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14/12/2008

LES PRECURSEURS : de la peinture et de la couleur

Par Bernard Vassor

Les premiers peintres à avoir utilisé le pinceau, les inventeurs,  et la nature des premières couleurs utilisées par les artistes.
PLine faux-titre néga hauteur.jpg
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C'est à Pline l'Ancienque nous devons la connaissance des premiers artistes répertoriés, ayant marqué l'histoire de l'art.
Déjà chez les grecs, on théorisa sur la couleur. La lumière et les ombres, et par opposition les couleurs se firent ressortir par leur opposition l'une sur l'autre. On nomma ce qui est entre l'éclat lumière ou ombre, "le clair obscur", et la réunion de couleurs passant de l'une à l'autre "harmogé".
Les couleurs sont par leur nature ou mélanges, sombres ou vives.
Les couleurs vives le minium, l'armérium, le cinabre, la chrysocolie, l'indigo, le purpurium. Les couleurs sombres, naturelles ou artificielles, la sinopis, la rubrique, le paraetonium, le mélinium, l'érétrie, l'orpiment pour les naturels.
Les couleurs les plus communes étaient l'ocre, la céruse brulée, la sandaraque, la sandyx, le syricum, l'atramentum.
Certaines de ces substances étaient également utilisée en médecine, en emplatre, en infusion, en application corporelle, et mélangées à du vinaigre, en boisson à usage médical, en contre-poison, et pour la guérison de blessures ou de piqures de serpent.
Les découvertes de ces substances étaient parfois dues au hazard, après un incendie dans Pirée par exemple, un vase contenant de la céruse ayant brûlé, on découvrit "l'usta" appelée aussi "purpuréa" qui se vendit jusqu'à six deniers la livre. Utilisée en premier par le peintre Nicias, l'usta devint indispensable pour ombrer. Certaines couleurs portant le même nom, sont obtenues par différents procédés et différentes matières, mais presque toujours après calcination. Les peintres pour obtenir certains effets ajoutent de l'oeuf, soit en mélange, soit en couche sur un fond encore humide, pour modifier la teinte et lui donner un éclat particulier. Certains falsificateurs substituaient de la fiente de pigeon à l'indigo pour la teinture de tissus.
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Un broyeur de couleurs remarquable :
Erigone, qui était broyeur chez le peintre Néalce, fit tant de progrès dans la peinture, que lui-même forma un élève célèbre, Pasias, frère du sculpteur Eginète.
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Des peintres célèbres dans leur temps comme Apelle, Melianthus, et Niomaque, n'utilisaient que quatre couleurs : le mélinum pour le banc, le sillatique pour les jaunes, la sinopis pour les rouges et l'atrament pour les noirs. Leurs tableaux s'achetaient à prix d'or.
Le pourpre venu d'Inde, était utilisé pour peindres les murailles des cités.
La première peinture sur toile fut commandée par Néron qui s'était fait représenter sur un tableau de cent vingts pieds de hauteur !!! (environ 36 mètres)
C'est Apollodore d'Athènesqui inventa la perspective, qui selon Pline fonda l'art de la peinture à l'aide du pinceau, avec Zeuxis d'Héraclée. La d'Apollodore richesse devint si grande que dans son faste il fit broder son nom en or sur son manteau.
Fin de la première partie
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22:00 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : apelle, melianthus, niomaque, erigone | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

13/12/2008

Les précurseurs : la céroplastique ou l'art de modeler des figurines de cire.

