29/06/2008
LES BRASSERIES DE FEMMES, OU BRASSERIES A FEMMES? SUITE......
PAR BERNARD VASSOR
SUITE DE L'ARTICLE du 29 mai 2008.
A la liste des "brasseries de femmes", s'ajoutent quelques autres :
Le Café Médicis où les serveuses étaient costumées en Transtévérines. La clientèle était composée de collégiens et d'étudiants de Polytechnique dits des "Pipos", et de Saint-Cyriens.
Au Café Le Sénat, qui se trouvait juste à côté du Médicisc'étaient des Andalouses qui officiaient.
Le Café des Ecossaises, boulevard Saint-Michel, un café ordinaire, mais si vous êtes un initié, vous descendez un escalier qui conduit à la cave, et là, c'est un café-concert qui vous attend, et bien sûr, ce sont des femmes costumées en Ecossaises qui font le service et bien plus. L'orcheste est composé uniquement d'un pianiste, et ce sont les consommateurs qui poussent la chansonnette. Le répertoire est composé d'airs d'Opéra et de chants patriotiques qui préparaient "la revanche".
La Salamandre, anciennement "La Taverne des Ecoles" place Saint-Michel, tenu par le père Laurent dit "Le Bock enchanté". Pas de costume particulier dans cette maison, mais le service est assuré par de nombreuses femmes de forte corpulence dont "Marie Carotte" et Marie Préssée qui fait l'admiration de la clientèle, car elle boit ses quarante bocks dans la soirée. C'est le rendez-vous des infirmiers militaires !
La Taverne Alsacienne,située rue Saint-Severin, tenue par une Strasbourgeoise qui ne savait que deux mot en arrivant à Paris : choucroute et parapluie....On dit que ce café était fréquenté par Raoul Rigault, le farouche procureur de la Comùmune de Paris.
Le Bas-Rhin, toujours boulevard Saint-Michel, le café des records ! En 1868, Nini la Démocrate, affronta Hélène la Sévère dans un duel redoutable. C'est Hélène la Sévère qui gagna en ingurgitant cinquante cinq bocks dans la soirée, Nini la Démocrate avait flanché au cinquante troisième.
A SUIVRE...........
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01/06/2008
EN ATTENDANT LA CREATION D'UN BLOG DISTINCT, LE PERE TANGUY ACCUEILLE " BOCATA"
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29/04/2008
LE CABARET LE CARILLON "AU COIN DE LA RUE DES MARTYRS"
PAR BERNARD VASSOR
mise à jour le 29 mai 2008.
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31/01/2008
LE CABARET DU COCHON FIDELE, OU BIEN DU COCHON AMOUREUX
Par Bernard Vassor
Mise à jour le 31 janvier 2008
*Ou bien un sanglier, car non loin de là, place Saint Sulplice, un marcassin était la mascotte d'un établissement de bain ?
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11/01/2008
Quelques cabarets, traiteurs, pâtissiers et maisons parisiennes suspectes du XVème au XVIIIème siècle.
Commençons par le célèbre cabaret de la Pomme de Pin, cher à François Villon, qui était dans l’île de la Cité près du pont Notre-Dame. François Rabelais a lui aussi fréquenté cet endroit fameux. Le Mouton Blanc et la Croix de Lorraine en étaient proches. Les poètes de la bohème littéraire se retrouvaient à la Croix de Fer rue Saint-Denis, Guillaume Colletet nous a laissé un sonnet écrit au cours d’un joyeux festin dans ce modeste cabaret. Chapelle a lui célébré la Croix Blanche dans un poème de « fin de banquet ». L’Ecu d’argent dans le quartier de l’Université était réputé pour sa soupe au citron et jaune d’œuf.
D’autres enseignes se disputaient la clientèle artistique du temps : La Croix du Trahoir, rue de l’Arbre Sec, Au Panier Fleury, rue Tirechappe, Au Petit-Panier, rue Troussevache (rue de la Reynie), Aux Bons Enfantsrue Saint Honoré près du Palais Royal tenu par un certain Bergerat. Le Chesne-Verd était proche du préau du Temple. Un bouge infâme se tenait rue des Fossés-Saint-Germain l'Auxerrois avait pour enseigne Au Cormier, qui a été célébré par le cénacle de SaintAmant. Le renommé marchand de vin Boucingot tenait d’une main de fer les Trois Cuillers.Selon Tallemant des Réaux dans ses Historiettes, une pâtissière, "la Coiffier" quiavait beaucoup de succès, était l'hotesse de la Fosse-aux-Lions.L'abbé Michel de Marolles (1600-1681), cite les meilleurs cuisiniers de son temps : le Clerc, Gribou, la Basoche, Guille et la Varenne. Rue de la Harpe, Mignot, un pâtissier-traiteur tenait boutique. Boileau l'avait surnommé "l'empoisonneur" . La "Guerbois" dont nous avons déjà parlé, exerçait ses diverses activités dans son cabaret de la Butte Saint-Roch. Il était fréquenté par la classe la plus élévée, gros financiers et grande noblesse, et ceux que l'on appelait "les poètes crottés" "les Goinfres" "les rouges trognes"autre nom d'un cabaret ainsi que "la Crevaille, et la Chambre des débauchés", Théophile Viau, Chapelle, Saint Amant, Berthelot, des Motin, du Motet, des Sigogne, Patrix, du Rosset, sans oublier Guillaume Colletet et Luillier, le plus riche de la bande, tous libertins et libres penseurs, auteurs du "Parnasse (ou la quintessence) satyrique et de l'Espadon Satyrique", recueil selon le père Garasse, censeur de l'époque "de fornication, de luxure et de sodomie". Les parties fines que l'hôtesse de la rue Saint Roch organisait rencontraient le plus grand succès. Le chef incontesté de cette assemblée était Thèophile de Viaux, le plus gros buveur Marc-Antoine de Gérard, sieur de Saint-Amant.
Près du Théâtre -Français, la maison Forel recevait comédiens artistes et bourgeois en goguette. La taverne Rousseau rue d'Avignon acquit une grande renommée dès la fin du dix septième siècle. Rue Béthisy le sieur Gardy avait l'enseigne "A la Petite-Bastille". La "Société des impies", se réunissait au Cormier, ou à la Pomme de Pin, qui était située rue de la Juiverie, près de l'église de la Madeleine. A la Fosse aux Lions, chez la Coiffier, "on vend la folie par bouteille". Les rires fusent à tout bout de champ, entraînés par Saint-Amant et la compagnie des "Goinfres", le duc d'Harcourt surnommé Cadet-la-Perle, de Fargis, du Tilly, l'abbé de Marolles, Salard-le-paillard
A SUIVRE ................
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27/10/2007
LES CABARETS GUINGUETTES AUBERGES ET ESTAMINETS A MONTMARTRE AVANT L'ANEXION (1860)
PAR BERNARD VASSOR
Depuis le XVIIème siècle, la butte était couverte de moulins à vent. Le petit peuple se réunissait sous des tonnelles entourées de chèvrefeuille et d'aubépine. On comptait en 1786 douze moulins, mais il n'en restait que dix en 1795, et depuis, le nombre n'a cessé de décroître. Il y avait le moulin de "La Lancette" qui appartenait aux abbesses, "le Blute fin" et le Moulin de la Galette de la famille Debray. Il y avait également "le Moulin vieux", Moulin neuf, Moulin Rollin, le moulin de la vieille Tour, de la Grande Tour, du Palais, du Radet et de la Béquille. Ce dernier devait son nom à une grosse perche que l'on utilisait pour faire tourner le faîtage en fonction de la direction du vent. Certains moulins servaient surtout à moudre des matières destinées à la fabrication de la porcelaine. C'est Pierre Deruelle qui fonda la fabrique "de porcelaine de Clignancourt" en 1771 (officiellement déclarée en 1781) sous la protection du comte de Provence devenu par la suite le roi Louis XVIII. La marque de la fabrique était un moulin.
Certains moulins furent donc les premiers lieux ayant le privilège un peu partout en France, de vendre du vin, des galettes chaudes fabriquées uniquement avec la farine provenant du moulin. Autour de quelques tables, on pouvait écouter de la musique et pourquoi ne pas danser....
Pierre-Charles Debray fut tué par les armées russe en 1814 (et cloué, ou pendu, selon les uns ou les autres, sur les ailes de son moulin, resté là pendant trois jours, prétendent certains historiens) propriétaire de plusieurs moulins est inhumé au cimetière du Calvaire** où l'on peut lire l'épitaphe suivante :
"Pierre-Charles Debray
Meunier propriétaire à Montmartre
Décédé le 30 mars 1814
Tué par l'ennemi sur la butte de son moulin."
Des cabarets s'installèrent donc en dehors de la barrière et le quartier fut bientôt le rendez-vous des peintres, journalistes écrivains et chansonniers, et bien sur des "petites femmes" légères ou pas, venant donner une note gracieuse dans ce milieu de "la bohème «artistique et littéraire. Nous pouvons citer quelques bals, guinguettes ou cabarets, sans toutefois établir une liste complète : commençons par la Boule Blanche du boulevard Rochechouart qui prit le nom de la danseuse vedette et gérante qui fit la gloire de l'établissement, on allait donc danser à "La Belle-en-cuisses". Restons sur ce boulevard pour aller au "Bal Robert"au numéro 58 actuel, "le bal de l'Ermitage" se trouvait à l'angle de la rue des Martyrs. Plus haut, il y avait "Le Château rouge"," Le Grand Turc", Le bal des marronniers, le Boeuf-noir,, le Bal du Bossu, la Tour Malakoff, le Bal Roger ou Tivoli Montmartre, le Bal du Château des Brouillards, le Petit Moulin-Rouge, la Feuillée de Montmartre, le Bal des Lilas, le Bal du Poirier sans-pareil ( l’angle actuel des rues Berthe et Ravignan), et l'Echelle de Jacob, rue Bénédicte (avenue Gabrielle) que nous apercevons à gauche dans la photographie ci-dessous. Cette rue Bénédicte, ou plutôt le chemin Bénédicte existait depuis des temps immémoriaux, on trouve sur des plans datant de 1450, un chemin du Pressouer (pour pressoir) Bénédicte qui comme son nom l'indique conduisait à un pressoir qui semble-t-il se trouvait à l'emplacement de "L'Échelle de Jacob » d’après le même plan reconstitué par André Maillard, historien du vieux Montmartre*. Au premier plan, la place Saint-Pierre.
Au-delà de cette barrière, le vin était moins cher, (il ne fallait pas payer l'octroi) nous apercevons à gauche, la première maison qui fait l'angle de la rue de l'Empereur (Lepic) où se tenait "le café Coquet"à l'angle de la rue Amélie et du boulevard Pigalle*** (actuellement boulevard de Clichy et rue Puget). La clientèle de Coquet (en 1850) était composée comme au café Jean-Goujon, au"Coquet" "d'une vingtaine de "ces messieurs" pommadés, astiqués, brossés, reluisants, tout battants. A quelle catégorie sociale appartiennent-ils ? Ils ne sont ni peintres ni sculpteurs, ni journalistes, ni ouvriers, ni rentiers..."**** neuf Le Bal de la Reine Blanche, se tenait à gauche de cette barrière, et allait jusqu'au cimetière Montmartre. Le bal Perot se trouvait à la Chapelle, le bal Robert, impasse du Cadran, aujourd’hui 58 boulevard Rochechouart était une vaste baraque en plâtre et en bois, qui allait presque jusqu'à la rue des Acacias (rue des Abbesses). Le bal des marronniers cité plus haut était au niveau du 78 rue des Martyrs (aujourd’hui place André Gill) fut créé par un certain Isidore Tolbec, qui fut aussi le patron du Boeuf-Noir situé en face au 79 rue des Martyrs. A côté de "la-Belle-en-Cuisse, le bal de l'Ermitage se trouvait approximativement au 6 et 8 de l'actuel boulevard de Clichy, à l'époque boulevard des Martyrs construit sur un talus, le sol était en terre battue.
La Boule Blanche avait été installée en 1822 par une femme légère, appelée Belle-en-cuisse C'était sous des tonnelles et sur de la terre battue que les danseurs se tenaient à côté d'une baraque où rôtissaient en permanence des moutons que l'on débitait en tranches pour six sols la portion. Après le décès de la patronne, c'est le sieur Bécuzet qui racheta le cabaret, et fit d'importants travaux d'embellissement. Une salle de bal à couvert, des tables plus confortables, et il ajouta à la boule blanche des miroirs et un quinquet, ce qui faisait que l'on pouvait voire la lumière de très loin à la manière d'un phare. Une fillette fuguait souvent pour venir observer et copier les pas des danseuses, c'était celle qui allait devenir "la Rigolboche". La boule banche, ne le resta pas longtemps. La poussière et la crasse l'avaient transformée dans la plus belle couleur noire qui soit. Les clients l'appelèrent donc "La Boule noire". Le succès fut au rendez-vous, et un monsieur Leclerc offrit à Bécuzet de lui racheter la Boule noire pour une somme importante. Becuzet accepta et alla fonder à Ménilmontant le célèbre Bal Favié. Leclerc vendit le cabaret en 1849 aux frères Corlieu qui restèrent jusqu'en 1872. Charcoussot prit la relève, et la Boule noire passée de mode disparut en 1882. C'est en 1894 que la Cigale fut construite sur les ruines de la Boule noire.
Le Bal du Grand-Turc fut fondé en 1806 par un allemand Joseph Teiche, qui avait accolé un hôtel à son établissement qui partit en 1848, remplacé par son cousin Pégard, qui le revendit aussitôt à un autre cousin monsieur Hugot. On pouvait y rencontrer Alexandre Dumas, Alexandre Pothey, Pétrus Borel, Monselet, Alfred Delvau,Nerval. Ce fut le terrain d'élection des germanophiles jusqu'à la guerre de 1870. Le Grand-Turc se trouvait dans une partie du boulevard Rochechouart aujourd'hui qui fut remplacé par une partie du boulevard Barbès. La liste est loin d'être complète, nous évoquerons le bal du Château Rouge dans un prochain article.
*André Maillard, Les origines du vieux Paris, éditions de Minuit 1959
**André Roussard, dictionnaire des lieux à Montmartre éditions Roussard Paris
**bis André Roussard qui m’a corrigé quelques erreurs ou imprécisions, qu'il en soit remercié.
***Roman d'Alexandre Dumas : Le dévouement des pauvres, Roman très peu connu daté de 1868 : Dumas Café Coquet Chapitre III.pdf
**** Alfred Delvau, Les plaisirs de Paris. 1857.
Archives personnelles
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26/10/2007
LE CONSERVATOIRE DE MONTMARTRE, L'ÉLEPHANT BLEU, GAMINETTE, LE CABARET DE LA VEINE, 108 boulevard rochechouart
PAR BERNARD VASSOR
17:25 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
22/10/2007
AU CABARET DES QUAT'Z'ARTS
PAR BERNARD VASSOR
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19/10/2007
LA MAISON FOURNAISE
PAR BERNARD VASSOR
Exposition | |
Du 28 avril jusqu'au 4 novembre 2007 "Aux rames canotiers, prenez vos avirons". Exposition préparée en collaboration avec l'association Séquana et avec le soutien du musée national de la marine. |
10:35 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Tags : alphonse fournaise, maupassant, renoir, chatou | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
01/05/2007
Le cabaret du Père Lunette
Un logis de nuit « à la corde ».
Malgré l'épaisse fumée, on pouvait distinguer plusieurs tableaux et fresques humoristiques dont certains ne manquaient pas de qualité.
Comme au Château Rouge, il faut payer ses consommations à l’avance, et comme chez celui-ci, il fut fermé par décision préfectorale en juillet 1886. Cet établissement avait été fondé à la révolution par un certain Lefèvre. Il avait une énorme paire de lunettes cerclées de cuivre qu’il portait sur le front. C’est en raison de cette manie qu’il avait été surnommé le Père Lunette, fort de ce sobriquet, il a fait peindre sur sa boutique une énorme paire de bésicles, puis, il en avait fait faire une enseigne. En 1856, c'est le père Martin qui en prit la succession.
La complainte du Père Lunette était traditionnelement chantée en coeur :
"A gauche en entrant est un banc
Où le beau sexe en titubant
Souvent s'allonge
Car le beau sexe en cet endroit
Adore la chopine et boit
Comme une éponge.
La salle est au fond. Sur les murs
Attendant les salons...futurs
Plus d'une esquisse
Plus d'un tableau riche en couleurs
Se détache plein de chaleur
Et de malice.
Les pieds posés sur ce dos vert
Une Vénus de la Maubert
Mise en sauvage
Reçoit des mains d'un maquereau
Une cuvette pleine d'eau
« Oui quelques joyeux garnements
battent la dèche par moment
Chose bien faite !
On ne servait que très peu de vin, à peine six ou sept barriques par mois. La consommation principale, était une méchante eau-de-vie « maison » qui méritait bien le surnom de tord boyau à 3 pétards le verre (15 centimes).
Au début du siècle, on venait écouter les tours de chant de Dédé l'Oiseau, Gaston trois pattes, Armand le Geulard et Joseph le maigriot. La salle de bal était au fond, et rien ne la séparait de la salle de consommation à l'entrée, avec un comptoir en zinc, de longues tables, et des bancs....Vers 1930, c'était devenu "le bal des Anglais", dans un décor de coupe-gorge, des couples dansaient la chaloupée devant des fournées de touristes américains.
Sources : La rue ne figure pas dans l'abbé Lebeuf : Histoire du diocèse….. Un des articles du statut des religieuses, ordonnait de prier pour le rétablissement de la religion catholique en Angleterre, la propriété ayant une superficie de 1790 mètres carrés fut vendue au profit de l’Etat en l’an VII.
*Les mêmes que pour « le Château Rouge »
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30/04/2007
UN BAL DE CHIFFONNIER "AU VIEUX CHENE" RUE MOUFFETARD
Par Bernard Vassor
16:50 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Tags : VOYER D'ARGENSON, ALFRED DELVAU | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg
28/04/2007
LE CABARET DE LA MERE SAGUET
Par Bernard Vassor
Situé dans la plaine de Vaugirard, après la barrière du Maine, au pied du Moulin de Beurre, le Cabaret de la mère Saguet était fréquenté par des écrivains, des peintres, des chansonniers du Caveau. Ils chantaient à tue-tête et vidaient des litres des bouteilles. A l'emplacement approximatif aujourd'hui de la rue du Moulin Vert
Le peintreCharlet avait conduit là son élève Poterlet, qui ne supporta pas longtemps ce régime. Raffet, y crayonna ses premiers dessins et Davignon (qui s'est suicidé en se jetant d'un échafaudage place du Châtelet) le plus fameux peintre en lettres et attributs que l'on ai connu depuis l'invention des enseignes. le minuscule Thiers et Mignet son compère du temps de leur jeunesse parisienne figurèrent parmi les plus assidus.
L'été, se réunissait la Société des Joyeux qui se transportait en hiver à Paris chez le marchand de vin traiteur Guignet, 59 rue de Sèvres, au coin de la rue Saint-Placide et prenait le nom de Société des Frileux dont un extrait des statuts dont le président était Jean-Victor Billioux
stipule : " Pour entretenir leur douce et franche confraternité, les Frileux ont leurs petites soirées les mardi, vendredi et samedi. A sept heures, le vin sur la t able et le piquet à quatre.- Un sou la marque.- Qui touche mouille.- Les non-joueurs payent autant que ceux qui ont pris le plus de marques (...) A dix heures un quart, on arrête les frais des opérations de la Société, toutes expressément au comptant"
Bien sûr, nous donnerons la vision de Gérard de Nerval sur le Cabaret de la Mère Saguet
RECTIFICATION
Grâce aux informations fournies par un lecteur de cet article (voire les commentaires)
voici, ci-dessous la localisation de la rue du Moulin de Beurre sur un plan de Paris de 1860
10:20 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Tags : nerval, raffet, moulin de beurre, davignon, charlet?poterlet | Lien permanent | Commentaires (9) | | | | Digg
17/04/2007
LE COCHON FIDELE SUITE...
Par Bernard Vassor
13:15 Publié dans AUBERGES ET CABARETS. | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
14/04/2007
L'AUBERGE GANNE A BARBIZON
Par Bernard Vassor
Marie-François Ganne, est né le 11 février 1797 à Chailly-en-Bière et mort à Barbizon le 1er février 1861. Avant 1820, les seules auberges de la région se trouvaient à Chailly. L'ouverture de l'auberge date de 1822 ou 1824. C'est dans cette auberge que vont se réunir ceux que l'on a appelé les peintres de Barbizon. L'endroit est maintenant le "Musée de l'école de Barbizon"
dont voici quelques représentants : Ledieu,Brascassat,Corot,Rousseau,Diaz,Nanteuil,
Les Amis de la forêt de Fontainebleau
Murger, quand à lui ira ensuite loger à l'auberge du Père Antony dans la forêt de Marlotte.
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03/04/2007
75 RUE PIGALLE, LE HANNETON, LA BRASSERIE DE MADAME BRAZIER, DITE ARMANDE, DITE "PAPA"
Par Bernard Vassor
C'était au 75 de la rue Pigalle vers 1898, que "madame Armande" avait acheté une brasserie qu'elle avait appellé "Le Hanneton".
