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24/12/2008

Etude sociale : une crèche en 1845, 144 rue Saint-Lazare

Par Bernard Vassor

Crèche 144 rue Saint-Lazare.jpg
Crèche, 144 rue Saint-Lazare.
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"Il faut qu'on cesse de confondre la charité avec l'aumône
(...)si les prêtres catholiques trouvent en France
des milliers de femmes nobles et riches pour en faire
leurs dames d'aumônes, pourquoi donc ne pas espérer trouver
dans cette même France, quelques centaines de femmes intelligentes
 et dévouées qui considéreraient comme un devoir,
un honneur se se faire femmes de chartité ?" (..)
Flora Tristan, Union Ouvrière, 1843
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Ne cherchez pas le 144 rue Saint-Lazare, toutes les maisons ruelles et impasses, à partir des numéros 126, ont été supprimées lors de l'aménagement de la gare du même nom et à l'élargissement à 20 mètres de cette voie. Cette rue est située sur l'ancien chemin allant de la rue Bourdaloue et Notre-Dame de Lorette, jusqu'à la rue de l'Arcade.Elle s'appelait à l'origine : chemin des Porcherons, et aussi rue d'Argenteuil, parce qu'elle conduisait à ce village. Elle prit son nom actuel en 1770 en raison de sa direction vers la prison Saint-Lazare, rue du faubourg Saint-Denis.
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La crèche de la rue Saint-Lazare, est une des trois premières (toutes dans le deuxième arrondissement de l'époque) crées à Paris, située juste après l'Hôtel des Chemins de Fer, avant la rue de l'Arcade. Rien ne permettait de la distinguer, un petit escalier de bois entre deux ateliers, conduisait au premier étage dont la porte portait l'inscription : Crèche de Saint-Louis d'Antin. Après une porte vitrée, une pièce spacieuse recevait une vingtaine d'enfants, surveillés par quatre "berceuses"vêtues d'un costume moins sombre que celui des soeurs, mais, aussi austères. Les berceaux métalliques étaient emboités d'un côté dans le mur, et soutenus de l'autre par de lourds pied en fer scéllés dans le sol. Les berceaux étaient garnis de rideaux et de couvertures blanches. La lingerie se trouvait dans une pièce au fond, et semblait bien moins tenue. Le bureau de la directrice était attenant à la lingerie, au mur, la liste des noms des fondatrices et des inspectrices, rien que du beau monde, la comtesse de Kersaint, Mme de Muron, la comtesse de Montjoie et bien d'autres noms à particule. A côté de cette liste, celle des médecins, tous bénévoles, et une autre avec les prescriptions d'hygiène, et le règlement de l'établissement.
Chaque berceau avait une plaque gravée au nom d'une personne qui avait payé l'équipement, berceau rideau couverture qui coûtait quarante franc environ. Pas de charité anonyme, on trouvait le nom du curé de Saint-Louis d'Antin, de la comtesse de Cumont, Mlle d'Artigues, Mlle de Vercy. Le prix de la journée de garde était de vingt centimes. La crèche était fermée le soir, les dimanches et jours de fêtes.
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Nous ignorons quelles étaient les conditions d'accès, et le choix qui était fait pour accueillir une soixantaine d'enfants dans tout Paris ?

14:11 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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