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13/10/2008

SILHOUETTE : UN ANTHROPONYME DEVALORISANT !!!!

PAR BERNARD VASSOR

SILHOUETTE MEDAILLE moquerie 05 sepia hauteur..jpg

 

Etienne de Silhouette, a vu le jour en 1709 à Limoges, mort à Nogent-sur-Marne le 20 janvier 1787.

Son père, receveur des tailles, lui fit donner une solide instruction et étudier le droit. Etienne, fit de nombreux voyages dans le monde, il étudia particulièrement au système financier des Anglais. Traducteur de l’Essai sur l’Homme du philosophe Alexander Pope, et de Baltasar Gracian, Réflexions politiques... sur les plus grands princes, et particulièrement sur Ferdinand le Catholique 1730, in-4° (autre édition, 1730, Paris, in-12°).

………….

 Il fut d’abord conseiller au parlement de Metz, puis maître des requêtes du duc d’Orléans, il fut nommé commissaire pour le règlement des limites des possessions de la France et de l’Angleterre en Acadie. Il avait acquis une grande réputation comme écrivain et comme financier.memoires silhouette.jpg C’est par l’intermédiaire de Madame de Pompadour qu’il fut nommé en 1759 contrôleurs général des finances. Il débuta par réformer des abus dont la suppression fit grossir le Trésor Public de 72 millions, sans augmentation de taxes, somme considérable pour l’époque. .Soucieux de faire baisser les impôts des français, il voulut imposer des réformes de l'économie en préconisant une réduction des dépenses de la Maison Royale. Il réduisit les pensions, supprima les privilèges concernant l’impôt et la taille. L’opinion publique se prononça en sa faveur et son nom eut une vogue extraordinaire. Il proposa alors pour remédier à la pénurie et aux énormes dépenses de guerre, de réduire les dépenses personnelles du roi et de ses ministres et proposa un édit de subvention qui souleva contre lui la cour, le parlement et le public. Il suspendit pour un an les billets des fermes et demanda aux particuliers de porter à la Monnaie leur vaisselle pour être convertie en argent pour subvenir aux besoins du Trésor. L’opinion se renversa et son nom devint l’objet d’une haine universelle. Il fut contraint de démissionner. Son nom fut synonyme de parcimonie de sécheresse, de ridicule tout parut alors « à la silhouette » : les culottes sans poches, tout ce qui était sans relief et inachevé. Le nom de Silhouette resta pour toujours un genre de portrait qui devint à la mode, méthode connue dès l’antiquité. Mais, selon Sébastien Mercier (Tableau de Paris) « C’est M. de Silhouette, contrôleur général des finances de Louis XV, qui a donné son nom à ce genre de peinture » (…) Les portraits de ce genre furent des visages tirés de profil sur du papier noir, d’après l’ombre de la chandelle sur une feuille de papier blanc »

............

D'autres anthroponymes du même auteur : 

http://www.livres-online.com/Les-Pleyel.html

http://parisneuvieme.blogspirit.com/archive/2005/06/18/vi...

 

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12/10/2008

EXPOSITION STEINLEN A LAUSANNE

PAR BERNARD VASSOR

Steinlen affiche expo [800x600] 05 couleur hauteur.jpg
Jeannine Christophe, dont le mari Jacques Christophe a réalisé le Dictionnaire Raisonné des Oeuvres de Guerre de Steinlen, en 2 volumes, et un ouvrage sur les "Partitions musicales illustrées d'Aristide Bruant par SteinlenAléas éditeur, .dont la collection se trouve aujourd'hui à Lausanne, me communique l'information suivante : l'exposition Steinlen qui se tiendra à Lausanne du 17-10-2008 au 25-01-2009 puis à Bruxelles du 12-03 au 31-05 2009
................
Voici le communiqué de presse de l'exposition :  Steinlen Expo communique de presse 01.pdf

PS : Comme il n'est pas indiqué dans les programmes envoyés de Suisse, mais reçu d'Orsay dans la rubrique "conférences" du programme  : "Journée Steinlen", vendredi 15 mai 2009 en partenariat avec le musée cantonal de Lausanne

Steinle expo texte 02 hauteur.jpg

19:59 Publié dans Evènement | Tags : jacques christophe, jeannine christophe, steinlen, aristide bruant | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

11/10/2008

JEAN-JOSEPH VADE ECRIVAIN CHANSONNIER "POETE GRIVOIS ET POISSARD"