Par Bernard Vassor

Marie Tussaud hauteur.jpg
Une pionnière strasbourgeoise Marie Tussaud qui partit à la conquête de l'Angleterre.
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Dans l'Histoire natuelle, del'historien Pline, nous apprenons que Lysistrate de Sycione, frère de Lysippe, au temps d'Alexandre le Grand ( environ 420 avant J.C.) fut le premier qui ait moulé en plâtre des figures humaines, et ensuite coulé de la cire dans le plâtre.
 C'est lui aussi qui s'attacha le premier à la ressemblance. Il enseigna l'art de faire un moule à l'aide d'une statue. Cette idée eut un tel succès, que depuis lors on ne fit nulle autre statue soit en marbre, soit en bronze, sans en prendre l'empreinte en argile.
Ses successeurs les plus célèbres furent Domophile et Gorgase. Citons Chalosthène qui fit des ouvrages à Athènes dans le lieu dit Céramique, du nom de la fabrique qu'il y avait établie.
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L'usage de la cire chez nous, ne fut longtemps utilsé que dans la confections de grossières images votives. Au moyen-age, des sortes de sorciers fabriquaient des figures de cire à l'effigie des personnes à qui l'on voulait nuire. Après des incantations et l'énonciation de paroles cabalistiques l'officiant damandait à son client de percer à l'endroit du coeur la poupée censée représenter son ennemi. Celui-ci, se devait de mourir dans l'année suivante !
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Au "siècle de Louis XIV, Mme de Thianges, soeur de la Montespan, donna au duc du Maine, fils du roi et de Mme de Montespan, "une chambre dorée de la grandeur d'une table" dit un auteur qui ne donne pas la dimension de cette table, il ajoute : "au dessus de la porte il y avait une inscription en grosses lettres "Chambre du sublime", au dessus du lit un balustre, un grand fauteuil dans lequel était assis le duc du Maine (alors agé de cinq ans) fort ressemblant. Et tout autour, les plus grands personnages de ce temps, devisaient, lisaient des vers(...).." 
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Puis la renaissance de cet art vint avec le théâtre de cire d'un anatomiste bernois nommé Curtz ou Kurtz qui émigra à Paris vers 1760. Il avait obtenu du prince de Conti, de s'établir au Palais Royal pour présenter un "cabinet de cire". Le succès fut tel qu'i ouvrit une succursalle sur le boulevard du Temple. Il avait transformé son nom en "Curtius", faisant plus savant.
figures de cire curtius boulevars du temple largeur.jpg
Sur le boulevard du crime.
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En 1765,le docteur Curtzfit venir de Berne son ancienne gouvernante, une strasbourgeoise du nom de Grosholtz, qui vint le rejoindre à Paris, accompagnée de sa fille Marie. Il leur enseigna l'art du modelage. Les deux femmes furent très vite expertes en la matière, et Marie exécuta le modelage des portraits de Voltaire et de Rousseau. Puis en 1780, Marie devint le professeur attitré à Versailles de Madame Elisabeth, soeur du roi. En 1789, revenue à Paris en raison des évènements, elle revint chez celui qu'elle appelait son oncle, pour aider à la réalisation des portraits des Jacobins, des Girondins, de Danton, Marat, Robespierre, et de beaucoup de ceux dont la tête tomba dans le panier de sciure de l'exécutteur des hautes oeuvre Charles Sanson. Elle fut chargée avec sa mère de prendre le moulage des têtes ainsi raccourcies pour enrichir le cabinet de cire de Curtius. Celui-ci mourut en 1794, lui léguant sa sinistre collection de figures,en pied, en buste et en masques mortuaires que Marie continua à exposer. En 1795 Marie Grosholtz épousa un ingénieur François Tussaud qui lui donna deux fils, Joseph et Francis.
En 1802, elle se rend à Londres avec son fils Joseph où elle organise des expositions itinérantes à travers l'Angleterre, l'Ecosse, et l'Irlande, tout en continuant à faire modeler de nouveaux personnages. Elle se sépara de son mari pour s'établir définitivement en Angleterre. Elle installa alors sa collection à Baker Street au "Bazard", "un musée richement décoré embelli de mirroirs, dont la propriétaire pourrait elle-même passer pour une figure de cire dans la Chambre des horreurs"( Magazine Punch). Une salle était réservée aux reliques de la révolution française, l'autre est dédié aux criminels les plus redoutables. Marie Tussaud meurt en 1850, et c'est son fils Joseph qui prit sa suite.
Boulevard du Temple à Paris, le "Salon de figures" de Curtius resta ouvert, jusqu'à la fin du règne de Louis-Philippe.
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Nous savons que l'art de la cire se propagea sur tous les continents. La secte Vaudou, en Afrique, puis en Amérique, utilisaient les même procédés que les sorciers français du moyent-âge, pour procéder à l'envoûtement et à jeter des sorts mortels sur les malheureux qui étaient l'objet des poursuites de femmes ou de maris jaloux bien souvent.
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Frabricant de figurines de cire 94 rue de Bondy largeur.jpg
94 rue de Bondy, aujourd'hui rue René Boulanger
cette fabrique de figurines de cire  se trouvait à l'emplacement d'une des plus vieilles guinguettes de Paris. Cette maison a été restaurée dernièrement avec bonheur pour une fois......
Seuls les parties intérieures ont été renforcées par des poutrelles métallique, et les murs recouverts d'un marbre rose du plus mauvais effet.
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Il fallut attendre 1882, pour qu'un nouveau musée de cire ouvre ses portes à Paris.
MUSEE GREVIN largeur.jpg
C'est un directeur de journal, Arthur Meyer  (Le Gaulois, 2 rue Drouot) qui fut à l'origine de cette entreprise, en 1882 il fit appel à un dessinateur, sculpteur et créateur de costumes de théâtre pour en prendre la direction et lui donner son nom, c'était Alfred Grévin.
Le musée Tussaud existe toujours, ainsi que le musée Grévin, tous deux ont plusieurs succursalles à travers le monde.
Pour la petite histoire, le musée Tussaud fut bombardé par les Allemands en 1940, le moulage de cire d'Adolphe Hitler fut parmi les rares pièces épargnées.

18:04 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : lysistrate de sycione, mme de thianges, curtius, marie grosholtz, tussaud | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

12/12/2008

La fabrication de la plume "cémentée", pour la promotion du "Petit Journal"

Par Bernard VASSOR

fabrique de plumes limage largeur.jpg
Fabrication de"La plume cémentée du Petit Journal"
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Cette dernière innovation, due à M. Alexandre, célèbre pour la perfection donnée aux plumes de la marque de fabrique de Saint-Pierre, de Humbolt et de Rossini. Mettant à profit ses expériences passées, il a, à la demande du Petit Journal au 61 rue Lafayette, (voulant assurer sa promotion internationale), Alexandre, réussit grâce à la combinaison de ses inventions passées, la perfection de son chef d'oeuvre réalisé dans une usine de Birmingham.fabrique de plumes bronzage largeur.jpg
La cémentation est une sorte de stratification faisant agir sous l'action d'une chaleur intense des matières particulières, charbon, sels ou autres, sur une surface métallique, en y ajoutant de la cendre ou de la suie, en faisant également agir divers éléments chimiques.
L'usine est le plus vaste édifice de Birmingham, dirigée par Alexandre, elle est la plus visitée de la région. Elle emploie 600 ouvriers et 2 000 ouvrières. Elle utilise deux tonnes et demie d'acier par semaine, fournissant tous les marchés du monde avec une production hebdomadaire de fabrique de plumes laminage largeur.jpgdeux cent quatre vingts millions de plumes. Sous un immense hangar, on trouve d'immense plaques d'acier fondu provenant de fer venu de Suède.
Ces plaques sont découpées en bandes et placées dans des caisses en acier fondu qui seront placées dans un moufle, sorte de grand fourneau, pour y être chauffées à blanc.
Les bandes, une fois refroidies sont découpées et introduites dans des barils tournants, le frottement les débarassent des scories produite par le chauffage, puis ces bandes sont passées au laminoir. Les bandes sorties de là présentent toute la souplesse voulue, sont livrées à de jeunes filles procèdent au découpage à l'aide de presses à la main qui les découpent en plumes grossièrement dessinées. Une ouvrière doit produire
 28 000 plumes par jour. Puis ces plumes passent dans un nouvel atelier pour être percées et amincies. Après avoir fait subir une nouvelle chauffe, d'autres ouvrières impriment la marque de fabrique les ornements, et un poinçon. Jusque là, la plume est restée plate, on lui imprime une courbure par un mouvemnt de balancier. Pour le trempage, on rechauffe les plumes à blanc, puis, elles sont jetées dans un bain d'huile.
La cémentation se faisait ensuite par un procédé secret. Après un nouveau passage dans un tambour, pour supprimer toutes les rugosités. La dernière opération consistait après le polissage à produire la fente à l'aide d'un autre balancier.
fabrique de plumes fentes largeur.jpg
Opération de polissage
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Les ouvrières gagnaient en 1868, selon le directeur de l'usine, 8 francs 35 par semaine pour les plus jeunes, et 15 à 18 francs pour les hommes.  

17:25 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

11/12/2008

Un livre de Pascal Riviale sur la présence française au Pérou

Par Bernard Vassor

PASCLA RIVIALE présence française au Pérou hauteur.jpg
Ouvrage en langue espagnole.
Pascal Riviale, chercheur, a présenté son livre  :"Una historia de la presencia francesa en el Perû" à la Maison de l'Amérique Latine le mercredi 11 décembre 2008. Devant un auditoire passionné, il a sous la conduite éclairée de Yolanda Rigault, présidente du "Centre Culturel Peruvien" (CECUPE) présenté son ouvrage sur la pésence française au Perou. Retraçant l'histoire de l'immigration française, des artistes des hommes d"affaires venus faire du commerce, des architectes, des scientifiques venus en mission, de tous ceux établis pour participer à la vie quotidienne, et même d'une colonie de proscrits exilés après la Commune de Paris de 1871. Les questions furent nombreuses et animées, émaillées d'anecdotes savoureuses. 
Ce livre est illustré de nombreuses gravures, illustrant certains épisodes rapportés par des journaux français et des annonces publicitaires de l'époque.
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Pascal Riviale,Una historia de la presencia francesca en el Perû, Institut Frances de Estudios Andinos, et l'IEP (Institto de Estudios Peruanos), Fondo Editorial del Congreso del Peru, et République Française, Embajada de Francia.

16:34 Publié dans HISTOIRE | Tags : pascal riviale, yolanda rigault | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Mode : un congrès féminin Boston pour la réforme de l'habillement en Amérique.

Par Bernard Vassor

femmes de l'union mode hauteur.jpg
Une réunion en juillet 1874 à Boston pour la réforme des modes*
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Un vent de folie a saisi certaines femmes aux Etats-Unis. Dans plusieurs villes se sont tenus à huis-clos de meetings où la gent masculine était exclue. Néanmoins, quelques indiscrets ont réussi à s'introduire sous des déguisements féminins, pour pouvoir rendre compte et faire des croquis de ces réunions.
Au grand désapointement de ces messieurs, la réunion de Boston, n'avait pas comme celle de San-Fransisco de modèles vivants, mais de simples poupées de son pour démontrer l'avantage de la mode nouvelle qui devrait être adoptée par toute femme convenable.
Pour celà, il fallait renoncer aux atours provocateurs, à la soie, aux jupes à voluptueux froufrous doubles ou triple, et à toute dentelle ou passementerie qui n'est pas utile à l'habillement. Au lieu de celà, de beaux lainages sobres et des cotonnades qui devraient suffir à satisfaire l'élégance des honnêtes femmes.
Les ennemies désignées en premier étaient les diablesses de modistes parisiennes dont l'imagination n'avait pas de frein.
Les females speakers furent longuement applaudie d'une partie de l'assistance, l'autre partie, plus jeune, selon les commentateurs, demandant à réfléchir.
*Même à cette époque, le mot réforme était déjà à la mode, et utilisé à toutes les sauces.

15:17 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Brillé, birilli, bérelle et autres curiosités rimbaldiennes

Par Bernard Vassor

Brillé, birilli genevieve hodin.jpg

« Il est de fait que Rimbaud a dévasté la poésie,

brisé l’instrument, détruit l’art classique du vers,

bouleversé la notion du rythme, et même d’une certaine façon,

l’art de s’exprimer logiquement. »

Emile Henriot

De Lamartine à Valèry 1941.

Cette brochure de Geneviève Hodin, rimbaldienne passionnée, dont « Les Amis de Rimbaud », ont maintes fois appréciés ses connaissances lexicographiques, enrichit notre vision de l’œuvre de l’œuvre de Rimbaud, par le biais de documents inédits et ouvre la voie à de nouvelles recherches et interprétations par le biais de curiosités instructives et amusantes.

J’avoue que j’ai été troublé par cette lecture, et que beaucoup de mes certitudes sont tombées, et que bien des biographes devraient lire,  avant de nous seriner les mêmes clichés !!!

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Geneviève Hodin, par la même occasion fait litière du vrai faux Rêve de Bismarck, miraculeusement retrouvé chez un bouquiniste de Charleville !

d'un texte qui serait paru le 25 novelmbre 1870 dans le Progrès des Ardennes.

Dans notre brochure, Geneviève nous donne son interprétation, et laisse le lecteur juge de décider :

"si la prose patriotique de Rimbaud, "pigiste", récemment découvert, est un faux comme je le pense"

(J'ajoute, malgré l'imprimatur donnée par des biographes rimbaldiens éminents.....)

……..

Brillé, birilli, bérelle et autres curiosités rimbaldiennes

par Geneviève Hodin.

I.S.B.N. 978 2 9530951 0 4

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Tiré à 200 exemplaires numérotés

Chez l’auteur :

Geneviève Hodin, La Closerie II, App 12

83 rue Carnot

60200 Compiègne France.

Tel : 03 44 86 16 43

Email : hodin.closerie@wanadoo.fr

Prix de vente 9 euros.

Ajouter les frais de port : 2,11 euros, tarif prioritaire par exemplaire, ou 1,57 euros tarif Ecopli.

Chèque à lordre de Madame Hodin.

11:09 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

10/12/2008

L'élévation d'un monument commémoratif à l'entrée de la baie de New-York, à l'occasion du centenaire de l'Indépendance des Etats-Unis.....

Par Bernard Vassor

Statue liberte finiotion hauteur.jpg
Le montage des dernières plaques de cuivre pour terminer la tête et le bras droit de la géante.
La charpente a été concue et réalisé par un certain Gustave Eiffel.
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Une association française des amis de l'Amérique a prévu d'associer les deux peuples pour une manifestation d'amitié.
Au centre de la rade de New-York, sur un îlot qui appartient à "L'Union des Etats", en face de long-Island, pour ériger une statue Satue liberté, projet largeur.jpgcolossale,encadrée à l'horizon par les cités de Jersey-City et Brooklyn. Le modèle de statue adoptée est l'oeuvre du statuaire Bartholdi. Elle porte d'une main les flambeaux de la liberté, et de l'autre contre son flanc les tables de la loi. A ses pieds, elle brise les chaînes de l'esclavage. 
L'inauguration devrait avoir lieu le 28 octobre 1886.
Le congrès des États-Unis a voté un crédit spécial, avec une condition toutefois, que ne soit pas dépensé un dollar de cet argent pour l'achat de cigares ni d'alcool. Un journal américain ajoute que les dizaines de milliers d'invités n'ont rien à craindre, l'initiative privée qui fait toujours bien les choses a prévu de pallier cette restriction, et que les visiteurs pourront "se rafarîchir" et fumer à volonté.

22:43 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

09/12/2008

Une corrida au Havre pendant l'exposition en 1868

Par Bernard Vassor

Corrida au Havre 1868 largeur.jpg
Le Havre, juillet 1868.
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« En Espagne, la seule chose qui commence à l’heure, c’est la corrida »

Romancero Gitan

Frederico Garcia Lorca

Les fêtes pendant l'exposition se succèdent au Havre. Tous les dimanches, des courses de taureaux authentiques y ont lieu, que les officionados se le disent !....Une foule immense venue de Paris "des trains de plaisir" par les chemins de fer de l'Ouest se rue pour trouver des places dans les arènes improvisées. Pour l'occasion, tout le monde va parler espagnol : au départ de Paris, les voyageurs sont invités à crier -"Abanico y à los toros !" La chaleur intense de ces belles journées, justifiait ce cri du coeur, traduction, "Un éventail et aux taureaux".

Les traditions sont respectées, la corrida est précédée d'un défilé de tous les éleveurs dont le signal de départ est donné par le président qui agite un mouchoir blanc. Les matadors, les picadors, et les toreros défilent par ordre d'ancienneté. Ils sont suivis par les employés chargés de l'entretien.

...

Signalons pour la petite histoire, qu'une course de taureaux fut organisée à Paris dans le seizième arrondissement rue de la Pompe !!!

20:16 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Trois "Jobard" au 19° siècle

Par Bernard Vassor

Nadar caricature pour jobard hauteur.jpg
Jobard :
 Niais, crédule (1547 du Fail), sans doute de Job,
 personnage biblique, d'après l'aventure de Job
sur son tas de fumier. Jobelin 1460.
Villon "argot" jobardeie.
Dictionnaire étymologique de la langue française.
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Le titre de cet article est un peu mensonger. Aucun de ces trois personnages n'est un jobard.
Le premier toutefois, s'adressait directement à la crédulité de ses contemporains. Ce monsieur Jobard, directeur d'un musée de Bruxelles, avait trouvé un moyen ingénieux pour faire disparaître le mal de mer. Il expliquait que ce mal était dû au bouleversement mécanique des organes. Donc, le seul moyen d'empêcher ce bouleversement ne pouvait être que mécanique ! Une ceinture d'une forme calculée scientifiquement devait permettre de faire cesser immédiatement ce mal. Monsieur Jobard inventa et exécuta la ceinture contre le mal de mer.
Ceinture qui permet d'arrimer les intestins de telle sorte qu'ils ne viennent plus agacer le diaphragme et provoquer le hoquet vomitif.
La mort hélas ne permit pas à cette invention d'être diffusée en Belgique, mais fort heureusement, au 233 rue Saint-Honoré, dans une échoppe d'un bandagiste tenue par un nommé Charbonnier, on pouvait trouver cette miraculeuse ceinture. Ce philanthrope dont le désinteressement n'avait pas de limite fit une réclame par voie d'affiches, et publia pas moins de six éditions de propagande de l'invention  de monsieur Jobard.
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Le deuxième Jobard, bien plus sérieux celui-là est Belge lui-aussi. Jean-Baptiste-A.M. Jobard,était un savant économiste d'origine française, né à Baissey (Haute-Marne) en 1792, mort en 1861. Sous l'empire, il fut géomètre du cadastre à Maestrich et se fit naturaliser Belge en 1810. Il fonda à Bruxelles un atelier lithographique, qui lui permit par ses recherches d'obtenir le premier de la Société d'encouragement de Paris en 1828. Il publiait dans la Revue des Revues des articles sur l'économie sociale et industrielle. En 1830, il prit la direction du musée de l'industrie Belge et devint contrôleur au département des finances. Chercheur infatigable à l'imagination féconde il prit toutes sortes de brevets d'inventions, et se fit l'ardent défenseur de la propriété intellectuelle, à laquelle il donna le nom de "Monautopole", véritable précurseur en cela de l'INPI (mais, ne dites à personne que l'INPI doit son existence à un Jobard).
Il combattit puis défendit les idées socialistes tour à tour. Sous Napoléon III, il fut fait officier de la légion d'honneur. Nous lui devons un grand nombre d'inventions. Parmi quelques unes de ses recherches, il s'était occupé de la suspension de la vie par la cataleptisation artificielle, et a présenté un mémoire sur la catalepsie, la léthargie et la paralysie
Il publia dans la Presse de Girardin avec l'abbé Moigno, et dans l'Illustration, des pamphlets et des mémoires sur  un "Projet de loi sur les brevets d'invention", "De la propriété de la pensée", "Création de la propriété industrielle, "Nouvelle économie sociale, ou Monautopole industriel, artistique, commercial et littéraire" (1844), "L'Automergon, organisation de la propriété intellectuelle".
Pour en finir avouons que ce Jobard est le même qui inventa la fameuse ceinture contre le mal de mer !
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Le dernier Jobard est un assassin qui fit beaucoup parler de lui à Lyon en 1851 dans ce que l'on appela :
L'Affaire Jobard.
 
