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14/12/2008

LES PRECURSEURS : de la peinture et de la couleur

Par Bernard Vassor

Les premiers peintres à avoir utilisé le pinceau, les inventeurs,  et la nature des premières couleurs utilisées par les artistes.
PLine faux-titre néga hauteur.jpg
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C'est à Pline l'Ancienque nous devons la connaissance des premiers artistes répertoriés, ayant marqué l'histoire de l'art.
Déjà chez les grecs, on théorisa sur la couleur. La lumière et les ombres, et par opposition les couleurs se firent ressortir par leur opposition l'une sur l'autre. On nomma ce qui est entre l'éclat lumière ou ombre, "le clair obscur", et la réunion de couleurs passant de l'une à l'autre "harmogé".
Les couleurs sont par leur nature ou mélanges, sombres ou vives.
Les couleurs vives le minium, l'armérium, le cinabre, la chrysocolie, l'indigo, le purpurium. Les couleurs sombres, naturelles ou artificielles, la sinopis, la rubrique, le paraetonium, le mélinium, l'érétrie, l'orpiment pour les naturels.
Les couleurs les plus communes étaient l'ocre, la céruse brulée, la sandaraque, la sandyx, le syricum, l'atramentum.
Certaines de ces substances étaient également utilisée en médecine, en emplatre, en infusion, en application corporelle, et mélangées à du vinaigre, en boisson à usage médical, en contre-poison, et pour la guérison de blessures ou de piqures de serpent.
Les découvertes de ces substances étaient parfois dues au hazard, après un incendie dans Pirée par exemple, un vase contenant de la céruse ayant brûlé, on découvrit "l'usta" appelée aussi "purpuréa" qui se vendit jusqu'à six deniers la livre. Utilisée en premier par le peintre Nicias, l'usta devint indispensable pour ombrer. Certaines couleurs portant le même nom, sont obtenues par différents procédés et différentes matières, mais presque toujours après calcination. Les peintres pour obtenir certains effets ajoutent de l'oeuf, soit en mélange, soit en couche sur un fond encore humide, pour modifier la teinte et lui donner un éclat particulier. Certains falsificateurs substituaient de la fiente de pigeon à l'indigo pour la teinture de tissus.
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Un broyeur de couleurs remarquable :
Erigone, qui était broyeur chez le peintre Néalce, fit tant de progrès dans la peinture, que lui-même forma un élève célèbre, Pasias, frère du sculpteur Eginète.
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Des peintres célèbres dans leur temps comme Apelle, Melianthus, et Niomaque, n'utilisaient que quatre couleurs : le mélinum pour le banc, le sillatique pour les jaunes, la sinopis pour les rouges et l'atrament pour les noirs. Leurs tableaux s'achetaient à prix d'or.
Le pourpre venu d'Inde, était utilisé pour peindres les murailles des cités.
La première peinture sur toile fut commandée par Néron qui s'était fait représenter sur un tableau de cent vingts pieds de hauteur !!! (environ 36 mètres)
C'est Apollodore d'Athènesqui inventa la perspective, qui selon Pline fonda l'art de la peinture à l'aide du pinceau, avec Zeuxis d'Héraclée. La d'Apollodore richesse devint si grande que dans son faste il fit broder son nom en or sur son manteau.
Fin de la première partie
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22:00 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : apelle, melianthus, niomaque, erigone | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

13/12/2008

Les précurseurs : la céroplastique ou l'art de modeler des figurines de cire.

Par Bernard Vassor

Marie Tussaud hauteur.jpg
Une pionnière strasbourgeoise Marie Tussaud qui partit à la conquête de l'Angleterre.
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Dans l'Histoire natuelle, del'historien Pline, nous apprenons que Lysistrate de Sycione, frère de Lysippe, au temps d'Alexandre le Grand ( environ 420 avant J.C.) fut le premier qui ait moulé en plâtre des figures humaines, et ensuite coulé de la cire dans le plâtre.
 C'est lui aussi qui s'attacha le premier à la ressemblance. Il enseigna l'art de faire un moule à l'aide d'une statue. Cette idée eut un tel succès, que depuis lors on ne fit nulle autre statue soit en marbre, soit en bronze, sans en prendre l'empreinte en argile.
Ses successeurs les plus célèbres furent Domophile et Gorgase. Citons Chalosthène qui fit des ouvrages à Athènes dans le lieu dit Céramique, du nom de la fabrique qu'il y avait établie.
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L'usage de la cire chez nous, ne fut longtemps utilsé que dans la confections de grossières images votives. Au moyen-age, des sortes de sorciers fabriquaient des figures de cire à l'effigie des personnes à qui l'on voulait nuire. Après des incantations et l'énonciation de paroles cabalistiques l'officiant damandait à son client de percer à l'endroit du coeur la poupée censée représenter son ennemi. Celui-ci, se devait de mourir dans l'année suivante !
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Au "siècle de Louis XIV, Mme de Thianges, soeur de la Montespan, donna au duc du Maine, fils du roi et de Mme de Montespan, "une chambre dorée de la grandeur d'une table" dit un auteur qui ne donne pas la dimension de cette table, il ajoute : "au dessus de la porte il y avait une inscription en grosses lettres "Chambre du sublime", au dessus du lit un balustre, un grand fauteuil dans lequel était assis le duc du Maine (alors agé de cinq ans) fort ressemblant. Et tout autour, les plus grands personnages de ce temps, devisaient, lisaient des vers(...).." 
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Puis la renaissance de cet art vint avec le théâtre de cire d'un anatomiste bernois nommé Curtz ou Kurtz qui émigra à Paris vers 1760. Il avait obtenu du prince de Conti, de s'établir au Palais Royal pour présenter un "cabinet de cire". Le succès fut tel qu'i ouvrit une succursalle sur le boulevard du Temple. Il avait transformé son nom en "Curtius", faisant plus savant.
figures de cire curtius boulevars du temple largeur.jpg
Sur le boulevard du crime.
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En 1765,le docteur Curtzfit venir de Berne son ancienne gouvernante, une strasbourgeoise du nom de Grosholtz, qui vint le rejoindre à Paris, accompagnée de sa fille Marie. Il leur enseigna l'art du modelage. Les deux femmes furent très vite expertes en la matière, et Marie exécuta le modelage des portraits de Voltaire et de Rousseau. Puis en 1780, Marie devint le professeur attitré à Versailles de Madame Elisabeth, soeur du roi. En 1789, revenue à Paris en raison des évènements, elle revint chez celui qu'elle appelait son oncle, pour aider à la réalisation des portraits des Jacobins, des Girondins, de Danton, Marat, Robespierre, et de beaucoup de ceux dont la tête tomba dans le panier de sciure de l'exécutteur des hautes oeuvre Charles Sanson. Elle fut chargée avec sa mère de prendre le moulage des têtes ainsi raccourcies pour enrichir le cabinet de cire de Curtius. Celui-ci mourut en 1794, lui léguant sa sinistre collection de figures,en pied, en buste et en masques mortuaires que Marie continua à exposer. En 1795 Marie Grosholtz épousa un ingénieur François Tussaud qui lui donna deux fils, Joseph et Francis.
En 1802, elle se rend à Londres avec son fils Joseph où elle organise des expositions itinérantes à travers l'Angleterre, l'Ecosse, et l'Irlande, tout en continuant à faire modeler de nouveaux personnages. Elle se sépara de son mari pour s'établir définitivement en Angleterre. Elle installa alors sa collection à Baker Street au "Bazard", "un musée richement décoré embelli de mirroirs, dont la propriétaire pourrait elle-même passer pour une figure de cire dans la Chambre des horreurs"( Magazine Punch). Une salle était réservée aux reliques de la révolution française, l'autre est dédié aux criminels les plus redoutables. Marie Tussaud meurt en 1850, et c'est son fils Joseph qui prit sa suite.
Boulevard du Temple à Paris, le "Salon de figures" de Curtius resta ouvert, jusqu'à la fin du règne de Louis-Philippe.
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Nous savons que l'art de la cire se propagea sur tous les continents. La secte Vaudou, en Afrique, puis en Amérique, utilisaient les même procédés que les sorciers français du moyent-âge, pour procéder à l'envoûtement et à jeter des sorts mortels sur les malheureux qui étaient l'objet des poursuites de femmes ou de maris jaloux bien souvent.
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Frabricant de figurines de cire 94 rue de Bondy largeur.jpg
94 rue de Bondy, aujourd'hui rue René Boulanger
cette fabrique de figurines de cire  se trouvait à l'emplacement d'une des plus vieilles guinguettes de Paris. Cette maison a été restaurée dernièrement avec bonheur pour une fois......
Seuls les parties intérieures ont été renforcées par des poutrelles métallique, et les murs recouverts d'un marbre rose du plus mauvais effet.
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Il fallut attendre 1882, pour qu'un nouveau musée de cire ouvre ses portes à Paris.
MUSEE GREVIN largeur.jpg
C'est un directeur de journal, Arthur Meyer  (Le Gaulois, 2 rue Drouot) qui fut à l'origine de cette entreprise, en 1882 il fit appel à un dessinateur, sculpteur et créateur de costumes de théâtre pour en prendre la direction et lui donner son nom, c'était Alfred Grévin.
Le musée Tussaud existe toujours, ainsi que le musée Grévin, tous deux ont plusieurs succursalles à travers le monde.
Pour la petite histoire, le musée Tussaud fut bombardé par les Allemands en 1940, le moulage de cire d'Adolphe Hitler fut parmi les rares pièces épargnées.

18:04 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : lysistrate de sycione, mme de thianges, curtius, marie grosholtz, tussaud | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

12/12/2008

La fabrication de la plume "cémentée", pour la promotion du "Petit Journal"

Par Bernard VASSOR

fabrique de plumes limage largeur.jpg
Fabrication de"La plume cémentée du Petit Journal"
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Cette dernière innovation, due à M. Alexandre, célèbre pour la perfection donnée aux plumes de la marque de fabrique de Saint-Pierre, de Humbolt et de Rossini. Mettant à profit ses expériences passées, il a, à la demande du Petit Journal au 61 rue Lafayette, (voulant assurer sa promotion internationale), Alexandre, réussit grâce à la combinaison de ses inventions passées, la perfection de son chef d'oeuvre réalisé dans une usine de Birmingham.fabrique de plumes bronzage largeur.jpg
La cémentation est une sorte de stratification faisant agir sous l'action d'une chaleur intense des matières particulières, charbon, sels ou autres, sur une surface métallique, en y ajoutant de la cendre ou de la suie, en faisant également agir divers éléments chimiques.
L'usine est le plus vaste édifice de Birmingham, dirigée par Alexandre, elle est la plus visitée de la région. Elle emploie 600 ouvriers et 2 000 ouvrières. Elle utilise deux tonnes et demie d'acier par semaine, fournissant tous les marchés du monde avec une production hebdomadaire de fabrique de plumes laminage largeur.jpgdeux cent quatre vingts millions de plumes. Sous un immense hangar, on trouve d'immense plaques d'acier fondu provenant de fer venu de Suède.
Ces plaques sont découpées en bandes et placées dans des caisses en acier fondu qui seront placées dans un moufle, sorte de grand fourneau, pour y être chauffées à blanc.
Les bandes, une fois refroidies sont découpées et introduites dans des barils tournants, le frottement les débarassent des scories produite par le chauffage, puis ces bandes sont passées au laminoir. Les bandes sorties de là présentent toute la souplesse voulue, sont livrées à de jeunes filles procèdent au découpage à l'aide de presses à la main qui les découpent en plumes grossièrement dessinées. Une ouvrière doit produire
 28 000 plumes par jour. Puis ces plumes passent dans un nouvel atelier pour être percées et amincies. Après avoir fait subir une nouvelle chauffe, d'autres ouvrières impriment la marque de fabrique les ornements, et un poinçon. Jusque là, la plume est restée plate, on lui imprime une courbure par un mouvemnt de balancier. Pour le trempage, on rechauffe les plumes à blanc, puis, elles sont jetées dans un bain d'huile.
La cémentation se faisait ensuite par un procédé secret. Après un nouveau passage dans un tambour, pour supprimer toutes les rugosités. La dernière opération consistait après le polissage à produire la fente à l'aide d'un autre balancier.
fabrique de plumes fentes largeur.jpg
Opération de polissage
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Les ouvrières gagnaient en 1868, selon le directeur de l'usine, 8 francs 35 par semaine pour les plus jeunes, et 15 à 18 francs pour les hommes.  

17:25 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

11/12/2008

Un livre de Pascal Riviale sur la présence française au Pérou

Par Bernard Vassor

PASCLA RIVIALE présence française au Pérou hauteur.jpg
Ouvrage en langue espagnole.
Pascal Riviale, chercheur, a présenté son livre  :"Una historia de la presencia francesa en el Perû" à la Maison de l'Amérique Latine le mercredi 11 décembre 2008. Devant un auditoire passionné, il a sous la conduite éclairée de Yolanda Rigault, présidente du "Centre Culturel Peruvien" (CECUPE) présenté son ouvrage sur la pésence française au Perou. Retraçant l'histoire de l'immigration française, des artistes des hommes d"affaires venus faire du commerce, des architectes, des scientifiques venus en mission, de tous ceux établis pour participer à la vie quotidienne, et même d'une colonie de proscrits exilés après la Commune de Paris de 1871. Les questions furent nombreuses et animées, émaillées d'anecdotes savoureuses. 
Ce livre est illustré de nombreuses gravures, illustrant certains épisodes rapportés par des journaux français et des annonces publicitaires de l'époque.
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Pascal Riviale,Una historia de la presencia francesca en el Perû, Institut Frances de Estudios Andinos, et l'IEP (Institto de Estudios Peruanos), Fondo Editorial del Congreso del Peru, et République Française, Embajada de Francia.

16:34 Publié dans HISTOIRE | Tags : pascal riviale, yolanda rigault | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Mode : un congrès féminin Boston pour la réforme de l'habillement en Amérique.

Par Bernard Vassor

femmes de l'union mode hauteur.jpg
Une réunion en juillet 1874 à Boston pour la réforme des modes*
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Un vent de folie a saisi certaines femmes aux Etats-Unis. Dans plusieurs villes se sont tenus à huis-clos de meetings où la gent masculine était exclue. Néanmoins, quelques indiscrets ont réussi à s'introduire sous des déguisements féminins, pour pouvoir rendre compte et faire des croquis de ces réunions.
Au grand désapointement de ces messieurs, la réunion de Boston, n'avait pas comme celle de San-Fransisco de modèles vivants, mais de simples poupées de son pour démontrer l'avantage de la mode nouvelle qui devrait être adoptée par toute femme convenable.
Pour celà, il fallait renoncer aux atours provocateurs, à la soie, aux jupes à voluptueux froufrous doubles ou triple, et à toute dentelle ou passementerie qui n'est pas utile à l'habillement. Au lieu de celà, de beaux lainages sobres et des cotonnades qui devraient suffir à satisfaire l'élégance des honnêtes femmes.
Les ennemies désignées en premier étaient les diablesses de modistes parisiennes dont l'imagination n'avait pas de frein.
Les females speakers furent longuement applaudie d'une partie de l'assistance, l'autre partie, plus jeune, selon les commentateurs, demandant à réfléchir.
*Même à cette époque, le mot réforme était déjà à la mode, et utilisé à toutes les sauces.

15:17 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Brillé, birilli, bérelle et autres curiosités rimbaldiennes

Par Bernard Vassor

Brillé, birilli genevieve hodin.jpg

« Il est de fait que Rimbaud a dévasté la poésie,

brisé l’instrument, détruit l’art classique du vers,

bouleversé la notion du rythme, et même d’une certaine façon,

l’art de s’exprimer logiquement. »

Emile Henriot

De Lamartine à Valèry 1941.

Cette brochure de Geneviève Hodin, rimbaldienne passionnée, dont « Les Amis de Rimbaud », ont maintes fois appréciés ses connaissances lexicographiques, enrichit notre vision de l’œuvre de l’œuvre de Rimbaud, par le biais de documents inédits et ouvre la voie à de nouvelles recherches et interprétations par le biais de curiosités instructives et amusantes.

J’avoue que j’ai été troublé par cette lecture, et que beaucoup de mes certitudes sont tombées, et que bien des biographes devraient lire,  avant de nous seriner les mêmes clichés !!!

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Geneviève Hodin, par la même occasion fait litière du vrai faux Rêve de Bismarck, miraculeusement retrouvé chez un bouquiniste de Charleville !

d'un texte qui serait paru le 25 novelmbre 1870 dans le Progrès des Ardennes.

Dans notre brochure, Geneviève nous donne son interprétation, et laisse le lecteur juge de décider :

"si la prose patriotique de Rimbaud, "pigiste", récemment découvert, est un faux comme je le pense"

(J'ajoute, malgré l'imprimatur donnée par des biographes rimbaldiens éminents.....)

……..

Brillé, birilli, bérelle et autres curiosités rimbaldiennes

par Geneviève Hodin.

I.S.B.N. 978 2 9530951 0 4

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Tiré à 200 exemplaires numérotés

Chez l’auteur :

Geneviève Hodin, La Closerie II, App 12

83 rue Carnot

60200 Compiègne France.

Tel : 03 44 86 16 43

Email : hodin.closerie@wanadoo.fr

Prix de vente 9 euros.

Ajouter les frais de port : 2,11 euros, tarif prioritaire par exemplaire, ou 1,57 euros tarif Ecopli.

Chèque à lordre de Madame Hodin.

11:09 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

10/12/2008

L'élévation d'un monument commémoratif à l'entrée de la baie de New-York, à l'occasion du centenaire de l'Indépendance des Etats-Unis.....

Par Bernard Vassor

Statue liberte finiotion hauteur.jpg
Le montage des dernières plaques de cuivre pour terminer la tête et le bras droit de la géante.
La charpente a été concue et réalisé par un certain Gustave Eiffel.
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Une association française des amis de l'Amérique a prévu d'associer les deux peuples pour une manifestation d'amitié.
Au centre de la rade de New-York, sur un îlot qui appartient à "L'Union des Etats", en face de long-Island, pour ériger une statue Satue liberté, projet largeur.jpgcolossale,encadrée à l'horizon par les cités de Jersey-City et Brooklyn. Le modèle de statue adoptée est l'oeuvre du statuaire Bartholdi. Elle porte d'une main les flambeaux de la liberté, et de l'autre contre son flanc les tables de la loi. A ses pieds, elle brise les chaînes de l'esclavage. 
L'inauguration devrait avoir lieu le 28 octobre 1886.
Le congrès des États-Unis a voté un crédit spécial, avec une condition toutefois, que ne soit pas dépensé un dollar de cet argent pour l'achat de cigares ni d'alcool. Un journal américain ajoute que les dizaines de milliers d'invités n'ont rien à craindre, l'initiative privée qui fait toujours bien les choses a prévu de pallier cette restriction, et que les visiteurs pourront "se rafarîchir" et fumer à volonté.

22:43 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

09/12/2008

Une corrida au Havre pendant l'exposition en 1868

Par Bernard Vassor

Corrida au Havre 1868 largeur.jpg
Le Havre, juillet 1868.
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« En Espagne, la seule chose qui commence à l’heure, c’est la corrida »

Romancero Gitan

Frederico Garcia Lorca

Les fêtes pendant l'exposition se succèdent au Havre. Tous les dimanches, des courses de taureaux authentiques y ont lieu, que les officionados se le disent !....Une foule immense venue de Paris "des trains de plaisir" par les chemins de fer de l'Ouest se rue pour trouver des places dans les arènes improvisées. Pour l'occasion, tout le monde va parler espagnol : au départ de Paris, les voyageurs sont invités à crier -"Abanico y à los toros !" La chaleur intense de ces belles journées, justifiait ce cri du coeur, traduction, "Un éventail et aux taureaux".

Les traditions sont respectées, la corrida est précédée d'un défilé de tous les éleveurs dont le signal de départ est donné par le président qui agite un mouchoir blanc. Les matadors, les picadors, et les toreros défilent par ordre d'ancienneté. Ils sont suivis par les employés chargés de l'entretien.

...

Signalons pour la petite histoire, qu'une course de taureaux fut organisée à Paris dans le seizième arrondissement rue de la Pompe !!!

20:16 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Trois "Jobard" au 19° siècle

Par Bernard Vassor

Nadar caricature pour jobard hauteur.jpg
Jobard :
 Niais, crédule (1547 du Fail), sans doute de Job,
 personnage biblique, d'après l'aventure de Job
sur son tas de fumier. Jobelin 1460.
Villon "argot" jobardeie.
Dictionnaire étymologique de la langue française.
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Le titre de cet article est un peu mensonger. Aucun de ces trois personnages n'est un jobard.
Le premier toutefois, s'adressait directement à la crédulité de ses contemporains. Ce monsieur Jobard, directeur d'un musée de Bruxelles, avait trouvé un moyen ingénieux pour faire disparaître le mal de mer. Il expliquait que ce mal était dû au bouleversement mécanique des organes. Donc, le seul moyen d'empêcher ce bouleversement ne pouvait être que mécanique ! Une ceinture d'une forme calculée scientifiquement devait permettre de faire cesser immédiatement ce mal. Monsieur Jobard inventa et exécuta la ceinture contre le mal de mer.
Ceinture qui permet d'arrimer les intestins de telle sorte qu'ils ne viennent plus agacer le diaphragme et provoquer le hoquet vomitif.
La mort hélas ne permit pas à cette invention d'être diffusée en Belgique, mais fort heureusement, au 233 rue Saint-Honoré, dans une échoppe d'un bandagiste tenue par un nommé Charbonnier, on pouvait trouver cette miraculeuse ceinture. Ce philanthrope dont le désinteressement n'avait pas de limite fit une réclame par voie d'affiches, et publia pas moins de six éditions de propagande de l'invention  de monsieur Jobard.
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Le deuxième Jobard, bien plus sérieux celui-là est Belge lui-aussi. Jean-Baptiste-A.M. Jobard,était un savant économiste d'origine française, né à Baissey (Haute-Marne) en 1792, mort en 1861. Sous l'empire, il fut géomètre du cadastre à Maestrich et se fit naturaliser Belge en 1810. Il fonda à Bruxelles un atelier lithographique, qui lui permit par ses recherches d'obtenir le premier de la Société d'encouragement de Paris en 1828. Il publiait dans la Revue des Revues des articles sur l'économie sociale et industrielle. En 1830, il prit la direction du musée de l'industrie Belge et devint contrôleur au département des finances. Chercheur infatigable à l'imagination féconde il prit toutes sortes de brevets d'inventions, et se fit l'ardent défenseur de la propriété intellectuelle, à laquelle il donna le nom de "Monautopole", véritable précurseur en cela de l'INPI (mais, ne dites à personne que l'INPI doit son existence à un Jobard).
Il combattit puis défendit les idées socialistes tour à tour. Sous Napoléon III, il fut fait officier de la légion d'honneur. Nous lui devons un grand nombre d'inventions. Parmi quelques unes de ses recherches, il s'était occupé de la suspension de la vie par la cataleptisation artificielle, et a présenté un mémoire sur la catalepsie, la léthargie et la paralysie
Il publia dans la Presse de Girardin avec l'abbé Moigno, et dans l'Illustration, des pamphlets et des mémoires sur  un "Projet de loi sur les brevets d'invention", "De la propriété de la pensée", "Création de la propriété industrielle, "Nouvelle économie sociale, ou Monautopole industriel, artistique, commercial et littéraire" (1844), "L'Automergon, organisation de la propriété intellectuelle".
Pour en finir avouons que ce Jobard est le même qui inventa la fameuse ceinture contre le mal de mer !
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Le dernier Jobard est un assassin qui fit beaucoup parler de lui à Lyon en 1851 dans ce que l'on appela :
L'Affaire Jobard.
 
