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04/07/2011

Découverte de la photographie par Louis-Jacques Mandé Daguerre ? Anniversaire le 5 juillet de la mort de Nicéphore Nièpce.

PAR BERNARD VASSOR

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C'est à ma connaissance, le premier article où apparut le mot Photographie, dans "Le Magasin Pittoresque" du mois de novembre 1839. Le titre de l'article était : La Photographie ou le Daguerréotype. Dans cet article, Daguerre est qualifié de physicien ! Le rôle de Nièpce semblait avoir été négligeable d'après ce papier.
Une lettre édifiante du mathématicien astronome Louis-Benjamin Francoeur (1773-1849) nous informait que Daguerre, avant la séance de l'académie des sciences où le procédé fut exposé et soutenu par Arago, Louis-Jacques Daguerre, simple peintre décorateur présenté comme un physicien était venu "exposer les procédés ingénieux par lesquels il fixe sur le métal les images que transmet la chambre obscure (...) Cet habile artiste est venu dans le sein du conseil, pour y développer lui-même ses procédés, montrer ses appareils, et en expliquer l'usage" La séance eut CHEVALIER Charles Daguerre.JPGlieu sous la présidence de Monsieur Thénard. La même année, un autre inventeur avait déposé un brevet et fourni des images photographiques au moyen de négatifs papier immergés dans des bains de chlorure de sodium et de nitrate d'argent, qui elles, méritaient vraiment le nom de photographie.

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Son nom resta inconnu du grand public malgré les efforts qu'il fit pour se faire reconnaitre et créer un scandale, allant jusqu'à se maquiller, et se photographier lui-même, en se faisant passer pour un noyé.

bayard le noyé,

Rien n'y fit, aujourd'hui encore, le public ne retient que le nom du très mondain Daguerre qui réussit le tour de force de faire oublier le nom de Nièpce et de Chevalier.
L’opticien qui approvisionnait Daguerre était Vincent Chevalier, celui-là même chez qui Nicéphore Niépce commandait ses lentilles.et ses chambres noires. C’est en effet par l’intermédiaire de Chevalier que Daguerre avait obtenu l’adresse de Niépce.
C'est Charles-Louis Chevalier (1804 - 1859) qui créa une chambre pliante à mise au point à crémaillère. Cette invention fut suivie, en 1841, par le premier appareil en cuivre muni d'un objectif de focale F:3/6 qui donnait des daguerréotypes circulaires de 94 mm de diamètre alors que l'autrichien Pierre-Guillaume Voïgtländer (1812 - 1878) fabriquait un objectif avec un double système de lentilles.
C'est le 7 janvier 1839 que François Arago présentait le daguerréotype à l'Académie des Sciences de Paris sans toutefois révéler le procédé de Louis-Jacques Mandé Daguerre qui souhaitait obtenir un soutien financier de l''Etat avant de donner les détails d'un procédé qu'il avait développé d'après les travaux de Nicéphore Niepce, selon un accord passé en 1829 entre les deux hommes; Louis Daguerre s'engageait à perfectionner le procédé que lui avait communiqué Monsieur Nièpce, et à lui donner tous les renseignements sur les modifications apportées à la chambre noire..
A cette époque, les images obtenues par Nièpce souffraient du moyen d'obtenir les tons clairs, et de fixer de manière durable les images obtenues grâce aux effets de la lumière sur l'iode mise en contact avec l''oxide d'argent. Niepce communiquait l'avancée de ses travaux, tandis que Daguerre, dans sa correspondance ne donnait qu'avec parcimonie les résultats de ses "recherches".
Niepce mourut  le 5 juillet 1833,  Daguerre s'employa alors après un nouveau traité avec le fils de son associé (le 13 juin 1837) Isidore Nièpce, à faire oublier le nom de Nièpce pour s'attribuer seul le titre d'inventeur, ce que l'histoire a retenu en partie.
 Daguerre qui avait été élu député des Pyrénées Orientales se fit accorder le 3 juillet 1839 par la Chambre des députés, une rente viagère de 6000 francs pour lui, et 4000 francs pour Isidore Nièpce.
Le 19 août 1839, François Arago révèle le secret du procédé devant l'Académie des Sciences et des Beaux-Arts. Dans cette présentation, Arago s'employa à minimiser les travaux de Nièpce, les qualifiant de procédé pour la copie photographique des gravures ! Arago feint d'ignorer les véritable tirages papiers positifs-négatifs direct, selon les procédés de William-Henri Fox-Talbot (1800-1877) et Hippolyte Bayard (1801-1877), méritants seuls le nom de photographie. Talbot fut le premier à utiliser l'invention du physicien (poète astronome découvreur de l'hyposulfite de soude William Herschel ) afin de réaliser ce qu'il a appelé "le dessin photogénique". Pour corriger l'inversion de négatif en positif, il utilisa une deuxième feuille de papier sensiblisée au nitrate d'argent, en les soumettant à la lumière, il obtenait ainsi une image positive et reproductible, ce qui n'était pas le cas du daguerréotype.
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Le procédé de Talbot fut publié huit mois avant celui de Daguerre.
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La première véritable photographie.  

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