L'histoire commença au théâtre des Célestins, à Lyon. On y donnait un drame d'Ernest Legouvé : Adrienne Lecouvreur
Dans l'amphithéâtre, une femme , Anaïs Chabert, assise auprès de son mari, reçut dans le sein gauche un coup de couteau qui lui transperça le coeur.
Le coup lui avait été porté par un homme, installé derrière elle. La jeune femme après avoir poussé un cri de douleur et retiré elle-même le couteau s'affaissa sur son siège et succomba cinq minutes plus tard; elle était enceinte de six mois...
 La pièce fut interrompue, mais le rideau se releva quand même quarante cinq minutes plus tard devant les trois spectateurs restés sur place, qui en voulaient pour leur argent, et désiraient connaître la fin de vie de la tragédienne Adrienne Lecouvreur !
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L'assassin avait été tranféré à l'Hôtel de Ville et enfermé dans un cachot. Le juge d'instruction venu l'interroger le trouva calme, agenouillé en prière. Antoine Emanuel Jobard,était un fils de paysans, élevé à Dijon par "les Frères de la Doctrine Chrétienne".
Il avoua que très religieux, il se laissait aller quand même à des pratiques honteuses, s'abandonnant sans frein à la débauche auprès de femmes les plus abjectes. Le dégoût de lui le conduisit à vouloir abréger sa vie, mais il ne pouvait pas songer au suicide, car cela aurait été manquer de religion....Donc, il avait d'abord envisagé de tuer une fille publique, et aussi de tuer celui qui était encore président de la république lors de son déplacement à Dijon. Puis, il partit de Dijon pour se rendre à Lyon. Il avait acheté un couteau et s'était rendu dans une maison de prostitution de la rue de la Cage, dans le but de tuer une de ces femmes. Il avait passé là une demi heure avec une fille nommée Rachel, mais la trouvant trop jolie et voulant la revoir après s'être rendu au spectacle, il remit à plus tard l'exécution de son projet.
Étant allé au théâtre des Céléstins, il s'aperçut qu'il avait perdu cinq francs, et qu'il ne lui restait pas assez d'argent pour retrouver Rachel.
Au deuxième acte, il changea de place et jeta les yeux sur des petites filles de dix à quinze ans, mais elles n'étaient pas à sa portée.
Il décida donc de frapper la femme qui était assise devant lui.
Il déclara au juge d'instruction : "Cette femme a succombé dites vous ? Cela vaut mieux...puisque je voulais qu'on me fit mourir. Je ne songe plus qu'à me repentir. Je regrette ma victime: mais il fallait qu'il  en fut ainsi pour que je pusse faire pénitence"
Le procès eut lieu le 23 mars 1852 devant la cour d'assises du Rhône devant une foule considérable.
Jobard fut condamné aux travaux forcés à perpétuité. Le président du tribunal lui demanda ce qu'il avait à dire sur l'application de la peine ?
Sa réponse fut :
"Rien, c'est Dieu qui l'a voulu ainsi" .. 

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08/12/2008

Un élément de la mode féminine : la crinoline, suite....

Par Bernard Vassor

crinoline 2 lNADAR hauteur.jpg
Sous cette caricature Nadar, évoque "le nouveau style de jupons à ballons ventilés, qui l'emporte sur tous les devanciers pour la commodité, la solidité;, la souplesse et la grâce
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Dans un article précédent : http://www.paperblog.fr/1282619/un-element-de-la-mode-fem..., nous évoquions la fabrique industrielle Thomson, de crinolines qui avait obtenu le quasi-monopole de la fabrication en Europe.
Mais, c'était sans compter sur les talents de nos couturières parisienne. Mlle Bienvenue, qui avait atelier et salon au 320 rue Saint-Honoré, n'avait pas son égale pour habiller la rotondité de sa clientèle. Elle était la grande spécialiste de la jupe ballonnée par une crinoline à baleines, avec des agréments bizarres, de noeuds, tresses, passementeries, galons lamés reproduisant des étoiles, des fleurs de toutes sortes, des sequins, des dollars, galons vénitiens aux feux bleuâtres incrustés de losanges de nacre qui pesaient très lourd. Ces créations étranges avaient parfois une superficie de tissus de vingt quatre mètres carrés ! Le caricaturiste Bertall prédisait avec ironie : "Incessamment, on espère arriver à l'hectare." 
Dans une charge parue dans le journal l'Illustration, il parla de : "Les ridicules de Mme d'Esbrouffenville et de Mme de Krinolinoff"
crinoline 3 NADAR hauteur.jpg
"Si je n'avais pas mis de jupe en crinoline, quand il était mon futur, suis-je bien certaine qu'il serait mon mari aujourd'hui ?"
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Vous pouvez aussi consulter le superbe site dédié entièrement à la crinoline : http://www.mimiegilles.fr/

18:43 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : bertall, nadar, crinoline, mlle bienvenue | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

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