C'était pour concurencer "La Souris", une autre table d'hôte du quartier. L'endroit était reservé aux femmes, seuls, quelques privilégiés hommes ont droit à avoir accès a une table, parmi eux, Toulouse-Lautrec. La patronne, ancienne prostituée s'est convertie à la "tribaderie". Elle était borgne, c'est la raison pour laquelle, Toulouse-Lautrec l' avait surnommée "La Gambetta"."Il l'a peinte en Junon et aussi dans la hideur de sa nudité. Elle règne à sa caisse, droite, un peu chagrine; quand les clientes entrent dans l'établissement, elles vont l'embrasser, recevoir d'elle le baiser de bienvenue. Lautrec est l'un des représentants du sexe ennemi à fréquenter le Hanneton.*(Zola décrit la même scène dans Nana, chez Laure, la table d'hôte de la rue des Martyrs)
C'est également à cet endroit que Maxime Lisbonne, "Le d'Artagnan de la Commune" avait installé en 1893 "le Casino des Concierges"
La famille de Maurice Ravel s'installe le 22 novembre 1888 dans cette immeuble où habite déja un jeune catalan né comme Maurice en 1875. Ricardo Vines, c'est son nom, deviendra un grand pianiste et créera plusieurs oeuvres de son ami.
Archives de Paris,
Archives de la préfecture de Police
*Henri Perruchot, La vie de Toulouse-Lautrec, Hachette 1958.
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29/03/2007
LE CABARET DE LA POMME DE PIN
Par Bernard Vassor
Ce cabaret, comme tous les autres à l’époque, était le lieu de rencontres des étudiants, des voyageurs et des brigands, qui venaient là partager leur butin et préparer de mauvais coups. C’était aussi bien sur un endroit de perdition et de débauche où les « femmes qui font péché de leur corps » venaient exercer leur coupable industrie. Si on ne les nommait pas Garces ou putains, c’est que ces noms ne passaient pas à l’époque pour honteux. Le cabaret de la Pomme de Pin célébré par François Rabelais fut fréquenté par les poètes de la Pléïade, Ronsard, Baïf, du Bellay, Dorat, Rémi Belleau, Jodelle, et Ponthus de Thiard, puis sous Louis XIII et XIV, Racine, Boileau, La Fontaine, Molière , Lulli, et Chapelle. Boileau prétendait dans le Repas ridicule que son tenancier Crenest, successeur de Pierre Nicholas Gruyn, y vendait du vin frelaté. Une enseigne à la Pomme de pin existait encore au XVII° siècle, et plus bas, près de l’auberge de la Croix de fer, un garni portait toujours le même nom. De l’œil de bœuf au deuxième étage, au nord, on distinguait nettement à gauche, sur la colline de l’hôpital Saint Louis, les fourches du gibet de Montfaucon qui lui ont fait dire que bientôt, la corde à son cou lui fera savoir combien pèse son cul (Le testament). Les rues chaudes étaient baptises autrefois de noms plus évocateurs. Les rue Bordelières Bordel ou Bordeau public et privilégié. La plus ancienne dans la Cité s’appelait la rue du Val d’Amour Glatigny, la rue du Pélican, la rue Poil de con, la rue Tireboudin, la rue Tirevit (rue Marie Stuart), la rue Beauvit est aujourd’hui la rue Beaurepaire. La rue Transnonin se nommait la rue Trousse-Nonain ou Trousse-putain. La rue Pavée s’appelait rue Pavée d’Andouille.
Nous trouvons dans les archives des quatorzième et quinzième siècle des patronymes évocateurs : Beau-Vit sera changé en Beauharnais ; Salcon deviendra Falconis, Couillards Marcello, Conpeint, les Vicourts, les Pousse-Mottes les Vits-Secs et les Conbaveurs, figurent sur les actes ordonnances, sentences de l’archevêché. Ce n’est qu’à partir du règne de François Ier que les familles ont commencé à rougir de leurs noms et de les modifier* La rue Troussevache (rue de la Reynie) devait son patronyme au sieur Eudes Troussevache qui figure le 12 mai 1257 dans un cartulaire de la paroisse Saint Magloire établi plus haut rue Saint Denis.
**C’est Saint Louis qui avait demandé l’établissement de ferrailleurs dans la rue qui s’appelait alors la rue de la Charronnerie, près de l’entrée du cimetière des innocents.
Henri II ordonna par ordonnance par édit le 14 mai 1554 un dégagement qui n’était pas réalisé le 14 mai 1610….Le couteau de Ravaillac fit son œuvre sur celui qui avait voulu inscrire au menu la poule au pot pour tous les païsans.
Sources
Etudes d’Auguste Vitu
M.Schwob
Colloque pour le cinq centième anniversaire de l’impression du testament de Villon,
Par Jean Dérens, J.Dufournet.
