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10/04/2011
Nicolas Edmé Restif de la Bretonne : Découvertes australes par un homme volant, ou le Dédale français, nouvelle très philosophique
Par Bernard Vassor
Nicolas est né à Sacy près d' Auxerre en 1734 dans l'actuelle maison, située 115 Grande Rue,
Il est mort à Paris rue de la Bucherie :
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/04/...
Véritable graphomane polygraphe, il écrit sans cesse, et il a même laissé des graffitis gravés sur les murs de l'¨ile Saint-Louis et des alentours. Imprimeur, lui-même, il composait directement dans un casier d'imprimerie (casse) qui recevait dans un tiroir les caractères en plomb. Pour chaque police d'écriture, les plus fréquemment utilisés, les minuscules, étaient à portée de main, donc en « bas-de-casse », par opposition aux caractères majuscules qui se trouvaient donc placés en "haut de casse".
Le "prote" faisait un mouvement de va-et-vien de gauche à droite et de haut en bas, ce qui fait qu'il était surnommé "l'ours"
Cet ouvrage, commencé en mars 1779 ne connut qu'une seule édition du vivant de son auteur. Et encore, victime d'Antoine Terrasson, censeur royal et avocat du clergé qui exigea des coupures dans les tomes III et IV. Les textes furent modifiés et raccourcis. Il oblligea Restif à, refaire la "Lettre d'un singe" et de supprimer 5 des diatribes dans "la séance ché une amatrice" .
Les 23 gravures sur cuivre sont de sont l'oeuvre de son ami Louis Binet qui commença à travailler pour lui depuis 1779, jusqu'à sa mort (Actes du colloque Rétif et l’image Études rétiviennes, Société Rétif de la Bretonne, n°31, décembre 1999, pp. 49-64.)
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Il y a dans l'édition originale 4 frontispices dont un dépliant, et 19 planches hors texte.
L'ouvrage s'organise en plusieurs parties, la première est une utopie : "La découverte australe" où le héros Victorin, ayant conçu des ailes artificielles, va parcourir le monde pour fonder un monde idéal. Cette histoire fut écrite sept ans avant la première ascension dans une montgolfière par Pilatre du Rozier, assisté du marquis d'Arlandes..
Son livre est un prétexte à dissertations sur toutes sortes de sujets : la médecine (l'Iatromachie), le mariage (la loterie) le Théâtre (l'Olympiade). Il donne sa conception personelle de la philosophie dans lépisode des Mégapatagons et dans Cosmogénies.
La harangue des Mégapatagons..
Non seulement Restif décrit les moyens de s'élever dans les airs, il imagine des voitures roulant sans chevaux, mais de plus, il prône l'égalité entre les hommes, le respect des femmes, et la défense des animaux contre la cruauté !
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08/04/2011
Quelques bals à Paris au XIX° siècle
Par Bernard Vassor
Pour le café-concert, il était établi depuis le début du siècle, que la règle, était que l'on ne devait entendre que des airs sérieux ou comiques qui ne pouvaient être empruntés aux répertoires des principales scènes lyriques. Le prix d'entrée se payait en consommations et ne pouvant nulle part être inférieur à 50 centimes.
Voici une liste des principaux établissements :
CAFES-CONCERTS
Café-Concert des Champs-Elysées;-Eldorado (boulevard de Strasbourg)-Casino Français (galerie Montpensier 18 Palais Royal);- Café des Aveugles ou du Sauvage, (péristyle de Valois)-Café Aublin (rue Contrescarpe Dauphine 5 c'est également
à l'adresse du Cheval Blanc);- Café-Concert des Folies (16 boulevard de Strasbourg) une autre Auberge du Cheval-Blanc (16 faubourg Saint-Denis) - Café-Concert du Cadran (86 rue Montmartre) ;-Le Café des Arts (47 boulevard du Temple)
LES BALS PUBLICS OU SALONS DANSANT :
Cellarius Henri, rue Vivienne
Cellarius fils et neveu, successeur, passage de l'Opéra
Markowski, de son véritable nom Joseph Mayer, bal 12 rue Buffault
Bal Perrin, chez ce professeur de danse, ces bals étaient fréquentés par des femmes légères.
