de donner une fête au bénéfice des nécessiteux qui lui avaient été signalés.
De nombreux artistes prestigieux avaient répondu présent :. Mme Viardot, Mme Cabel, Siviri, et Séligmann qui avaient répété le matin, se produisirent le soir. Tamberlick, le grand ténor italien fut empêché au dernier moment.
La tragédienne Mlle Agar, qui à l’époque était inconnue fut acclamée pour avoir dit des vers de Victor Hugo sur la naissance du roi de Rome, le public réclamant avec frénésie une relecture. C’est le prince Poniatowski qui avait organisé ce concert.
Un des frères de la loge, le comte Wrobleskl, en exil à Paris a fait entendre une des ses compositions. Le frère Maurel, vénérable de la loge a consacré tous ses soins pour faire bénéficier aux pauvres les sommes ainsi recueillies.
Le maréchal Magnan grand-maître de l'ordre, participait à cette réunion.
17:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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Une émeute à New-York a fait plus de deux cents victimes, suite, essai sur le fonctionnement de ce blog.
Par Bernard Vassor
JOHN ANDREWS HARANGANT LA FOULE
09:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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18/10/2012
Une émeute à New-York a fait plus de deux cents victimes.
Par Bernard Vassor
Le 13 juillet 1863, la conscription fut le prétexte d'une gigantesque émeute fomentée par des esclavagistes.
John Andrews, harangant la foule.
16:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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16/10/2012
Un nouveau modèle de voiture pour les routes, par un constructeur Nantais. Ce prototype n'a pas été présenté au dernier salon de l'auto !
Par Bernard Vassor
18:18 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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Un cabinet de lecture en plein air.
Par Bernard Vassor
C'est dans le jardin du Palais-Royal que se tient à Paris le seul salon de lecture en plein air. Avec pour seul abri la voûte des cieux, les lecteurs confortablement installés sur des chaises placées autour d'un kiosque peuvent consulter le pluis grand choix de périodiques de la capitale. Il était offert même la possibilité d'avoir les journaux de la quinzaine précédente pour certains titres.
C'était l'occasion pour certains d'ouvrire des dialogues entre lecteurs. Comme il se doit, ces conversations étaient écout&ées avec attention par des indicateur ou des policiers déguisés en bourgeois très actifs sous le second empire.
14:37 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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Ernest Pinard, substitut du procureur impérial, décoré de la légion d'Honneur. Le bienfaiteur de la littérature.
Par Bernard Vassor
La publicité faite par ce procureur sectaire, participa à la renommée de Flaubert et, de Baudelaire.
Ernest Pinard (1822-1909), réussit à passer à la postérité grâce aux poursuites engagées contre Gustavee Flaubert pour "Madame Bovary", dans la foumée, il s'est payé les Fleurs du Mal avant de s'attaquer à Eugène Sue qui avait fait paraître "Les Mystères du Peuple". Le jugement rendu un lois après le décès du "Beau Sue", les clichés, les épreuves et le livre furent détruits. Les exploits de ce Pinard lui valurent la remise de la Légion d'Honneur l'année suivante.
Son acharnement contre les écrivains ne connut pas de borne. Nommé ministre de l'intérieur, il interdisit l'érection d'une statue de Voltaire, cet "auteur impie" n'a pas lieu d'être célébré.
Le journal "Le Figaro", qui était à l'origine de la plainte contre Les Fleurs du Mal, publia le lendemain de la mort de Pinard un éloge ainsi rédigé :
"Son nom évoque le souvenir lointain d'une époque de luttes politiques et de procès de presse qui lui valut le renom d'homme à poigne."
Le Figaro ajoute, ce qui nétatit pas pour lui déplaire : "Sa vie fut vouée toute entière au principe d'autorité".
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Le Figaro du 5 juillet 1857, dans un article signé Gustave Bourdin, gendre d'Henri Cartier dit de Villemessant. provoqua les poursuites deux jours plus tard contre Baudelaire pour "outrage à la morale publique, et à la morale religieuse"
11:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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15/10/2012
Petite histoire anecdotique du Divan Lepelletier, racontée par des journaux, et des témoins de son temps
Par Bernard Vassor
Vie et mort du Divan Lepelletier par des témoins de son temps.
C’est dans un petit hôtel, 5 rue Lepelletier, avec un jardinet bordé d’une grille à deux pas de l’Opéra
(Opéra Lepelletier), au rez-de-chaussée que se tint le rendez-vous, pendant plus de vingt ans tout se qui comptait à Paris dans le domaine des arts et de la littérature. Il fut fondé en 1837 et trouva la mort en 1859…le 14 octobre. A été la propriété d’un capitaine des lanciers nommé Lefèvre, et découvert par un autre Lefèvre devenu plus tard procureur impérial. Les habitués du lieu trouvèrent les divans moelleux et les liqueurs délicieuses ; c’était alors l’âge heureux de la liqueur, l’avènement de la bière ne s’était pas encore annoncé. Très tôt, le Divan Lepelletier se trouva consacré à la gloire de rendez-vous littéraire et artistique. Parmi les plus anciens clients, on pouvait rencontrer : Edmond Texier, Guichardet, Hector Berlioz, Pétrus Borel, Charles Lassailly, Chenavard, Roger de Beauvoir, Célestin Nanteuil et Messonier représentèrent les peintres, pour ce qui est de l’aristocratie, ce sont le marquis de Bellay et le comte de Gramont qui en furent les dignes représentants. Le tiers-état était personnifié par Auguste Luchet,
Henri Monnier ne représentait que lui-même. Certaines soirées, pouvaient se cotoyer l’acteur Bocage, Pierre Dupont, l’immortel auteur « des bœufs » Amaury-Duval et le redoutable bretteur Choquard, Choquard toujours en quête d’un duel qui déclarait au premier venu qui ne lui revenait pas : « Mon p’tit môssieur, je m’en vais vous passer mon cure-dent à travers la poitrine ». Privat d’Anglemont, quand il avait touché son mandat mensuel, venait là avant de commencer sa tournée de Paris des lieux insolites. Alfred de Musset qui venait d’inventer le mélange bière eau de vie et absinthe, terminait généralement ses soirées dans un état lamentable. Gustave Courbet venait asséner bruyamment ses théories et saluer ses compatriotes Francs-Comtois Wey et Clésinger. Ce jour là il fallait se boucher les oreilles et supporter la fumée de la pipe qui formait un épais brouillard, tout cela ponctué par le rire tonitruant de Courbet qui se tenait le ventre et se frappait les cuisses. Les rédacteurs du «National», Armand Marast et un certain Clovis Gauguin (qui donna le jour à un enfant célèbre), dont les bureaux étaient mitoyens du Divan venaient en voisin se désaltérer après leur dure journée. Des généraux en activité et en retraite fréquentèrent aussi l’endroit, ce qui en décembre 1851 provoqua une descente de police ; Le commissaire Boudrot y opéra quelques arrestations qui provoquèrent la crainte de nombreux consommateurs qui préférèrent changer de crèmerie et s’éloigner du lieu. Gérard de Nerval dans les dernières années de sa vie faisait souvent des entrées remarquées par sa tenue vestimentaire et son apparence « lunaire ». Le commandant républicain en retraite Lejosne républicain et son ami Manet, Charles Baudelaire ont honoré le Divan de leur présence dans les dernières années de son existence.
Le dîner de fermeture le 14 octobre a été mémorable. On avait déposé toutes les glaces et enlevé les décorations, donnant ainsi un aspect lugubre à cet endroit. Une cinquantaine de convives, groupées autour de deux tables dressées assistaient à cette veillée funèbre qui sonnait le glas de l’existence du successeur du « Procope ».
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Le passage de l'Opéra
Vu par les frères Goncourt :
Le Boui-boui de la rue Le Peletier,
C’est le Divan Le Peletier « qui a fermé ses portes en 1859 », disent en cœur tous les historiens de Paris. Il était établi à l'entrée du passage de l’Opéra donnant sur la rue Le Peletier.
Fréquenté au début (dans les années 1840) par la "Bohème dorée" Pétrus Borel, Charles Lassailly, Courbet, Nerval, Berlioz, Constantin Guy, Gautier, Dumas et Nadar.
Puis, aux yeux des frères Goncourt, l’endroit va se dégrader avec l’arrivée de "la basse bohème » : Manet, Baudelaire, le commandant Lejosne, l’émeutier de juin 48 et: Poulet-Malassis, libraire éditeur du passage Mirès, toujours flanqué de son ami Alfred Delvau.