PAR BERNARD VASSOR

VADE Illustration la pipe cassée 05 sepia hauteur.jpg
Jean-Joseph Vadé est né le 17 janvier 1719, de légitime mariage fils de Jacques Vadé et d'Anne Carrière dans la paroisse de Saint-Pierre de la ville de Ham en Picardie selon le registre des actes de baptêmes de ce village. Son père y tenait un cabaret, ce qui ne fut certainement pas sans influence sur le petit Jean-Joseph. Squatre enfants de la famille, seul Vadé survécut. La famille vint s'installer à Paris en 1725. Après de petits emplois de ville en ville, il revint à Paris où des amis lui procurèrent un emploi "au vingtième"*
Il mourut à l'age de 38 ans en 1757. Il a laissé une oeuvre qui n'a pas laissé indifférent ses contemporains. Voltaire qui l'avait qualifié de "polisson" , s'était servi sans vergogne du nom de Vadé comme pseudonyme.
Il ne faut pas oublier qu'il est l'auteur du premier opéra-comique joué à la foire Saint-Laurent : "Les Troqueurs". Il est également l'auteur d'une comédie qui fut jouée au Théâtre-Français : "Les Visiteurs du Jour de l'An" qui n'eut aucun succès. Il a laissé un nombre considérable de pièces de théâtre. Depuis sa mort, il y eut d'innombrables réimpressions d'un poème tragico-érotico-comique : "La Pipe Cassée"
oeuvres choisies titre 05 sepia hauteur.jpg
Dans l'extrait qui suit, l'auteur donne des indications sur la façon d'agrémenter et de lire cette farce : "Il faut avoir l'intention de parler d'un ton enroué, lorsque l'on contrefait la voix des acteurs : celle des actrices doit être imitée par une inflexion en traînant à la fin de chaque phrase"
Déjeuner de la Rapée 05 sepia hauteur.jpg
Sa dernière maîtresse fut une actrice la demoiselle Verrier, très peu connue. Mais il eut avec elle une fille portant son nom qui débuta en 1776 dans Iphigénie,
elle était l'élève de Mlle Dumesnil. Elle joua Agnès dans l"Ecole des Femmes et Isabelle dans l'Ecole des Maris. Elle mourut à l'age de 24 ans après "une vie dissolue peuplée de nombreux amants" dont le comédien Bellecourt dont les infidélités de la demoiselle, disait-on, abrégèrent l'existence après avoir ruiné sa bourse et sa santé. Elle ne lui survécut de peu et mourut le 18 janvier 1780 "d'un fluxion de poitrine gagnée à la suite d'une orgie trop prolongée"
Tel père , telle fille !!!!
*Administration fiscale, impôt royal visant au vingtième du revenu des terres.

11:25 Publié dans Les originaux, les excentriques, les fous litterra | Tags : jean-joseph vadé, voltaire | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

10/10/2008

NOTE POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES EVENEMENTS DU 18 MARS 1871 A MONTMARTRE

PAR BERNARD VASSOR

chateau rouge 09 sepia.jpg
Le Château-Rouge à Montmartre le 18 mars 1871
RUE DES ROSIERS RUE DE LA FONTENELLE Commune 09 sepia.jpg
Le siège du soixante-et-unième bataillon de la Garde nationale le 18 mars 1871,
rue de la Fontenelle, anciennement rue des Rosiers, aujourd'hui rue du Chevalier de la Barre, au sommet de la Butte.
.................
Dans un entretien à le feuille de Sébastien Faure "Le Journal du Peuple", un ancien membre du Comité Central de la Commune, le citoyen Bonnefoy, revenu de "La Nouvelle" après l'amnistie, donne sa version des faits survenus 28 ans plus tôt.

A la question du journaliste : Voulez-vous évoquer vos souvenirs du 18 mars ? :

Le 18 mars à Montmarte 

--"Jusqu'à ce jour le parc de Montmartre avait été gardé par un bataillon de la Garde nationale*. Sur les assurances qui nous avaient été donnéepar le maire**au nom du gouvernement, la garde fut diminuée et réduite à une centaine d'hommes, Notre simplicité était tellement grande que nous croyions encore à la sincérité de ces gens là.

Le 18 à quatre heures du matin***, une colonne se présente au sommet des buttes. La sentinelle crie : -"qui vive ?", il lui est répondu  par une charge de mousquetterie. C'était le général Lecomte qui à la tête d'une brigade, venait tenir la parole donnée par le gouvernement.

Les quatres hommes qui étaient de garde au parc s'esquivèrent comme ils purent, quoique quelques uns furent fait prisonniers. Les buttes étaient prises****.

Toutes les précautions avaient été prises depuis quelques jours, les tambours et les clairons avaient été séquestrés par ordre supérieur.

Le bruit de la prise des buttes se répand dans le quartier. L'agitation est à son comble ! A toutes les rues des soldats et de l'artillerie formant cordon et interdisant la circulation.

Les gardes nationaux se groupent et se consultent; quelques uns veulent monter, ils en sont empêchés par la troupe. Le tocsin sonne de tous les côtés; des gardes parcournt les rues en tirant des coups de fusil en l'air, en criant : --"Aux armes !" Tous les gardes sont bientôt en tenue le fusil en bandoulière. Alors les rangs se forment et de tous les côtés on monte à l'assaut des buttes aux cris de "Vive la ligne ! vive la République !" La tête de la colonne s'engage dans la rue de la Fontenelle, l'élan est indescriptible, à mesure que l'on avance, les les rangs se serrent de plus en plus. La montée s'effectua sans accident jusqu'à la montée du "Rocher Suisse",. Là, un moment d'hésitation, à cinquante pas de nous, en haut de l'escalier, un obusier chargé, prêt à faire feu; des deux côtés de la pièce, un peloton d'infanterie, le fusil en joue....et la colonne monte toujours.

Le Rocher Suisse 05 sepia.jpg
Le Rocher Suisse, était un cabaret que l'on voit à droite, en bas des escaliers

.............

Ce qui se passa alors est connu, le général Lecomte ordonnant par trois fois de tirer sur la foule, les soldats levant la crosse en l'air, la capture du général Lecomte et l'arrestation près de la place Pigalle du général Clément Thomas qui avait commandé le feu en juin 1848 sur le peuple, les deux hommes sont d'abord conduit au "Chateau-Rouge" puis remonté rue des Rosiers devant une foule déchaînée, un coup de fusil part, le général Lecomte est tué, puis Clément Thomas, appuyé contre un mur du 61° est fusillé à son tour.

 

* Le 61 ième basé au 6 rue des Rosiers

**Georges Clémenceau  

***De nombreux autres témoigages disent 3 heures.

****Bonnefoy oublie qu'un des gardes fut blessé au ventre, et qu'il mourut huit jours plus tard à l'hôpital Lariboisière.

17:27 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : sébastien faure, bonnefoy, lecomte, thomas, pigalle, montmartre | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

09/10/2008

"LE VRAI-VIDE-BOUTEILLE-DE-L'ART" : L'AUBERGE GANNE A BARBIZON

PAR BERNARD VASSOR

BARBIZON INTERIEUR cour auberge coul hauteur.jpg
Grigorescu 1866, cour intérieure de l'auberge. Musé d'Art de Roumanie.
Le titre de cet article est des frères Goncourt. Venus en visite dans la région de Fontainebleau, ils se sont arrêtés en bonne compagnie littéraire si l'on en juge par le registre tenu scrupuleusement à jour par les époux Ganne.
BARBIZON GONCOURT 05 LARGEUR.jpg
Bien avant l'arrivée de ce que l'on a appelé les peintres de l'Ecole de Barbizon, de nombreux artistes vivaient là depuis le début du XVIII° siècle.
LAZARE BRUANDET 1780 SEPIA 05 ruine hermitage fRanchart.jpg
Ruines de l'hermitage de Franchart en 1780
Si vous avez un petit peu de patience, vous pouvez retrouver sur ce blog l'histoire de Lazare Bruandetqui avait été condamné à mort pour avoir , une broutille !!!, jeté sa femme par la fenêtre. Il s'était réfugié dans les ruines de l'hermitage de Franchard. Le secret était si bien tenu, que lorsque l'on demanda à Louis XVI ce qu'il avait vu au cours de sa chasse en forêt de fontainebleau, il répondait : "Des cerfs, et...Bruandet".
BARBIZON LA FETE 05 SEPIA HAUTEUR.jpg
François Ganne un ancien tailleur de vêtements et son épouse Edmée, avaient vers 1820 ouvert dans une fermette une épicerie, puis un peu plus tard ils accrochèrent une enseigne d'aubergiste au dessus de la porte d'entrée de la ferme. La mère Ganne fabriquait des fromages de chèvre. A l'étage, il y avait quelques chambres qui pouvaient recevoir des voyageurs. A paris, la révolution de 1848, et l'épidémie de choléra provoqua l'exode de nombreux artistes. C'est ainsi que se forma un des cénacles les plus prestigieux de l'histoire de l'art. Je ne peux pas les citer tous, mais si je vous dis Narcisse Diaz, toujours de bonne humeur, frappant de sa jambe de bois le carrelage de la salle à manger pour faire rire ses compagnons, parmi lesquels Jean-François Millet et son ami inséparable Théodore Rousseau. Le graveur inimitable Charles Jacque, Célestin Nanteuil,¨Paul Huet, Corot-Daubigny les frères siamois de rue Notre-Dame-de-Lorette.
Puis, plus tard, dans les années 1860, ce sont des artistes roumains qui s'y installèrent (dont Nicholas Grigorescu).

15:26 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : goncourt, ganne, lazare bruandet, charles jacque, célestin nanteuil, françois ganne un ancien tailleur de vêtements et son épouse edm, avaient vers 1820 ouvert dans une fermette une épicerie | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

