14/01/2009
La dernière compagne, et les derniers domiciles d'Henri Murger
Par Bernard Vassor
11:34 Publié dans Histoire littéraire | Tags : 16 rue neuve-des-martyrs, manuel, murger, anaïs latrasse | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
27/11/2008
La Brasserie des Martyrs et l'auberge de "La Belle Poule"
La Brasserie des Martyrs fut ouverte par un certain Schoen, qui fit rapidement faillite. Un sieur Bourgeoisqui lui a succédé, lui donna une certaine notoriété en modifiant la décoration de l’établissement (criardes aux yeux de certains) et qui devint bientôt le lieu de rendez-vous de tous les artistes, les peintres les plus divers, comme Alfred Stévens, Yan d’Argent, les "ingristes"et les coloristes s’opposaient avec violence à celui qui allait vite devenir le maître des lieux, l’élève de l’école de Bougival, Gustave Courbet.
En ce temps là Montmartre était considéré comme un pays à part, encore boisé, on y voyait des tonnelles recouvertes de chèvrefeuille, et on y cultivait des radis roses. Trois acacias et un noyer plusieurs fois centenaire peuplaient le lieu. Certains historiographes, situent le "Cabaret de La Belle Poule" au bas de cette rue. C'est un nommé Alexandre Guérin, qui était le patron supposé de ce cabaret artistique et littéraire, une superbe femme y trônait au comptoir.Elle était courtisée par le critique tant redouté, Gustave Planche, accompagné souvent de Théodore de Banville, de Catulle Mendès de Baudelaire, Glatigny. Emile de la Bédolière l'a célébrée ainsi :
"Notre frégate de son rang
N'appréhende plus de descendre
Le patron est un conquérant ,
Il porte le nom d'Alexandre;
Mais tant de mets sont engLoutis,
Tant de vin dans nos gosiers coule,
Qu'on va ressentir du roulis
A bord de notre Belle Poule."
Les artistes étaient à l'abri des recors (chasseurs de primes) de l'abbaye de Clichy (prison pour dettes) qui n'aimaient pas s'aventurer dans ce lieu de "non droit" . La rue était très bruyante avec ces dizaines d'ateliers de forges, à marteaux, à roues tournantes qui mélaient leurs bruits aux marchands ambulants. Beaucoup de petites maisons, de garçonnières de crèmeries peuplaient la rue des Martyrs.
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L'entrée de la brasserie des Martyrs paraissait très étroite, (la moitié de la largeur actuelle du magasin qui est aujourd'hui au 7 rue des Martyrs)
Lisez la description dun chroniqueur de l'époque : "Une grande porte vitrée qui s'ouvre à deux battants. Entrez.Vous voilà sur le seuil d'un immense boyeau si long qu'il n'en finit plus (...) en réalité, c'est une salle de deux cents mètres (l'auteur, même si il n'est pas marseillais exagère beaucoup, la distance de la rue des Martyrs et la rue Notre Dame de Lorette est d'une trentaine de mètres au grand maximum) Par un bout, elle touche à la rue des Martyrs et par l'autre bout, elle touche à la rue Notre Dame de Lorette. (...) Aux murs on ne voyait ni fresques emblématiques, ni dorures, ni ornements de toutes sortes. Prèsdu comptoir où s'asseyaient deux dames d'Alsace, blondes et rieuses, l'oeil s'arrêtait sur une naïve peinture représentant "le roi Gambrinus" soulevant un énorme verre débordant de bière écumante, qu'il se disposait à approcher de ses lèvres. C'était l'enseigne de l'établissement."
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Manet venait souvent avec son cousin le commandant Lejosne, militaire républicain voisin de l’avenue Trudaine, en disponibilité depuis le coup d’état du 2 décembre et de son ami Charles Baudelaire. Un personnage un peu bizarre, ancien élève de l'École Normale, Eugène Potrel, se vantait d'être collectionneur de gifles !!! qu'il provoquait, et auquelles il ripostait par cette phrase : "Et surtout monsieur, , ne vous vantez jamais de m'avoir souffleté !"
Des écrivains, Champfleury, Philibert Audebrand, Louis Desnoyers, le président de la Société des Gens de Lettres, des musiciens, des hommes politiques, et Jules Andrieux le futur communard responsable de la commission administrative firent de cet endroit le plus tumultueux établissement du quartier. Pierre Larousse, Pierre Dupont le chansonnier poète auteur de l’immortelle chanson « Les Bœufs » y venait avec le chef d’orchestre de l’Elysée Montmartre Olivier Métra. Le docteur Gachet y côtoyait Renoir, Boudin, Monet et bien sur Henri Mürger Aurélien Scholl, Alphonse Daudet, Jules Vallès et Charles Monselet.
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( au numéro 11, un restaurateur, Alexandre Malingue figure dans les annuaires des archives de Paris,de 1845 à 1865.)
17:49 Publié dans Une petite histoire de la rue des Martyrs, maison | Tags : philibert audebrand, privat d'anglemont, murger, champfleury, jules andrieux, olivier métra, henri mürger aurélien scholl | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
29/08/2008
LE BUSTE DE SCHAUNARD
PAR BERNARD VASSOR
11:07 Publié dans La bohème littéraire | Tags : Alexandre Schanne, Murger, Champfleury, BLEU | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
12/06/2007
L'ENIGME DE LA SEPULTURE DE PRIVAT D'ANGLEMONT AU CIMETIERE MONTMARTRE ENFIN RESOLUE, OU PRESQUE !!!
