Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« lun. 15 oct. - dim. 21 oct. | Page d'accueil | lun. 29 oct. - dim. 04 nov. »

28/10/2012

Paris qui disparait : les établissements de tannerie sur la Bièvre.

Par Bernard Vassor

A mon ami Gérard Conte.

lA BIEVRE 02.jpg

Ateliers pour le  tannage  et le  lavage des peaux sur les bords de la Bièvre. 

Les  prochaines modifications vont être portées sur l’assainissement des quartiers traversés  par la  Bièvre. L’éclairage au gaz va remplacer les lanternes à huile, et la Bièvre  va suivre l’exemple du canal Saint-Martin pour recouvrir ses  eaux boueuses et nauséabondes d’un revêtement de bitume offert à la circulation et bientôt, des maisons de  six étages et plus surgiront à la place  des marais. Des omnibus fouleront  ce sol jusqu’à présent resté vierge des empreintes des traces de sabots ,des chevaux et des roues de fiacre.

Les amoureux du vieux Paris vont déplorer  la disparition de  ces endroits curieux qui de tous les temps ont fait de la Bièvre une industrie à part. C’est dans ces lieux que sont nées les premières teintureries. Mais les parisiens doivent savoir, que cet endroit était propice  à la propagation des épidémies de toutes sortes, favorisée par les innombrables rongeurs qui se trouvaient là dans leur élément.

Les rues Croullebarbe et la rue du Champ de l’Alouette résonnent encore des cris de la Bergère d’Ivry qui y trouva la mort, assassinée en 1828  (encore un clin d’œil à Gérard).

11:31 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Les funérailles du demi-frère de l'empereur Napoléon III

Par Bernard Vassor

 « Dans ma lignée, nous sommes bâtards

de mère en fils depuis trois générations.

Je suis arrière-petit-fils de roi, petit-fils d’évêque,

fils de reine et frère d’empereur »

Morny.

duc de morny,Madeleine église,Napoléon III

Le 18 mars 1865, le cortège funèbre arrive à l'église de la Madeleine.

Charles Auguste Louis Joseph Demorny, né en 1811 en Suisse, dit comte de Morny, devenu ensuite duc de Morny. Il est mort à Paris le 10 mars 1865. Il était issu des amours hors mariage de la reine Hortense de Beauharnais et du comte de Flahaut,(batard luii aussi du coùmte de Tallerand Périgord) devenant ainsi le demi-frère cadet du prince Charles Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III. Sa vie  fut émaillée d’anecdotes curieuses et particulières. Pour n’en citer qu’une, fréquentant assidument les « maisons particulières » il devint le protecteur d’une nièce de la dame  (une de  ses maîtresses) tenant la maison de couture de la rue de la Chaussée d’Antin. Cette jeune fille fut connue plus tard sous le nom de Sarah Bernhardt.

Homme politique il occupa de nombreuses fonctions électives, et par la grâce de son demi-frère les plus hauts postes de l'Empire.

 


09:22 | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

27/10/2012

Une corrida pachydermique au pays des Ibères, croquée par Gustave Doré

Par Bernard Vassor

cirque Madrid,taureau,elephant

Un entrepreneur de spectacles avait organisé dans un cirque de Madrid, ce combat entre un bichos et un éléphant. Les combats entre animaux en France étaient une tradition ancestrale. L'espagne a rivalisé de cruauté avec nos arènes parisiennes. Le Barnum madrilène avait bien réussi son coup. Le succès fut considérable, la reine Isabelle II elle-même avait tenu à assister au spectacle de ces petits taureaux nerveux opposés au gigantesque mamifère à cornes d'ivoire. L'entrée dans l'arène de l'éléphant fut calme et majestueuse, ignorant les cris d'une foule chauffée à blanc. Le taureau quand à lui attaque avec vigueur les pattes de son adversaire qui ne bronche pas sous les coups redoublés du bovin de plus en plus furieux. A La troisième charge de l'animal enragé l'éléphant rentre sa trompe, baisse la tête et cale entre ses défenses son attaquant et le cloue à terre sans méchanceté, à la grande déception du public de voire le spectacle se terminer si rapidement, le pachyderme se contentant d'immobiliser sous son poids et de laisser le ruminant ruminer sur sa défaite.

Comme nous l'avons signalé dans un article précédent, nos combaats d'animaux dans Paris étaient bien plus sanglants !

17:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

La manufacture parisienne à émail stanifère de la rue de la Roquette.

faîences parisiennes.jpg

Rue de la Roquette, vue générale de la manufacture.

