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10/07/2011

Bouboule

Par Bernard Vassor

La Souris,madame Palmyre,Bob dit Bobette,toulouse-Lautrec,bouboule

mADAME palmyre.ET SON CHIEN BOUBOULE A LA SOURIS.jpg
Madame Palmyre au centre, par mimétisme, ressemblait à son chien, le bouledogue "Bouboule", ou bien peut-être est-ce le contraire ? Son associé à droite était monsieur Bob Giguet dit Bobette. A gauche, probablement une cliente ?
Dans son cabaret principalement dédié aux amours saphiques, mais  madame Palmyre adorait être entourée de garçons androgynes.
bouboule la souris.jpg
Bouboule, le portrait de madame Palmyre...
Nous connaissons tous le goût très prononcé de Toulouse-Lautrec pour les lieux de plaisir parisiens.
C'est au "Perroquet vert", à l'angle de la rue de Steinkerque qu'il avait conduit pour le dévergonder Vincent van Gogh (qui n'avait pas besoin de cela).
Les bordels de la rue des Moulins et de la rue d'Amboise étaient ses résidences secondaires.
Dans le cabaret borgne de "Madame Papa" uniquement lesbien "le Hanneton" au 73 rue Pigalle, il était le seul homme admis. 
......................
C'est au 29 Bréda street (aujourd'hui rue Henry Monnier) que le cabaret "La Souris" accueillait les clients "antiphysitiques ou antiphysiques" comme on le disait à l'époque.

menu la souris,toulouse Lautrec

Sur ce menu, illustré par Toulouse-Lautrec, la petite souris voisine avec le chien Bouboule.

http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2009/02/...

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09/07/2011

Histoire anecdotique : désormais, pour 1f 50 cent, vous ne mourrerez* plus d'une blessure par balle !!!

Par Bernard Vassor

pharmacie pansements Drouot.jpg
Pendant la guerre de 1870, la publicité de la Pharmacie Normale,
15 rue Drouot, vous assurait que dorénavant, à l'aide d'une cartouche-pansement, ou pansement-instantané placé dans sa giberne, pour un franc 50 centimes, les blessures et les décès dùs à la guerre, seraient guéris presque instantanément.
Cette publicité s'adresse aux gardes nationaux qui pendant le siège de Paris par les prussiens en 1870,
mouraient par centaines à chaque sortie pour repousser l'ennemi qui étouffait Paris.
L'exemple donné de la sortie du 21 octobre d'un garde blessé à la cuisse reçu, grâce à un camarade "un mobile" qui avait une cartouche-pansement en fit l'application et : "L'hémorrhagie s'arrêta et les symptômes dangeureux disparurent immédiatement"

185 bataillon garde nationale,drouot

 Etat  d'habillement de la 3° compagnie de marche du 185° bataillon de la Garde nationale (DE MONTMARTRE)

La Pharmacie Normale existait depuis le percement et la prolongation de la rue de Drouot en 1851, jusqu'à la rue de Provence, dont elle faisait l'angle. Rénovée en 1900, elle devint "La Pharmacie Nouvelle". Elle existe encore aujourd'hui. Sans avoir changé de place, sa numérotation fut modifiée lors de la reconstruction de l'Hôtel des ventes, la réalisation de la crèche et de la bibliothèque en 1980, qui occupèrent l'emplacement du tronçon de la rue de la Grange-Batelière qui continuait alors jusqu'à la rue Chauchat. Le numéro 15 de la rue Drouot devint donc le numéro 19.
Si "Le Dormeur du Val" avait eu en sa possession une cartouche-pansement, peut-être serait-il encore vivant ? Et le jeune Arthur eut été contraint de remiser son poème dans sa propre giberne !
*Ce verbe "mourrirer" extrait des oeuvres de Gainsbourg, sera reconnu par l'Académie Française dans cinquante ans ! 
 

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08/07/2011

Paris disparu, rue Ogniard, puis Trousse-vache devenue la rue de la Reynie

Par Bernard Vassor

baie ogivale 35 rue de la Reynie.jpg
 Baie ogivale percée en façade d'une maison.  
Cette maison, sans doute une auberge, photographiée en 1910 au 35 rue de la Reynie, a été détruite lors des différents boulversements des travaux parisiens. 
Cette rue moyennageuse porta au cours des siècles de nombreux noms. Un texte du XIIIe siècle (Le Dit de Paris) de Guillaud de Paris sous Philippe le Bel nous en donne plusieurs :
(...)La rue Auberi-le-Boucher,
Et puis la Conreerie* aussi,
La rue Amauri-de-Roussi**,
En contre Trousse-Vache*** chiet.
Que Diex gart qu'il ne nous meschiet.
Et la rue du Vin-le-Roi****.
..............
La rue plus tard, devint la rue Guillaume-Josse, puis la rue des Trois-Maures, probablement aussi dùe à une enseigne. Cette partie disparues lors du percement du boulevard Sébastopol.  
*Courroirie en raison des courroyeurs qui y étaient établis.
Elle devint plus tard la rue Hoignard ou Ogniard, puis fut réunie à la rue de la Reynie en 1851, puis devint la rue des Cinq Diamants nom qu'elle devait à une enseigne pendue dans cette rue.
***Des historiens donnent le nom d'une famille Eudes Troussevache, découvert dans le cartulaire Saint-Magloire, monastère stitué un petit plus haut, rue Saint-Denis. Au moyen-âge, les noms de famille ne provenaient pas toujours du métier qui étaient exercés, mais parfois d'une réputation graveleuse. Une autre hypothèse nous est donné par l'appellation au dix-septième siècle de rue "Trou-Vassou". Le trou-vassou était une sorte d'entonnoir, espèce de goufre sans fond où venaient s'engouffrer les eaux usées des corroyeurs et des ruisseaux des alentours. Une enseigne aussi porta le nom de Vache-Troussée, nom que François Villon ne manqua certainement pas de relever ! Nous trouvons aussi, sous Philippe Auguste, d'après l'historien de Paris Auguste Lefeuve, dans le livre de la Taille, un contribuable rue Troussevache "Marques de Lucques, sa chambrière et Jeannette sa pucelle
C'est au dédouché de cette rue que naquit Eugène Scribe le jour de Noël 1791.
 
*
***Elle devait son nom à des caves que le roi possédait.
J'espère que vous avez compris quelque chose, car moi, je m'y perd aussi un petit peu...

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La mort de Stendhal et la place du Carrousel

AU CENTRE, L'HÔTEL DE NANTES OU STENDHAL TROUVA LA MORT LE 23 MARS 1842.
Par BERNARD VASSOR 

medium_Stendhal_02.jpg

Une attaque d'apoplexie  terrassa Henri Beyle dans la rue Saint-Nicaise. Transporté dans sa chambre à l'hôtel de Nantes il y rendra son dernier soupir le 23 mars 1842. Complètement inconnu, sauf d'un petit nombre d'écrivains de salon (dont Balzac qui, visionnaire fit l'éloge de La Chartreuse de Parme), Il n'y eut que trois personnes son ami Colomb, Prosper Mérimée et la "comtesse Gazul...." pour suivre le cotège funèbre qui le conduisit dans sa dernière demeure au cimetière de Montmartre.
cette ruelle se change en coupe-gorge, et où les vices de Paris, enveloppés du manteau de la nuit, se donnent pleine carrière. Ce problème, effryant par lui-même, devient horrible
Hôtel de Nantes place du carousel 02jpg.jpg
Ce magnifique daguéréotype est le pendant de celui qui fut déposé au musée Carnavalet.
La place du Carousel fut rasée le  premier octobre 1850 pour dégager la place afin de faire se rejoindre les ailes du palais des Tuileries et du musée du Louvre. Une autre raison était certainement de faire disparaître ce quartier sordide "du Doyenné", si bien décrit dans la Cousine Bette :
"le jour où Napoléon résolut de terminer le Louvre. La rue et l'impasse du Doyenné, voilà les seules voies intérieures de ce pâté sombre et désert où les habitants sont probablement des fantômes, car on n'y voit jamais personne, Le pavé, beaucoup plus bas que celui de la chaussée de la ruedu Musée, se trouve au milieu de celle de la rue Froidmanteau. Enterrées déjà par l'exhaussement de la place, ces maisons sont enveloppées de l'ombre éternelle que projettent (...) ce coupe-gorge, et la nécessité de symboliser au coeur de Paris l'alliance intime de la misère et de la splendeur qui caractérise la reine des capitales. Aussi ces ruines froides, au sein desquelles le journal des légitimistes a commencé la maladie dont il meurt, les infâmes baraques de la rue du Musée, l'enceinte en planches des étalagistes qui la garnissent, auront-elles la vie plus longue et plus prospère que celles de trois dynasties peut-être! Dès 1823, la modicité du loyer dans des maisons condamnées à disparaître, avait engagé la cousine Bette à se logerautes galeries du Louvre, noircies de ce côté par le souffle du Nord. Les ténèbres, le silence, l'air (…)  
 
 Hôtel de Nantes détail.jpg

Cette vue fut sans doute réalisée du sommet de l'Arc de Triomphe de la place du Carrousel.

Nous y voyons une intense activité autour d'un bureau des voyageurs "de la correspondance des omnibus" Des voitures attendant des silouhettes de passagers prenant des omnibus.

Nous distinguons nettement l'entrée de l'hôtel à droite sur l'image. Sur la gauche, un estaminet

 http://autourduperetanguy.blogspirit.com/l_estamine.../

borde un autre bureau des omnibus. A l'arrière, un restaurateur de tableau affiche son activité au premier étage.

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07/07/2011

Alphonse Giroux, marchand de tableaux, précurseur de la photographie, et dépositaire exclusif (avec Susse) du daguerréotype.

Par Bernard Vassor

"Le Louvre n'est plus qu'une succursalle

de Giroux et de Susse"

Susse,daguerre,giroux,durand-ruel

Boite "Giroux Daguerre" en acajou de Cuba.

Dès 1839, Daguerre et lee fils Nièpce accordèrent à Giroux et  Susse frères, l'exclusivité et la fabrication et de la vente de la chambre portant la signature de Daguerre.

Alphonse Giroux est le portrait craché du marchand de tableaux dépeint par Murger dans "Les Buveurs d'Eau" dont le héros est Francis Bernier

Il était établi 7 rue du Coq Saint Honoré, jusqu'à la destruction de sa boutique pour le percement de la rue de Rivoli. C'était un des 4 grands marchands entre 1830 et 1850. On l'appelait "Le marchand des princes" Dans son magasin se vendait tout ce qui était luxueux. En 1839, apès l'incendie du Diorama,il créa une école pour jeunes filles désirant apprendre l'aquarelle !

medium_GIROUX_RUE_COQ_ST_HONORE.jpg

On peut lire dans "l'Artiste" (1854) un article d'E.Henriet :

"Depuis  10 ans, Giroux n'a fait que de rares acquisitions. Cependant, son étalage rue Coq Saint Honoré ne manquait ni de solennité, de richesse. Il faut du moins lui rendre cette justice, que les ouvrages qui  faisaient le fond de ses exhibitions étaient toujours, mérite à part, dignes...(aujourd'hui M.Giroux est sans asile,, de par la rue de Rivoli. Mais d'ici à quelques jours son brillant étalage va de nouveau resplendir, rajeuni et transformé au boulevard des Capucines, sur l'emplacement  de l'hôtel du Ministère des affaires étrangères, où le souvenir de Durand-Ruel et le désir de lutter avec M.Deforge ne manqueront pas de le piquer d'émulation et le porteront sans doute à faire de raisonnables concessions au goût actuel." Nous remarquons qu'à l'époque les deux autres "grands" étaient Durand Ruel* et Deforge du boulevard Montmartre. Dans l'Artiste de 1835, sous le titre Du Commerce d'objets d'art" :

"Ainsi les étalages de Giroux de Susse** et de Durand-Ruel ne sont à bien dire que des expositions établies dans l'intérêt des artistes, où leurs ouvrages ne risquent jamais d'être placées à dessin dans un mauvais jour (...) il y aurait mauvaise grâce à resister à l'esprit de son temps. Tout est aujourd'hui matière à commerce (...) Durand-Ruel dans ses mémoires indique :

"La vente des tableaux aquarelles et dessins ne rapportait que fort peu en raison du prix ridicule atteints par  les oeuvres les plus belles. Ainsi ces trois maisons (Giroux, Binant, Susse) et celle de mon père pouvaient-elles faire face à leurs frais que grâce à la vente de tableaux et dessins très en usage à l'époque."

*La maison Durand -Ruel était à l'époque 103 rue Neuve des Petits Champs, née de l'union de Jean-Fortuné Marie Durand, employé principal et de la papeterie Ruel dont il épousa la fille en 1825.

**Susse était place de la Bourse.

mise à jour le 07/07/2011

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Henri Moret, un peintre de "l'Ecole de Pont-Aven"

Par Bernard Vassor

Le silence est une opinion,

on ne peut jamais être neutre.

Henri Moret.

moret henri finistere pont aven.jpg
 
D'après Emile Bernard :
"Moret est un révolutionnaire paisible,sincère, fort sérieux, assidu et silencieux "
C'est à Cherbourg que naquit Henri Moret en 1856. De passage à Lorient pour faire son service militaire, il suivit les cours d'Ernest Corroller le peintre de marines. Arrivé à Paris, à l'Ecole des Beaux-Arts, il étudie auprès du pompier Léon Gérome et de Jean-Paul Laurens. Son premier envoi au Salon, date de 1880. En 1888 il se rendit à Pont-Aven où il rencontra Gauguin,Laval, Emile Bernard, Chamaillard etc..

L'influence de Gauguin se fit sentir, et l'on soupçonne même que plusieurs toiles signées par Gauguin seraient dûes au pinceau d'Henri Moret.

Sous contrat avec Durand Ruel, il traversa la Bretagne, du Finistère au Morbihan, prenant racine à Belle-Ile où il subit nettement l'influence du trop injustement méconnu Maxime Maufra.

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06/07/2011

Un amoureux de "la Veuve": le docteur Louis

PAR BERNARD VASSOR

guillotin,antoine Louis

It is the Dr. Antoine Louis, surgeon, permanent secretary of the Academy of Medicine, who invented this machine to cut people in half, with the help of a piano maker named Schmidt. The first experiments were transition from the old place-Comedy of sheep.

He published one of a multitude of theories of medicine and surgery in 1749: " Letters on the certainty of death ", and written numerous articles for the anatomist Encyclopedia  of Diderot and d'Alembert .He had the presence of mind and good taste to die in 1792, the year we experimented with his camera on the spot ...., the Dr. Guillotin , who was elected member of the National Assembly, was not the advertising. He very nearly his machine was called " The Louison . "

The first man-trunk was a bandit convicted of robbery on the highway: Nicolas-Jacques Pelletier . His conviction was datedJanuary 24, 1792  : the sentence was executed on April 25 of that year on the Place du Carrousel , by Charles Henri Sanson,

........

The log Prudhomme  give lessons in  "Revolutions de Paris"published that day the story of cutting the steel blade, with premonitory to Malherbe:

And the guard who watches over the gates of the Louvre

Not defended by the kings . " (of death)

 

 

docteur louis biblio.jpg

Traduction Google

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Musée de Montmartre 12 rue Cortot, bientôt, inauguration d'une plaque commémorative de 14 artistes ayant vécu dans ses murs.

PAR BERNARD VASSOR

Renoir,Emile Bernard,Raoul Dufy,Maurice Utrillo,Suzanne Valadon,Othon Friez,Poulbot,André Utter,Charles Camoin,MAXIMILIEN LUCE,Démétrius Galanis,André Antoine,Léon Bloy,Pierre Reverdy

plaqque musée.jpg

La liste impressionnante des familiers du 12 rue Cortot n'est pas close. Le musée va redémarer en fanfare, avec le nouveau et dynamique "repreneur" Kléber Rossillon qui prévoit en relation avec la "Société du Vieux Montmartre"d'augmenter considérablement la surface d'exposition en adjoignant les numéros 8, 10 et 14 de la rue Cortot, de sortir des réserves un grand nombre de documents ayant un rapport avec la vie montmartroise.

Pour faire oublier les billevesées et autres fariboles du journal Le Parisien, rappelons que c'est grâce aux milliers de montmartrois et à la pétition signée par des amoureux de Montmartre, et non à la mairie et la Ville de Paris qui viennent aujourd'hui retirer les marrons du feu, que le musée a été sauvé du démantèlement voulu par le maire de Paris qui voulait disperser les collections au Forum des Images et à Carnavalet et vendre "au privé" les locaux.

*L'article un peu simplet du Parisien.fr :

http://www.leparisien.fr/paris-75/le-musee-de-montmartre-...

Notre association qui n'a pas la mémoire courte, n'a pas été la dernière à rassembler des personnalités du monde artistique et universitaire pour contrer ce funeste projet. 

Notons ausi la contribution importante de l'infatigable Daniel Rolland dans ces négociations tumutueuses.

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05/07/2011

DES MINSTREL'S A PARIS EN 1850, SALLE DES PORCHERONS, 29 rue Cadet

PAR BERNARD VASSOR

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 Spectacle en 1850, 29 rue Cadet, avant le percement de la rue La Fayette.

 A cet emplacement, le photographe Pierre Petit y établit plus tard son immense atelier de photographie. C'était au XVIIIè siècle une guinguette située "hors les barrières" où "les gens du peuple venaient se réjouir, les dimanches et fêtes*"

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C'est en 1843, qu'apparut pour la première fois le mot Minstrel's, avec la repésentation à New-York d'un quatuor blanc qui s'intitulait, "Virginia Minstrel's", qui étaient grimés et caricaturés en homme noir. Ces spectacles étaient surtout destiné à une clientèle blanche, séparée des noirs bien sûr !!!
Avant le premier spectacle à N.Y.J, il existait déja depuis 1820 des troupes itinérantes, singeant les danses et chants des esclaves. La musique n'avait qu'un très lointain rapport avec "les chants de travail"du sud de l'Amérique. Ce n'est que vers 1850, que l'on vit des troupes noires de Minstrels.
Spectacle en 1850, 29 rue Cadet, avant le percement de la rue La Fayette.
 A cet emplacement, le photographe Pierre Petit y établit plus tard son immense atelier de photographie. C'était depuis le XVIIIè siècle une guinguette située "hors les barrières" où "les gens du peuple venaient se réjouir, les dimanches et fêtes*"
C'est grâce à mon ami Gérard Comte, (historien du jazz, et du treizième arrondissement) qui m'a donné cette affiche que j'ai pu découvrir que le premier spectacle de Minstrels eut lieu à Paris en 1850. Nous n'avons pas d'indications (pour le moment) sur la durée du spectacle, et sur le succès remporté...
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Toujours est-il qu'il fallut attendre les années 1890 pour assister dans de grandes salles parisiennes : L'Eden-Théâtre, et les Folies Bergères, à des représentations teintées de racisme, au goût douteux. Sur Sur cette affiche, il est fait allusion à une jeune femme sud-africaine Saartjie (Sarah) Baartman , surnommée "La Vénus Hotentotte" qui fut  une des histoires les plus révoltantes, qui n'est pas à mettre au crédit des spectateurs, et des scientifiques français qui exploitèrent "ce filon". Saartjie, comme beaucoup de membres de sa tribu des Bushmen, était atteinte de stéatopygie marquée, spectaculaire accumulation graisseuse sur les fesses, et une macronymphie, hypertrophie exceptionnelle des petites lèvres de la vulve, qui fut rapidement appelée « le tablier des Hottentotes » et fit couler beaucoup d’encre du 18eau 19e siècle. Elle alla travailler au Cap cher un certain Peter Cezar. Celui-ci la conduisit à Londres et commença à l'exhiber, enfermée dans une cage, tenue en laisse. On lui ordonnait d'avancer et de reculer. Après un procès intenté par une association africaine de Londres, nous la retrouvons à Paris vers 1814 chez un montreur d'ours. A la demande de Geoffroy Saint Hilaire (honte à lui), elle fut l'objet d'un examen indécent et approfondi par Cuvier, qui n'en sort pas grandi non plus. Un an plus tard, elle mourut des suites d'une maladie dont nous ignorons la cause. Cuvier publia une communication intitulée : « Observations sur le cadavre d’une femme connue à Paris sous le nom de Vénus hottentotte", soutenant ainsi la  thèse apportant la preuve de l'infériorité de certaines races, comparant ces tribus à des singes condamnés à "une certaine infériorité". Le squelette et un moulage en platre fut exposé au Musée de l'Homme à Paris. Après bien des péripéties, ce ne fut qu'en 2002 que le corps de la pauvre "Sarah" fut rendu à sa tribu en Afrique du sud après avoir été livré en pature aux visiteurs du musée de l'Homme.
Eden-Théâtre,casino cadet,folies-bergères,minstrel's,
 *Almanch du voyageur 1781.
Mise à jour le 05/07/2011

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04/07/2011

Découverte de la photographie par Louis-Jacques Mandé Daguerre ? Anniversaire le 5 juillet de la mort de Nicéphore Nièpce.

PAR BERNARD VASSOR

daguerreotype caricature.jpg

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C'est à ma connaissance, le premier article où apparut le mot Photographie, dans "Le Magasin Pittoresque" du mois de novembre 1839. Le titre de l'article était : La Photographie ou le Daguerréotype. Dans cet article, Daguerre est qualifié de physicien ! Le rôle de Nièpce semblait avoir été négligeable d'après ce papier.
Une lettre édifiante du mathématicien astronome Louis-Benjamin Francoeur (1773-1849) nous informait que Daguerre, avant la séance de l'académie des sciences où le procédé fut exposé et soutenu par Arago, Louis-Jacques Daguerre, simple peintre décorateur présenté comme un physicien était venu "exposer les procédés ingénieux par lesquels il fixe sur le métal les images que transmet la chambre obscure (...) Cet habile artiste est venu dans le sein du conseil, pour y développer lui-même ses procédés, montrer ses appareils, et en expliquer l'usage" La séance eut CHEVALIER Charles Daguerre.JPGlieu sous la présidence de Monsieur Thénard. La même année, un autre inventeur avait déposé un brevet et fourni des images photographiques au moyen de négatifs papier immergés dans des bains de chlorure de sodium et de nitrate d'argent, qui elles, méritaient vraiment le nom de photographie.

niepce,daguerre,arago,bayard,chevalier,talbot,

Son nom resta inconnu du grand public malgré les efforts qu'il fit pour se faire reconnaitre et créer un scandale, allant jusqu'à se maquiller, et se photographier lui-même, en se faisant passer pour un noyé.

bayard le noyé,

Rien n'y fit, aujourd'hui encore, le public ne retient que le nom du très mondain Daguerre qui réussit le tour de force de faire oublier le nom de Nièpce et de Chevalier.
L’opticien qui approvisionnait Daguerre était Vincent Chevalier, celui-là même chez qui Nicéphore Niépce commandait ses lentilles.et ses chambres noires. C’est en effet par l’intermédiaire de Chevalier que Daguerre avait obtenu l’adresse de Niépce.
C'est Charles-Louis Chevalier (1804 - 1859) qui créa une chambre pliante à mise au point à crémaillère. Cette invention fut suivie, en 1841, par le premier appareil en cuivre muni d'un objectif de focale F:3/6 qui donnait des daguerréotypes circulaires de 94 mm de diamètre alors que l'autrichien Pierre-Guillaume Voïgtländer (1812 - 1878) fabriquait un objectif avec un double système de lentilles.
C'est le 7 janvier 1839 que François Arago présentait le daguerréotype à l'Académie des Sciences de Paris sans toutefois révéler le procédé de Louis-Jacques Mandé Daguerre qui souhaitait obtenir un soutien financier de l''Etat avant de donner les détails d'un procédé qu'il avait développé d'après les travaux de Nicéphore Niepce, selon un accord passé en 1829 entre les deux hommes; Louis Daguerre s'engageait à perfectionner le procédé que lui avait communiqué Monsieur Nièpce, et à lui donner tous les renseignements sur les modifications apportées à la chambre noire..
A cette époque, les images obtenues par Nièpce souffraient du moyen d'obtenir les tons clairs, et de fixer de manière durable les images obtenues grâce aux effets de la lumière sur l'iode mise en contact avec l''oxide d'argent. Niepce communiquait l'avancée de ses travaux, tandis que Daguerre, dans sa correspondance ne donnait qu'avec parcimonie les résultats de ses "recherches".
Niepce mourut  le 5 juillet 1833,  Daguerre s'employa alors après un nouveau traité avec le fils de son associé (le 13 juin 1837) Isidore Nièpce, à faire oublier le nom de Nièpce pour s'attribuer seul le titre d'inventeur, ce que l'histoire a retenu en partie.
 Daguerre qui avait été élu député des Pyrénées Orientales se fit accorder le 3 juillet 1839 par la Chambre des députés, une rente viagère de 6000 francs pour lui, et 4000 francs pour Isidore Nièpce.
Le 19 août 1839, François Arago révèle le secret du procédé devant l'Académie des Sciences et des Beaux-Arts. Dans cette présentation, Arago s'employa à minimiser les travaux de Nièpce, les qualifiant de procédé pour la copie photographique des gravures ! Arago feint d'ignorer les véritable tirages papiers positifs-négatifs direct, selon les procédés de William-Henri Fox-Talbot (1800-1877) et Hippolyte Bayard (1801-1877), méritants seuls le nom de photographie. Talbot fut le premier à utiliser l'invention du physicien (poète astronome découvreur de l'hyposulfite de soude William Herschel ) afin de réaliser ce qu'il a appelé "le dessin photogénique". Pour corriger l'inversion de négatif en positif, il utilisa une deuxième feuille de papier sensiblisée au nitrate d'argent, en les soumettant à la lumière, il obtenait ainsi une image positive et reproductible, ce qui n'était pas le cas du daguerréotype.
Talbot première image sur papier.jpg
Le procédé de Talbot fut publié huit mois avant celui de Daguerre.
la boite à daguerre.jpg
La première véritable photographie.  

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