PAR BERNARD VASSOR
06:55 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : BAUDELAIRE, MURGER, ALFRED DELVAU, SAINTE ROSE, GUADELOUPE, BALZAC, OULET MALASSIS | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg
24/02/2007
LE CAFE RICHE
Par Bernard Vassor
Boulevard des Italiens à l'angle de la rue Le Peletier, numéros impairs
Fondé en 1785, par madame Riche, le restaurant fut agrandi en 1865. En consultant les archives, nous nous somes aperçu que cet établissement était devenu après le rachat par Bignon aîné, la propriété du patron des frères Verdier la Maison dorée....Le restaurant comptain quatre salons particuliers et quare cabinets. Balzac qui fréquentait l'endroitfait mention à plusieurs reprises de ce lieu. Dans l'édition "Furne" de "La Muse du département" Etienne Lousteau y conduit Dinah de la Baudraye :BALZAC_La_Muse_du_departement.pdf A deux pas du café Hardy (devenu Maison dorée en 1843), le café Riche était l'un des plus anciens du boulevard de Italiens. Vers la fin du XIX° siècle, Jean-Louis Forain réalisera des cartons pour servir au mosaïste Jeann-Dominique Facchina qui en fit des décors extérieurs, qutre panneaux sont conservés au musée Carnavalet. Le restaurant fut fermé dénitivement en 1916. La maison fut construite en 1773 pour Auguste-Hippolyte Salmon. Alfred Delvau, toujours lui nous dit : "Le Café Riche est une sorte de Café de Bade, panaché de cocotterie et de littérature. Il )plait et ne désemplit pas, dès quatre heures de l'après-midi, toute la rangée est au complet. Une heure plus tard, vous ne trouverez même pas un guérridon. Après dîner, des premiers beaux soirs du printemps, aux derniers de l'automne, on trouve la même foule pressée." .Aurélien Scholl, selon les frères Goncourt règnera sans partage sur le Café "Iche" comme on le nommait à l'époque. Dans "le Journal", (l'année de Madame Bovary et des Fleurs du Mal, c'est le 20 aoûtde cette année là qu'eut lieu le "procès des Fleurs du Mal" qui vit la condamnation à 300 francs d'amende et de la suppression de six pièces) :
octobre 1857
"Le Café Riche semble dans ce moment vouloir devenir le camp des littérateurs qui ont des gants (...) sous ce velours rouge, nul des voyous n'ose s'avanturer. Murger avec qui nous dinons, nous fait sa profession de foi, il renie la bohème et passe avec armes et bagages, aux hommes de lettres du monde. C'est le Mirabeau de la chose. C'est au fond du Café Riche, dans le salon qui donne sur la rue Le Peletier, que se tiennent de onze heures à minuit et demi, sortant du spectacle ou de leurs affaires, Saint-Victor, Huchard, About avec son masque simièsque de sourire faux, le nerveux Aubryet, dessinant sur les tables ou insultant les garçons, ou Scribe, Albéric Second, Fiorentino, Villemot, l'éditeur Lévy, Beauvoir, le dernier des ivrognes de la Régence, etc. (...) Baudelaire soupe à côté, sans cravate, le col nu, la tête rasée, en vraie toilette de guillotiné. Une seule recherche : de petites mains lavées, écurée, mégissées. La tête d'un fou, la voix nette comme une lamae. Une élocution pédantesque, vise au Saint-Just et l'attrape. Se défend assez obstinément et avec une certaine passion, d'avoir outragé les moeurs dans ses vers. (..)
Maupassant, dans Bel Ami, au chapitre V, madame de Marelle invite Georges Duroi au Café Riche. Maupassant nous donne une description détaillée de l'établissement : Bel_Ami_chapitre_V_.Cafe_Riche.pdf
Georges Courteline dans "Messieurs les ronds de cuir" :
(...)"son repas, et devant cette considération il avait imposé silence à ses scrupules. Le ministère pouvait attendre. Aussi bienétait-ce l' affaire d' une minute.Et il s' était attablé à la terrasse du café riche.Le malheur est qu' une fois là, le chapeau
ramené sur les yeux, le guéridon entre les genoux, Lahrier s' était trouvé bien. Il s' était senti envahi d' une grande lâcheté de tout
l' être, d' un besoin de se laisser vivre, tranquillement, sans une pensée, tombé à une
mollesse alanguie et bienheureuse de convalescent. Dans sa tasse emplie à ras-bords
un prisme s' était allumé, tandis que le flacon d' eau-de-vie projetait sur le glacis de la tôle
une tache imprécise et dansante, aux tons roux de topaze brûlée. Et vite, à sa jouissance
intime de lézard haletant au soleil dans l' angle échauffé d' un vieux mur, quelque
chose s' était venu mêler : une vague velléité de demeurer là jusqu' au soir à se
rafraîchir de bière claire en regardant passer les printanières ombrelles, la vision entr' aperçue
10:55 Publié dans CAFES ET RESTAURANTS | Tags : Baudelaire, Aurélien Scholl, Goncourt, Balzac, Delvau, Murger, Aubryet | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg