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24/12/2008

Paris disparu : "Au Cadran Lunaire" la boutique de luxe du faubourg Montmartre

Par Bernard Vassor

Baumann cadran lunaire 24 faubourg Montmartre hauteur.jpg
24 Rue du faubourg Montmartre
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Fondée en 1840, la bijouterie de monsieur Baumann offrait à la coquetterie féminine un immense assortiment de bijoux, qui lui assura un succès immédiat, si bien que le bijoutier ajouta un rayon d'orfèvrerie et d'argenterie à sa maison, à la demande de sa riche clientèle, heureuse de trouver là un choix d'objets de bon goût pour les cadeaux de fêtes ou de mariage.
Le souci artistique apporté à la ciselure des bijoux, autant que la beauté de ses pierreries choisies avec discernement en avait fait la maison parisienne la plus cotée.
La réputation justifiée d'être un véritable artiste de monsieur Baumann, connaissant l'art du bijou, où l'on retrouvait la manière des grands ciseleurs qui savaient garder aux pierres leur éclat. Il savaitrésister aux outrances de la mode, connaissance de l'art du bijou à toutes les époques.
Devenue plus tard une bijouterie-orfèvrerie, elle n'eut de concurent sérieux que la maison Ligeron 27 boulevard Bonne-Nouvelle. On y trouvait un choix considérable de services à thé, de services de décor de la table, mille accessoires de la toilette féminine, et des objets de petite et grosse orfèvrerie. Il en est qui semblent provenir d'appartements d'une favorite royale. 
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La curieuse maison mitoyenne était à la fin du 18° siècle une maison de rendez-vous galants tenue par une certaine madame Antoinette, qui préféra changer de nom pendant la révolution pour devenir la charmante Mlle Lise. 

17:00 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : baumann | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

Etude sociale : une crèche en 1845, 144 rue Saint-Lazare

Par Bernard Vassor

Crèche 144 rue Saint-Lazare.jpg
Crèche, 144 rue Saint-Lazare.
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"Il faut qu'on cesse de confondre la charité avec l'aumône
(...)si les prêtres catholiques trouvent en France
des milliers de femmes nobles et riches pour en faire
leurs dames d'aumônes, pourquoi donc ne pas espérer trouver
dans cette même France, quelques centaines de femmes intelligentes
 et dévouées qui considéreraient comme un devoir,
un honneur se se faire femmes de chartité ?" (..)
Flora Tristan, Union Ouvrière, 1843
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Ne cherchez pas le 144 rue Saint-Lazare, toutes les maisons ruelles et impasses, à partir des numéros 126, ont été supprimées lors de l'aménagement de la gare du même nom et à l'élargissement à 20 mètres de cette voie. Cette rue est située sur l'ancien chemin allant de la rue Bourdaloue et Notre-Dame de Lorette, jusqu'à la rue de l'Arcade.Elle s'appelait à l'origine : chemin des Porcherons, et aussi rue d'Argenteuil, parce qu'elle conduisait à ce village. Elle prit son nom actuel en 1770 en raison de sa direction vers la prison Saint-Lazare, rue du faubourg Saint-Denis.
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La crèche de la rue Saint-Lazare, est une des trois premières (toutes dans le deuxième arrondissement de l'époque) crées à Paris, située juste après l'Hôtel des Chemins de Fer, avant la rue de l'Arcade. Rien ne permettait de la distinguer, un petit escalier de bois entre deux ateliers, conduisait au premier étage dont la porte portait l'inscription : Crèche de Saint-Louis d'Antin. Après une porte vitrée, une pièce spacieuse recevait une vingtaine d'enfants, surveillés par quatre "berceuses"vêtues d'un costume moins sombre que celui des soeurs, mais, aussi austères. Les berceaux métalliques étaient emboités d'un côté dans le mur, et soutenus de l'autre par de lourds pied en fer scéllés dans le sol. Les berceaux étaient garnis de rideaux et de couvertures blanches. La lingerie se trouvait dans une pièce au fond, et semblait bien moins tenue. Le bureau de la directrice était attenant à la lingerie, au mur, la liste des noms des fondatrices et des inspectrices, rien que du beau monde, la comtesse de Kersaint, Mme de Muron, la comtesse de Montjoie et bien d'autres noms à particule. A côté de cette liste, celle des médecins, tous bénévoles, et une autre avec les prescriptions d'hygiène, et le règlement de l'établissement.
Chaque berceau avait une plaque gravée au nom d'une personne qui avait payé l'équipement, berceau rideau couverture qui coûtait quarante franc environ. Pas de charité anonyme, on trouvait le nom du curé de Saint-Louis d'Antin, de la comtesse de Cumont, Mlle d'Artigues, Mlle de Vercy. Le prix de la journée de garde était de vingt centimes. La crèche était fermée le soir, les dimanches et jours de fêtes.
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Nous ignorons quelles étaient les conditions d'accès, et le choix qui était fait pour accueillir une soixantaine d'enfants dans tout Paris ?

14:11 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

23/12/2008

Alexandre Lenoir, fondateur du Musée des Monuments français

Par Bernard Vassor

ALEXANDRE LENOIR jardins Elysées.jpg
Le Jardin Elysée, tombeau de René Descartes
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A lire aussi, le livre de Clémentine Portier-Kaltenbach : Histoires d'Os et autres illustres abattis*.......
C’est en 1790, qu’un jeune élève de l’Académie Royale de peintre, après avoir fait ses humanités au collège Mazarin, conçut l’idée insensée de réunir dans un dépôt les monuments abandonnés du fait de la confiscation des Biens des maisons religieuses.

Il proposa un projet d’aliénation des Biens nationaux, au maire de Paris, Sylvain Bailly, ce projet qui fut accepté par l’Assemblée nationale. Sous la présidence du duc de La Rochefoucauld , Lenoir fut nommé conservateur et administrateur du dépôt, situé rue des Petits Augustins (aujourd’hui rue Bonaparte) au couvent « de la reine Marguerite ».

Alexandre Lenoir décida de l’organiser en musée qui sera consacré essentiellement aux monuments. Le musée fut ouvert au public en 1795. Il occupait un espace important avec des grands bâtiments, une chapelle, des salles entourées d’un jardin planté d’arbres, occupant l’espace de la cour de l’actuelle école des Beaux-Arts. En peu de temps Lenoir rassembla une foule d’objets précieux, de tableaux de sculptures, et notamment des tombes de personnages célèbres : Turenne, Molière, Descartes, Lafontaine, et d’Héloïse de d’Abailard, ces derniers étant réunis dans une chapelle gothique construite avec les débris du Paraclet.

lenoir tombeau Héloïse et Abailard.jpg
A gauche, dans le jardin, le tombeau d'Héloïse et Abailard.
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Là aussi, étaient les mausolées de Louis XII, François premier, et Henri II. Alexandre Lenoir fut blessé à la main, en voulant sauver de la destruction le mausolée de Richelieuprovenant de son château en Poitou. Lenoir fut également nommé conservateur du pittoresque  musée du parc Monceau. Joséphine de Beauharnais le chargea de l’embellissement de la Malmaison et de son musée privé. C’est lui qui acheta le portail du château d’Anet servant d'entrée à la chapelle. C’est par ordonnance royale le 18 décembre 1816 que le musée fut supprimé, la royauté rétablie, les œuvres furent dispersée. Lenoir assista impuissant au démantèlement de son musée. Il s’est ensuite consacré à l’écriture, sur l’histoire des arts en France, sur les antiquités égyptiennes du Louvre, des essais sur les hiéroglyphes, Il a écrit un ouvrage sur les masques du théâtre ancien. Il a participé aussi au « Dictionnaire de la conversation »,et  à «l’Encyclopédie moderne». Il est mort en 1839. Il avait épousé une femme artiste peintre, prénommée Adélaïde, connue sous le seul nom de Lenoir. 
* Clémentine Portier-Kaltenbach Histoire d'os et autres abattis, éditions J-C Lattes Paris

09:32 Publié dans HISTOIRE | Tags : héloïse et abailard, turenne, molière, dduc de la rochefoucauld escartes, lafontaine | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

22/12/2008

Le seul moyen de sortir de la crise actuelle

Par Bernard Vassor

seul moyen crise hauteur.jpg
Un conseilleur, pas trop visionnaire !!!!
Apôtre fougueux de l'absolutisme religieux et politique.
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 C'est de la crise de 29 dont parle ce brillant conseiller..... De 1829 bien sûr. Ses conseils éclairés : " de la nécessité de changer de gouvernement," il considère sous le point de vue politique que la justice et la vérité sont des mots vides de sens. "Il n'y a en matière de gouvernement, ni justice, ni vérité absolue; et toute mesure est toujours juste, comme tout principe est toujours vrai, quand ils sont conforme à l'ordre établi, et qu'ils tendent à le maintenirCharles Cottu (1777- ?) théoricien ultra-royaliste qui inspira la politique du gouvernement de Charles X et précipita sa chute l'année suivante. Magistrat et écrivain, il fut sous le premier empire conseiller à la cour impériale de Paris. Il conserva son poste sous Louis XVIII, puis sous Charles X. Il était également directeur du journal ecclésiastique, politique et littéraire: "L'Ami de la religion et du roi".
Il fut démissionnéen 1830, dès l'arrivée de Louis-Philippe.
"De la nécessité d'une dictature",par M.Cottu : dans cet ouvrage, l'auteur se compare aux sauvages du Canada qui prennent plaisir à irriter leurs ennemis par le récit des cruauté qu'ils ont exercées contre eux à la guerre, et par tout ce qui peut exciter leurs ressentiments.
Dans sa grande bonté, monsieur Cottu n'est pas aussi barbare qu'il se plaît à le dire, ce n'est point une dictature à broyer le monde. Il s'agit simplement de remédier à la loi des élections, et d'armer la royauté. Il prétend que la monarchie est en péril, et qu'il ne tient qu'à elle de se préserver ...N'y-a-t-il rien de si déraisonnable dans la dictature de monsieur Cottu ? 
Il s'est beaucoup inquiété de système pénitentiaire, qu'il est allé étudier en Angleterre. A son actif, on lui doit la création de la Société pour l'amélioration des prisons en 1819.

16:26 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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