Murger ne manquait que rarement l’heure de l’absinthe et bien sûr Aurélien Scholl, les philosophes Fioupiou et Saisset complètaient la clientèle. « [ils sont aux lettres ce que sont les courtiers d’un journal au journal. Celui-ci a plié des bandes au Mousquetaire ** (dans les locaux du journal Paris). Il est maintenant ouvreur de loges aux Folies Nouvelles (....) Gavarni n’y a été qu’une fois et dit « qu’on y scie les pommes de canne. »
On pouvait aussi y rencontrer les journalistes du Charivari de L'Evènement de Charles Hugo, du National d'Armand Marast et ,du ConstitutionelTaxile Delors, Xavier Aubriet et "l’homme de l’ombre", le nègre de Dumas Auguste Maquet.
Après sa fermeture en 1859, d’autres cafés prendront ce nom, rue de Richelieu, puis à nouveau passage de l’Opéra, mais le « philtre magique » étant cassé ils ne rencontreront aucun succès.
* Journal des Goncourt.
Le Mousquetaire, journal de Dumas, avait ses bureaux et sa rédaction juste à côté, au 1 rue Laffitte dans l’immeuble de La Maison Dorée ; Le journal du cousin des Goncourt : Le Paris l’y avait précédé.
Et bien sûr Théodore de Banville qui a célébré le Divan Lepelletier dans les fameuses
17:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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Attention travaux ! De légères modifications du tracé de certaines rues, risquent de perturber la circulation aux abords de la gare Saint-Lazare
Par Bernard Vassor
Comme nous pouvons le constater, les travaux de percement de la rue de Rome offrent en ce ùmoment un aspect des plus surprenants.C'est une immense saignée ouverte au croisement de la rue Saint-Lazare, de la rue de la Pépinère et la rue du Rocher, qui s'allonge sur une vaste étendue. A plusieurs endroits la tranchée chemine à quatre ou cinq mètres en contrebas. La rue de Rome, ainsi ouverte, sera la continuation de la rue de la Madeleine (aujourd'hui rue Auber) jusqu'à l'extrémité nord des Batignoles.
14:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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Les "Trink-halles", nouvelles buvettes du boulevard Sébastopol*
Par Bernard Vassor
Dans l'article précédent, la municipalité parisienne avait imité la villle de Londres, pour cette fois, la nouvelle mode nous arrive de l'Allemagne qui nous avait déjà gratifié du jambon de Mayence, de la choucroute, du bock-bière et du casque à pointe. On vient d'ériger sur le boulevard Sébastopol, pas mois de 25 de ces kiosques
Dans certaines grandes villes d'Allemagne, on rencontre le long des grandes voies des kiosques semblables à ceux représentés sur la gravure ci-dessus. Mais, à quoi donc au juste servent les
trinck-Halles ? Ils ne servent ni à la vente des journaux ni à autre chose, mais, ils distribuent pour une somme modique de délicieux rafraichissement : de l'eau de seltz bien glacée, aditionnée si on le souhaite d'un délicieux sirop de groseille. Le verre d'eau gazeuse coûte 5 centimes, quand elle est mélangée à du sirop elle vous revient à 10.
Un ingénieux système de rafraichissoirs empêche que l'eau et le sirop ne s'échauffent. Des compteurs automatiques règlent le débit sans l'intervention des demoiselles qui tiennent le kiosque, n'ayant d'autre fonction que de percevoir la monnaie, et de rincer les verres. La construction de ces trinck-halles qui remplacent les marchandes de coco (encore un petit métier qui disparaît) a été confiée à la maison Coutelier.
Le boulevard appelé Sébastopol rive gauche, a été rebaptisé par arrêté du 26 février 1867 boulevard Saint Michel.
Le boulevard de Sébastopol actuel fut d'abord dénommé boulevard de Crimée.
*Une voie partant de la rue Cujas jusqu'à la place Saint-Michel fut ouverte (décret du 11 août 1855), détruisant au passage la rue des Deux-Portes Saint-André, le passage d'Harcourt, la rue de Mâcon, la rue Neuve-de-Richelieu, la rue Poupée, une partie de la rue de la Harpe, de la rue d'Enfer, une partie de la place Saint-Michel et de la rue de l'Est. L'emplacement de la porte d'Enfer est compris dans le boulevard Saint-Michel près du débouché de la rue Cujas.
Sources
Mairie de Paris : Nomenclature officielle des voies publiques et privées.
Alphand, recueil de lettres patentes, ,Paris 1886
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