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09/07/2011

Histoire anecdotique : désormais, pour 1f 50 cent, vous ne mourrerez* plus d'une blessure par balle !!!

Par Bernard Vassor

pharmacie pansements Drouot.jpg
Pendant la guerre de 1870, la publicité de la Pharmacie Normale,
15 rue Drouot, vous assurait que dorénavant, à l'aide d'une cartouche-pansement, ou pansement-instantané placé dans sa giberne, pour un franc 50 centimes, les blessures et les décès dùs à la guerre, seraient guéris presque instantanément.
Cette publicité s'adresse aux gardes nationaux qui pendant le siège de Paris par les prussiens en 1870,
mouraient par centaines à chaque sortie pour repousser l'ennemi qui étouffait Paris.
L'exemple donné de la sortie du 21 octobre d'un garde blessé à la cuisse reçu, grâce à un camarade "un mobile" qui avait une cartouche-pansement en fit l'application et : "L'hémorrhagie s'arrêta et les symptômes dangeureux disparurent immédiatement"

185 bataillon garde nationale,drouot

 Etat  d'habillement de la 3° compagnie de marche du 185° bataillon de la Garde nationale (DE MONTMARTRE)

La Pharmacie Normale existait depuis le percement et la prolongation de la rue de Drouot en 1851, jusqu'à la rue de Provence, dont elle faisait l'angle. Rénovée en 1900, elle devint "La Pharmacie Nouvelle". Elle existe encore aujourd'hui. Sans avoir changé de place, sa numérotation fut modifiée lors de la reconstruction de l'Hôtel des ventes, la réalisation de la crèche et de la bibliothèque en 1980, qui occupèrent l'emplacement du tronçon de la rue de la Grange-Batelière qui continuait alors jusqu'à la rue Chauchat. Le numéro 15 de la rue Drouot devint donc le numéro 19.
Si "Le Dormeur du Val" avait eu en sa possession une cartouche-pansement, peut-être serait-il encore vivant ? Et le jeune Arthur eut été contraint de remiser son poème dans sa propre giberne !
*Ce verbe "mourrirer" extrait des oeuvres de Gainsbourg, sera reconnu par l'Académie Française dans cinquante ans ! 
 

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