08/10/2008

ADOLPHE WILLETTE, MONTMARTROIS, ET LA CONSTRUCTION DU SACRE COEUR

PAR BERNARD VASSOR

WILLETTE ARTICLE LORRAIN PIERROT 05 SEPIA.jpg
Dans cette lettre à son ami Jean Lorrain, Willette exprime son désaccord à la suite d'un article que "Raitif de la Bretonne*", avait fait paraître concernant la transformation de la Montmartre et de la construction du Sacré-Coeur, qui avait été conçu à la suite d'un "voeux national pour expier les crimes de la Commune" . 
......................
-"Et c'est de Jean Lorrain !!! de mon vieil ami Jean Lorrain, de Jean Lorrain qui a fait de si beaux voyages et qui a le don de rendre si bien les belles impressions.
Depuis le 15 de l'avenue Trudaine** tu devrais voir à côté des deux reservoirs, à gauche, ma petite maison qui t'aurait rappelé ta visite ajournée (...) alors tu te rendrais mieux compte de l'infamie de ce monstrueux Sacré-Coeur digne des agrandissements des magasins Dufayel. Je ne suis pas franc-maçon mais je déteste ce symbole de domination, d'orgueil et de vengeance (...) Plus de verdure, les communautés ont tout acheté pour construireEt l'inévitable funiculaire et les troupeaux de pelerins laids et hébétés, et des prêtres et des religieuses.Tous ces gens qui viennent pour adorer le laid, ce sont des vilains vilains"
...............
WILLETTE SIGNATURE 05sepia.jpg
..........................
Pour conclure, les montmartrois avaient décidés d'honorer leur " Pierrot" en donnant son nom à un petit square situé sous la basilique.
L'histoire veut que pendant la période de l'affaire Dreyfus, Willette eut le comportement qu'eurent la moitié au moins de la population française, ce qui n'est pas tout à fait à son honneur. Mais, bien d'autres dont des rues et des places portent leurs noms ont eu des attitudes semblables, et l'on a pas pour autant débaptisé le nom de ces rues. Bon nombre d'anciens communards  (à la mémoire courte)blanquistes pour la plupart se sont vautrés aux pieds du général Boulanger le massacreur des pauvres bougres de gardes nationaux pris dans ses filets quand il était colonel dans l'armée versaillaise et qu'il a fait fusiller sans autre forme de procès.
La mairie de Paris, sous la pression d'associations incultes, a fait débaptiser ce modeste square, pour lui donner le nom de Louise Michel, qui rappelons le, à la fin de sa vie, recevait des subsides du pire antisémite de l'époque, le journaliste renégat Henri Rochefort. 
A quand une réhabilitation du très talentueux Adolphe Willette ????
*Pseudo à la fois admiratif et humoristique qu'utilisait parfois Jean Lorrain.
**Certainement l'adresse que je ne connaissait pas de Jean Lorrain
Montmartre en 1860 sepia largeur.jpg
La Butte vers 1860  

21:37 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : jean lorrain, willette, louise michel, henri rochefort | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LES LORETTES DU PASSAGE LAFFERIERE

PAR BERNARD VASSOR

passage laferrerière 05 sepia.jpg
Comme vous le voyez sur ce plan, cette voie forme un arc de cercle qui communique d'un côté avec la place Saint-Georges, de l'autre, les immeubles ont une entrée rue Bréda (Clauzel aujourd'hui). Fermée de chaque côté par des grilles, elle fut constituée sans autorisation lors de la création de la place Saint-Georges en 1832. Sur des terrains appartenant à une société constituée de fianciers : Dosne, agent de change, qui deviendra le beau-père d'Adolphe Thiers, de Loignon autre financier, Censier et dans un premier temps Constantin, l'architecte qui fut le maître d'oeuvre de la construction de la place Saint-Georges. Le passage avait 9 mètres 75 dans sa plus petite largeur et 205 mètres de longueur. Les grilles furent supprimées en 1882 et le passage prit le nom de rue Laferrière. Entre temps, le 7 décembre 1840 un arrêté prefectoral ordonna la fermeture de cette voie. Le 13 mars 1851, une ordonnance de police lui donna sous certaines clauses l'autorisation d'être utilisée comme passage public.
Dès lla mise à disposition des maisons du passage, les propriétaires spéculateurs fonciers, chevaleresque malgré eux louaient les appartements à des petites ouvrières, des jeunes filles pauvres pour comme on le disait dans son sens premier "essuyer les plâtres".
Dans la journée, on ne voyait personne, quelques boutiques qui avaient un aspect mystérieux vendaient "des objets et des instruments qui ne sont pas fait pour augmenter la population de la France" comme le dit Charles Virmaître. A partir de cinq heures du soir,, les persiennes s'ouvrent, les lumières aux fenêtres illuminent la rue, les lorettes se maquillent se bichonnent, se préparent à passer une nuit d'incertitude. Celles que l'on appelait autrefois des grisettes devenues successivement des "brédas" puis des "lorettes" . Aux archives de la préfecture de police, un registre recense un grand nombre "d'insoumises" surveillées par la brigade des moeurs. Beaucoup de ces femmes sont domiciliées curieusement au 10 bis de cette rue, un véritable lupanar ( numéro qui n'existe plus aujourd'hui, je n'ai pas encore découvert pourquoi ?) Les jeunes femmes qui arpentaient les sorties de spectacles des théâtres du quartier, faisait parfois "le pied de grue"* aux terrasses des cafés des boulevards dans l'espoir de "lever un miché" et de le ramener chez elle.
C'est aujourd'hui une rue très sage, une église orthodoxe s'est installée au 2 bis. Guy de Maupassant qui vécut 17 rue Clauzel  (jusqu'en 1880) avait des fenêtres qui donnaient sur le numéro 20 du passage Laferrière, maison qui était occupée alors par une maison close !Les historiens de "la bicherie", sont les frère Goncourt (qui étaient voisin 43 rue Saint-Georges), Alexandre Dumas fils, Taine, Labédollière,  et le dessinateur qui n'a pas vu sa statue remplacer la fontaine de la place Saint-Georges : Sulpice-Guillaume Chevalier, dit Gavarni.
*L'expression imagée, de la  grue sur "une jambe" dans son sens premier, vient des petites dames, adossées à un mur un pied au sol, le deuxième appuyé sur ce mur.
La rue Neuve-Bréda sur la plan est la rue Clauzel, la rue Bréda étant aujourdh'hui la rue Henri Monnier, la place Bréda est maintenant dénomée Gustave Toudouze. Vous apercevez le prolongement de la rue Labruyère qui s'appelait rue Boursault (ne pas confondre avec celle des Batignolles où habitait Bel-Ami) La rue Léonie est devenue la rue Henner, en haut à droite, la rue de Laval est la rue Victor Massé

09:47 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : louis-marie de lafferrière-l'evêque, gavarni, goncourt | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

07/10/2008

DANS LE NEUVIEME ARRONDISSEMENT : UNE MAISON ET UN GRAND TERRAIN A VENDRE, UN PLACEMENT A LONG TERME !!!

PAR BERNARD VASSOR

Maison trois freres 05 sepia archives.jpg
Avouez que par les temps qui courent, vous auriez tort de vous priver d'un tel placement !
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Ce grand terrain marécageux derrière la maison qui a 50 mètres de façade environ sur trente mètres. Sur la partie sud, une maison et un jardin donnant rue Chantereine (rue de la Victoire) complètent la propriété de Jean-Louis Magny de Maison-Neuve(Magny tout court en 1792, on se demande bien pourquoi ?) avocat au parlement. Des lettres patentes du 25 octobre 1777 l'autorisèrent à ouvrir sur ses terrains une rue de 9 mètres de largeur entre les rue Chantereine et Saint-Lazare. Ces lettres donnaient à ce percement le nom de rue des Trois Frères, enregistrées au parlement le 14 avril 1778. Cette rue n'était pas alors bordées de maisons. Un propriétaire voisin, Dué de la Boulaye projeta de prolonger ce chemin jusqu'à la rue de Provence et lui donna le nom de rue de la Houssay.
Les marais furent asséchés, mais il fallut attendre l'année 1846 pour le prolongement de la rue des Trois Frères (aujourd'hui rue Taitbout) jusqu'à la rue D'Aumale qu'un certain monsieur Pazzis devenu concessionnaire fut contraint de ménager un passage sur une longueur de 49 mètres cinquante sur douze de largeur, traversant la cité des Trois Frères qui avait été achetée par Mlle Mars en 1822 qui en habile spéculatrice la revendit avec un coquet bénéfice. Un anglais, sir Richardson en devint propriétaire en 1835  de la cité qui était devenue la "Cour d'Orléans" (Le duc d'Aumale je vous le rappelle était un Orléans, et Louis-Philippe était roi de France ) avec le petit jet d'eau au centre (presque) de la placette. L'endroit fut alors le repaire d'artistes les plus prestigieux de ce temps.Marie Taglioni, la Malibran et sa soeur Pauline Viardot, Alexandre Dumas qui donna une fête mémorable qui dura plusieurs jours.
Citons aussi George Sand et Frédéric Chopin qui y eurent chacun un appartement séparément.
Le nom de rue Taitbout (greffier à la Ville de Paris) date pour la première partie de 1773, pour la deuxième de 1853 et pour celle qui nous occupe de 1854.
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Inauguration d'une plaque square d'Orléans en hommage à Chopin en 1910
plaque chopin 1910 square d'Orleans retournée 05 sepia.jpg

09:52 Publié dans Histoire des rues de Paris | Tags : dué de la boulaye, marie taglioni, george sand, chopin, malibran, jean-louis magny, pauline viardot | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

06/10/2008

POUR LA PREMIERE FOIS, LES AMATEURS D'ART, AMIS DES IMPRESSIONNISTES ET DE VINCENT VAN GOGH, PEUVENT DECOUVRIR LE PORTRAIT PHOTOGRAPHIQUE DU PERE TANGUY ET DE SA FAMILLE

PAR BERNARD VASSOR

photo famille tanguy 05.jpg

Propriété de la famille Guezennec.

Cette image est volontairement surchargée pour éviter que des pilleurs de sarcophages du neuvième arrondissement ou d'ailleurs, ne s'en emparent

(ils se reconnaîtront!!!).

Cette photographie je pense a du être prise lors du mariage de Mathilde Marie-Françoise, le fille unique du "papa" Tanguy, le 24 septembre 1881. Où l'on voit le brave Julien-François Tanguy s'essuyer discrètement les souliers sur la robe de sa femme Renée, que Vincent van Gogh (qui ne l'aimait pas) surnommait Xanthippe.

Un commentateur éclairé (qu'il me permette de le citer) me signale l'effort vestimentaire du père Tanguy pour avoir des habits de mariage nickels. On notera qu'il a soigneusement rangé ses lunettes dans la poche de sa veste, que "la folle a l'air d'une folle" et '"qu' elle a gardé son bonnet de piscine sur la tête" Mathilde "avance sa main subtilement en direction de son Tarzan, solide gaillard qui vient tout juste de garer son vélocipède". Ce commentateur expert en la matière conclu disant : "On croirait qu'ils attendent le client".

.......................

 Si mon hypothèse est juste, Mathilde venait d'épouser Onézime Joseph Chenu, sellier au 7 rue Norvins où ils seront domiciliés.

Si ce commentaire vous semble un peu familier, c'est pour cacher l'admiration que je porte à ce curieux bonhomme hors du commun.

ASSOCIATION AUTOUR DU PERE TANGUY

14 rue Clauzel

75009 PARIS

Pour le courrier urgent 21 rue Drouot 75009 Paris.

(heureusement que j'ai ders amies pour me corriger mes fautes...)

17:27 Publié dans Les amis de Vincent | Tags : renée briend, vincent van gogh, mathilde mathilde marie-françoise, onézime joseph chenu | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

UN AMI DES IMPRESSIONNISTES : LE DOCTEUR GEORGES DE BELLIO

PAR BERNAR VASSOR

BELLIO 05 SEPIA.jpg

Né en 1828 à Bucaresst, mort à Paris en 1894.

Tous les historiens de l'art s'accordent pour dire que les débuts à Paris avec son frère Constantin (qui se suicida dans une chambre d'hôtel en 1875) dans les années 1850 sont un mystère. On signale toutefois sa présence à la vente à l'Hôtel Drouot de l'atelier Delacroix en 1864. Les frères vivent tout d'abord rue de la Grange Batelière, non loin des galeries de la rue Lepelletier, de la rue Laffitte et des restaurants des boulevards.On le dit parent du prince Bibesco. Nous savons, par des anecdotes rapportées, qu'il connut Renoir dès 1871. Celui-ci, avait pendant la Commune de Paris demandé à Raoul Rigault (qu'il connaissait du salon de Nina de Callias) de lui obtenir un laisser passer pour se rendre à Versailles pour affaire de famille disait-il. A Versailles, il obtint du prince Bibesco, par l'intermédiare de de Bellio un autre laisser passer pour franchir le pont-levis pour revenirr à Paris. Ses amis racontent que lorsque Renoir avait des besoins pressants d'argent, il prenait une toile sous son bras, et allait rôder sur les boulevards où il était certain de rencontrer "le docteur" au café Riche ou à la Maison Dorée. De Bellio lui achetait toujours sa toile sans sourciller. Docteur sans diplôme, de Bellio homéopathe *comme le docteur Gachet(qui lui avait obtenu sa thèse de médecine à Montpellier) il soignait gratuitement ses amis, et il fut appelé au chevet de bon nombres de peintres ou de leur famille. Il assista Manet au cours de sa dernière maladie, mais l'homéopathie ne lui fut d'aucun secours comme vous le savez... Il fut comme Gachet, le médecin de Renoir, de Pissarro et de sa mère. C'est à la première vente Hoschédéque de Bellio marqua son goût pour les toiels de Monet qu'il encouragea. Il fréquentait les marchands Durand-Ruel, Latouche à l'angle de la rue Laffitte et de la rue de Provence, une boutique d'un petit marchand de couleurs de la rue Clauzel, un certain Julien Tanguy, Alphonse Portier qui fut à la fois marchand de couleurs puis courtier en peinture et gérant d'une exposition impressionniste. Il est également client d'une galerie anciennement Goupil19 boulevard Montmartre, tenue par un nommé van Gogh Théo. Habitué du café "La Nouvelle Athènes" dont il devint le voisin en s'installant 66 rue des Martyrs, puis au 2 rue Alfred Stevens où il rendit son dernier soupir.

Je rappelle aux "neuvièmistes de Paris" que Christian Friedrich Samuel Hahnemann habitait et donnait des consultations 4 rue de Parme.C'est là, qu'appelé en consultation par Victor Schoelcher pour soigner la fille mourante de son ami Ernest Legouvé, il accomplit "le miracle" qui lui donna la célébrité....

09:54 Publié dans LES PRECURSEURS | Tags : monet, manet, pissarro, renoir, julien tanguy, docteur gachet, hoschédé | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

03/10/2008

COMME ON DIT AUJOURD'HUI DANS LE PRET-A-PENSER JOURNALISTIQUE : "Le mytique Alhambra renaît de ses cendres pour devenir culte" UN SPECTACLE D'AGNES BIHL.....

Par Bernard vassor

affiche Alhambra AGNES BIHL 05 COUL.jpg
Retrouvez Agnès Bihl sur son site : http://www.agnes-bihl.com/
................
En attendant un petit peu d'histoire :

Rue Yves Toudic

A l’origine, cette voie fut percée le 20 février 1825. Sa longueur était de 304 mètres, elle commençait rue de la Douane, et finissait rue de Lancry aux numéros 40 et 42. C’était le cinquième arrondissement (aujourd’hui dixième) au quartier de la Porte Saint-Martin. Elle a été dénommée sur une partie, rue de l’Entrepôt, et sur la partie qui conduisait rue de Lancry, rue Lacasse, du nom d’un des propriétaires. Le nom d’Yves Toudic, syndicaliste tué au cours d’une manifestation en juin 1944, fut attribué à cette rue par arrêté du 8 juin 1946.

Les origines du Théâtre de l’Alhambra remontent à 1780, où deux anglais, Astley père et fils ouvraient un cirque avec des écuyers, des danseurs et des athlètes. Ils donnaient aussi des leçons d’équitation. Pendant la révolution, les deux frères crurent plus prudent d ‘émigrer, et de retrouver leurs pénates. C’est Franconiqui prit la succession et donna son nom au cirque qu’il venait d’ouvrir rue du faubourg du Temple, où il fit jouer des pièces militaires. Un incendie détruisit entièrement le cirque qui fut reconstruit sur le boulevard du Château d’Eau (place de la République aujourd’hui) à côté du Théâtre Historique d’Alexandre Dumas. Le tout jouxtant le Vauxhall la vaste salle de danse avec son grand jardin. Pendant la Commune de Paris, le théâtre fut l’un des rares restés ouverts. On y jouait « Le Canard à Trois Têtes ».

Dans les années 1880 le théâtre  fut converti en salle de café-concert. Jusqu’à ce que la spéculation foncière le chasse. L’Alhambra s’installa alors rue de Malte, ancienne rue du Marais, rue du Haut-Moulin, rue des Trois portes, et je vous demande pardon…rue Merderet, puis rue des Marais du Temple (les terrains étaient des marais). Le nom de rue de Malte lui vient du comte d’Artois grand prieur de Temple de l’Ordre de Malte.par décret du 24 octobre 1933.

Dans les années 1950, le music-hall prit le nom de "Alhambra Maurice Chevalier"

Je dois à la vérité de dire que dans une autre vie j'ai travaillé dans les locaux de l'Alhambra, démoli en 1967.

19:01 Publié dans Evènement | Tags : franconi, astkey | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT : LA STATUE D'ARTHUR RANC

PAR BERNARD VASSOR

ranc statue dans la cour mairie du neuvieme ARCHIVES.jpg
Dans un article précédent, j'indiquais l'inauguration de cette statue due au ciseau de Camille Lefèvre. Le monument était composé d'un buste derrière lequel passe une République de bronze tenant une palme à la main. Sur une plaque, placée à droite du buste, sont indiquées les dates commémoratives et les titres du disparu. Sur la seconde plaque à gauche est gravée l'inscription suivante :
"Qu'il n'y ait parmi vous qu'une devise, celle de Gambetta : Tout pour la République, pour la patrie".
J'ai indiqué dans un article précédent les discours du maire du neuvième Mathieu Prévot des Présidents de la République qui se sont succédés, mais, pour la petite histoire, j'avais oublié un petit détail, l'éloge prononcé par Henri-Antonin Dubost, président du Sénat à l'époque ancien ministre de la justice, surnommé 'le père la pudeur" mort en rendant encore un dernier hommage dans un lupanar du 10 de la rue des Martyrs !
mairie du neuviemme salle du conseil.jpg
Dans la flambant neuve salle des fêtes (aujourd'hui salle du Conseil) inaugurée quelque mois plus tôt par le préfet Lépine, l'hommage rendu à l'initiative de l'Association des Journalistes Républicains.
Cette statue a disparue pendant l'occupation,  tout comme celle de Voltaire, livrée par les autorités françaises aux Allemands pour qu'ils en fassent de jolis obus....

16:35 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : camille lefèvre, le père la pudeur, henri-antonin dubost | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

01/10/2008

L'ART DE SE DEBARASSER DES CHÖMEURS ET DES INDESIRABLES AYANT ETE COMPROMIS DANS LA REVOLUTION DE 1848 : LA SOCIETE DES LINGOTS D’OR DU PASSAGE JOUFFROY.

Par Bernard Vassor
medium_loterie_lingot_dumas.jpg
Chez M.Fiot, 10 boulevard Montmartre à l'angle du passage Jouffroy, siège 6 rue Masséna. 
L'histoire de cette loterie est assez méconnue. Il y a pourtant plusieurs milliers de documents dans une dizaine de cartons aux Archives...Des chercheurs américains ont microfilmé, il y a quelques années la totalité de ces archives. Ils ont découvert dans ce monceau de documents, certains de leurs ancêtres venus de Paris et restés aux Etats-Unis.
Le but de la création de cette loterie, généreux en apparence était de payer le voyage de 5000 ouvriers sans travail trop pauvres pour se payer le voyage à destination de la Californie pour y chercher de l'or !!! Le choix des bénéficiaires appartenait au préfet de Police. C'est le 30 avril 1850 que le préfet de Police Pierre Carlier charge un certain Langlois de louer une vaste boutique 10 boulevard Montmartre, à l'angle du passage Jouffroy. Ce Langlois, sera le gérant de la société jusqu'à sa liquidation en 1853. Le liquidateur était un nommé Oudiné. medium_loterie_lingot_balance.jpg
J'ouvre ici une parenthèse : 
medium_loterie_lingots_lots.2.jpg (J'avais lu sur internet un article un peu confus sur un site pourtant prestigieux, où il y était dit FAUSSEMENT (avec copyright) que  la société avait été promue par Alexandre Dumas fils avec le préfet de Police, et un armateur Jules Langlois pour évacuer des indésirables après le coup d' état du 2 décembre......)
................... 
Le tirage des lots(le premier prix étant un lingot d'or exposé dans la vitrine du passage Jouffroy)se faisait à l'hypodrome des Champs Elysées. C'est une vieille connaissance Alexis Godillot 61 rue Rochechouart installé à l'époque boulevard Poissonnière qui avait été chargé de la décoration du cirque Olympique pour donner plus de faste à cette opération.
Les journaux étaient priés d'inserer une publicité sur cette loterie moyennant une somme allouée de 50 francs par le préfet. Sir les rideaux des théâtres parisiens, étaient peinte également la réclame de la Loterie du Lingot d'Or
De 1850 à 1853, une quinzaine de navires firent le transport de plus de 3000 hommes et femmes qui étaient reçus à San-Francisco, recevaient un petit pécule, et étaient priés de se débrouiller seul.  
medium_GODILLOT_CIRQUE_CHAMPS_ELYSEES_05_SEPIA.jpg
 

La ficelle était un peu grosse, on découvrit qu'il y avait beaucoup de billets portant le même numéro, et personne ne gagna le fameux lingot !!!
La Société avait affrêté 17 navires qui avaient transporté 3293 passagers à eux-même une fois arrivés sur place.
lingot d'or CHAM 05 SEPIA.jpg
La caricature montre une famille de bourgeois arrivés en Californie, qui voit ses domestiques les abandonner pour se ruer sur des mines d'or.....
Après la faillite, le magasin se transforma en 1853 en un "Buffet Américain", ancètre de certains établissements à restauration rapide ;
lingot d'or 05 coul.jpg
Café le Lingot d'OR de nos jours.jpg
L'endroit de nos jours.

23:15 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : passage jouffroy, pierre carlier, alexis godillot?alexandre dumas fils, californie | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

"HENRI LE BLONDIN" : L'Hermaphrodite de la rue du faubourg Montmartre.

PAR BERNARD VASSOR

AGDESTIS FILS DE JUPITER HOMME ET FEMME HERMAPHRODITE 05 sepia.jpg
AGDETIS, L'HERMAPHRODITE, FECONDE PAR JUPITER
Henri R... a vu le jour en Bretagne. Venu à Paris très jeune dans les années 1860 avec sa mère, il fréquenta l'école de garçons de la rue de la Victoire. Sa mère, placée cuisinière chez une comtesse, une ancienne "allongée" . La comtesse sensible au charme étrange du jeune "garçon" de 14 ans prit le fils à son service comme son "petit page". Choyé, bichonné, il n'avait rien à faire. Un soir qu'il accompagnait sa maîtresse au Châtelet, il sortit dans la rue et rencontra des anciens camarades d'école. Il décida de fuguer et avec la bande de jeunes garçons, il se livra à la prostitution sous la protection d'un souteneur avec qui il vécut maritalement et en fit "sa persilleuse". Il apprit rapidement toutes les ficelles du"métier".
Il allait rôder autour des "kiosques hygiéniques" qui venaient d'être installés dans Paris (1872) à la recherche de "rivettes" (amateurs), se livrant sur place, dans les vespasiennes ou dans des hôtels borgnes, à son petit commerce. Remarqué par un maquereau de haut vol, il se retrouva dans un hôtel meublé de la rue du faubourg Montmartre, baignant dans le luxe. Il fréquentait la sortie de "L'Estaminet Lyrique" du passage Jouffroy, lieu de prédilection des prostituées du quartier. Le cabinet inodore chez Gilbert( au numéro 43, on peut encore voire cette plaque aujourd'hui ), le décrotteur qui existait depuis l'ouverture du passage en 1846, était l'endroit rêvé pour des rencontres furtives.  Reçu maison Gilbert 1848 05 sepia.jpgdans un cabaret du quartier, où les clients qui donnaient un mot de passe, se voyaient recevoir un album photo, où ils pouvaient choisir "la spécialité"de leur choix, Henri Le Blondin en était la vedette..henri Le Blondin 05 sepia.jpg
L'annonce publicitaire suivant la photographie d'Henri le Blondin était la suivante :
"Il est blond comme les blés, avec des yeux d'azur presque innocents et noyés quelques fois en une innocente rêverie.
A le voir au repos, sa tête de chérubin posée sur l'oreiller on se prend à rêver à une ravissante création de Murillo, ou aux jolis personnages qui peuplent les fresques de Lebrun"
Comme beaucoup d'hermaphrodites, après un passage à la prison de la santé, il termina ses jours dans un asile psychiatrique et fut découpé en morceaux (autopsié) comme un pauvre animal de boucherie.

09:13 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : le passage jouffroy, "petit casino", rue du faubourg montmartre | Lien permanent | Commentaires (4) | | | | Digg! Digg