Bal Saint-Georges 18 rue Neuve-Bréda (rue Clauzel, archives B.V)
Le bal Mabille (allée des Veuves) prix d'entrée 3 francs, dame 50 centimes
Le Château des Fleurs,(rue des Vignes, près des Champs Elysées) cavalier 2 francs, dame 50 centimes avec abonnement, sans abonnement 1 franc.
La Grande Chaumière, (201 à209 boulevard Raspail et 112 à 136 boulevard du Montparnasse)
La Closerie des Lilas ou jardin Bullier qui prend en hiver le nom de Prado entrée 1 franc pour les cavaliers seulement, gratuit pour les dames.
Le Château Rouge (Chaussée de Clignancourt près de la barrière Rochechouart) 2 francs par cavalier
Le jardin du Pré-aux-Clercs (chaussée du Maine)
Les bals d'Asnières,(succursales du Casino Cadet) prix d'entrée 3 francs pour les cavaliers, de 3 à 5 francs les jours de fête.
Le bal Valentino : 251-255 rue Faubourg Saint-Honoré
Le Vauxhall (24 rue de la Douane, derrière la place du Château d'Eau)
La salle Barthélémy (20 rue du Château d'Eau du nom de l'architecte qui l'avait construite)
Bal de la rue Aumaire (dans une boutique de cette rue)
Bourg-Tibourg, dans la salle à manger d'un restaurant.
Rue du Vert-Bois idem
Bal des Savoyards, rue Montorgueil
Le Casino Paganini rue de la Chaussée d'Antin, (1838) dont l'illustre virtuose se retira dès son ouverture, ce qui provoqua la faillite deux mois plus tard.
Bal Desnoyer avant 1830 à Belleville
Les Armes de France, à Belleville
Le Bal Favié à Belleville
Le Bal des Chiens au Château d'Eau
Le Bal des Nègres, boulevard Saint -Denis
Le Bal Dourlans au Ternes
Les Folies-Robert, ( par Gilles Robert) ouvert en 1856 rue des Acacias (Abbesses à Montmartre) , puis, 58 boulevard de Rochechouart.
Le Bal Chapal, 15 rue Bréda (Henry Monnier)
Le Bal des Barreaux Verts, à Ménilmontant
Bal Ragache, Bal Constant, Elysées-Menimontant.
Le Bal de la Reine Blanche dans Paris au Marais qui changea son nom en Bal des Acacias, mais les clients continuaient de l'appeler le Bal de l'Astic, fréquenté par des femmes israélites, qui étaient recherchées à l'époque pour leur beauté, les peintres Daubigny, Messonnier, Daumier, Delaroche, venaient y chercher des modèles.
Le Grand Bal du Pavillon du Mail dans le quartier de l'Arsenal
Le Grand Bal du Pavillon du Mail dans le quartier de l'Arsenal
A Mabille
Le bal Mabille était situé dans un jardin longeant "l'Allée des Veuves" aujourd'hui avenue Matignon aux alentours du n°51. Ses décorations superbes et ses palmiers artificiels en faisait un des bals les plus fleuris de Paris. La musique était dirigée par le célèbre Pilodo. D'après le témoignage d'un manuscrit inédit :
"C'est à qui se fera le plus remarquer dans ces bals, et à qui dansera de la manière la plus excentrique qui frise le ridicule. Ce qui nous a frappés est la manière brusque dont la plupart des cavaliers quittent leurs danseuses, la polka ou la contredanse finie, on fait un dos à dos complet sans se reparler, et chacun va son chemin. Des sergents de ville se trouvent constamment à ces bals, pour empêcher tout ce qui sortirait hors de ces lignes. Il y a encore des reines à Mabille, mais on ignore leurs noms" (?)