La fabrique des frères Masson qui posdsédaient de vastes et nombreux ateliers (plus de 6000 mètres carrés) destinés à la confection de faïences"à émail stanifère", c'est à dire contenant de l'étain, pour l"obtention des pots de confiture et de moutarde en faïence ! Etablie rue de la Roquette depuis l'année 1742 à deux pas de la sinistre forteresse elle eut pour fondateur le fameux Ollivier. Passée dans les mains du père Masson qui l'a transmise à ses fils, qui perfectionnèrent et agrandirent considérablement l'établissement près du grenier d'abondance construit sur les ruines de la Bastille. L'usine est la seule dans Paris à organiser et réaliser toutes les étapes de l'extraction des terres, du sable, les sels et les métaux. Des bois de première qualité sont achetés en Bourgogne et savamment préparés pour la cuisson pour alimenter des fours profonds de huit mètres de profondeur. Le malaxage des terres, juqu'aux opérations finales d'enjolivement et de peinture sont également réalisés sur place. Plus de 10 000 pièces sortent chaque jour. Les pigments les plus utilisés sont le bleu de cobalt, le jaune d'antimoine et de plomb, le violet de manganèse, et vert de cuivre. Une machine à vapeur broie les terres et malaxe les émaux

La spécialité la plus reconnue des frères Masson était les faïences décorées sur émail cru.

15:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

La Wothlytypie, une avancée dans le perfectionnement de la photographie.

Par Bernard Vassor

photo,niepce,daguerre,blanquart-evrard,

M. Wothly d'Aix-la-Chapelle n'a pas son nom dans les livres d'histoire, mais ses travaux devaient amener au dernier point de perfection la photographie en 1857. Ses recherches l'avaient conduit à un système d'agrandissement appelé "mégalophototypie" en même temps qu'un nouveau procédé de tirage ans employer de bains d'argent et sans développement ni renforçages successifs permettant d'obtenir d'après le négatif sous chassis, des images positives d'une grande perfection qui pouvaient être fixées dans  tous les tons, jusqu'au noir le plus profond. Ce nouveau procédé fut baptisé "WOTHLYTYPIE".

De l'avis général, l'urane (composé chimique dérivé d'uranium et d'oxygène) fournissait des images (radioactives) bien supérieures à celles obtenues par le chlorate d'argent dans un espace de temps beaucoup plus court.

Tous les photographes de l'Allemagne et de l'Autriche travaillent selon ce procédé.

En France, M. Mangel du Mesnil s'est rendu acquéreur desbrevets de ce procédé qu'il exploite dans son atelier du 12 rue de la Grange-Batelière.

Nous ignorons combien de personnes furent irradiées de bonheur, ni quand prit fin cette expérience.

14:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

25/10/2012

La piscine Deligny, première école de natation au début du XIX° siècle.

Par Bernard Vassor

Deligny piscine

Partie d'une vue stéréoscopique de 1860.

M. Deligny au début du XIX° siècle eut l’idée de créer une école de natation. Cette idée fut reçue, et un décret impérial ordonna même que soient fondées des écoles de natation sur le plan de celle de Paris. L’école de natation de Deligny fut posée sur le fleuve à l’extrémité du quai d’Orsay, près du pont de la Concorde.  Elle était composée de 4 galeries disposée dans l’ordre du parallélogramme.

Les galeries formaient un portique qui était garni de cabines pour les baigneurs. A l’extrémité supérieure il y avait une rotonde que l’on appelait l’amphithéâtre. Un pont était jeté au milieu de l"école qui la partageait en deux parties. Aux quatre coins de ces bassins, des échelles plongées dans l’eau facilitaient l’entrée et la sortie de l’eau.

La « piscine Deligny » faute de moyens donnés pour la sauvegarde de ce patrimoine historique la piscine a entièrement été détruite.

18:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

La consécration du sanctuaire de Notre-Dame de la garde à Marseille, construite par l'architecte bien nommé "Henri Espérandieu"

Par Bernard  Vassor

Marseillenotre-dame-de-la.jpg

Notre-Dame de la Garde, surnommée la bonne-mère (bueno mèrou en provençal) est la patronne protectrice par excellence de la cité marseillaise et le nombre impressionnant d’ex-voto qui tapissaient les murs de la chapelle en disent long sur la vénération dont elle est l’objet.

Dans les temps anciens, la montagne était un bois sacré. Le moyen-âge en avait fait le "lieu d’asyle". François 1er y avait fait construire un fort pour résister aux attaques de Charles Quint. Sur ce mont fut établi un simple ermitage, bientôt transformé en chapelle. En quelques années, jusqu’en l’an 1864, un agrandissement et des embellissements considérables ont été apportés à cet édifice sur les bases du fortin de François 1er.

Il subsiste encore aujourd’hui un éperon à l'ouest de la basilique au sommet duquel est installée une table d’orientation. Le sommet d’une porte de la basilique, un blason sculpté aux armes de France avec la salamandre, image symbolique du blason de François 1er.

 Les marbres les plus précieux venus d’Italie et des porphyres les plus beaux furent acheminés d’orient. De nombreux cardinaux, évêques, archevêques, prélats d’orient, grecs, maronites, avaient répondu à l’appel des religieux marseillais. A midi, le 5 juin 1964, une foule immense (300 000 personnes disent les marseillais) s’aglutina dans les rues. Les fenêtres des maisons prises d'assaut furent louées à prix d’or ainsi que les chaises dans les rues, dont la location coûtait entre 3 et 5 francs.