***Et les travaux du professeur Gert Pinkernell, de l’université de Wuppertal/Allemagne
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L'AUBERGE DU CLOU, ZOLA, JULES MOUSSEAU 30 AVENUE TRUDAINE
Par Bernard Vassor
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28/03/2007
L'ANE ROUGE DE GABRIEL SALIS 28 AVENUE TRUDAINE, ANCIENNEMENT LA GRANDE PINTE
Par Bernard Vassor
Gabriel Salis, surnommé "Le Léopard" ou "Le Don Quichotte de Montmartre"reprit avenue Trudaine la boutique du marchand de tableaux Laplace qui avait ouvert L'auberge de la Grande Pinte,reprenant un nom célèbre depuis le XIII° siècle.
Le nom de l'Ane rouge avait été choisi par Willette en raison du caractère entêté et de la chevelure rouge du frère ennemi de Rodolphe du Chat Noir. La salle aux potres vertes, était ornée d'une fresque de Willette : La Fédéré de l'impasse du Tertre.Gabriel qui héritait de la clientèle et des artistes "déçus du Chat noir". On vit Paul Verlaine y donnner des conférnces.Gaston Sécot fit ses débuts, Abel-Georges-Clément Moulin, élève de Cormon et chanteur compositeur y débuta ainsi que Bartholo. Georges Bottini 1873-1906, fils d'un coiffeur de la rue Fontaine, peintre et dessinateur post-impressionniste de talent, venait là exercer sa fantaisie. Elève de Cormon, boulevard de Clichy, il travaillait chez Guardi le restaurateur de tableaux de la rue Brédal est mort fou à Villejuif dans une crise de folie furieuse, après avoir voulu poignarder sa mère; il avait 33 ans. Il est l'illustrateur de La Maison Philibert de Jean Lorrain. Comme lui, il aimait les cabarets borgnes et les milieux interlopes. Auteur de nombreuses affiches et placards publicitaires, il s'exerce à de nouvelles techniques, de mélanges de gouache et d'aquarelle, de vieillissement du papier au fer à repasser, l'utilisation de teinture d'iode et de café. Le cabaret connu un grand succès et le petit frère de Rodolphe Salis, satisfait d'avoir survécu au Chat noir, vendit son établissement à Andhré Joyeux.
Celui-ci gestionnaire malheureux, ayant fait faillite, se suicida, il était agé de trente ans ! Cette la chanteuse Marinette Renard qui reprit l'affaire mais sans plus de succès.
De 1903 à 1905, Léon de Bercy et sa femme Anne prirent le relai. L'auberge du Clou, voisine, mitoyenne de l'Ane Rouge connut plus de succès.....mais, c'est une autre histoire. Après sa fermeture définitive, une boulangerie prit la place du cabaret. C'est aujourd'hui redevenu un café restaurant salon de thé : Le Paprika. Un âne rouge est encore visible sous l'auvent de ce café.
*Alfred Lepetit, Hydropathe, Hirsute puis Incohérent, dessinateur et caricaturiste, né le 8 juin 1841 à Aumale Siene-Maritime, mort à Levallois-Perret le 15 novembre 1909. Fondateur de "La Charge (1870), Le Sans-Culotte, (1878-1879) et le Pétard (1881-1888)
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28/12/2006
Le café Cyrano
Par Bernard Vassor
4 septembre 2005
A l’origine au 82 boulevard de Clichy la brasserie s’appelait "Les Porcherons".Mitoyenne du "Café de la Reine Blanche"qui laissa place au "Moulin Rouge",elle changea elle aussi de nom pour s’appeller au début du XX° siècle "La Grande Brasserie Cyrano".Dans les années 1920, le propriétaire Léon Martelière recevait la chanteuse Damia qui se produisait à "l’Européen"Les séances du groupe surréaliste se tenaient chaque jour sous la présidence d’André Breton où se rencontraient : Aragon, Philippe Soupault, Tristan Tzara, Man Ray, René Crevel, Max Ernst, Dali etc...ref :
Dictionnaire des lieux à Montmartre éditions André Roussard copyright Paris 2001.