L'estaminet Lyrique, devenu ensuite : Le Petit Casino, aujourd'hui, c'est la salle Rossini
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Une mission de jésuites en orient, le tout premier livre donnant des reproductions des idéogrammes japonais (kanji ou kokuji)avec leur traduction
Par Bernard Vassor
Maffei,Giovano Pietro, Rerum àsocietate jesu in Oriente gestarum volumen. Coloniae (Cologne 1574).
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Le père Emmanuel Acosta fut le premier, à la suite de Saint-François Xavier à parvenir en Inde à Malaca, puis au Japon en 1549.
Le livre est constituié de lettres de missionnaires de 1549 à 1565 concernant le Japon.
Le père Maffei reproduit en 5 pages des caractères japonais avec leur traduction en latin.
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07/04/2011
Marcelin, le plus ancien chanteur de rues de Paris connu.
Par Bernard Vassor
C'est dans un grenier de la rue de la Huchette que le chanteur des rues Marcelin, né aux alentours des années 1770, qui se faisait appeler Aubert, se confia à Eugène Briffault ce chroniqueur des goguettes parisiennes. Marcelin avait été élevé dans des églises, on pouvait même croire qu'il y était né.
"Quelques fois à l'autel
Je présente au grand prêtre ou l'encens ou le sel:
J'entend chanter de Dieu les grandeurs infinies,
Je vois l'ordre pompeux de ses cérémonies"
Il vivait au presbytère, il y avait le vivre et le couvert, car le curé le choyait, la gouvernante louait sa voix et ses grâces d'archange. On lui reservait les plus beaux vêtements et le linge le plus fin.
La révolution de 1789 le jeta sur le pavé à l'âge de vingt ans, démuni de tout, sans couvert et sans toit.
Il se trouvait sur le pont-Neuf une nuit lorsqu'il entendit une voix nasillarde acompagnée
par un crin-crin, chantant sur l'air d'un cantique que lui même avait chanté maintes fois, des paroles égrillardes et blasphématoires qui le firent rougir. Il ne put s'empêcher toutefois de fredonner la musique. Surpris d'entendre une si jolie voix, le violoneux invita Marcelin à venir partager un repas chez lui. A travers un dédale de rues sombres sale et étroites et après avoir gravi un escalier branlant les deux hommes pénétrèrent dans un réduit immonde. Mais le principal pour Marcelin fut la soupe aux choux, lui qui n'avait pas mangé depuis plusieurs jours, et les énormes morceaux de lard qu'il avala bien que ce jour était un vendredi. Le repas terminé le bonhomme demanda à Marcelin de chanter, ce qu'il fit avec plaisir. A la fin de la chanson, le joueur de violon lui demanda de rester à coucher chez lui et lui fit la proposition de l'accompagner dans les rues; lui jouerait du violon et Marcelin chanterait.
L'asssociation obtint aussitôt un vif succès. Les pièces tombaient en pluie des fenêtres des maisons. Marcelin eut bien de la peine à remplacer les paroles des cantiques par des airs à la mode, mais bientôt dès qu'il se produisait dans une cour, de sa belle voix de baryton, les gens se pressaient autour de lui pour l'acclamer. On lui fit bientôt des propositions alléchante pour le lancer, mais il les refusa toutes pour ne pas se séparer de son bienfaiteur. Bientôt, son répertoir s'élargit aux chansons chevaleresques : "Vous me quittez pour aller à la gloire, L'Astre des nuits, Dans un paisible éclat, Je vais partir, Agnès l'ordonne, Partant pour la Syrie". Son répertoire s'élargit même aux chansons grivoises !
Un petit peu girouette sur les bords il s'adapta à tous les régimes, allant au Champ de Mars crier "Le ça ira, et la Carmagnole", sur le carreau des Halles il entonna "la Bourbonnaise" à la fête de l'Etre suprème il chanta une toute nouvelle chanson "La Marseillaise". Il donna à entendre aussi toutes les chansons à la gloire de l'Empereur, et à toutes les victoires des guerres napoléoniennes. Après les cent jour, il interprêta "Vive le Roi !Vive la France! " Puis, à la mort de son compagnon, il prit le nom de Aubert et alla s'installer dans un modeste logis de la rue de la Huchette (gravure en frontispice). La particularité d'Aubert, était qu'il accompagnait de commentaires tous les couplets de ses chansons. Il est mort autour des années 1820. Nous pouvons noter qu'une autre chanteuse des rues, fille d'un colporteur était née quand Aubert venait de mourir, connu quelque succès, mais contrairement à son prédécesseur, elle accepta les propositions qui lui firent faites de jouer dans un théâtre. Elle s'appelait Elisabeth Rachel Félix....
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Digg
06/04/2011
Tsunami et demain... Des artistes français et japonais se mobilisent en soutien aux sinistrés du tsunami [concert]
Tsunami et demain...
Des artistes français et japonais se mobilisent en soutien aux sinistrés du tsunami
[concert]
11 avr. , 20:00 salle Renaud-Barrault > achetez
[PDF]> télécharger l'information Sponsor
Une soirée présentée par Jean-Michel Ribes.
Concert exceptionnel avec la participation de Jane Birkin, Jun Miyake, Camille, Salvatore Adamo, Zaz, Sanseverino, Pierre Barouh, Nicole Croisille, Françis Lai, Maïa Barouh, Mieko Miyazaki, Sachie Noro, Sublime, La caravane passe, Les guignols de l’info… et de nombreuses personnalités. Programmation musicale et artistique en cours.
Soirée organisée en partenariat avec Dailymotion, AMP et GlobeCast.
> www.tsunamietdemain.com
Le Japon est aujourd’hui touché par une crise humanitaire gigantesque. Les besoins sont énormes et par nos dons, nous pouvons faire beaucoup. Certes, c’est un pays riche, et certainement le mieux préparé aux catastrophes naturelles.
Mais l’ampleur du cataclysme auquel il doit faire face aujourd’hui est telle qu’une aide d’urgence est impérative. Le Nord-Est du Japon abrite une population rurale, modeste, et souvent âgée. Les sinistrés ont tout perdu, ils survivent dans des abris de fortune et manquent de vivres, d’eau, d’essence, et d’accès aux médicaments. La réalité va au-delà des images qui nous parviennent.
L’attraction culturelle entre la France et le Japon existe depuis longtemps et elle est toujours aussi vivante. Chaque année, nombre d’artistes français de toutes disciplines vont se produire avec succès au Japon. 23 000 japonais vivent aujourd’hui en France. Ils sont dans l’angoisse et la frustration de ne pas pouvoir être auprès de leurs proches. Ce concert est aussi pour eux.
Le bénéfice des ventes de billets sera entièrement reversé aux organismes humanitaires déjà sur le terrain. Les organisateurs travaillent avec la Croix Rouge et l’association « Kokkyô naki Kodomo » (KnK = Enfants sans frontières).
> Dons : en savoir plus
Tarifs : normal 35€ / soutien 350€
Soirée organisée en partenariat avec Dailymotion, AMP, GlobeCast
Copié sur le site du Théâtre du Rond-Point :
http://2010-2011.theatredurondpoint.fr/saison/fiche_evene...
Chacun sait l'intéret que je porte au Japon, aux japonais et à leur culture.
B.V.
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Maingrat, curé de Saint-Quentin envoyé en Cour d'Assises de l'Isère pour viol et assassinat.
Par Bernard Vassor
Le 22 décembre 1822, comparaissait Antoine Maingrat, né en 1795 à Grand-Lemps dans le département de l'Isère, accusé d'avoir violé, étranglé et dépecé à l'aide d'un canif une de ses paroissienne Marie Charnelet née Gérin.
Des témoins décrivirent ainsi le curé de Saint-Quentin :
"Maingrat a la taille haute, l'air sombre, le sourire sardonique, le ton arrogant. Sa force est athlétique, ses passions sont ardentes; son zèle est amer et inconsidéré. Il proscrit tout ce qui amène une douce gaité : bals, repas, chants, réunions d'amis même, tout lui paraît coupable"
Condamné par la Cour de l'Isère, Maingrat parvint à s'enfuire et se réfugier à l'étranger, en Savoie où il bénéfiicia d'une impunité scandaleuse; les autorités françaises n'ayant pas jugé utile de demander son extradition.
Il est mort dans son lit en 1825 dans la citadelle de Fenestrelle en Savoie.
Stendhal et Paul-Louis Courier se sont emparés de son cas pour en faire la victime du célibat des prêtres.
A suivre dans l'article original
14:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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05/04/2011
La princesse de Montpensier, La princesse de Clèves et Zayde et l'abbé Gilles Ménage.
Par Bernard Vassor
Faut-il être ignare ou inculte pour décréter qu'il n'est pas utile de lire, et de dénigrer ces fleurons de la littérature féminine Française, les plus beaux roman du dix-septième siècle ?
...........................
en offre aux yeux toutes les beautés;
c'est une femme qui parle; il est naturel
qu'elle ait bien choisi; d'ailleurs,
elle faisait un roman (..) Le petit livre
de Mme de La Fayette est un écrin d'or
où luisent les purs diamants dont se paraient l'aristocratie polie
Après avoir ouvert le cabinet, il est à propos d'ouvrir l'écrin"
Taine 1857
Edition originale, auteur anonyme en 4 volumes avec la mention : Achevé d'imprimer pour la première fois le 8 mars (aujourd'hui journée de la femme) 1678.
Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, Madame de La Fayette (1623-1693) écrivit ce qui est considéré comme le premier roman moderne. Ce livre historique dont l'action se déroule au siècle précédent (le sien) à la cour du roi Henri II, marque un tournant dans la littérature, et donne pour la première fois une place prépondérante à la littérature féminine.
Elle avait, comme madame de Sévigné reçu les enseignements de l'abbé Gilles Ménage et bénéficié du secours de Jean Regnault de Segrais et de son ami le duc de La Rochefoucault
Ce qui fait penser tout de suite à la formule consacrée utilisée de nos jours : "Toutes ressemblance avec ......"
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La maison de troisième classe de madame Georget, rue Lepelletier, puis rue de Provence
Par Bernard Vassor
Quartier de la Chaussée d'Antin en 1834
Il y avait à Paris, sous le règne de Charles X, une centaine de maisons qui n'étaient pas vraiment closes, mais qui n'étaient pas non plus des lieux de prière. Ces maisons bénéficiaient de la protection de la police des moeurs et de son chef.
Une des plus importantes de l'époque, est celle de la dame Georget, qui organisait dans ses salons luxueux du 29 rue Lepelletier, puis du 60 rue de Provence, des matinées et des soirées, où l'on dansait, on conversait sur tous les sujets en vogue, et, dans des petits salons particuliers, les jeunes (et moins jeunes) gens de bonne famille, pouvaient poursuivre un petit peu plus loin des conversations silencieuses. La dame Georget avait recruté pour la circonstance des filles de mauvaise vie qui étaient chargées de jouer des rôles de comtesses, de marquises ou de veuves éplorées. On faisait venir les "pratiques" sous différents prétextes, comme par exemple leur acheter des marchandises. Une fois sur place, il était entraîné à danser avec une "riche baronne" qui en peu de temps lui lessivait toute sa fortune. Curieusement ces nobles dames avaient des noms précédés d'un caractère religieux; madame de Saint-Ange, Sainte Clara, Sainte-Marie Amaranthe du Parc.....Les jeunes filles étaient parfois recrutées sous des prétextes divers, comme par exemple des ouvrages de couture, ou de courses en ville. Les plaintes des parents de ces victimes étaient toutes jetées au panier.La Georget avait un sens inné de la réclamme. Elle louait à la soirée, plusieurs fiacres richement ornés de couronnes ducales ou impériales, avec leurs cochers qui attendaient toute la nuit devant la porte de son immeuble, jusqu'au petit matin pour donner à sa maison un iincontestable cachet.
Comme sous tous les régimes, les préfets étaient les plus ardents défenseurs de la prostitution. Quand ils n'en étaient pas les bénéficiaires directs, ils distribuaient les cartes à condition que ces donzelles donnent chaque mois des informations sur leurs amants d'un jour (ou plus), pouvant servir à la police pour déjouer des vols, escroqueries ou cambriolages, et même manipuler des opposants politiques. Certains inspecteurs avaient même leur couvert à la table de la maison et pouvaient consommer sur place gratuitement les jeunes filles qui lui étaient offertes et qu'ils rançonnaient parfois.
Mises à jour dans l'article original
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04/04/2011
L'échoppe de la fameuse rogome, la mère Roquille aux Porcherons
Par Bernard Vassor
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*Rue de la Chaussée d’Antin
**Parmi ces maisons, celle de "la Farcy" autre entremetteuse célèbre, qui s'était refaite une virginité en vendant son petit commerce pour s'associer à un agent de change (qui selon Brassens sont pis que des voleurs !)
***Aux numéros 20 22 24, le pied à terre galant du Comte d'Artois, qui servit de prison pendant la terreur principalement pour des anglais incarcérés sur ordre de Robespierre.
Mise à jour le 03/04/2011
17:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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Le Guide du commerce de l'Amérique, principalement dans le port de Marseille.
Par Bernard Vassor
Cet ouvrage, en 2 volumes in-4, est la deuxième édition imprimée à Avignon et vendue à Marseille chez Jean Mossy (1777-1783) par C...(Chambon, ancien receveur des fermes du roi à Marseille)
Chambon dans ce livre donne la description de l'économie mpolitique des colonies françaises en Amérique, aux Antilles, en Guyane et en Louisiane.
Le second volume en deux parties est presque entièrement consacré à la traite des Noirs et à l'esclavage.
Dans la première partie est la question sur l'origine de l'homme et de condamner les "nouveaux philosophes" qui osaient mettre en doute le commerce dans nos terres d'Amérique, sans lequel la lumière de l'Evangile ne luiroit point encore sur eux.
Chambon poursuit : "Je n'ai pu parcourir les Côtes de Guinée sans faire quelques observations sur l'étrange commerce d'hommes que les Chrétiens y vont faire; je suis persuadé cependant que c'est un grand bonheur pour tous ces peuples, que la nécessité de cultiver nos terres en Amérique"
Chambon, comme certains zaimeuriens aujourd'hui, ne s'embarrasse guère de préjugés dans un chapitre intitulé :
"MOEURS DES NEGRES"
"En général les Affricains sont plus corrompus que les hommes des autres parties du monde. La perfidie, la cruauté, l'impudence, l'irreligion & l'intempérance, semblent avoir étouffé chez eux tous les principes de la Loi naturelle"
Suit une longue litanie pas très élogieuse.. sur la conduite des "Noirs ou des Négres" (orthographe respectée)
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C'est sous l'influence de la fille (madame de Maintenon) du gouverneur de Marie-Galante Constant d'Aubigné, que Louis XIV fit promulguer ce "fameux" Code Noir en mars 1685, ne faisant qu'entériner des pratiques déjà anciennes en Afrique.
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Cet ouvrage publié par la Documentation Française, sous l'égide de Claire Sibille et du concours
des services d'archives publiques.
Pour permettre à un large public de s'initier à cette histoire, l'ouvrage est enrichi d'une introduction historique, d'une bibliographie, d'une chronologie et d'un glossaire des termes spécifiques à la traite et à l'économie de l'esclavage.
Ce livre est enrichi d'un superbe cahier iconographique.
La Documentation Française, Paris 2007.
A SUIVRE DANS L'ARTICLE ORIGINAL
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