L’apothéose de cette journée, le moment le plus solennel a été celui où tous les prélats réunis sur l’estrade supérieure du flan de la montagne, ont donné la bénédiction pontificale à la ville de Marseille.

17:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Un inventeur Français du 17 de la rue Bichat, perfectionne la machine à coudre.

Par Bernard Vassor.

MACHINE A COUDRE,rue Bichat

La machine à écrire est une révolution dans la confection de tous les objets qui sont duu ressort du tailleur,  de la couturière et de la lingère. Jusqu’alors les machines anglaises américaines ou française n’avaient répondu qu’à des besoins limités. Les machines existantes avaient le défaut d’être chères,  et de manipulations difficiles.

Un habile mécanicien M. Gigaroff dont les ateliers son sis 17  rue Bichat vient d’inventer des améliorations telles dans la fabrication et le prix des machines à coudre (en 1864) que les progrès réalisés peuvent être considérés comme une invention nouvelle.

La machine à droite sur notre dessin, placée sur une table ne coûte que 25 francs !!!

10:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

24/10/2012

Mangin, profession : charlatan, bonimenteur, marchand de crayon.

Par Bernard Vassor

mANGIN MARCHAND DE  CRAYONS.jpg

Un des types de personnages parisiens  les plus pittoresques des camelots de boulevard avec Duchêne, l’arracheur de dents, sous le second empire. Mangin attirait les foules, dès qu’il s’arrêtait avec son attelage étoilé sur une place publique, le casque empanaché scintillant, carapaçnné comme un soldat moyenâgeux. C’était le plus souvent place de la Bourse, de la Madeleine ou du Château d’eau. Il était parmi les célébrités de la rue la plus incontestable et le plus incontestée. Il est le roi de la place publique et jouit de la foule comme d’une femme publique qui aime à trouver un homme qui l’injurie et qui la batte, comme l'Indiana de George Sand "toujours prête à revenir "plus on la bat, plus elle aime ! Mais que faut-il faire à cette femme pour qu"elle cesse de se traîner aux genoux de son amant !".

Se produisant dans une voiture à deux chevaux, flanqué de son acolyte Vert-de-Gris qui l’accompagne à l’orgue de barbarie, Mangin est devenu l’idole des titis parisiens.

Le public parisien lui pardonne toutes ses insolentes fantaisies. Il faisait mine de refuser de vendre des crayons à certains des badauds qu'il ne trouvait pas digne, pour faire la grâce à d'autres de leur céder ses crayons magiques capables de transpercer des planches de bois. Tout cela accompagné de discours cabalistiques fumeux.

16:57 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Le souper de Figaro à l'hôtel du passage des Princes.

Par Bernard Vassor

péter's,figaro,villemessant,carjat,gustave bourdin,nestor roqueplan,duchesne,

Le banquet du Figaro est une fête traditionnelle, mais ce jour là (18 avril 1864) Henri de Villemessant avait fait les choses en grand. Le tout Paris littéraire et artistique y avait été convié.

Nestor Roqueplan, Péter’s l'Américain, vétu tout de noir, Charles Monselet, Jules Noriac, Léo Lespès  (Timothé Trimm) Etienne Carjat,  jules  Noriac, Gustave Bourdin, Alphonse Duchesne (auteur avec Alfred Delvau du fameux canular « Lettres de Junius » rédigé à la Brasserie des Martyrs, livre adressé à Villemessant le naïf qui avait tout gobé), Mme Ulgade, artiste lyrique de grand renom à l'époque, Mme Lasseny chanteuse aussi,les frères Lyonnet (anatole et Hippolyte), frères jumaux chanteurs et comédiens d'une ressemblance absolue, et le Figaro en entier s'était transporté dans ces vastes salons. Le dîner organisé par Peters fut gargantuesque, des pièces de boeuf énormes, des montagnes de plats divers tirés par des chariots, et des bouteilles de vin de grands cru étaient mises à la disposition des invités. Lemercier de Neuville à qui l'on avait dressé des castelets dans le fond de la salle, produisit son théâtre de poche de"Pupazzi", caricature de célébrités du moment. La famille Millaud, un temps associés au banquier Mirès.

Pour ma part, je note particulèrement dans l'assembée des invités, Gustave Arosa, industriel de la place Bréda, détenteur d'un brevet photographique permettant des reproductions rapides et à grande échelle. Ce monsieur, mais c'est une autre histoire, avait la tutelle d'un jeune garçon qui était pilotin (moussaillon) sur un navire de guerre "le prince Napoléon". Après la démobilisation de ce jeune homme, en 1870 Gustave Arosa lui procura un logement et un emploi chez un agent de change de la rue Laffitte.

Au fait...je ne vous ai pas dit le nom de ce garçon : il s'appelait Paul Gauguin.

 ...................

Gustave Bourdin,fleurs du mal

Gustave Bourdin, gendre  d’Henri de Villemessant, le triste sire qui avait provoqué les poursuites  contre Baudelaire et les Fleurs du Mal.

 

11:51 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

All the posts