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01/07/2011

Maximilien Luce, un "barbare, mais robuste et hardi peintre": un ami du "Père peinard" et ...du père Tanguy.

Par Bernard Vassor

Loge du père Tanguy Maximilien Luce 1890 HÖTEL DEMARNE.jpg
La seule raison de cette toile (datée  de 1890), est la loge qu'occupait le père Tanguy entre 1866 et 1871. à l'Hôtel Demarne, 10 rue Cortot.

Maximilien naquit en 1858 (mort en 1941)

Elève à l'Académie Suisse puis de Carolus Durand, il fit son service militaire à Guingamp

où il rencontra Frédéric Givort, ouvrier cordonnier dans le 13e arrondissement qui l'entraîna avec un autre ouvrier tabletier Eugène Baillet, dans  le groupe anarchiste du 14e. Présenté à Jean Grave, il se senti proche des peintres anarchistes tels Signac, Camille Pissarro,, le critique Félix Fénéon, le poète Emile Verharen. Il fut avec Signac et Fénéon chargé, de régler la succession artistique de Seurat.

Entouré par le bienveillant Pissarro qui tenta de le distraire après le départ de sa compagne Ophélie Bresdin, en l'emmmenant à Londres. Signac prit le relai en l'accueillant à Saint-Tropez.

Après l'attentat qui coûta la vie au président Sadi Carnot, il fut arrêté avec Fénéon et conduit à Mazas en attendant le fameux  "procès des trente à Rennes".LE_PROCES_JEAN_GRAVE_ET_LE_PROCES_DES_TRENTE_EXTRAITS.pdf

Une souscription fut organisée pour subvenir aux besoins de sa compagne et de son fils nouveau-né Frédéric qui mourut peu après.

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pere peinard Luce.jpg

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Maximilien luce portrait jeune.jpg

.A suivre............

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20/08/2010

Jules (Joseph) Lefebvre, un boulanger devenu peintre et....montmartrois

Par Bernard Vassor

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Jules Lefebvre vit la jour à Tournon en Seine-et-Marne le 14 mars 1853. Tout comme Eugène Murer, il fut apprenti boulanger, jusqu'au jour où il vint à Paris pour devenir l'élève de Léon Cognet aux Beaux-Arts. Ses premières oeuvres exposées au salon, datent de 1852 et obtint le prix de Rome en 1861 pour "La mort de Priam". La ville de Paris lui commanda de nombreux panneaux décoratifs  destinés à l'Hôtel de Ville. Sa carrière fut sérieusement compromise lors de la présentation de "Lady Godiva" (1898) aujourd'hui au musée d'Amiens, qui souleva un immense scandale.

 

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LADY GODIVA  (1898)

Son atelier était alors au 5 rue Labruyère, et il donnait des cours à l'Académie Julian de la rue Fromentin en compagnie de Tony-Robert Fleury. Une de ses toiles se trouve au musée Alexandre Dumas de Villers-Cotteret représentant une des filles du sinistre Dumas fils le petit; une autre, au musée d'Orsay est "La Vérité", une femme nue portant un miroir à bout de bras.

Il orienta la carrière de Georges Rochegrosse, autre montmartrois auteur de la grande provocation"des Qaut'z'Arts (au Moulin Rouge) avec Sarah Brown.....Il donna aussi des leçons au peintre belge Fernand khnopff.

A suivre..................................

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05/07/2010

EVA & JEANNE GONZALES : artistes injustement méconnues.

PAR BERNARD VASSOR

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Inhumée au cimetière Montmartre dans le caveau de son père,  son nom ne figure même pas sur la stèle. Eva Gonzalès (1849-1883) vit le jour à Paris. Elle était la fille de l'écrivain Emmanuel Gonzalès, président de la Société des Gens de Lettres. Puis elle rencontra Edouard Manet dont elle devint un de ses modèles préférés. En 1865, elle prit des cours de dessin chez le peintre de salon Charles Chaplin, avant de devenir l'élève et le modèle d'Edouard Manet en 1869 qui en fit son modèle préféré, ce qui provoqua  la jalousie de Berthe Morizot. Elle exposa au Salon en 1870 pour la première fois et y présenta ses tableaux tous les ans. Elle fit des séjours à "la ferme Saint-Siméon"

Elle reçut des éloges de Zola et de Castagnary. Mariée en 1878 au peintre et graveur Henri-Charles Guérard (1846-1897). Celui-ci, après ma mort de sa femme, épousa Jeanne Gonzalès, la soeur cadette d'Eva, peintre aquarelliste elle aussi.
Eva se distingua par d'originales recherches picturales : "des variations sur les différents tons de blanc"
Endeuillée par la mort d'Edouard Manet en 1883, elle devait succomber à une embolie 5 jours après le décès de son maître, à l'age de 34 ans au moment de la naissance de son premier enfant. Jusqu'à nos jours, Eva Gonzalès n'a pas connu le même succès auprès des amateurs et historiens d'art.
.............
Jeanne Gonzales :

Étrange destinée, à l'ombre de sa sœur, elle fut aussi son modèle quotidien. Née en 1852 au 18 rue de Laval(Victor Massé) elle est de trois ans la cadette d'Eva. Elle fut baptisée à Notre-Dame-de-Lorette en 1857, elle eut Eva pour marraine. Comme nous avons pu le constater, la famille Gonzales-Guerard a beaucoup déménagé, mais dans un périmètre très restreint, allant de la rue de Laval, avenue Frochot, puis rue Bréda(Henry Monnier ) à plusieurs adresses, au 5, au 15, et au 11. En 1875, Eva et Jeanne donnèrent des œuvres au profit de l'Ecole libre et gratuite du 54 rue Blanche (curieusement, ce sera aussi une des adresses à Paris d'Andries Bonger, le beau-frère de Théo van Gogh, qui sera chargé par sa sœur Johanna de gérer les toiles de Vincent dans la boutique du père Tanguy au 9 rue Clauzel). Le mariage d'Eva et de Henri Guerard a eu lieu à la mairie du neuvième arrondissement, avec pour témoins, entre autres, l'éditeur Dentu, le docteur Gachet et Edouard Manet. Après le décès d'Eva, Jeanne épouse Henri Guerard toujours à la mairie du neuvième. Ils sont domiciliés dans un bel hôtel particulier au 4 avenue Frochot.

Elle exposa aux salons de 1878 à1889 et en 1882 à l'exposition spéciale des oeuvres des artistes femmes, 7 rue Volney..
Le 31 octobre 1924, Jeanne meurt au château de Coubloup à Vic-sur-Nahon
Sources essentielles : Marie-Caroline Sainsolieu et Jacques de MonsEva Gonzalès, La bibliothèque des Arts Paris 1990
Sophie MonneretL'Impressionnisme et son époque, Denoël Paris 1980

 

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Mise à jour le 5 juillet 2010.

15:20 Publié dans Les peintres | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

25/11/2008

Un précurseur,"'inventeur de l'impressionnisme"Adolphe-Félix CALS Paris 1810 - Honfleur 1880

Par Bernard Vassor

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Montmartre, les moulins en 1850
........

« Hélas, mon ami, je comprends de moins en moins où vous voulez aller.

 Vos paysages, voyez-vous, eh bien, pardonnez-moi de vous parler aussi brutalement...

mais c'est aussi mauvais que ce que fait ce - comment l'appelez-vous ?

- ce Corot ; oui, c'est cela, Corot. Vous me rappelez cela... Voilà où vous en êtes, mon pauvre Cals !

Je vous le dis comme je le pense. »
Léon Cogniet à Adolphe-Félix Cals,

(d'après Arsène Alexandre).medium_CALS_autoportrait_02.jpg

....
Peintre préimpressionniste appartenant au groupe que l'on désigne sous le nom d'Ecole Saint-Siméon ou Ecole de Honfleur.
Il était estimé des artistes de sa génération, Corot, Diaz, Fromentin, Jonking, Boudin. Il exposa au salon de 1848 à 1865.
Il a beaucoup dessiné et peint Montmartre où il vécut rue Cortot (rue Saint-Jean à l'époque) et boulevard Rochechouart. (La fontaine du But) medium_CALS_fontaine_du_but_montmartre_02.jpg, Asnières, Argenteuil Neuilly.

ci-dessus : autoportrait

.........
Il travaillait parfois avec Daubigny autour de Paris et partageait la même attirance pour les tons rompus et voilés. Ses débuts furent aussi ceux d'un sage portraitiste exposant régulièrement depuis 1835 portraits et paysages au Salon annuel. Il exposera cependant en 1863 au Salon des Refusés et se retrouvera aux côtés des impressionnistes pour l'exposition de 1879 avec Degas, Forain, Monet, Pissarro, Zandomeneghi. d'après son biographe Arsène Alexandre Ce fut le père Martin qui le présenta au comte Armand Doria qui a été son premier mécène et client. Le comte l'invita dans son château d'Orrouy pour lui permettre de peindre dans la région du Valois.
Dès 1871 Cals partagea sa vie entre Paris et Honfleur. Son amitié avec Jongkind, puis, lorsqu'il s'installa à Honfleur en 1873, ses relations avec les peintres qui fréquentaient chez la mère Toutain à la ferme Saint-Siméon .

Il fut sans conteste le véritable précurseur de l'impressionnisme, avec des oeuvres comme soleil couchant à Honfleur en 1873, ou le déjeuner à Honfleur de 1875 ( Musée d'Orsay) Il prit part aux expositions des Impressionnistes, en 1874 puis en 1876, 1877, 1879 et 1881.
*Victor Jannesson dans un ouvrage sur Cals daté de 1913 :

« Au musée d'Orsay ces oeuvres de Cals sont exposées: Le déjeuner à Honfleur - Côte de Grâce -. Soleil couchant à Honfleur. Honfleur, effileuses d'étoupe. Femme et enfant dans un verger - Ferme Saint-Siméon -

26/09/2008

ANTOINE EMILE BLANCHE, EPHEMERE ELU DU XVI° ARRONDISSEMENT, MAIS DESTITUE POUR RAISONS FAMILIALES !!!

