24/10/2012
Le souper de Figaro à l'hôtel du passage des Princes.
Par Bernard Vassor
Le banquet du Figaro est une fête traditionnelle, mais ce jour là (18 avril 1864) Henri de Villemessant avait fait les choses en grand. Le tout Paris littéraire et artistique y avait été convié.
Nestor Roqueplan, Péter’s l'Américain, vétu tout de noir, Charles Monselet, Jules Noriac, Léo Lespès (Timothé Trimm) Etienne Carjat, jules Noriac, Gustave Bourdin, Alphonse Duchesne (auteur avec Alfred Delvau du fameux canular « Lettres de Junius » rédigé à la Brasserie des Martyrs, livre adressé à Villemessant le naïf qui avait tout gobé), Mme Ulgade, artiste lyrique de grand renom à l'époque, Mme Lasseny chanteuse aussi,les frères Lyonnet (anatole et Hippolyte), frères jumaux chanteurs et comédiens d'une ressemblance absolue, et le Figaro en entier s'était transporté dans ces vastes salons. Le dîner organisé par Peters fut gargantuesque, des pièces de boeuf énormes, des montagnes de plats divers tirés par des chariots, et des bouteilles de vin de grands cru étaient mises à la disposition des invités. Lemercier de Neuville à qui l'on avait dressé des castelets dans le fond de la salle, produisit son théâtre de poche de"Pupazzi", caricature de célébrités du moment. La famille Millaud, un temps associés au banquier Mirès.
Pour ma part, je note particulèrement dans l'assembée des invités, Gustave Arosa, industriel de la place Bréda, détenteur d'un brevet photographique permettant des reproductions rapides et à grande échelle. Ce monsieur, mais c'est une autre histoire, avait la tutelle d'un jeune garçon qui était pilotin (moussaillon) sur un navire de guerre "le prince Napoléon". Après la démobilisation de ce jeune homme, en 1870 Gustave Arosa lui procura un logement et un emploi chez un agent de change de la rue Laffitte.
Au fait...je ne vous ai pas dit le nom de ce garçon : il s'appelait Paul Gauguin.
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Gustave Bourdin, gendre d’Henri de Villemessant, le triste sire qui avait provoqué les poursuites contre Baudelaire et les Fleurs du Mal.
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