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12/10/2008

EXPOSITION STEINLEN A LAUSANNE

PAR BERNARD VASSOR

Steinlen affiche expo [800x600] 05 couleur hauteur.jpg
Jeannine Christophe, dont le mari Jacques Christophe a réalisé le Dictionnaire Raisonné des Oeuvres de Guerre de Steinlen, en 2 volumes, et un ouvrage sur les "Partitions musicales illustrées d'Aristide Bruant par SteinlenAléas éditeur, .dont la collection se trouve aujourd'hui à Lausanne, me communique l'information suivante : l'exposition Steinlen qui se tiendra à Lausanne du 17-10-2008 au 25-01-2009 puis à Bruxelles du 12-03 au 31-05 2009
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Voici le communiqué de presse de l'exposition :  Steinlen Expo communique de presse 01.pdf

PS : Comme il n'est pas indiqué dans les programmes envoyés de Suisse, mais reçu d'Orsay dans la rubrique "conférences" du programme  : "Journée Steinlen", vendredi 15 mai 2009 en partenariat avec le musée cantonal de Lausanne

Steinle expo texte 02 hauteur.jpg

19:59 Publié dans Evènement | Tags : jacques christophe, jeannine christophe, steinlen, aristide bruant | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

11/10/2008

JEAN-JOSEPH VADE ECRIVAIN CHANSONNIER "POETE GRIVOIS ET POISSARD"

PAR BERNARD VASSOR

VADE Illustration la pipe cassée 05 sepia hauteur.jpg
Jean-Joseph Vadé est né le 17 janvier 1719, de légitime mariage fils de Jacques Vadé et d'Anne Carrière dans la paroisse de Saint-Pierre de la ville de Ham en Picardie selon le registre des actes de baptêmes de ce village. Son père y tenait un cabaret, ce qui ne fut certainement pas sans influence sur le petit Jean-Joseph. Squatre enfants de la famille, seul Vadé survécut. La famille vint s'installer à Paris en 1725. Après de petits emplois de ville en ville, il revint à Paris où des amis lui procurèrent un emploi "au vingtième"*
Il mourut à l'age de 38 ans en 1757. Il a laissé une oeuvre qui n'a pas laissé indifférent ses contemporains. Voltaire qui l'avait qualifié de "polisson" , s'était servi sans vergogne du nom de Vadé comme pseudonyme.
Il ne faut pas oublier qu'il est l'auteur du premier opéra-comique joué à la foire Saint-Laurent : "Les Troqueurs". Il est également l'auteur d'une comédie qui fut jouée au Théâtre-Français : "Les Visiteurs du Jour de l'An" qui n'eut aucun succès. Il a laissé un nombre considérable de pièces de théâtre. Depuis sa mort, il y eut d'innombrables réimpressions d'un poème tragico-érotico-comique : "La Pipe Cassée"
oeuvres choisies titre 05 sepia hauteur.jpg
Dans l'extrait qui suit, l'auteur donne des indications sur la façon d'agrémenter et de lire cette farce : "Il faut avoir l'intention de parler d'un ton enroué, lorsque l'on contrefait la voix des acteurs : celle des actrices doit être imitée par une inflexion en traînant à la fin de chaque phrase"
Déjeuner de la Rapée 05 sepia hauteur.jpg
Sa dernière maîtresse fut une actrice la demoiselle Verrier, très peu connue. Mais il eut avec elle une fille portant son nom qui débuta en 1776 dans Iphigénie,
elle était l'élève de Mlle Dumesnil. Elle joua Agnès dans l"Ecole des Femmes et Isabelle dans l'Ecole des Maris. Elle mourut à l'age de 24 ans après "une vie dissolue peuplée de nombreux amants" dont le comédien Bellecourt dont les infidélités de la demoiselle, disait-on, abrégèrent l'existence après avoir ruiné sa bourse et sa santé. Elle ne lui survécut de peu et mourut le 18 janvier 1780 "d'un fluxion de poitrine gagnée à la suite d'une orgie trop prolongée"
Tel père , telle fille !!!!
*Administration fiscale, impôt royal visant au vingtième du revenu des terres.

11:25 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : jean-joseph vadé, voltaire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

10/10/2008

NOTE POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES EVENEMENTS DU 18 MARS 1871 A MONTMARTRE

PAR BERNARD VASSOR

chateau rouge 09 sepia.jpg
Le Château-Rouge à Montmartre le 18 mars 1871
RUE DES ROSIERS RUE DE LA FONTENELLE Commune 09 sepia.jpg
Le siège du soixante-et-unième bataillon de la Garde nationale le 18 mars 1871,
rue de la Fontenelle, anciennement rue des Rosiers, aujourd'hui rue du Chevalier de la Barre, au sommet de la Butte.
.................
Dans un entretien à le feuille de Sébastien Faure "Le Journal du Peuple", un ancien membre du Comité Central de la Commune, le citoyen Bonnefoy, revenu de "La Nouvelle" après l'amnistie, donne sa version des faits survenus 28 ans plus tôt.

A la question du journaliste : Voulez-vous évoquer vos souvenirs du 18 mars ? :

Le 18 mars à Montmarte 

--"Jusqu'à ce jour le parc de Montmartre avait été gardé par un bataillon de la Garde nationale*. Sur les assurances qui nous avaient été donnéepar le maire**au nom du gouvernement, la garde fut diminuée et réduite à une centaine d'hommes, Notre simplicité était tellement grande que nous croyions encore à la sincérité de ces gens là.

Le 18 à quatre heures du matin***, une colonne se présente au sommet des buttes. La sentinelle crie : -"qui vive ?", il lui est répondu  par une charge de mousquetterie. C'était le général Lecomte qui à la tête d'une brigade, venait tenir la parole donnée par le gouvernement.

Les quatres hommes qui étaient de garde au parc s'esquivèrent comme ils purent, quoique quelques uns furent fait prisonniers. Les buttes étaient prises****.

Toutes les précautions avaient été prises depuis quelques jours, les tambours et les clairons avaient été séquestrés par ordre supérieur.

Le bruit de la prise des buttes se répand dans le quartier. L'agitation est à son comble ! A toutes les rues des soldats et de l'artillerie formant cordon et interdisant la circulation.

Les gardes nationaux se groupent et se consultent; quelques uns veulent monter, ils en sont empêchés par la troupe. Le tocsin sonne de tous les côtés; des gardes parcournt les rues en tirant des coups de fusil en l'air, en criant : --"Aux armes !" Tous les gardes sont bientôt en tenue le fusil en bandoulière. Alors les rangs se forment et de tous les côtés on monte à l'assaut des buttes aux cris de "Vive la ligne ! vive la République !" La tête de la colonne s'engage dans la rue de la Fontenelle, l'élan est indescriptible, à mesure que l'on avance, les les rangs se serrent de plus en plus. La montée s'effectua sans accident jusqu'à la montée du "Rocher Suisse",. Là, un moment d'hésitation, à cinquante pas de nous, en haut de l'escalier, un obusier chargé, prêt à faire feu; des deux côtés de la pièce, un peloton d'infanterie, le fusil en joue....et la colonne monte toujours.

Le Rocher Suisse 05 sepia.jpg
Le Rocher Suisse, était un cabaret que l'on voit à droite, en bas des escaliers

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Ce qui se passa alors est connu, le général Lecomte ordonnant par trois fois de tirer sur la foule, les soldats levant la crosse en l'air, la capture du général Lecomte et l'arrestation près de la place Pigalle du général Clément Thomas qui avait commandé le feu en juin 1848 sur le peuple, les deux hommes sont d'abord conduit au "Chateau-Rouge" puis remonté rue des Rosiers devant une foule déchaînée, un coup de fusil part, le général Lecomte est tué, puis Clément Thomas, appuyé contre un mur du 61° est fusillé à son tour.

 

* Le 61 ième basé au 6 rue des Rosiers

**Georges Clémenceau  

***De nombreux autres témoigages disent 3 heures.

****Bonnefoy oublie qu'un des gardes fut blessé au ventre, et qu'il mourut huit jours plus tard à l'hôpital Lariboisière.

17:27 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : sébastien faure, bonnefoy, lecomte, thomas, pigalle, montmartre | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

09/10/2008

"LE VRAI-VIDE-BOUTEILLE-DE-L'ART" : L'AUBERGE GANNE A BARBIZON

PAR BERNARD VASSOR

BARBIZON INTERIEUR cour auberge coul hauteur.jpg
Grigorescu 1866, cour intérieure de l'auberge. Musé d'Art de Roumanie.
Le titre de cet article est des frères Goncourt. Venus en visite dans la région de Fontainebleau, ils se sont arrêtés en bonne compagnie littéraire si l'on en juge par le registre tenu scrupuleusement à jour par les époux Ganne.
BARBIZON GONCOURT 05 LARGEUR.jpg
Bien avant l'arrivée de ce que l'on a appelé les peintres de l'Ecole de Barbizon, de nombreux artistes vivaient là depuis le début du XVIII° siècle.
LAZARE BRUANDET 1780 SEPIA 05 ruine hermitage fRanchart.jpg
Ruines de l'hermitage de Franchart en 1780
Si vous avez un petit peu de patience, vous pouvez retrouver sur ce blog l'histoire de Lazare Bruandetqui avait été condamné à mort pour avoir , une broutille !!!, jeté sa femme par la fenêtre. Il s'était réfugié dans les ruines de l'hermitage de Franchard. Le secret était si bien tenu, que lorsque l'on demanda à Louis XVI ce qu'il avait vu au cours de sa chasse en forêt de fontainebleau, il répondait : "Des cerfs, et...Bruandet".
BARBIZON LA FETE 05 SEPIA HAUTEUR.jpg
François Ganne un ancien tailleur de vêtements et son épouse Edmée, avaient vers 1820 ouvert dans une fermette une épicerie, puis un peu plus tard ils accrochèrent une enseigne d'aubergiste au dessus de la porte d'entrée de la ferme. La mère Ganne fabriquait des fromages de chèvre. A l'étage, il y avait quelques chambres qui pouvaient recevoir des voyageurs. A paris, la révolution de 1848, et l'épidémie de choléra provoqua l'exode de nombreux artistes. C'est ainsi que se forma un des cénacles les plus prestigieux de l'histoire de l'art. Je ne peux pas les citer tous, mais si je vous dis Narcisse Diaz, toujours de bonne humeur, frappant de sa jambe de bois le carrelage de la salle à manger pour faire rire ses compagnons, parmi lesquels Jean-François Millet et son ami inséparable Théodore Rousseau. Le graveur inimitable Charles Jacque, Célestin Nanteuil,¨Paul Huet, Corot-Daubigny les frères siamois de rue Notre-Dame-de-Lorette.
Puis, plus tard, dans les années 1860, ce sont des artistes roumains qui s'y installèrent (dont Nicholas Grigorescu).

15:26 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : goncourt, ganne, lazare bruandet, charles jacque, célestin nanteuil, françois ganne un ancien tailleur de vêtements et son épouse edm, avaient vers 1820 ouvert dans une fermette une épicerie | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

08/10/2008

ADOLPHE WILLETTE, MONTMARTROIS, ET LA CONSTRUCTION DU SACRE COEUR

PAR BERNARD VASSOR

WILLETTE ARTICLE LORRAIN PIERROT 05 SEPIA.jpg
Dans cette lettre à son ami Jean Lorrain, Willette exprime son désaccord à la suite d'un article que "Raitif de la Bretonne*", avait fait paraître concernant la transformation de la Montmartre et de la construction du Sacré-Coeur, qui avait été conçu à la suite d'un "voeux national pour expier les crimes de la Commune" . 
......................
-"Et c'est de Jean Lorrain !!! de mon vieil ami Jean Lorrain, de Jean Lorrain qui a fait de si beaux voyages et qui a le don de rendre si bien les belles impressions.
Depuis le 15 de l'avenue Trudaine** tu devrais voir à côté des deux reservoirs, à gauche, ma petite maison qui t'aurait rappelé ta visite ajournée (...) alors tu te rendrais mieux compte de l'infamie de ce monstrueux Sacré-Coeur digne des agrandissements des magasins Dufayel. Je ne suis pas franc-maçon mais je déteste ce symbole de domination, d'orgueil et de vengeance (...) Plus de verdure, les communautés ont tout acheté pour construireEt l'inévitable funiculaire et les troupeaux de pelerins laids et hébétés, et des prêtres et des religieuses.Tous ces gens qui viennent pour adorer le laid, ce sont des vilains vilains"
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WILLETTE SIGNATURE 05sepia.jpg
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Pour conclure, les montmartrois avaient décidés d'honorer leur " Pierrot" en donnant son nom à un petit square situé sous la basilique.
L'histoire veut que pendant la période de l'affaire Dreyfus, Willette eut le comportement qu'eurent la moitié au moins de la population française, ce qui n'est pas tout à fait à son honneur. Mais, bien d'autres dont des rues et des places portent leurs noms ont eu des attitudes semblables, et l'on a pas pour autant débaptisé le nom de ces rues. Bon nombre d'anciens communards  (à la mémoire courte)blanquistes pour la plupart se sont vautrés aux pieds du général Boulanger le massacreur des pauvres bougres de gardes nationaux pris dans ses filets quand il était colonel dans l'armée versaillaise et qu'il a fait fusiller sans autre forme de procès.
La mairie de Paris, sous la pression d'associations incultes, a fait débaptiser ce modeste square, pour lui donner le nom de Louise Michel, qui rappelons le, à la fin de sa vie, recevait des subsides du pire antisémite de l'époque, le journaliste renégat Henri Rochefort. 
A quand une réhabilitation du très talentueux Adolphe Willette ????
*Pseudo à la fois admiratif et humoristique qu'utilisait parfois Jean Lorrain.
**Certainement l'adresse que je ne connaissait pas de Jean Lorrain
Montmartre en 1860 sepia largeur.jpg
La Butte vers 1860  

21:37 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : jean lorrain, willette, louise michel, henri rochefort | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LES LORETTES DU PASSAGE LAFFERIERE

PAR BERNARD VASSOR

passage laferrerière 05 sepia.jpg
Comme vous le voyez sur ce plan, cette voie forme un arc de cercle qui communique d'un côté avec la place Saint-Georges, de l'autre, les immeubles ont une entrée rue Bréda (Clauzel aujourd'hui). Fermée de chaque côté par des grilles, elle fut constituée sans autorisation lors de la création de la place Saint-Georges en 1832. Sur des terrains appartenant à une société constituée de fianciers : Dosne, agent de change, qui deviendra le beau-père d'Adolphe Thiers, de Loignon autre financier, Censier et dans un premier temps Constantin, l'architecte qui fut le maître d'oeuvre de la construction de la place Saint-Georges. Le passage avait 9 mètres 75 dans sa plus petite largeur et 205 mètres de longueur. Les grilles furent supprimées en 1882 et le passage prit le nom de rue Laferrière. Entre temps, le 7 décembre 1840 un arrêté prefectoral ordonna la fermeture de cette voie. Le 13 mars 1851, une ordonnance de police lui donna sous certaines clauses l'autorisation d'être utilisée comme passage public.
Dès lla mise à disposition des maisons du passage, les propriétaires spéculateurs fonciers, chevaleresque malgré eux louaient les appartements à des petites ouvrières, des jeunes filles pauvres pour comme on le disait dans son sens premier "essuyer les plâtres".
Dans la journée, on ne voyait personne, quelques boutiques qui avaient un aspect mystérieux vendaient "des objets et des instruments qui ne sont pas fait pour augmenter la population de la France" comme le dit Charles Virmaître. A partir de cinq heures du soir,, les persiennes s'ouvrent, les lumières aux fenêtres illuminent la rue, les lorettes se maquillent se bichonnent, se préparent à passer une nuit d'incertitude. Celles que l'on appelait autrefois des grisettes devenues successivement des "brédas" puis des "lorettes" . Aux archives de la préfecture de police, un registre recense un grand nombre "d'insoumises" surveillées par la brigade des moeurs. Beaucoup de ces femmes sont domiciliées curieusement au 10 bis de cette rue, un véritable lupanar ( numéro qui n'existe plus aujourd'hui, je n'ai pas encore découvert pourquoi ?) Les jeunes femmes qui arpentaient les sorties de spectacles des théâtres du quartier, faisait parfois "le pied de grue"* aux terrasses des cafés des boulevards dans l'espoir de "lever un miché" et de le ramener chez elle.
C'est aujourd'hui une rue très sage, une église orthodoxe s'est installée au 2 bis. Guy de Maupassant qui vécut 17 rue Clauzel  (jusqu'en 1880) avait des fenêtres qui donnaient sur le numéro 20 du passage Laferrière, maison qui était occupée alors par une maison close !Les historiens de "la bicherie", sont les frère Goncourt (qui étaient voisin 43 rue Saint-Georges), Alexandre Dumas fils, Taine, Labédollière,  et le dessinateur qui n'a pas vu sa statue remplacer la fontaine de la place Saint-Georges : Sulpice-Guillaume Chevalier, dit Gavarni.
*L'expression imagée, de la  grue sur "une jambe" dans son sens premier, vient des petites dames, adossées à un mur un pied au sol, le deuxième appuyé sur ce mur.
La rue Neuve-Bréda sur la plan est la rue Clauzel, la rue Bréda étant aujourdh'hui la rue Henri Monnier, la place Bréda est maintenant dénomée Gustave Toudouze. Vous apercevez le prolongement de la rue Labruyère qui s'appelait rue Boursault (ne pas confondre avec celle des Batignolles où habitait Bel-Ami) La rue Léonie est devenue la rue Henner, en haut à droite, la rue de Laval est la rue Victor Massé

09:47 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : louis-marie de lafferrière-l'evêque, gavarni, goncourt | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

07/10/2008

DANS LE NEUVIEME ARRONDISSEMENT : UNE MAISON ET UN GRAND TERRAIN A VENDRE, UN PLACEMENT A LONG TERME !!!

PAR BERNARD VASSOR

Maison trois freres 05 sepia archives.jpg
Avouez que par les temps qui courent, vous auriez tort de vous priver d'un tel placement !
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Ce grand terrain marécageux derrière la maison qui a 50 mètres de façade environ sur trente mètres. Sur la partie sud, une maison et un jardin donnant rue Chantereine (rue de la Victoire) complètent la propriété de Jean-Louis Magny de Maison-Neuve(Magny tout court en 1792, on se demande bien pourquoi ?) avocat au parlement. Des lettres patentes du 25 octobre 1777 l'autorisèrent à ouvrir sur ses terrains une rue de 9 mètres de largeur entre les rue Chantereine et Saint-Lazare. Ces lettres donnaient à ce percement le nom de rue des Trois Frères, enregistrées au parlement le 14 avril 1778. Cette rue n'était pas alors bordées de maisons. Un propriétaire voisin, Dué de la Boulaye projeta de prolonger ce chemin jusqu'à la rue de Provence et lui donna le nom de rue de la Houssay.
Les marais furent asséchés, mais il fallut attendre l'année 1846 pour le prolongement de la rue des Trois Frères (aujourd'hui rue Taitbout) jusqu'à la rue D'Aumale qu'un certain monsieur Pazzis devenu concessionnaire fut contraint de ménager un passage sur une longueur de 49 mètres cinquante sur douze de largeur, traversant la cité des Trois Frères qui avait été achetée par Mlle Mars en 1822 qui en habile spéculatrice la revendit avec un coquet bénéfice. Un anglais, sir Richardson en devint propriétaire en 1835  de la cité qui était devenue la "Cour d'Orléans" (Le duc d'Aumale je vous le rappelle était un Orléans, et Louis-Philippe était roi de France ) avec le petit jet d'eau au centre (presque) de la placette. L'endroit fut alors le repaire d'artistes les plus prestigieux de ce temps.Marie Taglioni, la Malibran et sa soeur Pauline Viardot, Alexandre Dumas qui donna une fête mémorable qui dura plusieurs jours.
Citons aussi George Sand et Frédéric Chopin qui y eurent chacun un appartement séparément.
Le nom de rue Taitbout (greffier à la Ville de Paris) date pour la première partie de 1773, pour la deuxième de 1853 et pour celle qui nous occupe de 1854.
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Inauguration d'une plaque square d'Orléans en hommage à Chopin en 1910
plaque chopin 1910 square d'Orleans retournée 05 sepia.jpg

09:52 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : dué de la boulaye, marie taglioni, george sand, chopin, malibran, jean-louis magny, pauline viardot | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

06/10/2008

POUR LA PREMIERE FOIS, LES AMATEURS D'ART, AMIS DES IMPRESSIONNISTES ET DE VINCENT VAN GOGH, PEUVENT DECOUVRIR LE PORTRAIT PHOTOGRAPHIQUE DU PERE TANGUY ET DE SA FAMILLE

PAR BERNARD VASSOR

photo famille tanguy 05.jpg

Propriété de la famille Guezennec.

Cette image est volontairement surchargée pour éviter que des pilleurs de sarcophages du neuvième arrondissement ou d'ailleurs, ne s'en emparent

(ils se reconnaîtront!!!).

Cette photographie je pense a du être prise lors du mariage de Mathilde Marie-Françoise, le fille unique du "papa" Tanguy, le 24 septembre 1881. Où l'on voit le brave Julien-François Tanguy s'essuyer discrètement les souliers sur la robe de sa femme Renée, que Vincent van Gogh (qui ne l'aimait pas) surnommait Xanthippe.

Un commentateur éclairé (qu'il me permette de le citer) me signale l'effort vestimentaire du père Tanguy pour avoir des habits de mariage nickels. On notera qu'il a soigneusement rangé ses lunettes dans la poche de sa veste, que "la folle a l'air d'une folle" et '"qu' elle a gardé son bonnet de piscine sur la tête" Mathilde "avance sa main subtilement en direction de son Tarzan, solide gaillard qui vient tout juste de garer son vélocipède". Ce commentateur expert en la matière conclu disant : "On croirait qu'ils attendent le client".

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 Si mon hypothèse est juste, Mathilde venait d'épouser Onézime Joseph Chenu, sellier au 7 rue Norvins où ils seront domiciliés.

Si ce commentaire vous semble un peu familier, c'est pour cacher l'admiration que je porte à ce curieux bonhomme hors du commun.

ASSOCIATION AUTOUR DU PERE TANGUY

14 rue Clauzel

75009 PARIS

Pour le courrier urgent 21 rue Drouot 75009 Paris.

(heureusement que j'ai ders amies pour me corriger mes fautes...)

17:27 Publié dans Les amis de Vincent | Tags : renée briend, vincent van gogh, mathilde mathilde marie-françoise, onézime joseph chenu | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

UN AMI DES IMPRESSIONNISTES : LE DOCTEUR GEORGES DE BELLIO

PAR BERNAR VASSOR

BELLIO 05 SEPIA.jpg

Né en 1828 à Bucaresst, mort à Paris en 1894.

Tous les historiens de l'art s'accordent pour dire que les débuts à Paris avec son frère Constantin (qui se suicida dans une chambre d'hôtel en 1875) dans les années 1850 sont un mystère. On signale toutefois sa présence à la vente à l'Hôtel Drouot de l'atelier Delacroix en 1864. Les frères vivent tout d'abord rue de la Grange Batelière, non loin des galeries de la rue Lepelletier, de la rue Laffitte et des restaurants des boulevards.On le dit parent du prince Bibesco. Nous savons, par des anecdotes rapportées, qu'il connut Renoir dès 1871. Celui-ci, avait pendant la Commune de Paris demandé à Raoul Rigault (qu'il connaissait du salon de Nina de Callias) de lui obtenir un laisser passer pour se rendre à Versailles pour affaire de famille disait-il. A Versailles, il obtint du prince Bibesco, par l'intermédiare de de Bellio un autre laisser passer pour franchir le pont-levis pour revenirr à Paris. Ses amis racontent que lorsque Renoir avait des besoins pressants d'argent, il prenait une toile sous son bras, et allait rôder sur les boulevards où il était certain de rencontrer "le docteur" au café Riche ou à la Maison Dorée. De Bellio lui achetait toujours sa toile sans sourciller. Docteur sans diplôme, de Bellio homéopathe *comme le docteur Gachet(qui lui avait obtenu sa thèse de médecine à Montpellier) il soignait gratuitement ses amis, et il fut appelé au chevet de bon nombres de peintres ou de leur famille. Il assista Manet au cours de sa dernière maladie, mais l'homéopathie ne lui fut d'aucun secours comme vous le savez... Il fut comme Gachet, le médecin de Renoir, de Pissarro et de sa mère. C'est à la première vente Hoschédéque de Bellio marqua son goût pour les toiels de Monet qu'il encouragea. Il fréquentait les marchands Durand-Ruel, Latouche à l'angle de la rue Laffitte et de la rue de Provence, une boutique d'un petit marchand de couleurs de la rue Clauzel, un certain Julien Tanguy, Alphonse Portier qui fut à la fois marchand de couleurs puis courtier en peinture et gérant d'une exposition impressionniste. Il est également client d'une galerie anciennement Goupil19 boulevard Montmartre, tenue par un nommé van Gogh Théo. Habitué du café "La Nouvelle Athènes" dont il devint le voisin en s'installant 66 rue des Martyrs, puis au 2 rue Alfred Stevens où il rendit son dernier soupir.

Je rappelle aux "neuvièmistes de Paris" que Christian Friedrich Samuel Hahnemann habitait et donnait des consultations 4 rue de Parme.C'est là, qu'appelé en consultation par Victor Schoelcher pour soigner la fille mourante de son ami Ernest Legouvé, il accomplit "le miracle" qui lui donna la célébrité....

09:54 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : monet, manet, pissarro, renoir, julien tanguy, docteur gachet, hoschédé | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

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