PAR BERNARD VASSOR

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Antoine Emile Blanche a vu le jour le 1 octobre 1820, il est mort en 1893 le 15 août rue Berton à Passy.

Fils du docteur Esprit Blanchemort à Paris en 1852 (sur Wikipedia, on n'a pas peur d'annoncer qu'il soigna Maupassant!!!! qui je vous le rappelle était né..... en 1850).

 C'est à cette date qu'Antoine Emile succéda à son père qui avait transféré sa clinique du vieux Montmartre rue Traînée, à Passy dans l'hôtel de la princesse de Lamballe.  Sa thèse de médecine en 1848 portait sur : "Le Cathétérisme oesophagien chez les aliénés". Il avait inventé un mandrin spécialement destiné à ses malades.

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Après la Commune de Paris, aux élctions de juillet 1871, les habitants du seizième arrondissement avaient porté le docteur Emile Blanche au Conseil  municipal de Paris. Mais....son beau-fère Léon Ohnet ayant lui aussi été élu au second tour de scrutin dans le neuvième arrondissement, un article stipulant qu'il ne pouvait y avoir deux personnes de même famille pour siéger au Conseil, un tirage au sort du Conseil de la préfecture désigna Léon Ohnet élu questeur du Conseil. Antoine Emile fut obligé de se retirer.

C'est ainsi que Léon Ohnet devint le seul maire bonapartiste parisien dans le neuvième arrondissement.

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La rue Traisnée ou Traînée à Montmartre devint la rue Norvin le 10 août 1868. Elle avait aussi porté le nom de rue Trenette, et figure sur des plans du XVII° siècle.

TABLEAU DU CONSEIL DE PARIS EN AOUT 1871 /

tableau CONSEIL DE PARIS 1871.jpg

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11/08/2008

FELIX-ARMAND JOBBE-DUVAL

PAR BERNARD VASSOR

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"Les Hommes d'Aujourd'hui", fondé par Félicien Champsaur.
Attendez la suite avant de savoir pourquoi, un peintre plutôt "académique" trouve place sur le blog du Père Tanguy !
Félix Armand Jobbé-Duval(1821-1889, élève de Delaroche. Républicain convaincu, il entra en politique dès son arrivée à Paris. Il se trouva mêmé à l'affaire de la rue Saint-Denis provoquée par Barbès et Blanqui. Il prit part activement à la révolution de 1848, le 14 février, il était sur les barricades de la rue Rambuteau. C'est lui, qui sur les instructions de Lamoricière donna au Panthéon l'ordre aux troupes de rentrer dans leurs casernes.
La notice des Hommes d'Aujourd'hui" signale "qu'il remisa alors son fusil pour reprendre ses pinceaux".
Pas pour très longtemps, le coup d'Etat de décembre 1851, lui fit reprendre les armes avec ses camarades de l'atelier de la rue Saint-Lazare. Les troupes du prince devenu empereur eurent raison du petit nombre de rebelles.
Jobbé-Duval se retira encore provisoirement de la vie politique, pour y revenir à la fin de l'Empire où Corbon, le maire  du XV° arrondissement l'appela pour le seconder dansl'organisation de la Garde nationale de sa circonscription. Il fut élu premier adjoint au maire du XV°.
Le 18 mars 1871, il lutta contre le Comité Central de la Garde nationale et fit front avec la mairie du deuxième ( et les partisans de l'Ordre) arrondissement pour empêcher les élections. Puis après l'attaque de cette mairie, il consentit avec l'accord de Thiers, aux élections qui élirent les membres de la Commune de Paris. Membre de la Ligue des Droits de Paris, il fut du nombre des conciliateurs qui ne firent que faire gagner du temps à l'offensive versaillaise.
Du nombre de ceux qui au sein de la Commission administrative des Beaux-Arts de la Ville de Paris qui firent adopter au concours la reconstruction de l'Hôtel de Ville en 1874.
Son oeuvre est surtout représentée dans des églises, La Trinité, les plafonds de la cathédrale de Rennes, l'Hôtel de Ville de Paris. Il a également illustré les oeuvres de la comtesse de Ségur...
D'après Emile Bernard, ce serait lui qui aurait conseillé à Gauguin de se rendre à Pont-Aven pour peindre et recommandé la pension Le Gloanec
Emile Bernard raconte aussi (ce qui est faux) queJobbé-Duval, franc-maçon, serait intervenu pour faire libérer le père Tanguy emprisonné sur un ponton à Brest pour fait d'insurection armée. Le père Tanguy était pendant le siège de Paris et la Commune de Paris, garde au soixante-quatrième bataillon à Montmartre à l'emplacement actuel approximatif de la basilique. Ce qui fait que depuis cent ans, tous les historiens répètent la même scie !
J'ai dans un ouvrage sur la Commune de Paris fait publier un document faisant partie d'un dossier du Conseil de Guerre qui démontre que Julien Tanguy a effectué la totalité de sa peine, d'une part. D'autre part, Jobbé-Duval n'eut son tablier de Maçon*, dans une loge alsacienne qu'en 1873, c'est à dire bien après la condamnation dudit Julien Tanguy. 
Source :
Archives du Grand Orient de France, et d'André Combes historien de la Franc-Maçonnerie AU XIX ème siècle

03/08/2008

UNE FEMME ARTISTE : LOUISE GEORGETTE AGUTTE

PAR BERNARD VASSOR

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                                                    « Je ne puis vivre sans lui

Voilà douze heures qu’il est parti.

                                                       Je suis en retard ».

Nèe en 1867, son père le peintre paysagiste Georges Agutte meurt peu de temps après sa naissance. Ellevit son enfance, partagée entre Paris et Bonnières-sur-Seine, dans une maison mitoyenne de la famille de Marcel Sembat. Très jeune, elle s'adonne à la sculpture ayant comme professeur Louis Schroeder. Elle épousa un critique d'art Paul Flat, éditeur du journal, de Delacroix. Georgette expose plusieurs oeuvres au salon. Elle abandonna la sculpture pour suivre les cours de Gustave Moreau où elle rencontra Rouault, Matisse, Camoin, Léon Lehman. Vers 1895, après son divorce, elle commence une liaison amoureuse avec son voisin et ami d'enfance, l'avocat franc-maçon, député socialiste, membre fondateur de la SFIO Marcel Sembat avec qui elle se marie en 1897.

Elle s'était créé un procédé particulier, utilisant comme support des plaques de fibro-ciment qui donne un caractère particulier à ses oeuvres au caractère rugueux. Les couleurs vives des adeptes du fauvisme donnent une ornementation polychrome luxueuse dans la représentation de châles ou de tapis d'orient. Ses nus pris dans des cambrures hardies, donnent des portraits expressifs, aux yeux remplis de vie donnent de surprenants résultats.

L'AMOUR FOU

Le 5 septembre 1922, Marcel Sembat meurt d'une attaque cérébrale. Georgette écrit à son neveu la phrase citée en tête de cet article, et se tire une balle dans la tête.

L'oeuvre de Georgette Agutte est exposée au musée de Grenoble Andry-Farcy.

La ville de Bonnières-sur-Seine qui a acheté la maison Agutte Sembat, prévoit de restaurer un jardin impressionniste, de réunir des objets du couple et d'installer un musée-bibliothèque comprenant les 5000 volumes de la collection de Marcel Sembat, qui serait ouverte aux chercheurs.

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20/05/2008

CHARLES TCHERNIAWSKY

PAR BERNARD VASSOR

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Je suis tombé en arrêt devant cette toile en passant devant une galerie rue de Provence. Je n'ai pas (encore) réussi à identifier ce marchand de couleurs parisien apparemment aux alentours des années 1940. Je ne sais aujourd'hui de ce peintre ce que la notice du Bénézit nous apprend :
CHARLES TCHERNIAWSKY
Né à Bobroïsk(Russie).
Peintre de scènes animées, paysages, marines, graveur.
Exposait à Paris aux salons des Indépendants, d'Automne, des Tuileries.
Ventes publiques : Paris 12 décembre 1946, Marine FRF 8000
Paris 16 avril 1989 : Le Cirque (73X92) 12 000 francs
Paris avril 1990 : Jardin d'enfants 25 000 francs etc..
Cette toile est visible à :
Galerie Agnès Thiébault
2 rue de Provence 
75009 PARIS
...........
A SUIVRE........

 

 

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18/05/2008

UNE FEMME ARTISTE : JEANNE GONZALES

PAR BERNARD VASSOR

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Étrange destinée, à l'ombre de sa soeur, elle fut aussi son modèle quotidien. Née en 1852 au 18 rue de Laval(Victor Massé) elle est de trois ans la cadette d'Eva. Elle fut baptisée à Notre-Dame-de-Lorette en 1857, Eva fut sa marraine. Comme nous avons pu le constater, la famille Gonzales-Guerard a beaucoup déménagé, mais dans un périmètre très restreint, allant de la rue de Laval, avenue Frochot, puis rue Bréda(Henry Monnier ) à plusieurs adresses, au 5, au 15, et au 11. En 1875, Eva et Jeanne donnèrent des oeuvres au profit de l'Ecole libre et gratuite du 54 rue Blanche (curieusement, ce sera aussi une des adresses à Paris d'Andries Bonger, le beau-frère de Théo van Gogh, qui sera chargé par sa soeur Johanna de gérer les toiles de Vincent dans la boutique du père Tanguy au 9 rue Clauzel). Le mariage d'Eva et de Henri Guerard a eu lieu à la mairie du neuvième, avec pour témoins, entre autres, l'éditeur Dentu, le docteur Gachet et Edouard Manet. Après le décès d'Eva, Jeanne épouse Henri Guerard toujours à la mairie du neuvième. Ils sont domiciliés dans un bel hôtel particulier au 4 avenue Frochot.
Elle exposa aux salons de 1878 à1889 et en 1882 à l'exposition spéciale des oeuvres des artistes femmes, 7 rue Volney..
Le 31 octobre 1924, Jeanne meurt au château de Coubloup à Vic-sur-Nahon
Source essentielle :Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, Denoël Paris 1980

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11/04/2008

ATELIER JAMIN, 20 rue des Martyrs

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En plein coeur du quartier des impressionnistes, à un jet de pinceau de la boutique du père Tanguy, au bas de la rue des Martyrs se trouve L'atelier Jamin
C'est à cette adresse 20 rue des Martyrs que vécut  à la fin du dix-neuvième siècle, François Richard de Montholon.
Cet artiste né le 23 juin 1856à Paris, exposa au Salon à partir de 1879. Il obtint le "Prix Morlot" en 1908. Il fit de nombreux envois qui furent reçus dans différents salons, dont le Salon des Artistes français en 1914, jusqu'en 1935. Nous ignorons la date de son décès.
J'allais oublier un détail....François Richard était né sans bras avec une seule jambe !*
Ses oeuvres sont conservées dans de nombreux musées de province.
Cette maison était aussi habitée, mais ne le répétez à personne par une dame qui dirigeait un petit commerce de proximité qui employait plusieurs femme que l'on appelait à l'époque "des insoumises"....
Source : Dictionnaire des peintres à Montmartre aux XIX & XX siècles

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15/03/2008

HENRI GUERARD, UN AMI DE CABANER DE MANET ET DU DOCTEUR GACHET

PAR BERNARD VASSOR

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Peintre, graveur, lithographe imprimeur, Henri Guerard (1846-1897)fut le principal fondateur avec Braquemond de la Société des peintres-graveurs. Puis avec Richard Lesclide et le docteur Gachet, il participa à la création du "Paris à l'eau-forte". Ami de Manet, il fréquenta le salon de Nina de Villard (La dame aux écrans, musée d'Orsay). Ernest Cabaner, Goëneute, Jules Chéret, Felix Buhot, Bracquemond, et Cézanne quand il se trouve à Paris et le cénacle de la ferme Saint-Siméon. Japonisant à l'extrême, il participe à "L'Art japonais" de Louis Gonse. Frantz Jourdain l'avait surnommé :"le juif errant de la pensée". Curieux de tout, il collectionnait les lanternes et les vielles chaussures. Manet l'estimait comme étant "notre seul graveur à l'eau-forte".

Il avait illustré entre-autres ouvrages, celui de son beau-père Emmanuel Gonzalès "les caravanes de Scaramouche". Il donna également des eaux-fortes à de nombreuses revues et gazettes.

société des peintres-graveurs.la présidente,avenue frochot,rue bréda,ernest cabaner,goëneute,jules chéret,bracquemond

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Habitant le quartier Bréda toute sa vie, ses domiciles et ateliers se trouvaient rue Bréda et avenue Frochot ( au 4*, les fenêtres d'Apollonie Sabatier rue Frochot donnait sur son atelier avenue Frochot). On le retrouve rue Bréda (rue Henry Monnier) avec sa première épouse Eva Gonzalès, puis avec sa soeur Jeanne Gonzalès et son fils au numéro 2 (place Bréda), au 5, et au 15. *Contrairement aux règles de la voirie parisienne, les numéros pairs se trouvent à gauche en montant l'avenue Frochot. Ainsi l'appartement de "La Présidente" 4 rue Frochot, était mitoyen du 4 de l'avenue du même nom.

29/02/2008

ALBERT GUILLAUME, LE PLUS GRAND CARICATURISTE (1,97m)

PAR BERNARD VASSOR

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Peintre, illustrateur, caricaturiste (1873-1942)
Il nait à Paris, dans une famille bourgeoise, son père est architecte des Palais nationaux (au château de Versailles).
Il a pour premier professeur le fils d'Eugène Lami. Il débute sa carrière de dessinateur pour un petit journal de Besançon "Les Gaudes" Son premier album est publié chez Delagrave en 1889. Il suit les cours des Beaux-Arts et l'atelier de Gérôme au boulevard de Clichy et commence une carrière d'affichiste. Il fréquente les théâtres, les cirques les café-concerts. Il est engagé au "Gil Blas illustré" en 1892. Il fonde le bal des Quat'z'Arts en 1892 dans l'enceinte du Moulin-Rouge, et obtient son premier scandale avec Sarah Brown qui se montre nue sur scène....
C'est chez l'éditeur Simonis qu'il publie son premier album.
En 1894, il fait son service militaire à la caserne Babylone au 130è régiment. Sa première grande exposition a lieu au théâtre de la Bodinière 18 rue Saint-Lazare.
En 1902, il organise un bal au Moulin-Rouge avec Léon Gérôme, pour financer l'érection d'une statue en hommage à Gavarni.
En 1907, il se marie avec Suzanne Bloch-Levalois, la fille du promoteur qui transforma Levallois-Perret
Extrait du Journal amusant :
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"Oui, ma chère Dame, la cuisinière du cintième a z'évu hier un feu d'cheminée...Heureus'ment qu'les pompiers on z'arrivé à temps pour circoncir l'incendie...."
A suivre.....................
Sources :
André Roussard Dictionnaire des lieux à Montmartre, éditions André Roussard Paris 

06/02/2008

EVA GONZALES MODELE ET PEINTRE ELEVE DE CHARLES CHAPLIN ET DE MANET

PAR BERNARD VASSOR

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Inhumée au cimetière de Montmartre, dans le caveau de son père, son nom ne figure même pas sur la stèle.  Eva Gonzalès (1849-1883) vit le jour à Paris. Elle était la fille de l'écrivain Emmanuel Gonzalès (président de la Société des Gens de lettres).
En 1865, elle prit des cours de dessin chez le peintre de salon Charles Chaplin, avant de devenir l'élève et le modèle d'Edouard Manet en 1869 qui en fit son modèle préféré, ce qui provoqua  la jalousie de Berthe Morizot.
Elle exposa au Salon en 1870 pour la première fois et y présenta ses tableaux tous les ans. Elle fit des séjours à "la ferme Saint-Siméon"
Elle reçut des éloges de Zola et de Castagnary. Mariée en 1878 au peintre et graveur Henri-Charles Guérard (1846-1897). Celui-ci, après ma mort de sa femme, épousa Jeanne Gonzalès, la sœur cadette d'Eva, peintre aquarelliste elle aussi. Elle se distingua par d'originales recherches picturales avec "des variations sur les différents tons de blanc"
Endeuillée par la mort d'Edouard Manet en 1883, elle devait succomber à une embolie 5 jours après le décès de son maître, à l'age de 34 ans au moment de la naissance de son premier enfant.
Jusqu'à aujourd'hui, Eva Gonzalès n'a pas connu le succès et une reconnaissance auprès des amateurs et historiens de l'art.

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15/12/2007

JANE ESMEIN AQUA-FORTISTE RIMBALDIENNE

PAR BERNARD VASSOR

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C'est en 1953, je crois que Jane Esmeina exposé des dessins à l'encre de chine, puis une série de dix eaux fortes illustrant les poèmes de Rimbaud. En 1986, elle produit une serie de dix planches couleurs avec des "marges harmoniques" pour le centenaire de la parution des "Illuminations" dans la revue "Vogue".Pour le cent cinquantenaire de la naissance d'Arthur, elle a exécuté une "Troisième suite pour cent cinquante ans", série de 15 albums de 15 planches, qui ont été présentées à la "Fondation Taylor", et pendant la célébration que j'avais organisée à la mairie du neuvième avec notre amie, la regrêtée Jacqueline Duvaudier, et Jean Laurent, le directeur la revue "Rimbaud vivant"
Dominique Lejay m'a donné les explications sur l'improvisation dans son abondante imagination qu'a donnée Jane Esmin pour la réalisation de son ex-libris : La scène que nous voyons est tirée d'une légende. A Orval, en Belgique, au bord d'un etang, un moine passant par là vit un poisson sauter hors de l'eau, lui tendit un anneau, et lui demanda de fonder une abbaye près de cet étang. L'abbaye existe. Le décryptage ne s'arrête pas là....
Le portrait d'Arthur que l'on voit est extrait du "Coin de Table"

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03/12/2007

MAXIMILIEN LUCE : LE PEINTRE RÉVOLTÉ

PAR BERNARD VASSOR

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Ce portrait peint par son ami Signac, résume l'engagement de Maximilien Luce lisant le journal anarchiste "La Révolte".
Né en 1858, mort en 1941, il est l'artiste qui a le plus mis en accord son art et ses idées. D'un mileu modeste, il fut très jeune employé comme apprenti dans différents ateliers de gravure. D'abord Chez Eugène Froment, il prit des leçons à "L'Académie Suisse" . Il rencontra ensuite au cours de son service militaire un cordonnier du XIIIè arrondissement Frédéric Givort,
qui lui fit connaître le "Groupe anarchiste" du XIVè ardt.
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Les membres de cette association libertaire se réunissaient dans des cafés pour discuter des évènements d'actualité, mais jamais une décision n'était prise. Maximilien, prit pour modèles, le monde des travailleurs, des chiffonniers, du petit peuple de Paris et de la banlieue. Son oeuvre fut fortement marqué par les évènements de la Commune. II assista étant enfant ( il avait treize ans) à la féroce répression versaillaise pendant la semaine sanglante.
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L'exécution d'Eugène Varlin
Au somment de la butte Montmartre, rue de la Fontenelle (rue du Chevalier de la Barre aujourd'hui) le relieur Eugène Varlin membre important de la Commision des finances de la Commune de Paris, fut reconnu par un séminariste place Montholon, aussitôt dénoncé à un sergent de l'armée "régulière" (qui lui vola sa montre). qui l'appréhanda place Cadet (devant l'anciène salle des Porcherons dont il est question dans un article précédent)  puis il fut conduit sous escorte, sous les coups, les gifles, les insultes, les crachats d'une foule qui demandait sa mort tous les 10 mètres, et qui augmentait au fur et à mesure de la montée de la rue Rochechouart jusqu'au peloton d'exécution. 
A suivre........
..................

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13/11/2007

L'ÉGÉRIE DE L'ATELIER CORMON : LILI GRENIER

PAR BERNARD VASSOR

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Amélie Sans, fut un des modèles les plus appréciés de l'atelier Cormon dans la fin du dix neuvième siècle. Elle était la96a6b8f2d251a97f4922919ec5e1af91.jpgfille de riche commerçants montmartrois. Quand elle va poser à l'atelier Cormon, par sa bonne humeur et son esprit,  elle fit la joie des jeunes peintres de cette académie où une grande liberté artistique leur  était donnée . Elle fut aussi le modèle de Degas. C'est chez Cormon qu'elle rencontra Albert Grenier (1861-1917) peintre, aquafortiste, qui avait un atelier au 19 bis rue Fontaineà côté de celui de Degas, qu'il céda ensuite à Toulouse-Lautrec. Sa famille possédait deux maisons à Villers-sur-Morince qui lui permit d'accueil ses amis montmartrois. Toulouse-Lautrec pourra ainsi "se mettre au vert" plusieurs mois d'hiver (1887) où il s'adonnera aux saines joies de la nature, les promenades au bord de l'eau, la pêche, et les veillées au feu de bois. Toulouse Lautrec ne revint vire sa vie trépidante qu'au mois de janvier 1888 où il retrouva son ami Vincent et ses fâcheuses habitudes .Amélie Sans, sa compagne depuis les années 1880, n'épousa Albert Grenier  qu'en 1904. La maison de Villers-sur-Morin accueillit aussi Louis Anquetin, et Suzanne Valadon.

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01/11/2007

HENRI DREYFUS-LEMAITRE

PAR BERNARD VASSOR

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UN DIMANCHE EN BANLIEUE
(d'après moi, c'est le pavillon de la famille d'Émile Bernard à Asnières que j'ai visité dernièrement )
 Très injustement oublié, Henri Dreyfus-Lemaitre (né à Amiens en 1859, mort en 1946), il ne figure pas dans les ouvrages que j'ai consulté aussi bien sur les impressionnistes que ceux de l'École de Pont-Aven, où il a pourtant été le compagnon de Gauguin, de Bernard, et d'Émile Scuffenecker, se déclarant lui-même "parfait pleinairiste". Il pourtant produit une oeuvre  importante, et a exposé au Salon des Indépendants. Disciple de Georges Seurat, il montra une parfaite maîtrise des lois optiques du théoricien du pointillisme. Il fréquenta Auvers-sur-Oise,en compagnie de son ami Camille Pissarro
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Scène animée à Asnières sur les bords de Seine : Emile Bernard
 

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31/10/2007

ALFRED RENAUDIN

PAR BERNARD VASSOR

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LA MAISON DE MIMI PINSON, rue du Mont Cenis (vers 1900).
Alfred Renaudin est né le 3 juin 1866 à Laneuville-lès-Raon dans les Vosges. Fils d'un employé de chemin de fer, établie près de Lunéville en 1870. Il fut employé dans une verrerie, puis dans une faïencerie de Lunéville. où il peignait des bouquets de fleurs. Il fut l'élève de Jules Larcher, d'Edmond Petitjean, et il suivit les cours de l'École des Beaux-Arts de Nancy. Il fit de nombreux voyages en Afrique du Nord, en Egypte, et dans le midi. Conseillé par le peintre céramiste Ernest Quost (1842-1931) qui fut client du père Tanguy, admiré par Vincent Van Gogh. Il vécut à Montmartre 59 rue Caulaincourt, où il réalisa de nombreuses toiles de ce village.
André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, éditions André Roussard Paris 1999

 

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24/10/2007

MARIUS ROSSILLON DIT O'GALOP (nunc est bibendum!!..)

PAR BERNARD VASSOR

Et maintenant, il faut le boire

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Marius Roussillon, dessinateur et peintre est né en 1867 à Lyon, mort à Carnac en 1946. Il était le voisin et ami de Jules-Alexandre Grün au 20 rue des Martyrs. Caricaturiste, il a participé aux nombreuses revues humoristiques et satyriques comme "le Rire" et "l'Assiette au Beurre". Très bon aquarelliste, sa renommée lui vient de l'affiche qu'il avait proposée aux frères Michelin à la fin du dixneuvième siècle. Nous n'avons pas encore découvert d'où lui venait son surnom d'O'Galop. Le slogan "Nunc est bibendum"  repris par les frères Michelin, est extrait d'une tirade de Rodolphe Salis au Chat Noir, et c'est en voyant dans le carton à dessin un dessin soumis par Rossillon, qu'une publicité pour de la bière représentait ce curieux bonhomme qui est encore aujourdh'hui l'emblème de la firme de Clermont-Ferrant. Cette affiche avait été refusée par une brasserie. L'emblème est extrair d'un vers d'Horace qui lui-même l'avait traduit d'Alcée de Lesbos...:
"Et maintenant, il faut le boire"

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JULES-ALEXANDRE GRÜN A L'AFFICHE

PAR BERNARD VASSOR

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Peintre et affichiste au coeur de la bohème montmartroise.
Il est né et mort à Paris 1868-1934. Il fut très tôt l'élève d'Antoine Guillemet qui avait son atelier au 6 rue Clauzel (puis 59 rue des Martyrs). Il débuta sa carrière comme dessinateur au Chat Noir, il avait alors 17 ans. Affichiste très recherché, presque l'égal de Jules Chéret, il obtint de nombreuses commandes de théâtres, cabarets et de cafés-concerts. 
Son affiche très osée pour un spectacle de "la Scala" du boulevard de Strasbourg fit scandale, mais ne fut pas interdite. Cette femme entièrement nue, couverte seulement de son voile de mariée transparent, dépassait en gauloiserie tout ce que l'on avait vu jusqu'alors. Le "théâtre du Grand Guignol" d'Oscar Méténier fit appel à ses services pour la publicité de ses premières représentations.
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Il habitait dans sa jeunesse au 20 rue des Martyrs avant de s'installer au 48 rue d'Orsel.  Il fut de ceux qui organisèrent "la Vachalcade" en décorant des chars et prenaient place dans le défilé. Egalement peintre de talent il exposa plusieurs fois des oeuvres importantes au Salon. Son succès est immense, on s'arrache ses affiches, les colleurs d'affiches sont harcelés, soudoyés ou même volés, tant l'engouement des collectionneurs est grand. Après une vie assez tapageuse, Jules-Alexandre va se ranger et épouser une concertiste, mademoiselle Toutain et va habiter dans les beaux quartiers de l'époque au 31 boulevard Berthier. Il n'en continue pas moins son travail, il croque les petites femmes de Paris, et les noceurs qui vont de pair. Il termina comme beaucoup de ses camarades sa vie honteusement, on lui accrocha un bouton rouge au revers de son veston !

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18/10/2007

KENICHI KOJIMA

PAR BERNARD VASSOR

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Né en 1881, Kenishi Kojima avait été envoyé en France vers 1900 par sa famille pour parfaire son éducation.
Il était soutenu par un milliardaire du sud du Japon  Mogasaburo Keisaburo Ohara qui le chargea de lui constituer une collection d'oeuvres modernes. Sur les conseils d'Aman-Jan, il achète des oeuvres  de Maurice Denis, Jean Desvallières, Paul Sérusier, Puvis, Forain etc....
Magasaburo Ohara organise une exposition à Kurashiki qui obtient un tel succès que Kojima est renvoyé en France pour augmenter sa collection qui va s'enrichir d'oeuvres de Valloton, Raffaelli, Modigliani, Gauguin, et "les falaises d'Etretat" de Matisse, Un autre érudit fortuné japonais monsieur Matsuka par l'intermédiaire de sa nièce peintre elle-même, madame Kuroki qui vit à Paris, va lui aussi lui fournir une importante collection.
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Madame KUROKI
En 1889, . Keisaburo Ohara (1880-1943)  a ouvert un important centre de textiles dans cette ville. En 1920, il a créé « le musée d'art Ohara"  avec des oeuvres de Degas, Monet, Cézanne, Picasso, Matisse, Rodin, Renoir, Toulouse-Lautrec, Camille Pissarro etc. Le musée aujourd’hui est ouvert de 9h à 17 heures. Comme tous les autres musées de la ville, il est fermé le lundi

12/10/2007

JAN VERKADE LE NABI OBELISCAL

PAR BERNARD VASSOR

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Deux Bretonnes au Pouldu
Jan Verkade (1868-1946) est né en Hollande à Zandaam.  d'une famille mennonite*, secte protestante anabaptiste dont Rembrandt fut membre. Il fit des études à l'école des Beaux-Arts d'Amsterdam. Il quitta l'école pour travailler avec son beau-frère Jan Voeman peintre dans la mouvance impressionniste. De passage à Bruxelles, il est profondément marqué par "Le Salon des XX" où étaient exposés Van Gogh, Gauguin, Seurat, Signac et Pissarro. Arrrivé à Paris, il fit la connaissance de Théo Van Gogh qui le condisit à la boutique du père Tanguy pour lui faire connaître des tableaux de Cézanne et d'Emile Bernard. Sa rencontre avec Sérusier le conduisit à fréquenter "l'Os à moelle" du passage Brady où ses confères lui accordèrent le titre de Nabi obéliscal en raison de sa grande taille. Il fréquente aussi le Café Voltaire où Gauguin régnait en maître. En 1891,  il part pour Pont-Aven et au Pouldu où il subit l'influence religieuse de Charles Filiger. Sur les conseils de Sérusier il lit la bible, et "Les Grands initiés" d'Edouard Schuré, après une conversion et un baptème catholique secret à Vannes, il visite l'abbaye bénédictine allemande de Beuron en 1893 et renontre le père Désirius Lenzen, fondateur d'un groupe de moines peintres, inventeur de théories en relation avec des proportions mathématiques conduisant à la règle "De même que la musique repose au point de vue de la mélodie et de l'harmonie sur les rapports des nombres, de même les arts plastiques ne peuvent s'en passer. (...) C'est que le nombre est quelque chose de divin et il manque à notre époque la religiosité des peuples primitifs"
 Après un retour dans sa famille, il retourne à Beuron où il est admis "Artiste Oblat" tout en gardant des contacts avec ses amis nabis, et conserva leur langage ésotérique. En 1917, il écrit une autobiographie intitulée : "Le Tourment de Dieu".
*Du nom d'un prêtre catholique Menno Simons qui quitta l'église romaine à la suite de doutes concernanant le baptème des enfants.

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