15/12/2008
LE MARCHAND DE COULEURS 48 RUE DE L'ARBRE SEC, DANS L'HOTEL DE SAINT-ROMAN. Suite....
PAR BERNARD VASSOR
L'Hôtel de Saint-Roman, rue de l'Arbre Sec
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Cette maison bâtie vers 1660, avait été la demeure d'un notaire nommé Chapelin en 1675. Située 48 rue de l'Arbre-Sec elle était devenu l'Hôtel de Saint-Roman. La porte était surmontée d'une coquille à écusson et la rampe de l'escalier principal, supporte deux étages sur un chef-d'oeuvre de balustrade en fer forgé. La maison appartenait à Jean Delaleu échevin de Paris en 1691. Ses héritiers Bernard et Claude, vendirent l'immeuble à Jacques Molin écuyer du roi et médecin de Louis XIV et Louis XV qui en fit donation à son neveu Etienne de Serre de Saint-Roman, maître des comptes le 27 juin 1743. Ce dernier mourut, le 9 thermidor an II, dernier condamné de la terreur. La maison fut réquisitionné. Son fils Jacques-Alexis, se la fit resituer en l'an IV.
Parmi les Saint-Roman, un a été page de Charles X. Un autre, devenu pair de France, était un ultra-royaliste. Sa veuve avait épousé en seconde noces un cousin portant le même nom.
Le nom de la rue de l'Arbre Sec (vicus arboris siccoe) lui venait de l'enseigne d'une maison du XIIIème siècle, qui existait encore du temps de l'historien de Paris Sauval. Auparavant elle portait le nom de rue du Cimetière. Au milieu de la rue, sur une place, la croix qui s'y trouvait était dite : Croix-du-Trahoir, ou Croix du Tiroir. C'était un lieu patibulaire de juridiction épiscopale. C'est sous François 1er, qu'une fontaine fut édifiée près de la croix, par le prévôt des marchands François Miron, cette fontaine était alimentée par les eaux d'Arcueil.
Atget avait bien de la chance, aujourd'hui, impossible de photographier les immeubles de cette rue, toujours encombrée de voitures ou de camionnettes en stationnement, empêchant une prise de vue de l'ensemble sans pollution visuelle. Il n'y a plus hélas de marchand de couleurs à cet endroit.
D'après un plan manuscrit de la censive de Saint-Germain l'Auxerrois, nous apercevons en haut à droite, la Croix du Trahoir qui occupait le milieu du carrefour de la rue Saint Honoré. La rue parralèle à la Grand Rue Saint Honoré, était la rue Dacron. ou d'Acron, aujourd'hui rue Bailleul.
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Depuis la première rédaction de cet article le 14/05/2007, des recherches à Carnavalet, me conduisent à compléter cet notice.
Une enseigne conservée au musée, représentant une palette à godet entourée d'un linge, placée dans une boite de peintre au couvercle relevé. Des brosses, pinceaux compas, placés devant un grand chevalet couché. Sur un côté un enfant nu, assis de profil, tend un objet qui a disparu.
La notice accompagnant la reproduction de cette enseigne indique que cette enseigne a été exécutée par la maison Boninvers 1830, 32 rue de l'Arbre Sec. L'enseigne fut déplacée ensuite 26 rue de Richelieu.
Pour ajouter à la confusion, les annuaires du commerce indiquent une maison "A la Palette d'or" en 1831, au 46 rue de l'Arbre Sec. L'auteur de la notice du catalogue du musée Carnavalet indique que c'était "la maison Brullon"
Depuis 1831, la numérotation de certaines rues de Paris ayant changé, des recherches complémentaires devraient pouvoir éclaircir cette histoire.
21:53 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg
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