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16/12/2008

Le "Club rouge de la Reine Blanche"à Montmartre

Par Bernard Vassor

 

 

 

 

 

Au temps de Balzac, Paris comptait douze arrondissements. Etre marié dans le treizième, en langage populaire signifiait vivre en concubinage

Ainsi peut-on lire dans "Béatrix"

(..) venu là pour voir le fameux galop! Elle fanatisa par son esprit ce gentilhomme qui ne savait plus à quelle passion se vouer; et, alors, deux ans après avoir été quitté par Béatrix dont l'esprit l'humiliait assez souvent, le marquis ne fut blâmé par personne de se marier au treizième arrondissement de Paris avec une Béatrix d'occasion. Esquissons ici les quatre saisons de ce bonheur. Il est néces- saire de montrer que la théorie du mariage au treizième arrondissement en enveloppe également tous les administrés. Soyez marquis et quadragénaire, (…)  chiffre des sommes qui sont restées improductives, verrouillées au fond des coeurs généreux et des caisses par cette ignoble phrase: -- Tirer une carotte!... Ce mot est devenu si populaire qu'il faut bien lui permettre de salir cette page. D'ailleurs, en pénétrant dans le treizième arrondissement, il faut bien en accepter le patois pittoresque. Monsieur de Rochefide, comme tous les petits esprits, avait toujours peur d'être carotté. Le substantif s'est fait verbe. (…) vertus dans cette nouvelle phase. Elle se dessina dans un rôle de ménagère dont elle tira le plus grand parti. Elle nouait, disait-elle, les deux bouts du mois sans dettes avec deux mille cinq cents francs, ce qui ne s'était jamais vu dans le faubourg Saint-Germain du treizième arrondissement, et elle servait des dîners supérieurs à ceux de Rothschild, on y buvait des vins exquis à dix et douze francs la bouteille.(…)  Aussi ces annonces vivantes, ces articles ambulants firent-ils passer madame Schontz pour la femme la plus agréable que l'on connût sur la lisière qui sépare le treizième arrondissement des douze autres. Ses rivales, Suzanne Gaillard qui, depuis 1838, avait sur elle l'avantage d'être devenue femme mariée en légitime mariage, pléonasme nécessaire pour expliquer un mariage solide, Fanny-Beaupré, Mariette, Antonia répandaient des calomnies plus que drolatiques (…)


CLUB MONTMARTRE hauteur.jpg
Un remerciement particulier est adressé à Garibaldi, "venu afirmer en France la République universelle."
Après le 4 septembre 1870, de nombreux clubs révolutionnaires se sont ouverts à Paris.
A Montmartre, les plus importants étaient curieusement situés sur l'emplacement des "bals de barrière" : Le bal Robert, boulevard Rochechouart, la Boule noire, L'Elysée-Montmartre, et La Reine Blanche 88 boulevard de Clichy entre la rue Lepic et le cimetière de Montmartre.
la reine blanche largeur cadre.jpg
Les réunions publiques avaient lieu tous les soirs à huit heures.
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Paris est assiégé par les prussiens, la résistance s'organise, une "Garde civique" est crée, pour la défense des quartiers de Paris. Un petit peu partout, des "comités de vigilance " se mettent en place
Les membres fondateurs de ce club demandent, considérant que le gouvernement direct du peuple seul, peut sauver la patrie et qu'une Commune de Paris doit être organisée.
Parmi ces membres, nous en retrouverons trois, élus de Montmarte à la Commune de Paris. Eugène Razoua (capitaine de la Garde nationale), Antoine Révillon dit Tony-Révillon et Simon Dereure (membre du comité d'artillerie du XVIII° arrondissement, adjoint de Clemenceau maire de Montmartre) , fondateurs du 61° bataillon de la Garde nationale à Montamrtre ( celui du père Tanguy).
Pour ceux qui ne le sauraient pas, la Reine Blanche a laissé place au Moulin rouge en 1889.

11:08 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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