Archives de Paris. Archives B.V
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23/12/2006
LE PETIT DUNKERQUE
Marcel Proust , dans le temps retouvé raconte :
« Voyons, vous Goncourt, vous savez bien et Gautier le savait aussi que mes salons étaient autre chose que ces piteux Maîtres d’autrefois crus un chef-d’oeuvre dans la famille de ma femme. « Puis, par un crépuscule où il y a près des tours du Trocadéro comme le dernier allumement d’une lueur qui en fait des tours absolument pareilles aux tours enduites de gelée de groseille des anciens pâtissiers, la causerie continue dans la voiture qui doit nous conduire quai Conti où est leur hôtel que son possesseur prétend être l’ancien hôtel des Ambassadeurs de Venise et où il y aurait un fumoir dont Verdurin me parle comme d’une salle transportée telle qu’elle, à la façon des Mille et une Nuits, d’un célèbre palazzo, dont j’oublie le nom, palazzo à la margelle du puits représentant un couronnement de la Vierge que Verdurin soutient être absolument du plus beau Sansovino et qui servirait pour leurs invités, à jeter la cendre de leurs cigares. Et ma foi, quand nous arrivons, dans le glauque et le diffus d’un clair de lune vraiment semblable à ceux dont le peinture classique abrite Venise, et sur lequel la coupole silhouettée de l’Institut fait penser à la Salute dans les tableaux de Guardi, j’ai un peu l’illusion d’être au bord du Grand Canal. L’illusion est entretenue par la construction de l’hôtel où du premier étage on ne voit pas le quai et par le dire évocateur du maître de maison affirmant que le nom de la rue du Bac - du diable si j’y avais jamais pensé - viendrait du bac sur lequel des religieuses d’autrefois, les Miramiones, se rendaient aux offices de Notre-Dame. Tout un quartier où a flâné mon enfance quand ma tante de Courmont l’habitait et que je me prends à « raimer » en retrouvant, presque contigu à l’hôtel des Verdurin, l’enseigne du Petit Dunkerque, une des rares boutiques survivant ailleurs que vignettées dans le crayonnage et les frottis de Gabriel de Saint-Aubin où le XVIIIe siècle curieux venait asseoir ses moments d’oisiveté pour le marchandage des jolités françaises et étrangères et « tout ce que les arts produisent de plus nouveau », comme dit une facture de ce Petit Dunkerque, facture dont nous sommes seuls je crois, Verdurin et moi, à posséder une épreuve et qui est bien un des volants chefs-d’oeuvre de papier ornementé sur lequel le règne de Louis XV faisait ses comptes, avec son en-tête représentant une mer toute vagueuse, chargée de vaisseaux, une mer aux vagues ayant l’air d’une illustration de l’Édition des Fermiers Généraux de l’Huître et des Plaideurs.
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La Guerbois
Dancourt (1661-1721) acteur, auteur dramatique est encore plus clair :
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15/12/2006
Le Café de la Porte Montmartre
La belle et le commissaire
En partie sur Terres d'écrivains le mercredi 7 décembre 2005.
L’inspecteur de police Marais était le subordonné de Sartines, le lieutenant général de police qui servit souvent de référence à Balzac pour "la Comédie Humaine".
À l’angle de la rue Montmartre et du boulevard Poissonnière
Les historiographes du XIX° sont unanimes, il ne se passait jamais rien dans cet établissement. Pas de belles de nuit autour des tables de sa terrasse. L’endroit ne leur était pas plus défendu qu’ailleurs, mais elles comprenait que ce côté du boulevard n’était pas aussi galant que l’autre, et qu’elles y feraient choux-blanc.
Seuls quelques égarés chassés du café de Madrid , du café de Suède ou bien des Variétés venaient s’y échouer.
Pourtant, ce qu’ignoraient les chroniqueurs du second empire, c’est que cet endroit avait connu ses heures fastes un siècle plus tôt.
Cette maison d’angle existait déjà sous Louis XV où un limonadier était installé au rez-de-chaussée .
En 1764, une femme nommée Richard, dite Emilie avait loué deux étages au-dessus du cafetier, un logement qu’elle occupait avec l’inspecteur de police Marais, qui s’accommodait fort bien des visites de sa fidèle compagne. Deux autres femmes la Martin et la Latour partageaient le même commerce sous le même toit.
« Ces dames » faisaient concurrence à une femme galante qui officiait au 10 boulevard Montmartre avant le percement du passage Jouffroy, une ancienne actrice de province, qui avait subjugué Cormier de Charmilly, trésorier des écuries du roi et de riches étrangers qui l’entretenaient luxueusement.
Son nom serait tombé dans l’oubli si sa fille, d’abord connue sous le nom de Salveta (nom de sa mère) , ne l’avait été bien plus encore sous celui de Mlle Mars.
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