« lun. 08 déc. - dim. 14 déc. | Page d'accueil
| lun. 22 déc. - dim. 28 déc. »
21/12/2008
Histoires d'Os
C'est à une véritable enquête policière et historique que ce livre nous convie. L'auteur, Clémentine Portier-Kaltenbach est journaliste spécialisée dans l'histoire de Paris et la petite histoire en général. Elle est chroniqueuse au Nouvel Observateur (Paris Premières) sur RFI ( Les visiteurs du jour) et participa aux côtés de Stéphane Bern à l'émission Secrets d’histoire sur France 2.
........
Un voyage à travers les siècles, en compagnie de Descartes, de Richelieu, de Cadoudal, Napoléon, Jeanne d'Arc, de nombreux rois de France, tous ont été réduits à l'état de reliques pour collectionneurs en raison de spéculations morbides, voyageant au gré de l'histoire, de sépultures provisoires en caveaux illustres. Faisant pour certains des entrées et sorties aléatoires. Clémentine Portier-Kaltenbach, tantôt inspecteur de police, tantôt médecin légiste, s'est livrée à des recherches et des analyses sur les crânes, les barbichettes, les bras, jambes, des viscères et les ossements de nos ancêtres les plus illustres. Une histoire "à dormir debout" pour ce qui concerne Nostradamus, qui n'avait pas prévu certaines choses.....
Curieuse aussi, est l'histoire du bras droit de Marat sur le tableau peint par David, que je vous laisse découvrir, comme je l'ai fait avec stupéfaction.
.......
Bien des énignes ont ainsi été résolues, mais il reste beaucoup de mystères. L'auteur réussit à nous faire partager son admiration pour Vivant Denon et son reliquaire, véritable concentré émouvant de personnages illustres. Je n'ai pas trouvé dans ce livre le nez de Cléopatre, mais une partie de l'anatomie de Raspoutine, dont il réservait l'exclusivité à ses femmes et à son docteur....
Je ne veux pas trop vous en dire pour ne pas vous priver le découvrir vous-même, si vous avez envie de savoir où se trouvent des fragments osseux d'Héloïse et Abélard..... j'ai bien dit osseux !
.........
ISBN 978-2-7096-2830-3
11:37 Publié dans HISTOIRE | Tags : clémentine portier-kaltenbach | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
20/12/2008
Le Théâtre de Polichinelle aux Champs-Elysées
Par Bernard Vassor
"Pan ! qu’est-ce qu’est là ?
C’est Polichinelle que v’là !
À vous faire rire,
Mes enfants, il aspire,
Jeunes et vieux,
Ceux qui rient sont heureux »
......
[....]""On appréciera, je l’espère, à sa valeur, mon grand travail sur Polichinelle (si je le conduis jamais à fin) par un seul fait qui est heureusement bien connu, et que je rapporte sans vain orgueil comme sans fausse modestie. Bayle adorait Polichinelle. Bayle passait les plus belles heures de sa laborieuse vie, debout, devant la maison de Polichinelle, les yeux fixés par le plaisir sur les yeux de Polichinelle, la bouche entr’ouverte par un doux sourire aux lazzi de Polichinelle, l’air badaud, et les mains dans ses poches, comme le reste des spectateurs de Polichinelle. C’était Pierre Bayle que vous connaissez, Bayle l’avocat-général des philosophes et le prince des critiques, Bayle qui a fait la biographie de tout le monde en quatre énormes in-folio ; et Pierre Baylen’a pas osé faire la biographie de Polichinelle ! *Je ne cherche pas toutefois dans ce rapprochement des motifs de m’enorgueillir comme un sot écrivain amoureux de ses ouvrages. La civilisation marchait, mais elle n’était pas arrivée. C’est la faute de la civilisation, ce n’est pas la faute de Bayle. Il fallait à Polichinelle un siècle digne de lui. Si ce n’est pas celui-ci, j’y renonce" [...]
Voici sa conclusion qui ne manque pas de modestie :
"J’ai promis cependant l’histoire de Polichinelle. Eh, mon Dieu ! je la ferai un jour, et je ne ferai plus que cela : car c’est décidément le seul livre qui reste à faire ; et si je ne la faisais pas, je vous conseille en ami de la demander à deux hommes qui la savent mieux que moi, - Cruyshank et Charlet".
*En effet, il n'y a pas de notice à son nom dans le dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle (1647-1706)
Charles Nodier, bibliotécaire à "L'Arsenal", était aux premiers rangs pour disposer des ouvrages relatant les aventures de Polichinelle**, né en Italie, ayant voyagé dans toute l'Europe, Pulcinello, devenu Punchinello en Angleterre, abrégé en Punch, ce personnage bossu par devant et par derrière, libertin, hableur, mais faisant beaucoup plus de bruit que de mal. Les critiques anglais, le comparaient à Don Juan !
Le plus ancien livre, très rare, datant de 1547, intitulé :"La Tragédie Policienelle" par don Cajetano-Alberto de la Barrera, n'est connu dans le monde qu'à quatre exemplaires, dont un est à....l'Arsenal.
On rencontrait déjà Polichinelle sur des théâtre de marionnettes au temps d'Henri IV selon l'académicien Charles Magnin employé à la Bibliothèque Royale
16:01 Publié dans HISTORICO-LITTERAIRE | Tags : nodier, cirque bouthor | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
19/12/2008
Emile Zola : "L'OEUVRE", une entreprise de démolition....
Par Bernard Vassor
"Une bien mauvaise action de m'sieu Zola",
a déclaré le père Tanguy à Octave Mirbeau,
lors de la parution du livre d'Emile Zola.
...............
L'Oeuvre
Un roman cénaculaire où l'auteur éreinte tous ses amis d'enfance qu'il considère comme "des ratés".
Sandoz, c'est Zola lui-même, bon généreux, visionnaire, c'est le seul qui ne soit pas un raté dans l'Oeuvre !
Amis Zoliens, ne lisez surtout pas le brouillon qui va suivre....
Paul Cézanne lui avait fourni sans le savoir des verges pour le faire battre, en lui demandant de rédiger une notice pour l'organisation d'une vente en faveur d'Ernest Cabaner, ce musien, poète extravagant qui faisait tantôt l'admiration ou était tantôt la risée des artistes de son temps, d'Henry Murger à Auguste Renoir.
..............
Voici un fragment de la lettre de Cézanne à Zola le 12 avril 1881 à ce propos :
Mon cher Emile,
Dans quelques jours doit avoir lieu la vente en faveur de Cabaner. Voici donc ce que je viens te demander; ce serait que tu voulusses bien te charger de faireune petite notice.Car on ne doute pas que le seul appui de ton nom ne fût un grand attrait(...) c'est moi qui ai été chargé, comme étant une de tes plus anciennes connaissances de te faire la demande"
Le 16 avril Zola lui répond qu'il accepte d'écrire "la légende de Cabaner"mais il demande des détails sur sa biographie. C'est Franc-Lamy(l'illustrateur du "Hareng-saur") qui fait parvenir à Zola quelques notes rédigées par trois personnes différentes.
Cette lettre du 22 avril est restée sans réponse, Cézanne relance son ami car le temps presse, la vente est fixée le 14 mai.
Jean-Jacques Lefrère et Michael Pakenham disent dans leur livre : Cabaner poète au piano, qu'Emile Zola rédigera une préface qui ne dut pas lui donner de longues heures de labeur.
La vente eut lieu à l'Hôtel Drouot LE 14 mai salle 7. L'expert était Durand Ruel, le commissaire priseur Maître Tual
Quelques clés possibles ?
Le café Baudequin aux Batignolles : Le café Guerbois, 7 route des Batignolles (11 avenue de Clichy).
Le nom est peut-être la contraction de Baudelaire qui assistait aux premières réunions du Guerbois, et de Hennequin, le marchand de couleurs voisin, au 13 avenue de Clichy, fournisseur de Manet et de quelques peintres du groupe des Batignoles.
Le Tambour : est peut-être le journal "Le Rappel"ou bien le "Tam-Tam" d'Alfred Lepetit
Gagnière ???
Courajod, est peut-être Chintreuil, La mare aux pommiers, la mare à Gagny dans le roman....
Jory : Antony Valabrègue né à Aix en 1844, poète parnassien, journaliste. Il passe des vacances à Bennecourt en 1866 avec Zola, Guillemet, et Solari.....
Mahoudeau ; Philippe Solari 1840-1906 ami d'enfance de Zola, Marius Roux et Cézanne. c'est lui qui a réalisé le buste qui figure sur la tombe de Zola au cimetière Montmartre.
L'épisode de "La Baigneuse" de Mahoudeau dans le roman, est démarqué d'un incident qui s'etait produit le jour où Cézanne ayant conduit Manet à l'atelier de Solari pour y voir "Le Nègre Scipion" la dernière oeuvre de Solari, "le Nègre", placé près d'un poele, ayant une armature trop faible se cassa en morceaux.
Dequersonnière rue du Four : Victor Baltar
Godemard :.........
Fagerolles ; Guillemet s'est reconnu en lui, Zola lui a juré que c'était Henri Gervex qui apprenant cela, au lieu de se fâcher, a adopté ce surnom...
Malgras : personnage composite, entre "Le père La Crasse" marchand de couleurs de la rue Bréda et Le père Martin, portrait parfaitement injuste, car le père Martin a aidé beaucoup de peintres dans le besoin, et en a révélé plusieurs... marchand de couleurs, marchand de tableaux,
Dubuche, Jean-Baptiste Baille 1841-1918 architecte
BONGRAND, : COURBET
Pour le personnage de Claude Lantier, c'est d'abord à Manet que l'on a pensé, Monet a cru se reconnaître en quelques traits, mais c'est Cézanne est le plus visé et qui n'adressa plus jamais la parole à Zola jusqu'à sa mort
Atelier Boutin............................
Monsieur Hue, le collectionneur est Victor Choquet
Irma Bécot : Valtesse de la Bigne comme pour Nana, Madame Meuriot selon ARMBRUST-SEIBERT, M., Victorine Meurent, prototype d’Irma Bécot dans L’Œuvre, 1992 (66), 113-122.
Sur la jeunesse de Zola et Cézanne ;
Paul Alexis (1847-1901) Emile Zola, notes d'un ami.. Paris 1882
Dans cet essai, Alexis annonce 3 ans avant, le projet littéraire de Zola : il veut écrire depuis longtemps un roman sur l'art.
Paul Alexis prévoit que ce sera un roman à clés, et que Zola sera "forcé d'ymettre en scène ses amis" et que pour sa part, Alexis déclare : "si je m'y trouve, et même si je n'y suis point flatté, je m'engage à ne pas lui faire de procés"
Ernest Cabaner a été inhumé comme Claude Lantier au cimetière de Saint Ouen, dans une tranchée gratuite.....
(Tout comme le père Tanguy tranchée numéro 14, Cabaner tranchée numéro 12)
Extrait de l'ébauche du roman : "Avec Claude Lantier, je veux peindre la lutte de l'artiste contre la nature, l'effort de la création dans l'œuvre d'art, effort de sang et de larmes pour donner sa chair, faire de la vie : toujours en bataille avec le vrai et toujours vaincu, la lutte contre l'ange. En un mot, j'y raconterai ma vie intime de production, ce perpétuel accouchement si douloureux ; mais je grandirai le sujet par le drame, par Claude, qui ne se contente jamais, qui s'exaspère de ne pouvoir accoucher de son génie, et qui se tue à la fin devant son œuvre irréalisée."
INDEX CAHIERS NATURALISTES POUR L 'OEUVRE :
ARMBRUST-SEIBERT, M., Victorine Meurent, prototype d’Irma Bécot dans L’Œuvre, 1992 (66), 113-122.
BESSE, L., L’Œuvre : le désir du désincarné, 1999 (73), 207-215.
BRADY, P., Claude Lantier, 1961 (17), 10-18.
- La théorie du chaos et L’Œuvre, peinture, structure, thématique, 1992 (66), 105-112.
CNOCKAERT, V., Dans l’ombre de l’œuvre : L’Enfant mort, 1998 (72), 351-361.
FERNANDEZ-ZOILA, A., Les inapparences de la création dans L’Œuvre, 1986 (60),139-156.
- Le système écriture-peinture et le figural dans L’Œuvre, 1992 (66), 91-103.
GANTREL, M., Zola et ses doubles, 2001 (75), 87-98.
KAMINSKAS, J., Espace et dispersion dans L’Œuvre : à la recherche du stable, 1989 (63), 127-136.
MAIONE, M., Zola et la sculpture, 1984 (58), 151-164.
NEWTON, J., La dernière toile de Claude, 2000 (74), 239-245.
RAUSEO, Ch., Zola et les Goncourt. Vérité et vraisemblance dans L’Œuvre : la scène de la pose, 1996 (70), 151-168.
RAYNIER-PAUGET, L’Œuvre : la femme faite modèle, 1999 (73), 199-206.
REBERIOUX, M., Zola et la modernité, 1984 (58), 15-22.
RHEIMS, M., Allocution prononcée à Médan le 7 octobre 1973. Emile Zola et la curiosité, 1973 (46), 121-129.
RIEGER, A., L’espace de l’imaginaire. Promenade dans la roseraie zolienne, 1989 (63), 93-107.
TERNOIS, R., La naissance de L’Œuvre, 1961 (17) 1-9.
WOODWARD, S., Le sang dans L’Œuvre, 1991 (65), 169-176.
Ouvrard, Pierre :
MITTERAND, Henri., Hommage, 2003 (77), 421-422
THION, M.C., Hommage, 2003 (77), 419-421.
* édition l'Echoppe 1994,
A suivre......
13:46 Publié dans Histoire littéraire | Tags : franc-lamy, jean-jacques lefrère, michael pakenham, emile zola, le café baudequin, le café guerbois, alfred lepetit | Lien permanent | Commentaires (1) | | | |
Digg
Petite histoire de "La Société du Caveau", un petit conservatoire de la chanson.....
Par Bernard Vassor
C’est en 1729 qu’un épicier nommé Gallet invitait à sa table, le premier dimanche de chaque mois des chansonniers à des dîners chantants dans un cabaret.
Les premiers convives étaient Panard, Piron, Collé, puis ,les Crébillon père et fils et leur cohorte chantante. Les réunions avaient lieu dans le Cabaret Landel.
Reconstituée par le fermier général Pelletier en 1759, le mercredi, il recevait à sa table Marmontel, Helvétius et le poète Gentil-Bernard. Lui succédèrent : Desaugier, Brazier, Laujon, puis Béranger . La révolution interrompit ses activités, qui reprirent en 1796 aux « Dîners du Vaudeville ». Barré, Radet, Desfontaines et Pils furent les fondateurs de la nouvelle société qui sévit jusqu’en 1802. En décembre 1802, le « Caveau moderne » renaît, dirigé par le comédien Armand Gouffé et le libraire Capelle.

Il fut reconstitué puis éclaté dix fois, les lieux de réunions étant chaque fois différents. C’est le café Coroza au Palais-Royal qui accueillit les chansonniers en 1865.
· Un petit livre publié chez Dentu en 1883 explique le fonctionnement de ces réunions. Pendant les séances, le public écrivait chacun un mot que l’on mettait dans un chapeau. Le poète devait tirer plusieurs de ces mots pour en fabriquer de façon improvisée une chanson. Nous avons grâce à ces sociétés, des recueils de partitions qui ont servi pendant tout le XIX° siècle à tous les auteurs de chansons, pouvant ainsi les interpréter sur l’air de … leurs œuvres, sans avoir besoin de composer de musique.
(Paris et ses quartiers, Chansons par les membres du caveau, Paris Dentu 1883)
10:22 Publié dans Les Cénacles | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
18/12/2008
Le cabaret de la Mère Roquille
Par Bernard Vassor
*Rue de la Chaussée d’Antin
**Parmi ces maisons, celle de "la Farcy" autre entremetteuse célèbre, qui s'était refaite une virginité en vendant son petit commerce pour s'associer à un agent de change (qui selon Brassens sont pis que des voleurs !)
***Aux numéros 20 22 24, le pied à terre galant du Comte d'Artois, qui servit de prison pendant la terreur principalement pour des anglais incarcérés sur ordre de Robespierre.
10:08 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
17/12/2008
Parution prochaine d'un ouvrage consacré aux "PLeyel" : un anthroponyme musical. La famille Pleyel, la passion d'un siècle
Par Bernard Vassor
A PARAÎTRE LE 18 DECEMBRE 2008
« Il vient de paraître des quatuors d’un certain Pleyel qui est un élève de Joseph Haydn.
Si vous ne les connaissez pas encore, essayez de les trouver, ils méritent toute notre attention.
Ils sont très bien composés et fort agréables à entendre.
Quel bonheur pour la musique,
si Pleyel pouvait nous remplacer Haydn ! »
Mozart , lettre à son père, 1784
......
18:23 Publié dans Evènement | Tags : jean jude | Lien permanent | Commentaires (2) | | | |
Digg
Les "Buveurs d'Eau"
Pour la rédaction de cette petite étude, Jules Janin,Théophile Gautier et Arsène Houssaye, ont accepté de m'apporter leur aide.

Les Buveurs d’eau :
Cette société, est née en 1841, les fondateurs se réunissaient rue de la Tour d'Auvergne au numéro 1 (et 3) dans une petite mansarde. On y accédait par l'escalier au fond de la cour, au cinquième étage, la porte à gauche. De la fençetre donnant sur la cour, on observait les hauteurs de Montmartre. La concièrge s'appelait madame Fleury. "La chambre était si basse de plafond,qu'on n'y pouvait rester debout que décoiffé" Le mobilier était plus que sommaire, mais comme disait Murger :"Dès qu'on s'encombre de chaises, on ne sait plus où s'asseoir"
Même si avant lui, Musset, Gerard de Nerval, Nodier, Gautier, Victor Hugo avec la Cour des miracles, avaient exploité cette veine, le mot de bohème reste attaché à l'oeuvre de Murger.

Henry Murger est né rue Saint Georges au 16 disentcertains historiens, dans la loge de concièrge de ses parents. Il est mort à « la maison de santé Dubois » aujourd'hui 200 rue du faubourg Saint Denis. L’histoire de cet hospice est liée à celle de beaucoup d’artistes et d’écrivains depuis le début du XIX° siècle, (pour la simple raison que la Société des Gens de Lettres, payaient l'hospitalisation de ses membres)*.
*Article du professeur Jean-Paul Martineau et du docteur Nicolle Rollin dans le bulletin N°3 de la société « Histoire et Vies du 10° »
Photographies : collection Jeannine Christophe présidente de la société historique du 10° arrodissement
10:57 Publié dans Les Cénacles | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
16/12/2008
Le "Club rouge de la Reine Blanche"à Montmartre
Par Bernard Vassor
Au temps de Balzac, Paris comptait douze arrondissements. Etre marié dans le treizième, en langage populaire signifiait vivre en concubinage
Ainsi peut-on lire dans "Béatrix"
(..) venu là pour voir le fameux galop! Elle fanatisa par son esprit ce gentilhomme qui ne savait plus à quelle passion se vouer; et, alors, deux ans après avoir été quitté par Béatrix dont l'esprit l'humiliait assez souvent, le marquis ne fut blâmé par personne de se marier au treizième arrondissement de Paris avec une Béatrix d'occasion. Esquissons ici les quatre saisons de ce bonheur. Il est néces- saire de montrer que la théorie du mariage au treizième arrondissement en enveloppe également tous les administrés. Soyez marquis et quadragénaire, (…) chiffre des sommes qui sont restées improductives, verrouillées au fond des coeurs généreux et des caisses par cette ignoble phrase: -- Tirer une carotte!... Ce mot est devenu si populaire qu'il faut bien lui permettre de salir cette page. D'ailleurs, en pénétrant dans le treizième arrondissement, il faut bien en accepter le patois pittoresque. Monsieur de Rochefide, comme tous les petits esprits, avait toujours peur d'être carotté. Le substantif s'est fait verbe. (…) vertus dans cette nouvelle phase. Elle se dessina dans un rôle de ménagère dont elle tira le plus grand parti. Elle nouait, disait-elle, les deux bouts du mois sans dettes avec deux mille cinq cents francs, ce qui ne s'était jamais vu dans le faubourg Saint-Germain du treizième arrondissement, et elle servait des dîners supérieurs à ceux de Rothschild, on y buvait des vins exquis à dix et douze francs la bouteille.(…) Aussi ces annonces vivantes, ces articles ambulants firent-ils passer madame Schontz pour la femme la plus agréable que l'on connût sur la lisière qui sépare le treizième arrondissement des douze autres. Ses rivales, Suzanne Gaillard qui, depuis 1838, avait sur elle l'avantage d'être devenue femme mariée en légitime mariage, pléonasme nécessaire pour expliquer un mariage solide, Fanny-Beaupré, Mariette, Antonia répandaient des calomnies plus que drolatiques (…)
11:08 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
15/12/2008
Idées reçues : un nommé Marx Karl, presque révolutionnaire....
Par Bernard Vassor
23:41 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg
LE MARCHAND DE COULEURS 48 RUE DE L'ARBRE SEC, DANS L'HOTEL DE SAINT-ROMAN. Suite....
PAR BERNARD VASSOR
21:53 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
Digg