L'histoire commença au théâtre des Célestins, à Lyon. On y donnait un drame d'Ernest Legouvé : Adrienne Lecouvreur
Dans l'amphithéâtre, une femme , Anaïs Chabert, assise auprès de son mari, reçut dans le sein gauche un coup de couteau qui lui transperça le coeur.
Le coup lui avait été porté par un homme, installé derrière elle. La jeune femme après avoir poussé un cri de douleur et retiré elle-même le couteau s'affaissa sur son siège et succomba cinq minutes plus tard; elle était enceinte de six mois...
 La pièce fut interrompue, mais le rideau se releva quand même quarante cinq minutes plus tard devant les trois spectateurs restés sur place, qui en voulaient pour leur argent, et désiraient connaître la fin de vie de la tragédienne Adrienne Lecouvreur !
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L'assassin avait été tranféré à l'Hôtel de Ville et enfermé dans un cachot. Le juge d'instruction venu l'interroger le trouva calme, agenouillé en prière. Antoine Emanuel Jobard,était un fils de paysans, élevé à Dijon par "les Frères de la Doctrine Chrétienne".
Il avoua que très religieux, il se laissait aller quand même à des pratiques honteuses, s'abandonnant sans frein à la débauche auprès de femmes les plus abjectes. Le dégoût de lui le conduisit à vouloir abréger sa vie, mais il ne pouvait pas songer au suicide, car cela aurait été manquer de religion....Donc, il avait d'abord envisagé de tuer une fille publique, et aussi de tuer celui qui était encore président de la république lors de son déplacement à Dijon. Puis, il partit de Dijon pour se rendre à Lyon. Il avait acheté un couteau et s'était rendu dans une maison de prostitution de la rue de la Cage, dans le but de tuer une de ces femmes. Il avait passé là une demi heure avec une fille nommée Rachel, mais la trouvant trop jolie et voulant la revoir après s'être rendu au spectacle, il remit à plus tard l'exécution de son projet.
Étant allé au théâtre des Céléstins, il s'aperçut qu'il avait perdu cinq francs, et qu'il ne lui restait pas assez d'argent pour retrouver Rachel.
Au deuxième acte, il changea de place et jeta les yeux sur des petites filles de dix à quinze ans, mais elles n'étaient pas à sa portée.
Il décida donc de frapper la femme qui était assise devant lui.
Il déclara au juge d'instruction : "Cette femme a succombé dites vous ? Cela vaut mieux...puisque je voulais qu'on me fit mourir. Je ne songe plus qu'à me repentir. Je regrette ma victime: mais il fallait qu'il  en fut ainsi pour que je pusse faire pénitence"
Le procès eut lieu le 23 mars 1852 devant la cour d'assises du Rhône devant une foule considérable.
Jobard fut condamné aux travaux forcés à perpétuité. Le président du tribunal lui demanda ce qu'il avait à dire sur l'application de la peine ?
Sa réponse fut :
"Rien, c'est Dieu qui l'a voulu ainsi" .. 

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08/12/2008

Un élément de la mode féminine : la crinoline, suite....

Par Bernard Vassor

crinoline 2 lNADAR hauteur.jpg
Sous cette caricature Nadar, évoque "le nouveau style de jupons à ballons ventilés, qui l'emporte sur tous les devanciers pour la commodité, la solidité;, la souplesse et la grâce
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Dans un article précédent : http://www.paperblog.fr/1282619/un-element-de-la-mode-fem..., nous évoquions la fabrique industrielle Thomson, de crinolines qui avait obtenu le quasi-monopole de la fabrication en Europe.
Mais, c'était sans compter sur les talents de nos couturières parisienne. Mlle Bienvenue, qui avait atelier et salon au 320 rue Saint-Honoré, n'avait pas son égale pour habiller la rotondité de sa clientèle. Elle était la grande spécialiste de la jupe ballonnée par une crinoline à baleines, avec des agréments bizarres, de noeuds, tresses, passementeries, galons lamés reproduisant des étoiles, des fleurs de toutes sortes, des sequins, des dollars, galons vénitiens aux feux bleuâtres incrustés de losanges de nacre qui pesaient très lourd. Ces créations étranges avaient parfois une superficie de tissus de vingt quatre mètres carrés ! Le caricaturiste Bertall prédisait avec ironie : "Incessamment, on espère arriver à l'hectare." 
Dans une charge parue dans le journal l'Illustration, il parla de : "Les ridicules de Mme d'Esbrouffenville et de Mme de Krinolinoff"
crinoline 3 NADAR hauteur.jpg
"Si je n'avais pas mis de jupe en crinoline, quand il était mon futur, suis-je bien certaine qu'il serait mon mari aujourd'hui ?"
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Vous pouvez aussi consulter le superbe site dédié entièrement à la crinoline : http://www.mimiegilles.fr/

18:43 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : bertall, nadar, crinoline, mlle bienvenue | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

07/12/2008

La revue en ligne de l'actualité maupassantienne.

Par Bernard Vassor

Actualité maupassantienne

Maupassant 10 rueJ Bingen hauteur.jpg
L'appartement de Maupassant Bel-Ami, 10 rue Montchanin (aujourd'hui Jacques Bingen) Photo Noëlle Benhamou.
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Le dernier numéro de la revue Maupassantiana, vient de paraître. Vous pouvez vous abonner gratuitement sur le site de Noëlle Benhamou

Vous obtiendrez ainsi l'actualité internationale des parutions, des essais, des films, émissions de radio, ou documents consacrés àGuy de Maupassant. Des informations sur les conférences, colloques, expositions, ventes aux enchères publiques, pièces de théâtre sont également disponibles

Ce mois-ci, vous aurez les films ou télé-film diffusés à la télévision avec les horaires de passage.

Des oeuvres pédagogiques, (j'ai moi-même été interessé par une étude consacrée à "Pierre et Jean et l'impressionnisme"). 

Les parutions sont traitées à part sur le site à la rubrique : Bibliographie.

Vous pourrez ainsi vous tenir régulièrement de ce qui se passe près de chez vous ou à l'autre bout du monde.

Des icônes facilitent la consultation de l'éphéméride.

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La passion à l’œuvre, Rodin et Freud collectionneurs.

Par Bernard Vassor

Un petit rappel, c'est dans l'Hôtel Biron qu'est conservé le plus beau portrait du père Tanguy, que vous ne pourrez peut-être pas regarder, le premier étage étant fermé le mercredi 10 décembre....

Article précédent sur paperblog :  http://www.paperblog.fr/1034853/un-ecrin-pour-le-portrait... 

Rodin freud affiche hauteur.jpg

Après la superbe exposition Camille Claudel, le musée Rodin vous propose de découvrir :

 La passion à l’œuvre, Rodin et Freud collectionneurs.
……..
Pour la première fois en France, la collection d'antiques du père de la psychanalyse.
..........
Auguste Rodin, père de la sculpture moderne, et Sigmund Freud, père de la psychanalyse partagent une passion commune : ce sont deux grands collectionneurs d’objets antiques. À partir du milieu des années 1880, ils accumulent les oeuvres du passé, d’Egypte, de Grèce ou de Rome. Rodin meurt, en 1917, possédant plus de 6000 antiques tandis que Freud s’éteint, à Londres en 1939, entouré de plus de 3000 oeuvres.

Au-delà de la présentation des collections, l’exposition dévoilera les liens entre collection et création. Rodin utilisa la leçon de l’Antique dans ses propres oeuvres, produisant des assemblages hybrides et mystérieux. Quant à Freud, il voit dans la psychanalyse une forme d’archéologie :

« Pareil en cela à l’archéologue qui fouille la terre, le psychanalyste doit mettre au jour, strate après strate, la psyché du malade, afin d’exhumer les trésors enfouis au tréfonds ».

MUSEE RODIN DE PARIS :
Ouvert tous les jours sauf le lundi

Horaires d’été (avril - septembre) :
Ouverture du musée et de la boutique :
de 9h30 à 17h45
Fermeture de l'hôtel Biron : 17h45
Fermeture du parc : 18h45
Dernière entrée : 17h15

Horaires d’hiver (octobre - mars) :
Ouverture du musée et de la boutique :
de 9h30 à 16h45
Fermeture de l'hôtel Biron : 16h45
Fermeture du parc : 17h00
Dernière entrée : 16h15

Accès
Musée Rodin - 79, rue de Varenne - 75007 Paris
Téléphone : 01 44 18 61 10
Télécopie : 01 44 18 61 30
Métro (ligne 13) : Varenne ou Invalides
R.E.R (ligne C) : Invalides
Bus : 69, 82, 87, 92
Stationnement : Bd des Invalides

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Un précurseur : Samuel-Chrétien-Frédéric Hahnemann, inventeur de l'homoeopathie.

Par Bernard Vassor

 
 
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......
Hahnemann pratiqua dans plusieurs villes d'Allemagne, donna des cours publics, mais se trouva confronté à l'hostilité de ses confrères médecins traditionnels. Il fut persécuté, ridiculisé, accablé d'injures. Il rencontra une jeune française venue le consulter, Mlle Mélanie d'Hervilly Gohier, qui avait quarante sept ans de moins que lui. Il l épousa, et décida de venir s'installer à Paris où sa réputation l'avait précédée. Mais il ne rencontra pas la même haine que dans son pays, et un certain nombre de ses élèves devinrent des adeptes fervents et propagèrent son enseignement.
Dès son arrivée en France, il ouvrit un cabinet à Paris, 26 rue des Saint-Pères (en 1835), rue Madame au numéro 1, puis au 7, ensuite, 4 rue de Parme où il finit ses derniers jours, puis Mélanie s'installa au 48 rue de Clichy où elle exerça sans exercer la pratique homoeopathique, ce qui lui valut un procès retentissant pour exercice illégal de la médecine en 1847. Ces cabinets ne désemplissaient pas. Les attaques de ses ennemis étaient repoussées par des adeptes qui publièrent les ouvrages d'Hahnemann.
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Hahnemann au chevet de la fille d'Ernest Legouvé, bas relief
.......
On raconte souvent l'histoire d'Ernest Legouvé, qui avait une fille âgée de quatre ans que tous les médecins les plus éminents de la capitale avaient déclaré incurable.Victor Schoelcher, l'ami de Legouvé, ayant entendu parler de ce médecin hors du commun, pressa un jeune homme Amaury Duval (un élève de Ingres) d'aller chercher Hahnemann rue de Parme, et le décida à venir en consultation chez Legouvé qui habitait alors 14 rue de la Victoire. La guérison huit jours plus tard de la fille de l'académicien auteur d''Adrienne Lecouvreur" fut connue immédiatement et provoqua un engouement extraordinaire, pour celui qui la veille avait été conspué par ceux-là même qui lui tressaient des couronnes. Mais la haine de certains confrères ne fut pas éteinte pour autant. Legouvé* rapporte les propos haineux propagés par ces hommes de science à l'égard de l'inventeur de l'homoeopathie.
Père d'un famille de onze enfants issus d'un premier mariage, Samuel Hahnemann est mort à Paris le 2 juillet 1843.
La ville de Leipzig qui l'avait chassé comme un pestiféré en 1820, lui a érigé un monument en 1850 !
 
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Une photographie présumée de Samuel Hahnemann.
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*Ernest Legouvé Soixante ans de souvenirs, Hetzel 1888
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En 1796, Hahnemann publia "Essai sur un nouveau principe pour démontrer la valeur curatives des substances médicinales, suivi de quelques aperçus sur les principes admis jusqu'à nos jours

En 1810 L'Organon de l'art de guérir.

Puis de nombreux ouvrages, traitant de "pathogénie" et un traité des maladies chroniques.

Il remit en avant le principe de similitude, énoncé par Hippocrate. 

Le quinquina arbuste originaire du Pérou doit son nom à une comtesse de Chinchon, femme du vice-roi du Pérou guérie d'une fièvre (le paludisme) grâce à cette substance extraite de l'écorce de cet arbrisseau, le fit venir en Espagne en 1632.  Pour remercier la comtesse, on donna le nom de chichona à la plante, qui devint par la suite le quinquina. 

Mise à jour le  10 décembre 2014 

Je dois à Mathilde Huet une information qui me manquait :

Le corps de Samuel Hahnemann a été transféré de Montmartre Au Père-Lachaise en 1898 Division : 19, Ligne : 1 (27), Tombe : 8 (20) Le numéro de la concession de la tombe actuelle est : 15 AD 1898 Le corps de Marie Mélanie d'Hervilly (inhumé en 1878 à Montmartre, dans un caveau jouxtant celui de Hahnemann) a été également rapatrié dans la même sépulture du Père Lachaise en 1898 . 

12:51 Publié dans HISTOIRE | Tags : mélanie d'hervilly, victor schoelcher, ernest legouvé | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

06/12/2008

La création d'une nouvelle religion dans l'Union américaine en 1842, d'après des journaux de l'époque : Les Mormons

Par Bernard Vassor

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Joé Smith, prophète des Mormons.
Les journaux français sont très sévères quand ils évoquent "les religions bizarres professées dans L'Union". L'origine du nom de cette secte  semble inconnue. C'est un nommé Bennett se disant général (titre usurpé mais fort courant à l'époque), demeurant dans le village de Nauvoo (Illinois) fonda une secte qui interprêtait la bible à sa façon. Puisque Abraham avait eu des rapports avec Agar alors qu'il était marié, donc tous les hommes pouvaient avoir plusieurs femmes. Ces principes rencontrant un grand succès aupès des hommes, la ville de Nauvoo fut bientôt pionnière de cette nouvelle religion. Le général Benett choisit comme successeur un de ses disciples William Stafford. Celui-ci fut bientôt détrôné par le fameux Joé Smth.
Smith était né à Sharron (Vermont) en 1805. Ses parents appartenaient à la secte des Mormons. En 1827, il déclara avoir trouvé le Livre des Mormons,et prit la tête d'un parti s'opposant à Stafford.
Quelques uns de ses opposants publièrent un ouvrage dans lequel ils dénoncèrent Joé Smith comme ayant enfreint les lois de la religion, le traitant d'intrigant voulant tromper le peuple en lui faisant croire qu'il pouvait découvrir des trésors cachés. Car Joé prétendait avoir en sa possession une pierre miraculeuse qui lui permettait de découvrir les résors cachés dans les entrailles de la terre, dont il pouvait faire bénéficier ceux qui lui auraient payé une consultation. Il avait en outre trouvé une bible aux feuilles d'or faisant suite au livre des Mormons dont il avait reçu du ciel l'ordre de la publication. Joé avait un frère nommé Hiram, avec qui il s'était associé. Après avoir reçu des sommes énormes de souscription pour cette publication, un ordre du ciel les obligea à détruire cet ouvrage pour ne pas qu'il tombât dans des mains profanes! En 1838, il s'autoproclama ministre des Mormons. Un officier de l'armée régulière le major Clarke en station dans l'Illinois, inquiet de la situation écrivit au président pour lui donner connaissance de faits qui se produisaient dans cette secte. Il les accusait de vols de meurtres et de libertinage. Mais, l'influence de Joé smith dont les rangs avaient considérablement grossis, firent du petit village qu'il était, une ville importante, avec un temple, et une piscine destinée au baptème des enfants, pour purifier les morts et laver les consciences, et à toutes sortes d'usages.
Quelques adeptes dissidents publièrent un journal : "Le Nauvoo Expositor" où ils exposaient leurs griefs contre la main-mise absolue des frères Smith. La réponse fut immédiate, Smith lança un appel aux armes, une troupe de trois cents hommes fondit sur l'imprimerie où était édité ce journal, le matériel fut jeté dans la rue, les presses détruites, puis on y mit le feu. Les attaquants ne se séparèent que lorsque tout fut réduit en cendres. Des ennemis des Mormons, dans une ville voisine à Warsaw s'organisèrent et s'armèrent pour  contrer les disciples de Joé Smith. Celui-ci organisa une police et déclara une guerre d'extermination contre les habitants de la ville. Mais, ceux-ci secourus par des habitants des comtés voisins firent une telle démonstration de force que la panique saisit les Mormons. Joé et Hiram abandonnant leurs disciples prirent la fuite à travers champs. Ils furent poursuivis et arrêtés par un bataillon du corps de l'armée régulière et conduits dans une prison improvisée. Quelques hommes voulant se débarasser définitivement des deux frères, se barbouillèrent le visage de noir, et profitant d'un moment où la garde était réduite se ruèrent sur les eux. Joé réussit à se dégager et voulut se sauver en se jetant par la fenêtre. Mais, des hommes l'attendaient dans la cour de la caserne. Joé, avant d'avoir atteint le sol avait reçu cent dix sept chevrotines dans le corps. Son frère Hiram subit le même sort.
 
Pour succéder à Joé Smith, on élut à Nauvoo en août 1844, le frère aîné de Joé Smith Elder Smith.
Après bien d'autres conflits, les Mormons furent contraint de quitter la région. Ils se dirigèrent vers l'ouest, pionniers de l'immigration américaine, ils furent les premiers blancs à fouler le sol de la Californie, pour s'établir sur les bords d'un lac salé immense au milieu duquel s"élevait un immense bloc granitique.
Elder Smith ayant trouvé là sa nouvelle Jérusalem, y construisit un village sur le plan de Nauvoo.
Vous savez la suite.
 

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05/12/2008

Le Centre Culturel Péruvien, conférences en décembre...

Par Bernard Vassor

Couverture-livre-Pascal-Riviale[ hauteur1].jpg

Novembre-Décembre 2008

 

La France au Pérou,

le Pérou en France

Yolanda Rigault, sa présidente me signale deux conférences importantes organisée par le CECUPE à la Maison de l'Amérique Latine le :

Mercredi 10 Décembre 2008

à 18H30

 

 

« La présence française au Pérou » 

Rencontre avec Pascal Riviale 

A la suite des mouvements d'indépendance en Amérique latine et de la disparition de la domination espagnole, les pays européens ont pu se rapprocher de ces anciennes colonies. Cela fut le cas de la France qui profitant d'une certaine croissance ainsi que de celle du Pérou, s'est lancée dans une recherche de reconnaissance économique et sociale. Cela amènera à Lima et à d'autres villes péruviennes des scientifiques, des explorateurs, mais aussi des commerçants, des artistes et parfois des aventuriers français. Vers la deuxième moitié du XIXéme siècle, la présence française était évidente au Pérou ainsi que son influence dans les arts, l'architecture, la photographie pour ne citer que quelques domaines.
Pascal Riviale, historien, et spécialiste de l'histoire culturelle  au Pérou, a été chercheur à l'IFEA (Institut Français d'Etudes Andines). Après avoir tenu un poste au musée d'Orsay il est aujourd'hui aux Archives Nationales de France.

Son livre « Una historia de la presencia francesa en el Perú » vient d’être publié par l’IFEA.

Vente et signature du livre..

........

Pascal Riviale, aux Archives nationales, a, en outre aidé les recherches entreprises par Alain Gioda, qui ont permis les nouvelles découvertes concernant les fouilles du Machu Picchu dont il est question dans des articles précédents (Du rififi autour du Mapi). Dans son ouvrage, il mentionne la première expédition de Berns et du rôle du docteur Macedo.

 

 

Maison de l’Amérique Latine

217 boulevard Saint Germain, 75007 Paris

......

Couverture-Mairanne-dans-les-Andes hauteur.jpg

et le :

Vendredi 12 Décembre 2008

à 18H30

 

« Marianne en los Andes »

 

Prix « Vingt ans du CECUPE »

 

avec Claudia Rosas, Bernard Lavallé et Fernando Carvallo 

Lors de son 20èmeanniversaire en 2006 le CECUPE avait convoqué un prix Littéraire. L’essai gagnant, « Marianne en los Andes » de Claudia Rosas et José Ragas, vient d’être publié cette année par Ed. Mare et Martin en édition bilingue. Une des auteurs nous visite à Paris et nous l’invitons à présenter l’œuvre accompagnée du Professeur Bernard Lavallé qui avait préfacé l’ouvrage, et de Fernando Carvallo membre du jury. Dans Marianne en los Andes les auteurs se penchent sur trois moments révolutionnaires français importants, la Révolution de 1789, mais aussi celui de 1848 et le plus récent : mai 68. Ils analysent le contexte péruvien lors de ces trois époques et ils font une projection de cette influence dans l'avenir politique et social du Pérou.
Claudia Rosas est Professeur à la PUCP (Université Catholique du Pérou).
Bernard Lavallé est Professeur à l'Université

Paris 3 Sorbonne Nouvelle.

Fernando Carvallo est journaliste à RFI et Chargé de Cours à l’IHEAL.

Vente et signature du livre.

 

Maison de l’Amérique Latine

217 boulevard Saint Germain, 75007 Paris

Mon ami Fernando Carvallo, m'avait remarquablement aidé il y a quelques années, lors de l'organisation des manifestations que j'avais organisées à l'occasion d'une célébration du général San Martin et d'Alexandre Aguadoà la mairie du neuvième arrondissement, avec le concours actif de l'ambassade du Pérou, de l'ambassade s'Argentine, et du Consulat d'Espagne. Nadia Prete avait grandement contribué à la réussite de ce projet malgré les réticences et l'obstruction de certains édiles...

Le site du Centre Culturel Péruvien : http://www.cecupe.com/  

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"Fort Chabrol" un anthroponyme"...La rue Chabrol et Marie Laurencin

 

Par Bernard Vassor 

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Marie Laurencin

Un certain comte Charpentier avait obtenu par une ordonnance royale le 29 mai 1822, une autorisation d'ouvrir une rue sur ses terrains.:

"A autorisé M. le comte Charpentier à ouvrir sur ses terrains une rue de 12 mètres de largeur pour communiquer de la rue du Faubourg Poissonnoière, vis à vis la rue Bellefond au faubourg Saint Denis. Sur les 12 mètres auxquels la largeur de la rue est fixée, le comte Charpentier fournira 10 mètres sur toute la longueur de sa propriété; le surplus lui sera payé à raison de 7francs 86 centimes le mètre carré. Cette rue fut immédiatement tracée et reçut en vertu d'une décision ministérielle du 1 juillet suivant le nom de rue Chabrol*"

(J'ignore à quelle date, la particule "de" lui fut ajoutée)

.....

 Puis en 1826 est ouverte la rue Neuve-Chabrol, sans autorisation sur des terrains appartenant à Mme de Bellecôte et messieurs Chobert et Philippon; terrains avetés au comte Charpentier, qui provenaient de l'ancienne foire Saint-Laurent. Un arrêté du 7 décembre 1840,  prescrivit l'établissement d'une barrière de clôture aux extrémités de cette rue qui formait le prolongement de la rue Chabrol. En 1830, après la révolution les habitants débaptisèrent la rue pour lui donner celui du nouveau préfet de la Seine M.Delaborde.  Le 12 août 1835, une décision ministérielle signée Gasparinlui rend son nom premier. Le 10 octobre 1836 on procèda à la régularisation du numérotage, et les constructions riveraines furent alignées.medium_Guerin_02.5.jpg

 

La notoriété de cette voie lui vient d'un fait-divers tristement célèbre. Jules Guerin;  un journaliste violemment antisémite et anti-maçonnique, pour échapper la police qui voulait l'arrêter, se réfugia dans les locaux du 51 de la rue Chabrol et soutint un véritable siège, dans les locaux de l'organe de presse du "Grand Occident de France" et du journal "L'Antijuif",qui se barricada, avec 12 hommes, Jules Guérin. Cet anti-dreyfusard était aussi le directeur de "L'Antijuif", un journal qui pouvait vendre jusqu'à 120.000 numéros par semaine. Le siège dura du le 13 août 1899, jusqu'au 21 septembre. Jules Guérin qui avait voulu fomenter un coup d'état tint pendant 5 semaines. La police pour venir à bout des assiégés avait fait couper l'eau et le gaz. Guérin et ses amis se rendirentt le 21 septembre au matin, alors que la police se préparait à donner l'assaut. L'appellation "Fort Chabrol" devait ainsi entrer dans l'histoire et dans le vocabulaire courant, sans toutefois que ceux qui utilisent cet anthroponyme, n'en connaissent la signification.

Fort_Chabrol largeur.jpg

Marie Laurencin est née à Paris le 31 octobre 1885 d'un père inconnu et d'une mère employée de maison, jeune domestique séduite par son patron qui était marié. Ce père, homme politique, n'abandonne toutefois ni sa maîtresse, ni son enfant, dont il assume financièrement l'éducation. Marie fait des études exceptionnelles pour une fille de l'époque au lycée Lamartine. Goûtant peu la théorie, elle prit des cours de peinture sur porcelaine à Sèvres puis de dessin à l'école de la Ville de Paris, et à l'académie Humbert où elle rencontre Georges Braque.

Elle meurt le 8 juin 1956 à Paris. Elle est inhumée au cimetière du Père lachaise.dans une robe blanche tenant dans une main une rose et dans l'autre une lettre d'amour de Guillaume Apollinaire. Elle emporta dans sa tombe une lettre d’amour écrite par Guillaume Apollinaire :

 La Chanson du Mal-Aimé :

...Mais moi j'ai le coeur aussi gros  

Qu'un cul de dame damascène

O mon amour je t'aimais trop

Et maintenant j'ai trop de peine

Les sept épées hors du fourreau 

Sept épées de mélancolie

Sans morfil ô claires douleurs

Sont dans mon coeur et la folie

Veux raisonner pour mon malheur

Comment voulez-vous que j'oublie
....
*Chabrol 1773-1843, comte Gilbert Chabrol de Volvic, né à Riom. Polytechnicien, fit partie de l'expédition d'Egypte comme ingénieur. Nommé préfet de la Seine en 1812, il remplaça le comte Frochot, il conserva son poste sous la restauration, et fut également député de Paris et de Riom. Mort à Paris en 1843 le 30 avril.

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04/12/2008

A propos de l'exposition Victor Hugo à Carnavalet : LA BERGERE D'IVRY

Par BERNARD VASSOR

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Dédié à mon ami Gérard Comte, l'historien, du XIII° arrondissement . Passionné, il a bataillé ferme pour que l'on donnât le nom de Bergère d'Ivry dans ce quartier à une rue, un carrefour ou une place, plutôt que celui d'un obscur politicien, militaire ou chanteur à la mode, comme nous avons l'habitude de le subir trop souvent dans Paris. Ce serait un bel hommage à lui rendre pour toutes les actions qu'il a menées pour l'histoire de son fief...

........

L'ASSASSINAT DE LA BERGÈRE D'IVRY 
C'était non loin de l'endroit où coulait la Bièvre en un canal souterrain, à l'endroit ou une légende raconte que Jules César avait goûté le fameux vin du clos Croulebarbe, non loin du Clos PayenGeorge Sand et Alfred de Musset y avaient caché leurs premières amours, que notre Bergère une jeune fille nommée Aimée Millotmedium_BERGERE_D_IVRY_09_SEPIA.jpg gardait  ses chèvres dans les années 1825.
Il y avait de nombreuses guinguettes dans le voisinage : La Belle moissonneuse, Les Deux Edmond, Le Grand Vainqueur, la petite Aimée était une jeune fille sage, chacun l'aimait dans le quartier où on la voyait garder les chèvres de madame Detrouville, femme très austère, qui ne badinait avec les principes !
.........
La jeune fille s'était fiancée à un jeune garçon un peu fou qui s'appelait Honoré Hulbach. Cette idylle vint aux oreilles de madame Detrouville qui sermonna la bergère en lui enjoignant de rompre tout contact avec ce garçon et de lui rendre tous les présents qu'il lui avait faits : deux oranges, une demi-bouteille de cassis et un fichu. Ce que fit la jeune et sage Aimée Millot qui était surnommée la Bergère d'Ivry.
   Fou de rage, Honoré Ulbach, alla acheter un couteau chez un brocanteur rue de la Montagne- Sainte-Geneviève le 25 mai 1827 à dix heures le matin. Puis, pour surprendre la jeune fille, il s'était caché derrière un arbre, dans le champ de l'alouette* et lorsqu'il vit arriver sa promise, se précipita sur la pauvre petite, et la frappa de cinq coups de couteaux. Ivre de douleur et de remords, il alla se cacher dans un garni de la rue du Chantre, puis, vint se livrer lui-même à la police. Il fut jugé et condamné à mort. Le 10 septembre 1827, conduit en place de Grève, et sous les auspices du bourreau, "éternua dans le panier de Sanson"
Site du GIRB Maison de Balzac Balzac , La femme de trente ans,Victor Hugo  les Misérables( chapitre le Champ de l'Alouette), J.K.Huysmans, La Bièvre 
*Le lieu-dit Le champ de l'Alouette se trouvait environ aux environs de l'actuel boulevard Blanqui, de la rue Payen et débouchait rue de la Glacière.

16:27 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : gerard comte, victor hugo, balzac, george sand, alfred de musset, aimée millot | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

03/12/2008

Une enseigne d'un marchand de couleurs rue Saint Denis

Par Bernard Vassor

Enseigne marchand de couleurs 225 rue Saint Denis hauteur.jpg
Au bon broyeur.
........
Ce panneau, conservée au musée Carnavalet, est une toile peinte tendue sur un panneau de bois (1,70 m X 0,91 .)
daterai de 1802, d'après Jean-Pierre Willesme, catalogue raisonné des enseignes, Histoire de Paris du musée Carnavalet, éditions Paris musées.
Nous voyons en activité le broyeur, avec son tablier, coiffé d'une toque rouge. Il réduit en poudre des pigments, à l'aide de sa molette.
Accrochés au mur, des pinceaux, une palette. Derrière lui dans une vitrine des bocaux de verre. 
Cette enseigne avait été accrochée en premier lieu rue Saint-Martin, puis, 225 rue Saint-Denis.
Bibliographie, Charles Fegdal, Les Vieilles enseignes de Paris, 1913. Page 139
Dans le dossier du donateur se trouve une facture du magasin.

14:00 Publié dans Les marchands de tableaux | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

02/12/2008

Du rififi autour du MAPI, suite, dans la revue Sciences au Sud ....

Voici comme promis l'article d'Alain Gioda :

Sciences au sud Alain Gida machu-picchu largeur.jpg

Article sur internet : http://www.ird.fr/fr/actualites/journal/

"Sciences au Sud", 2008, septembre-octobre, nº46, page 2.

..............

Sciences au sud, journal bimestriel de l'IRD, met en lumière les principaux programmes de recherche et relate tous les événements de la "Planète IRD".

...........

Si vous désirez recevoir la version "papier" du journal,
abonnez-vous à :
annuaire@ird.fr

23:03 Publié dans HISTOIRE | Tags : sciences au sud, alain gioda, machu picchu, ird. | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

01/12/2008

Les dames du temps jadis, c'était mieux hier suite...

Par Bernard Vassor

Petition des filles publiques hauteur.jpg
Cette nouvelle requête, qui fait suite à la complainte sur un mode humoristique de "ces demoiselles", bénéficie du soutien de marchands, surtout du quartier du Palais Royal qui voyaient leurs recettes fondre, du fait de l'interdiction pour les filles publiques de déhambuler autour et à l'intérieur, et dans les galeries du Palais Royal, le terrain de chasse le plus en vue de la capitale. Ajoutez à cela la fermeture de maisons de jeu clandestines. Ces mesures furent prises par le dernier préfet du cabinet du prince de Polignac. Edictées en mai, les ordonnances tombèrent comme des feuilles mortes en juillet avec le renversement de Charles X. 
C'est la nommée Pauline de la chanson qui demeurait 10 rue Froidmanteau comme Laure citée dans la complainte sus-nommée, qui écrivit cette pétition qui bénéficia de deux cent soixante quinze signatures et fut "apostillée" par messieurs les épiciers, cabaretiers, limonadiers et marchands de comestible, estimant qu'il était fait un tort considérable et très conséquent à leur commerce. 'ordonnance interdisait toute circulation et même de paraître dans les jardins, les galeries et les lieux "circonvoisins". 
palais royal dames cadre largeur.jpg
La dame Laure écrit :
Monsieur le Préfet :
"D'aucuns disent qu'on vous a persuadé qu'il fallait rogner les ongles aux filles de joie; qu'elles affichaient un "lusque" insolent, vu qu'elles prospéraient trop. Ah ! monsieur le Préfet, si l'on vous a dit ça, on vous a fièrement menti. Je comprend bien que le métier a été bon; mais depuis longtemps il ne vaut plus tripette" (c'était mieux avant !) "Un si grand nombre de nobles dames, de bonnes bourgeoises, s'en sont mêlées, et livrent leur marchandise à si bas prix, sans y perdre, vu qu'elles ont sur nous l'avantage de pouvoir exercer sans payer patente, que je vous le jure sur mon honneur, il n'y a plus moyen pour nous de soutenir la concurence"
(..)"Réflechissez bien monsieur le Préfet, qu'il y aurait plus que de la barbarie de votre part à ne pas révoquer une ordonnance qui plonge dans la désolation des désolations un tas d'innocentes filles qui ne peuvent mais, des sarcasmes que les enragés d'écrivains libéraux ne cessent de lancer contre votre toute "paternelle" administration"
Le Préfet de police Claude Mangin (1786-1835)-procureur général à la cour royale de Poitier, avait été nommé le 13 août 1829. Il ne fêta pas son premier anniversaire dans ses fonctions, il tomba comme une poire blète en même temps que Polignac et le duc d"Artois. C'est lui qui ordonna la saisie des presses qui ne respectaient pas les ordonnances de Saint-Cloud, ce qui provoqua la révolution de Juillet.
Toucher à la liberté de la presse ne facilite pas le dur métier de despote !

20:25 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : prince de polignac, claude mangin | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

C'est arrivé demain : Du rififi autour du MAPI, un article à paraître du journal de l'IRD : Sciences au Sud

Par Bernard Vassor

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Le numéro 46 de Sciences au sud, journal scientifique bimestriel de l'IRD (www.ird.fr), met en lumière les principaux programmes de recherche et relate tous les événements de la "Planète IRD", va publier un article intitulé : Du rififi autour du MAPI.

Le chercheur Alain Gioda, reçoit ainsi le soutien de son institut dans la polémique soulevée dont nous vous avons déjà informé sur ce blog : http://www.paperblog.fr/1009004/vestiges-du-macchu-picchu...

 ......

 

Sources : Alain Gioda

 

16:55 Publié dans HISTOIRE | Tags : alain gioda, macchu picchu, ird | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Les dames du temps jadis, c'était mieux hier......

Par Bernard Vassor

Complainte et réclamation hauteur.jpg
Travailer plus pour gagner plus !
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Quarante ans après "Les Ambulantes à la brune", les mêmes causes produisant les mêmes effets, une "demoiselles" parisienne adresse une complainte chantée sur l'air de "la complainte de Fualdès" pour protester contre "une nouvelle ordonnance attentatoire à la liberté individuelle" tendant à limiter l'exercice de sa noble profession :
Fait au nom de Stéphanie,
De Paulin', de Pamela,
De Victoire, d'Elisa,
De Justine et de Phrasie, le quinze du moi de mai,
Que l'on nous a enfermées
......
"De qui faut-t-il que j'implore
Un appui dedans ce jour ?
Fille de joie et d'amour,
Tout le monde connaît Laure,
Demeurant rue Fromenteau*,
Au onzième numéro.
.........
Pour réduire tout un sexe
A l'état où nous voilà,
Surtout quand il sait que ça
Nous contrarie et nous vexe;
Enfin, pour fair' c'qu'il fait,
Faut-im qu'un homme soit...Préfet !
......
Depuis c'te belle équipée,
Nous n'faisons plus rien du tout :
Nous n'pouvons plus même chez nous,
Prendre l'air à la croisée.
C'est dur de se repôser
Quand on aime à travailler.
...
Pour rien pour des vétilles,
Sans motif et sans raisons,
Fermer ainsi des maisons,
Molester de pauvres filles !
Et vilà ce qu'on appelle
L'gouvernement paternel."
......
La rue Fromenteau, ou Froidmanteau, dite au treizième siècle Froid Mantel, longeait les anciens fossés du Louvre. Elle prit 9 ans après la publication de ce petit livre, le nom de rue du Musée. Il y avait là l'hôtel de Schonberg, qui fut donné par Henri IV à Gabrielle d'Estrée en 1596.
Elle donnait sur la place du Palais Royal, presque dans le prolongement de la rue de Valois, pour finir quai du Louvre. C'était le quartier le plus fréquenté par ces "demoiselles". 
"Faites donc prendr' les couturières, les marchands de mode aussi, qui chaqu'jour quand vient la nuit, exercent sans en avoir l'air", ajoute la plaignante. Nous apprenons aussi que la pratique du raccolage "à la fenêtre" existait déjà en 1830.

11:05 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg