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18/09/2007

UNE VOISINE DE GUYONNET-MERVILLE TRES INCONVENANTE, N'EST-CE PAS MONSIEUR DE BALZAC !!!

PAR BERNARD VASSOR

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Bibliothèque nationale de France, département des estampes.
Cette demoiselle Macon ! C'en est trop ! Vos fréquentations chez maître Guyonnet-Merville étaient mon cher Honoré vraiment inconvenantes. C'est dans cette rue que le jeune Balzac après des études de droit a travaillé comme gratte-papier, dans l'espoir de sa famille de le voir succéder un jour à ce patron qui servira pourtant de modèle dans les romans de Balzac qui lui a dédié : "Un épisode sous la terreur"
UN EPISODE SOUS LA TERREUR A MONSIEUR GUYONNET-MERVILLE, Ne faut-il pas, cher et ancien patron, expliquer aux gens curieux de tout connaître, où j'ai pu savoir assez de procédure pour conduire les affaires de mon petit monde, et consacrer ici la mémoire de l'homme aimable et spirituel

Groupe International de Recherches Balzaciennes, Groupe ARTFL (Université de Chicago), Maison de Balzac (Paris). Balzac. La Comédie humaine. Edition critique en ligne [En ligne]. [Consultation du 3 juillet 2004]. Disponible sur internet : http://www.paris.fr/musees/balzac/furne/presentation.htm

La rue Coquillière

Elle bordait le mur d'enceinte de Philippe Auguste et devait son nom à une famille des XIIème et XIIIépme siècle, un acte de vente de 1292 indique que Pierre Coquillier a vendu à Gui de Dampierre une maison dans cette rue  qui était alors "esdifiée"Robert et Adam Coquillier y avaient des maisons voisines. Un fermier-général y eut un hôtel à deux portes donnant sur les rue Coquillière et rue du Platre. Il confia l'éducation de son fils à un precepteur nommé Jean-Jacques Rousseau . A  l'angle de la rue du Bouloi,  un hôtel nommé Casse-noisettes abritait un apothicaire marchand de couleurs donc. Le nom de Casse-noisette était la corruption du nom d'un propriétaiire : Gigot de Crissenoi, nommé par déeision Brise-noix, Casse-noix, puis Casse-noisette. Parmi les héritiers, on compte Mme Angélique-Nicole Langlois, seconde épouse de Talma. Tout près de l'hôtel Bullion, donnant aussi rue Coq-Héron reconverti en salle des ventes en 1780. A l'enseigne de l'Epée-de-Bois, deux filles galantes la Dumoulin et la Virville faisaient les quatre-cents pas de la rue du Jour à la rue du Bouloi et arpentaient de long en large la rue Coquillière.

16:05 Publié dans Histoire des rues de Paris | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

PROMENADE HISTORICO-LITTERAIRE

Notre association AUTOUR DU PERE TANGUY 

ORGANISE :

UNE PROMENADE SUR LES PAS DE LA REINE MARGOT
SAMEDI 29 SEPTEMBRE 2007 A 14 HEURES,

 DEVANT LE CAFÉ « LE FUMOIR » ,PLACE SAINT-GERMAIN L’AUXERROIS
Le nombre de places étant limité, il est indispensable de réserver votre participation

à : marber@noos.fr
Visite entièrement gratuite par notre amie Chantal Chemla.

12:55 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

RUE DE LA LUNE : AH ! C'EST DU PROPRE MONSIEUR DE BALZAC !!!

PAR BERNARD VASSOR

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Cette carte de visite publicitaire, indique clairement la profession de la praticienne de cette rue qui a une longue tradition de "tolérance"

ILLUSIONS PERDUES PAR LE GIRB

Groupe International de Recherches Balzaciennes, Groupe ARTFL (Université de Chicago), Maison de Balzac (Paris). Balzac. La Comédie humaine. Edition critique en ligne [En ligne]. [Consultation du 3 juillet 2004]. Disponible sur internet : http://www.paris.fr/musees/balzac/furne/presentation.htm   Il faut vous dire que l'endroit a une longue tradition de galanterie depuis des temps immémoriaux. La partie située près de la rue Poissonnière prèsdes anciens remparts de la ville, s'appelait "Le Champs-aux-femmes, à l'époque de Louis XIV. La rue fut ouverte en 1630 A l'angle de la rue de la Lune deux maisons  tricentenaires faisaient commerce dans une spécialité fort recherchée et jouxtait la Compagnie colonelle des Gardes-françaises. Une autre maison fut fondée en 1820, elle succédait au commerce d'un galant qui vendait ses charmes aux dames fortunées. Il se faisait appeler Henri de Renneville et dit-on ne dédaignait pas les faveurs de leurs maris. Ensuite, c'est une rebouteuse qui ne craignait pas de se transformer en hétaïre, une fois la guérison de ses patients était assurée. Vers 1690, on trouve au milieu de cette rue un monsieur Claude du Plaisir qui fut obligé de déménager car les marcheurs de nuit prenait au mot la maison de ce fort honnête homme ! La plupart de ces maisons avaient une double entrée, donnant de l'autre côté sur le boulevard.

12:00 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : BALZAC | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES : RENE FAYT

La deuxieme bonne nouvelle de la semaine

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AUGUSTE POULET-MALASSIS, DIT "COCO MAL-PERCHÉ"


A PROPOS DE RENE FAYT : 

"Bibliophile par amour du livre,

et bibliomane déclaré, sans mystère,

épanoui, fort de la conviction

que l'amour véritable ne va pas sans excès"

Paul Delsemme

Je viens de recevoir gracieusement de la Réserve Précieuse de la biblothèque de l'Université Libre de Bruxelles, deux ouvrages qui me manquaient cruellement dans mes recherches sur deux personnages hors du commun dont je vous ai déjà parlé abondamment sans trop dire de bêtises je l'espère. Je serai impardonnable aujourd'hui si je commettais la moindre erreur concernant Alfred Delvau et Poulet-Malassis. Je dois ce grand bonheur à un savant érudit, Prix Léopold Rosy en 1994, René FAYT, conservateur honoraire de cette énorme bibliothèque qui a recueilli les publications clandestines des éditeurs établis (et parfois réfugiés) en Belgique au dix-neuvième siècle.

Merci encore mille fois

Bernard Vassor

Je signale au passage à nos amis dixneuvièmistes qu'une exposition Félicien Rops a failli avoir lieu à Montmartre, mais en raison de la frilosité (ou bien de la méconnaissance de l'importance de cet artiste) d'un ou d'une responsable de musée, ce projet a été abandonné au profit d'un autre peintre plus à la mode dont je ne veux même pas parler.

03:30 Publié dans Histoire littéraire | Tags : RENE FAYT, FELICIEN ROPS, POULET-MALASSIS, ALFRED DELVAU | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

LE NOM DE LA ROSE : ARTHUR RIMBAUD

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Enfin deux bonnes nouvelles en ce début de semaine, la première est la naissance de cette rose dédiée à Arthur Rimbaud, grâce à la tenacité des "Amis de Rimbaud". J'ai encore dans l'oreille les conversations avec Jacqueline Duvaudier, l'ancienne secrétaire générale, me dire sa passion pour les roses. De sa voix à l'accent faubourien, elle me quittait au téléphone en me disant : "y a mon chat qui s'est encore barré dans l'jardin, et pis y faut qu'j'aille encore m'occuper d'mes rosiers
Tel 04 78 40 04 20 5La rose n'est pas encore présente sur le site, mais si vous vous manifestez bruyamment, j'espère que cela viendra très vite....
Je vous reserve la deuxième bonne nouvelle pour un prochain article qui me donne des raisons de ne pas desespérer de l'espèce humaine (humour)

02:58 Publié dans Evènement | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

17/09/2007

CAILLEBOTTE , SUITE

 PAR BERNARD VASSOR

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CLAUDE MONET : LE PETIT-GENNEVILLIERS

Le père de Gustave Caillebotte, normand d’origine a épousé Céleste Daufresne, née à Lisieux. Martial Caillebotte, sous Louis-Philippe, puis sous Napoléon III, dirige une entreprise qui fabrique de la literie et du matériel pour l’armée. Tout comme son confrère le marchand de fournitures de toiles de tentes puis d'habillement militaire et enfin la fabrication de chaussures Alexis Godillot, ils vont amasser une immense fortune grâce aux nombreuses guerres du second empire "L'Empire c'est la paix" était le slogan des adeptes de "Napoléon le Petit." 

Gustave est né le 19 août 1848, au 160 rue du faubourg Saint-Denis, dans le cinquième arrondissement.  Son père acheta une grande propriété à Hyères, tout comme Alexis Godillot. Tous les deux sont bonapartistes, commerce oblige…

Gustave a eu deux frères dont l'un futprêtre et l'autre, Martial musicien et photographe. En 1866 Caillebotte père achète à la ville de Paris un lotissement à l’angle de la rue de Miromesnil. Pendant le siège de Paris, Gustave Caillebotte est Garde national dans la dixième légion, démobilisé au mois de mars 1871, nous ne savons pas ou il se trouve pendant la Commune, mais, il ne figure pas dans la liste (d’ailleurs fausse) publiée par le "Journal Officiel"des membres de la Fédération des Artistes de la Commune, dirigée par Courbet. Il fréquente ensuite les ateliers des peintres académiques Bonnat, Cabanel,, Léon Gérome* (qui sera parmi les plus acharnés avec Alfred Stevens dans les attaques contre les impressionnistes)  En 1874, l’immeuble de la rue de Miromensil est surélevé pour construire un atelier pour Gustave. Il ne participe pas à la première exposition chez Nadar, mais à la deuxième chez Durand-Ruel.. Il participa ensuite à toutes les autres expositions impressionnistes, sauf la dernière à la Maison dorée en raison d’un désaccord profond avec un des participants. Ce que l'on ne dit pas assez, c'est que le frère de Gustave, en plus d'être musicien, était un photographe chevronné, ci qui a beaucoup influencé "la vision photographique des toiles de Caillebotte" comme le diqait un critique de l'époque.Les frères Caillebotte achètent une propriété à Gennevilliers au bord de la Seine, face à Argenteuil. En 1882 il présente dans l’ancienne salle Valentino 17 toiles, en compagnie de Gauguin, Renoir, Monet, Sisley (tous familiers de la boutique du père Tanguy)  En 1885, Caillebotte devient le parrain de Pierre Renoir, le grand-père de notre « marraine » l’actrice Sophie Renoir.  Gustave achète de nombreuses propriétés et immeubles à Gennevilliers dont il devient conseiller municipal, tout comme Godillot qui fut un temps maire de Sain-Ouen. Le quartier dit « Le Petit Gennevilliers » se trouvait entre le pont  d’Argenteuil et le pont de Colombes, actuellement emplacement du port de Gennevilliers. L’arrivée du chemin de fer dans les années 1850, va faire de ce lieu très chic le rendez-vous des canotiers. Des guinguettes vont s’installer et permettre des chantiers de construction de bateaux faisant petit à petit de cet endroit un quartier industriel, qu'il est resté aujourd'hui encore. 

*Léon Gérome était également le gendre d'Adolphe Goupil, "le patron" des frères Van Gogh. Il a eu pour modèle dans son atelier du 65 boulevard de Clichy, "La Ségatori" qui ouvrit plus tard un cabaret j en face de l'atelier de Gérome : Le Tambourin

13:00 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

16/09/2007

A PROPOS DU LEGS CAILLEBOTTE

PAR BERNARD VASSOR
 « Compter sur la reconnaissance d'âmes viles, c'est se frustrer des assiduités qu'attire l'espérance : l'objet de l'espérance est toujours présent, et celui de la reconnaissance se perd bientôt de vue ; ainsi l'on gagne bien davantage avec l'une qu'avec l'autre. À peine s'est-on désaltéré qu'on tourne le dos à la fontaine : à peine a-t-on pressé l'orange qu'on la jette. Dès que la dépendance ne subsiste plus, la relation et avec elle la considération cesse. C'est un principe dans l'usage très important, d'entretenir, et de ne remplir jamais le besoin que l'on a de nous ; et cela, même à l'égard du souverain : ce principe néanmoins ne doit pas aller jusqu'à nous taire pour laisser faire une fausse démarche ; et à rendre le mal d'autrui incurable pour notre propre avantage »

 

Baltasar GracianMaximes, Paris, Rollin fils 1730

 

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L'utilisation abusive des articles de ce blog :
 Notre association n'a plus aucun lien avec "l'Atelier Porte Soleil"
 
"Autour du Père Tanguy" avait demandé à nos amis d'Histoire et Vies du dixième arrondissement, d'organiser la célébration d'un enfant né dans l'arrondissement : Gustave Caillebotte. Une première partie s'est déroulée il y a quelques temps. La deuxième partie inscrite dans "les journées Européennes du patrimoine" a pu être mise sur pieds grâce à l'action de Jeannine Christophe. Ce que les spectateurs n'ont pas eu le loisir de connaître les raisons  qui ont poussé "Autour du Père Tanguy" à se mobiliser activement pour cette initiative.
Je vais vous en donner quelques raisons :
Le père Tanguy est mort en même temps que Gustave Caillebotte en février 1894, mais contrairement à celui-ci, dans la plus grande misère il fut inhumé dans "la tranchée des pauvres" numéro douze du cimetière de Saint-Ouen.
C'est dans sa boutique que tous les peintres évoqués dans la lecture spectacle, à l'exception de Degas qui était très fortuné, tous les peintres donc sont passés ou ont été exposés dans la boutique de la rue Clauzel qui a soutenu les artistes de "la nouvelle école". Cézanne n'ayant trouvé aucune galerie dans Paris, c'est le père Tanguy qui avec patience et assiduité proposait aux collectionneurs cet artiste hors du commun. Le premier acheteur de Cézanne avait été conduit par Pissarro, c'était Victor Choquet le premier grand amateur des impressionnistes, sa collection fit tache d'huile, et de nombreux autres amateurs le suivirent. Nous savons par un récit de Sacha Guitry que la vitrine de la rue Clauzel exposait un jour Monet, le lendemain, Sisley, puis, Renoir, Jongking et ensuite tous les peintres de l'école de Pont-Aven. C'est le breton Jobbé-Duval qui avait conseillé dans la boutique du père Tanguy "ce petit-trou où la vie n'est pas chère".  Émile Bernard a déclaré, :"c'est dans la boutique du père Tanguy qu'est née l'école de Pont-Aven."
Tout cela ne pouvait pas être textuellement dans le cadre de ce spectacle être évoqué, mais un petit rappel n'aurait pas été superflu, sutout en raison de nos engagements. Deuxièmement Pascal Gautrin à la lecture d'un de mes articles m'avait demandé de l'utiliser, il concernait Cézanne Cabaner, et le célèbre tableau en frontispice de cet article. Au cours du spectacle ma stupeur et ma colère a été grande quand j'ai entendu l'histoire de mon article attribué à un certain Perruchot qui avait raconté avec des nuances la même histoire,
L'article en question écrit le 1 juillet 2007 intitulé : "Les baigneurs de Cézanne, une histoire abracadabrantesque"
Des fautes d'orthographe des erreurs manifestes d'attribution de tableaux et des erreurs historiques liées à la volonté manifeste de se démarquer de mon article n'ont pas contribué à avoir de remords et de nous associer à cette manifestation. Nous n'avons comme seul regret que l'ingratitude d'un ancien ami, mais de nos jours, l'inélégance est  la chose la mieux partagée.......
L'auteur de cette mystouflade épastarouflante n'a pas jugé utile de répondre à mes demandes d'explications. 

23:15 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

09/09/2007

Un souvenir d’enfance de Vincent Van Gogh à Ramsgate

VINCENT à RAMSGATE

Vous trouverez à cette adresse un nouvel article consacré à Vincent Van Gogh par Alain Amiel

 

 

19:20 Publié dans Vincent Van Gogh | Tags : ALAIN AMIEL, RAMSGATE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

05/09/2007

ALEXANDRE DUMAS, LA COLONNE VENDÔME ET LE LATIN....

PAR BERNARD VASSOR
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La colonne Vendôme au temps de Louis-Philippe 
Un article du catalogue de la collection de notre ami Jean Darnel, nous indique que Joseph Méry* applaudit Alexandre Dumas de railler l'inscription en latin macaronique de la colonne Vendôme, raconte avec humour la mésaventure survenue à Thomas Jegler, savant philologue de Munich, qui fut frappé d'apoplexie devant la colonne à la lzcture de l'inscription...
Notre ami Alexandre dans un texte intitulé "Causerie" démonte avec son habituelle faconde les inepties inscrites au bas de cette édifice :
ALEXANDRE DUMAS, Causerie, à propos de la colonne Vendôme et du latin.pdf
Du site des "AMIS D'ALEXANDRE DUMAS
*Méry, écrivain marseillais 1797-1866, écrivit en collaboration avec Gerard de Nerval des adaptations de pièces de théâtre. C'est un autre Méry, prénommé Louis, marseillais lui aussi dont nous reparlerons dans un prochain article pour le rôle involontaire qu'il a joué pour faire naître le personnage le plus représenté de la littérature française,
mais, c'est une autre histoire......

16:20 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : jean darnel, joseph méry, alexandre dumas, thomas jegler, colonne vendome | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

04/09/2007

VINCENT VAN GOGH, UN AUTOPORTRAIT SANS COMPLAISANCE

PAR BERNARD VASSOR

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Autoportrait devant chevalet (juin-juillet 1887)
Nous avons la chance d'avoir un commentaire de Vincent sur cette toile. Dans une lettre à sa petite soeur préférée Willemine, il lui dit :
"Puisque j'en suis tellement à te parler de moi, je vais essayer de coir un peu si je ne pourrais pas te mettre mon propre portrait par écrit. Je pose d'abord en fait que, selon moi, un portrait de sopi peut fournir matière à plusieurs portraits de conceptions très différentes. Voici une conception du mien qui est le résultat d'un portrait que j'ai fait de moi dans la glace, et qui est aux mains de Théo : Un visage gris-rose, et des yeux verts, des cheveux couleur de cendre, un front ridé et, autour de la bouche, raide comme en bois, une barbe très rouge, un peu en pagaye, et triste; mais les lèvres sont pleines; un sarreau bleu de toile grossière, et une palette avec du jaune citron, du vermillon, du vert Véronèse, du bleu de cobalt, enfin toutes les couleurs sur la palette, exepté l'orangé de la barbe, rien que des couleurs pures. La tête est sur un fond de mur blanc gris. Il n'est pas facile de se peindre soi-même, et vois-tu, on cherche une ressemblance plus profonde que celle d'une photographie. Pour l'instant je suis tout différent, n'ayant plus ni cheveux ni barbe, l'un et l'autre constament coupés ras (...) Je suis toujours couvert de poussière, chargé comme un porc-épic, hérissé de bâtons, chevalet, toile et autre fourniment.(...)
Si l'orthographe est respecté, la ponctuation est totalement absente sur les lettres originales, ce qui peut modifier quelque peu le sens de certaines phrases de la correspondance. Un prochaine édition devrait rétablir la reproduction exacte des lettres et écrits de Vincent.

 

13:38 Publié dans Vincent Van Gogh | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

LA BROUILLE PASSAGERE ENTRE VINCENT VAN GOGH ET LE PERE TANGUY

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PORTRAIT DU PERE TANGUY PAR EMILE BERNARD 

Nous avons la réponse d’une lettre de Vincent à Théo (sans date, mais vraisemblablement de juillet 1888), mais nous n’avons pas le texte de la lettre faisant état de la demande d’argent de la part du père Tanguy. Ce que nous savons, c’est que beaucoup de peintres prenaient des fournitures à crédit rue Clauzel, et certains, comme Cézanne faisaient traîner, ou ne payaient pas du tout leurs factures. Tanguy qui vivait pauvrement, avaient envoyé plusieurs lettres de relance à Cézanne, à une époque où celui-ci n’était pas dans le besoin, mais qu’il a négligé de payer, faisant retomber la responsabilité sur Oller qu’il avait amené dans la boutique de la rue Clauzel et acheté pour lui des fournitures. Selon tous les témoignages des contemporains,  le père Tanguy faisait crédit au premier venu, et lorsqu’un client même argenté argumentait en faisant état d’une gène passagère Julien Tanguy disait selon Emile Bernard : -« Laissez, nous verrons cela plus tard. »

Sans doute pris à la gorge par un de ses créanciers, ou de son propriétaire, le père Tanguy a fait le tour de ses clients qui lui devaient de l’argent, et qui avaient les moyens de payer. Nous connaissons la demande faite à Cézanne et le montant de la dette datant de plusieurs années (et qui ne sera pas honorée, Cézanne écrivant à Oller après la mort du père Tanguy pour lui imputer cette dette). Vincent écrivit donc à Théo cette réponse pleine d’acrimonie :

-« Pour l’affaire Tanguy, ne t’en mêle pas. Seulement je te prie de ne pas risquer de nouveaux tableaux chez lui, retire les donc en réponse de ce qu’il t’a présenté un compte et demandé un acompte (nous savons que Théo n’en fera rien, et même qu’il louera une pièce à Tanguy pour y entreposer les toiles de Vincent),. Sache que tu as affaire à la femme Tanguy, et sinon si tu agis comme cela, c’est alors qu’il agit faussement  envers moi. Tanguy a encore de moi une étude, que lui-même croyait vendre. Je la lui doit à la rigueur, mais je ne lui doit pas un sou d’argent. Entrer en discussion là-dedans c’est discuter avec la mère Tanguy, ce à quoi nul mortel n’est tenu. Selon eux, (les Tanguy) Guillemin, Gauguin, tous leur devraient de l’argent, est-ce vrai ou non ? Dans tous les cas, si eux ne le payent pas, pourquoi paierai-je ? Je regrette d’avoir voulu reprendre de la couleur chez lui pour lui faire plaisir, il peut y compter que dans la suite, je ne lui en prendrai plus. Il s’agit avec la mère Tanguy qui est vénéneuse, de faire sans dire. Je te prie de reprendre mes tableaux. Et cela suffit…Si tu donnais un acompte, ce serait reconnaître une dette que j’ose nier. Jamais, ne te laisse pas prendre donc (…) Je me prive de bien des choses, pas que je considère cela comme un malheur, mais je considère que mon argent dont j’aurai besoin dans l’avenir, dépend un peu de la vigueur de mes efforts d’à présent (…)Fais-y bien attention que Bernard aura la même histoire avec les Tanguy, mais pire.(…)J’ai encore pensé, que si tu veux te rappeler, que j’ai fait le portrait du père Tanguy, qu’il y a aussi celui de la mère Tanguy (qu’ils ont vendu) de leur ami ( ?)  il est vrai que ce portrait m’a été payé vingt francs par lui, que j’ai acheté sans rabais pour 250 francs de couleurs chez Tanguy, sur lesquels naturellement il a gagné, qu’enfin je n’ai pas moins été son ami qu’il n’ été le mien, mais j’ai les plus graves raisons pour douter de son droit de me réclamer de l’argent ; lequel se trouve vraiment réglé par l’étude qu’il tient encore de moi, à plus forte raison puisqu’il y a bien expresse qu’il se paierait sur la vente d’un tableau.

Xanthippe, la mère Tanguy et d’autres dames ont par un caprice étrange de la nature, le cerveau en silex ou pierre à fusil. Certes ces dames sont bien davantage nuisibles dans la société civilisée dans laquelle elles circulent, que les citoyens mordus par des chiens enragés qui habitent l’Institut Pasteur. Aussi, le père Tanguy aurait mille fois raison de tuer sa dame….mais il ne le fait pas plus que Socrate…(…) Et pour quel motif le père Tanguy a plutôt des rapports-en tant que la résignation et la longue patience-avec les antiques chrétiens, martyrs et esclaves, qu’avec les modernes maquereaux de Paris*.

N’empêche qu’i n’y existe aucune raison pour lui payer les 80 francs, mais il existe des raisons pour ne jamais se fâcher avec lui, même si lui se fâchait, lorsque comme de juste dans ce cas on le fout à la porte, ou au moins on l’envoie carrément promener."

Nous n’avons pas la version du père Tanguy et nous ne savons rien de la réconciliation qui eut lieu, c'est certain. La dernière visite à Paris de Vincent lors de son très court séjour rue Clauzel, fut pour le père Tanguy rue Clauzel et nous savons que notre marchand de couleurs préféré est venu veiller (?) avec Théo sur le lit de mort à l'auberge Ravoux. De plus, nous savons qu'après la mort de Vincent, les rares toiles vendues ont été payées à la veuve de Théo, et que le père Tanguy percevait une commission ridicule.

* Cette phrase apparemment incompréhensible pourrait s’expliquer par l’histoire que raconte Emile Bernard. Une fois parti pour Arles, le cabaret le Tambourin fermé, le père Tanguy aurait recueilli Augustine Ségatori  C'est Vincent qui avait conduit Julien Tanguuy dans le cabaret du boulevard de Clichy, au grand dam de la mère Tanguy, car cela faisait jaser dans le quartier) l’ancienne maîtresse présumée de Vincent qui aurait payé ses repas au Tambourin en échange de ses toiles.

**Le maquereau étant le garçon du Tambourin qui avait frappé Vincent et mis à la porte ? Tout cela n'est pas très clair et repose sur un courrier de Vincent à Théo

 

11:00 Publié dans Les amis de Vincent | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

02/09/2007

Congrès international en présence de MARIO VARGAS LLOSA

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Marie-Madeleine Gladieu me communique l'annonce du congrès international
qu'elle organise à Reims du 17 au 20 septembre 2007 en présence d'un des plus grands écrivains de ce siècle.
Marie-Madeleine Gladieu est certainement la plus qualifiée pour mener à bien cette entreprise. Elle a, de longue date consacré des études à notre écrivain péruvien préféré, biographe de Flora Tristan et de son petit-fils Gauguin, auteur d'innombrables romans, et... nobélisable, du moins je l'espère. 

REIMS 17 - 20 septembre 2007

Université de REIMS,

Champagne-Ardenne

Maison des Comtes de Champagne et Maison de la Recherche Campus Croix-Rouge

en présence de

MARIO VARGAS LLOSA

AMORES, UTOPIAS, INFIERNOS

Contact : CIRLLLEP Bâtiment Recherche Campus Croix-Rouge 57, Rue Pierre Taittinger 51096 REIMS

Tél : 03 26 91 36 19 - Fax : 03 26 91 37 78

Aspects scientifiques : Professeur Marie-Madeleine GLADIEU

mail : mm.gladieu@univ-reims.fr

Aspects administratifs : Patricia OUDINET

mail : patricia.oudinet@univ-reims.fr

Affiche : affiche VARGAS 05.pdf

Programme complet : programme VARGAS 05.pdf

Nous demandons à notre correspondant à Reims Alain Pouillart le distingué rimbaldien, laviardesque, de nous faire un compte-rendu détaillé, et de boire à notre santé dans les caves Champagne Taittinger !!! 

17:55 Publié dans Evènement | Tags : MARIO VARGAS LLOSA, Marie-Madeleine Gladieu, Flora Tristan, Gauguin | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

Cartographie de la Comédie Humaine

Nicole Mozet m'informe de la diffusion (non commerciale) recensant les toponymes mentionnés dans l'oeuvre de Balzac pour en proposer une représentation synthétique.
 Après le travail colossal du Groupe international d'études balzaciennes comprenant les tavoaux suivant : 

Mathématiques Appliquées sur le sujet et qu'ils ont soutenu aujourd'hui. leur mémoire-projet. Je viens d'intégrer et de mettre en ligne ainsi unemise à jour majeure du site hbalzac.free.fr qui permet maintenant devisualiser ces informations sur des cartes.
 
Je vous laisse découvrir tout cela. Le point d'entrée principal est : http://hbalzac.free.fr/lieux.php

Vous pouvez lire également l'intégralité de l'édition "Furne" sur le site de la Maison de Balzac 

Ayant assisté à plusieurs séances de ce groupe, à l'Université ParisVII-Denis Diderot,  je peux témoigner du haut niveau des chercheurs et universitaires qui forment ce groupe. Et aussi du caractère international des enseignants et chercheurs venus du monde entier.

Je ne donne pour information que les travaux gigantesques du professeur japonais  à l'Université de Saïtama KASUO KIRIUは、この春、qui pendant près de trente ans a numérisé les romans de la Comédie Humaine. Mais vous  découvrirez bien d'autres travaux et d'autres scientifiques sur le site de la Maison de balzac référencé plus haut. 

Quels rapports avec le père Tanguy me direz-vous ? Aucun, sauf que notre association s'autorise à évoquer tous les aspects de la vie au dix  neuvième siècle, quand Honoré se cachait de ses créanciers, ce qui lui est arrivé pendant près de la moitié de sa vied'écrivain.

 

.................................................

PRESENTATION DU GIRB 

Groupe International de Recherches Balzaciennes, Groupe ARTFL (Université de Chicago), Maison de Balzac (Paris). Balzac. La Comédie humaine. Edition critique en ligne [En ligne]. [Consultation du 3 juillet 2004]. Disponible sur internet : http://www.paris.fr/musees/balzac/furne/presentation.htm

Bonne lecture ! 

09:55 Publié dans ETUDES LITTERAIRES | Tags : BALZAC, NICOLE MOZET, KASUO KIRIU, GIRB, l'Université ParisVII | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg