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03/10/2008

COMME ON DIT AUJOURD'HUI DANS LE PRET-A-PENSER JOURNALISTIQUE : "Le mytique Alhambra renaît de ses cendres pour devenir culte" UN SPECTACLE D'AGNES BIHL.....

Par Bernard vassor

affiche Alhambra AGNES BIHL 05 COUL.jpg
Retrouvez Agnès Bihl sur son site : http://www.agnes-bihl.com/
................
En attendant un petit peu d'histoire :

Rue Yves Toudic

A l’origine, cette voie fut percée le 20 février 1825. Sa longueur était de 304 mètres, elle commençait rue de la Douane, et finissait rue de Lancry aux numéros 40 et 42. C’était le cinquième arrondissement (aujourd’hui dixième) au quartier de la Porte Saint-Martin. Elle a été dénommée sur une partie, rue de l’Entrepôt, et sur la partie qui conduisait rue de Lancry, rue Lacasse, du nom d’un des propriétaires. Le nom d’Yves Toudic, syndicaliste tué au cours d’une manifestation en juin 1944, fut attribué à cette rue par arrêté du 8 juin 1946.

Les origines du Théâtre de l’Alhambra remontent à 1780, où deux anglais, Astley père et fils ouvraient un cirque avec des écuyers, des danseurs et des athlètes. Ils donnaient aussi des leçons d’équitation. Pendant la révolution, les deux frères crurent plus prudent d ‘émigrer, et de retrouver leurs pénates. C’est Franconiqui prit la succession et donna son nom au cirque qu’il venait d’ouvrir rue du faubourg du Temple, où il fit jouer des pièces militaires. Un incendie détruisit entièrement le cirque qui fut reconstruit sur le boulevard du Château d’Eau (place de la République aujourd’hui) à côté du Théâtre Historique d’Alexandre Dumas. Le tout jouxtant le Vauxhall la vaste salle de danse avec son grand jardin. Pendant la Commune de Paris, le théâtre fut l’un des rares restés ouverts. On y jouait « Le Canard à Trois Têtes ».

Dans les années 1880 le théâtre  fut converti en salle de café-concert. Jusqu’à ce que la spéculation foncière le chasse. L’Alhambra s’installa alors rue de Malte, ancienne rue du Marais, rue du Haut-Moulin, rue des Trois portes, et je vous demande pardon…rue Merderet, puis rue des Marais du Temple (les terrains étaient des marais). Le nom de rue de Malte lui vient du comte d’Artois grand prieur de Temple de l’Ordre de Malte.par décret du 24 octobre 1933.

Dans les années 1950, le music-hall prit le nom de "Alhambra Maurice Chevalier"

Je dois à la vérité de dire que dans une autre vie j'ai travaillé dans les locaux de l'Alhambra, démoli en 1967.

19:01 Publié dans Evènement | Tags : franconi, astkey | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

MAIRIE DU NEUVIEME ARRONDISSEMENT : LA STATUE D'ARTHUR RANC

PAR BERNARD VASSOR

ranc statue dans la cour mairie du neuvieme ARCHIVES.jpg
Dans un article précédent, j'indiquais l'inauguration de cette statue due au ciseau de Camille Lefèvre. Le monument était composé d'un buste derrière lequel passe une République de bronze tenant une palme à la main. Sur une plaque, placée à droite du buste, sont indiquées les dates commémoratives et les titres du disparu. Sur la seconde plaque à gauche est gravée l'inscription suivante :
"Qu'il n'y ait parmi vous qu'une devise, celle de Gambetta : Tout pour la République, pour la patrie".
J'ai indiqué dans un article précédent les discours du maire du neuvième Mathieu Prévot des Présidents de la République qui se sont succédés, mais, pour la petite histoire, j'avais oublié un petit détail, l'éloge prononcé par Henri-Antonin Dubost, président du Sénat à l'époque ancien ministre de la justice, surnommé 'le père la pudeur" mort en rendant encore un dernier hommage dans un lupanar du 10 de la rue des Martyrs !
mairie du neuviemme salle du conseil.jpg
Dans la flambant neuve salle des fêtes (aujourd'hui salle du Conseil) inaugurée quelque mois plus tôt par le préfet Lépine, l'hommage rendu à l'initiative de l'Association des Journalistes Républicains.
Cette statue a disparue pendant l'occupation,  tout comme celle de Voltaire, livrée par les autorités françaises aux Allemands pour qu'ils en fassent de jolis obus....

16:35 Publié dans HISTOIRE ANECDOTIQUE | Tags : camille lefèvre, le père la pudeur, henri-antonin dubost | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

01/10/2008

L'ART DE SE DEBARASSER DES CHÖMEURS ET DES INDESIRABLES AYANT ETE COMPROMIS DANS LA REVOLUTION DE 1848 : LA SOCIETE DES LINGOTS D’OR DU PASSAGE JOUFFROY.

Par Bernard Vassor
medium_loterie_lingot_dumas.jpg
Chez M.Fiot, 10 boulevard Montmartre à l'angle du passage Jouffroy, siège 6 rue Masséna. 
L'histoire de cette loterie est assez méconnue. Il y a pourtant plusieurs milliers de documents dans une dizaine de cartons aux Archives...Des chercheurs américains ont microfilmé, il y a quelques années la totalité de ces archives. Ils ont découvert dans ce monceau de documents, certains de leurs ancêtres venus de Paris et restés aux Etats-Unis.
Le but de la création de cette loterie, généreux en apparence était de payer le voyage de 5000 ouvriers sans travail trop pauvres pour se payer le voyage à destination de la Californie pour y chercher de l'or !!! Le choix des bénéficiaires appartenait au préfet de Police. C'est le 30 avril 1850 que le préfet de Police Pierre Carlier charge un certain Langlois de louer une vaste boutique 10 boulevard Montmartre, à l'angle du passage Jouffroy. Ce Langlois, sera le gérant de la société jusqu'à sa liquidation en 1853. Le liquidateur était un nommé Oudiné. medium_loterie_lingot_balance.jpg
J'ouvre ici une parenthèse : 
medium_loterie_lingots_lots.2.jpg (J'avais lu sur internet un article un peu confus sur un site pourtant prestigieux, où il y était dit FAUSSEMENT (avec copyright) que  la société avait été promue par Alexandre Dumas fils avec le préfet de Police, et un armateur Jules Langlois pour évacuer des indésirables après le coup d' état du 2 décembre......)
................... 
Le tirage des lots(le premier prix étant un lingot d'or exposé dans la vitrine du passage Jouffroy)se faisait à l'hypodrome des Champs Elysées. C'est une vieille connaissance Alexis Godillot 61 rue Rochechouart installé à l'époque boulevard Poissonnière qui avait été chargé de la décoration du cirque Olympique pour donner plus de faste à cette opération.
Les journaux étaient priés d'inserer une publicité sur cette loterie moyennant une somme allouée de 50 francs par le préfet. Sir les rideaux des théâtres parisiens, étaient peinte également la réclame de la Loterie du Lingot d'Or
De 1850 à 1853, une quinzaine de navires firent le transport de plus de 3000 hommes et femmes qui étaient reçus à San-Francisco, recevaient un petit pécule, et étaient priés de se débrouiller seul.  
medium_GODILLOT_CIRQUE_CHAMPS_ELYSEES_05_SEPIA.jpg
 

La ficelle était un peu grosse, on découvrit qu'il y avait beaucoup de billets portant le même numéro, et personne ne gagna le fameux lingot !!!
La Société avait affrêté 17 navires qui avaient transporté 3293 passagers à eux-même une fois arrivés sur place.
lingot d'or CHAM 05 SEPIA.jpg
La caricature montre une famille de bourgeois arrivés en Californie, qui voit ses domestiques les abandonner pour se ruer sur des mines d'or.....
Après la faillite, le magasin se transforma en 1853 en un "Buffet Américain", ancètre de certains établissements à restauration rapide ;
lingot d'or 05 coul.jpg
Café le Lingot d'OR de nos jours.jpg
L'endroit de nos jours.

23:15 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : passage jouffroy, pierre carlier, alexis godillot?alexandre dumas fils, californie | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

"HENRI LE BLONDIN" : L'Hermaphrodite de la rue du faubourg Montmartre.

PAR BERNARD VASSOR

AGDESTIS FILS DE JUPITER HOMME ET FEMME HERMAPHRODITE 05 sepia.jpg
AGDETIS, L'HERMAPHRODITE, FECONDE PAR JUPITER
Henri R... a vu le jour en Bretagne. Venu à Paris très jeune dans les années 1860 avec sa mère, il fréquenta l'école de garçons de la rue de la Victoire. Sa mère, placée cuisinière chez une comtesse, une ancienne "allongée" . La comtesse sensible au charme étrange du jeune "garçon" de 14 ans prit le fils à son service comme son "petit page". Choyé, bichonné, il n'avait rien à faire. Un soir qu'il accompagnait sa maîtresse au Châtelet, il sortit dans la rue et rencontra des anciens camarades d'école. Il décida de fuguer et avec la bande de jeunes garçons, il se livra à la prostitution sous la protection d'un souteneur avec qui il vécut maritalement et en fit "sa persilleuse". Il apprit rapidement toutes les ficelles du"métier".
Il allait rôder autour des "kiosques hygiéniques" qui venaient d'être installés dans Paris (1872) à la recherche de "rivettes" (amateurs), se livrant sur place, dans les vespasiennes ou dans des hôtels borgnes, à son petit commerce. Remarqué par un maquereau de haut vol, il se retrouva dans un hôtel meublé de la rue du faubourg Montmartre, baignant dans le luxe. Il fréquentait la sortie de "L'Estaminet Lyrique" du passage Jouffroy, lieu de prédilection des prostituées du quartier. Le cabinet inodore chez Gilbert( au numéro 43, on peut encore voire cette plaque aujourd'hui ), le décrotteur qui existait depuis l'ouverture du passage en 1846, était l'endroit rêvé pour des rencontres furtives.  Reçu maison Gilbert 1848 05 sepia.jpgdans un cabaret du quartier, où les clients qui donnaient un mot de passe, se voyaient recevoir un album photo, où ils pouvaient choisir "la spécialité"de leur choix, Henri Le Blondin en était la vedette..henri Le Blondin 05 sepia.jpg
L'annonce publicitaire suivant la photographie d'Henri le Blondin était la suivante :
"Il est blond comme les blés, avec des yeux d'azur presque innocents et noyés quelques fois en une innocente rêverie.
A le voir au repos, sa tête de chérubin posée sur l'oreiller on se prend à rêver à une ravissante création de Murillo, ou aux jolis personnages qui peuplent les fresques de Lebrun"
Comme beaucoup d'hermaphrodites, après un passage à la prison de la santé, il termina ses jours dans un asile psychiatrique et fut découpé en morceaux (autopsié) comme un pauvre animal de boucherie.

09:13 Publié dans LES COURTISANES LES MODELES ET LES ACTRICES | Tags : le passage jouffroy, "petit casino", rue du faubourg montmartre | Lien permanent | Commentaires (4) | | | | Digg! Digg

29/09/2008

UN ARTICLE DE CHANTAL CHEMLA : LA KAHINA

PAR CHANTAL CHEMLA

antoine -ernest hippolyte carette.jpg

LA KAHINA

C’est un personnage historico-légendaire, dont on ne connaît avec certitude ni son vrai nom, ni la religion à laquelle elle appartenait, ni même le lieu et la date exacts de sa mort (sans parler de sa naissance !). On ne sait même pas si son surnom (La Kahina, ou la Kahéna ?) vient de l’hébreu koha , prêtre, descendant d’Aaron, frère de Moïse (Cohen), ou de l’arabe (prophétesse). L’Encyclopedia Universalis conclut son article sir la Kahina par ces mots :  « L’histoire de cette femme fougueuse et indomptable (la « Déborah berbère ») est en grande partie légendaire : les romanciers s’en sont emparés. » Peu de certitudes. En effet, la plupart des sources proviennent de récits traditionnels. Ibn Khaldoun (1333-1379), qui est le seul à manifester esprit critique et désir de comprendre et d’expliquer, écrit sept siècles après les événements. Voici ce qu’il en dit :

Une partie des Berbères professait le judaïsme, religion qu’ils avaient reçue de leurs puissants voisins, les Israélites de la Syrie.. (……)

Parmi leurs chefs les plus puissants, on remarqua la Kahéna, reine du Mont-Aurès, et dont le vrai nom était Dahia, fille de Tabet, fils de Nicin. Sa famille faisait partie des Djéraoua, tribu qui fournissait des rois et des chefs à tous les Berbères descendus d’El-Abter.

Le khalife Abd el-Melek fit parvenir à Hassan ibn-en-Noomane el-Ghassani, gouverneur de l’Égypte, l’ordre de porter la guerre en Ifrikia … El-Hassan se mit en marche, entra dans Kairouan puis emporta d’assaut la ville de Carthage. Après cette victoire, il demanda quel était le prince le plus redoutable parmi les Berbères, et, ayant appris que c’était la Kahéna, femme qui commandait à la puissante tribu des Djeraoua, il marcha contre elle … Mais cette dernière mena ses troupes contre les musulmans et, les attaquant avec un acharnement extrême, les força à prendre la fuite après leur avoir tué beaucoup de monde … La Kahéna rentra dans son pays et continua pendant cinq ans à régner sur l’Ifrikia. Hassan revint en Afrique à la tête de nombreux renforts. À son approche, la Kahéna fit détruire toutes les villes et fermes du pays, depuis Tripoli jusqu’à Tanger. Mais elle fut abandonnée par ses alliés qui virent avec un déplaisir extrême la destruction de leurs biens … La Kahéna fut battue et tuée dans le Mont-Aurès. L’offre d’une amnistie générale décida les vaincus à embrasser l’islam.

Ibn Khaldoun
(Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique, traduction par De Slane,1852.)

(Texte cité par Didier Nebot, dans les sources historiques de son roman La Kahéna reine d’Ifrikia, éd. Anne Carrière, 1998)

C’est à partir de ce texte que vont naître et se développer différentes versions de la légende de la Kahina. Elle a reçu différents surnoms, plus ou moins justifiés : la « Déborah berbère » (Georges Marçais), « la Jeanne d’Arc africaine », et aussi « la Judith berbère ».

Que dit l’Histoire ?

À la fin du VIIe siècle, en Afrique du Nord :

·         Les Byzantins tiennent Carthage

·         Les Berbères, anciens habitants du pays, sont divisés par leur mode de vie (nomades ou sédentaires, agriculteurs ou citadins commerçants) et leur religion (chrétiens ou juifs, sans compter les restes de religions punique ou animiste)

·         Les Arabes arrivent de l’est et tentent, dès 647, de pénétrer en Ifriqyya. Mais ils rencontrent une résistance longue et farouche, alors qu’ils n’avaient rencontré aucun obstacle sérieux dans la conquête de l’Égypte et de la Cyrénaïque. 

Le déroulement des évènements.

En 670, ‘Oqba ibn Nafi‘ fonde Kairouan (< qairawân : place d’armes), première ville musulmane au Maghreb. Il multiplie les raids vers l’ouest. Kosaïla, berbère chrétien, prince des Awraba, est fait prisonnier.

 

C’est à peu près à cette époque que commence vraiment l’histoire de la Kahina.. Jusque là, on peut imaginer son enfance : une petite fille, pas tout à fait comme les autres. C’est une fille de chef. Est-elle fille unique ? C’est une hypothèse généralement admise, pour expliquer qu’elle soit devenue chef, même si chez les Berbères les femmes n’étaient pas asservies aux hommes, et le matriarcat n’y avait rien de scandaleux. Le prénom qu’on lui attribue le plus souvent est Dehya, ce qui signifie « la Belle » en berbère. Quelle éducation a-t-elle reçue ? Sans doute l’éducation traditionnelle des femmes (apprendre à filer, à tisser, à faire la cuisine …), mais elle a probablement aussi appris à monter à cheval et à manier les armes.

Tout ce qui précède relève des hypothèses, puisqu’on ne sait rien de la vie de la Kahina comme personne. C’est lorsqu’elle est mêlée aux événements de son époque qu’elle entre vraiment dans l’histoire.

Donc, en 675, Abou-el-Mohajir, nommé gouverneur de l’Ifrîqiya à la place d’Oqba tombé en disgrâce, fait prisonnier Koçeïla, prince des Awraba. Mais en 681 Oqba revient, et il aurait entrepris alors un grand raid dans le Maghreb. Il traînait dans sa suite Koçeïla, converti à l’islam pour sauver sa vie, et à qui il ne ménageait pas les affronts, traitant ce prince en esclave. Grâce à ses partisans, dissimulés dans la ville de Tahouda, il est libéré et Oqba est tué. Koceïla devient pour trois ans le véritable chef de l’Ifriqiya

Trois ans après, nouvelle offensive arabe, sous le commandement de Zohaïr ibn Qaïs, qui livre bataille aux troupes de Koçeïla à Mems, près de Kairouan. Les Arabes remportent la victoire et Koçeila est tué (686). Mais les Arabes se retirent en laissant une garnison à Kairouan.

À la suite de la disparition de Koçeila, les Awrâba perdent leur hégémonie sur les Berbères, et ce sont les Djerawa qui vont prendre la tête de la résistance : les Djerawa, c’est-à-dire la Kahina, qui devient alors « reine des Berbères ». Elle le restera cinq ans.

Après la prise de Carthage par Hassan ibn en No‘man el-Ghassani (695), la Kahina parvient à fédérer les Berbères et remporte une victoire sur les Arabes sur les bords de la Meskiana. Mais cette victoire va avoir des conséquences tragiques pour la Kahina. En effet elle déroge au principe des Berbères : les prisonniers doivent tous être tués. Or, parmi les captifs se trouvent un tout jeune homme, Khaled, dont la beauté et la jeunesse émeuvent la Kahéna. Pour le sauver, elle décide de l’adopter, suivant une vieille coutume berbère.

Khaled, pour autant, ne renonce pas à assurer la victoire des Arabes. Il observe, espionne. Il arrive à communiquer avec Hassan en dissimulant ses messages dans une boule de pain.

Cependant les dissensions entre Berbères, accrues par la partialité de la Kahina dans le partage du butin, les affaiblissent.

Hassan, encouragé par les messages reçus de Khaled, prépare une nouvelle offensive. Mais, cette fois, c’est contre des Berbères désunis que Hassan mène son offensive, d’autant que la Kahina, voulant prévenir le retour des Arabes, fait saccager le pays, appliquant la politique de la terre brûlée et « ne laissant debout ni arbres ni murailles »[i] (C.-A. Julien).  On comprend que citadins et cultivateurs, qu’il fussent grecs ou indigènes, lui en aient tenu rigueur. La bataille eut lieu sans doute près de Tabarka. La veille, la reine aurait ordonné à ses deux fils de passer à l’ennemi et de se convertir à l’islam. La tradition la plus répandue veut qu’elle ait été tuée près d’un puits nommé depuis Bîr el-Kahina, et que sa tête ait été envoyée en trophée au calife.   

« Sa mort peut être considérée comme la fin de la résistance armée des Berbères contre les Arabes. De fait, lorsque, en 711, Tariq traverse le détroit auquel il a laissé son nom (Gibraltar : Djebel-el-Tariq) pour conquérir l’Espagne, son armée était essentiellement composée de contingents berbères et Maures »[ii] (Gabriel Camps, Les Berbères. Mémoire et identité)   

 

Pour ceux que cette histoire intéresse, citons quelques romans écrits à propos de la Kahina :

 

·         Roger Ikor, La Kahina, éditions ENCRE, 1978

·         Pol Serge Kahon, Kahena la magnifique, éditions de l’Instant, 1990

·         Abdelaziz Ferrah, Kahina, éditions Marinoor, Algérie 1997

·         Didier Nebot, La Kahéna reine d’Ifrikia, éditions Anne Carrière, 1998

·         Gisèle Halimi, La Kahina, Plon, 2006



[i] Charles André JULIEN, Histoire de l’Afrique du Nord des origines à 1830, grande Bibliothèque Payot.

[ii] Gabriel CAMPS, Les Berbères. Mémoire et identité, éd. ERRANCE, 2002

 

14:35 Publié dans HISTOIRE DES FEMMES | Tags : roger ikor, gisèle halimi, didier nebot, pol serge kahon | Lien permanent | Commentaires (2) | | | | Digg! Digg

Les Ambulantes à la Brune, Contre la Dureté du Tems :....C'était mieux hier !!!!

PAR BERNARD VASSOR

Les Ambulantes à la Brune 05 néga.jpg
C'était le bon temps avant : l'argent coulait à flot, leur petit commerce était florissant, les prostituées parisiennes se plaignent des conditions de plus en plus difficiles d'exercer leur art. Une nouvelle inventionva boulverser leurs conditions de travail : Le Révèrbère !!!!
"Le très vertueux" roi Louis XV va faire se développer , sous les ordres du lieutenant général de police Antoine de Sartine la police des moeurs.
SUPPLIQUE 05 SEPIA.jpg
Ce petit livre satirique en vers de 26 pages, complainte des prostituées subissant la dure loi des maquerelles, des "appareilleuses" des proxénètes et de la police obligeant d'exercer par l'intermédiare des "mouches" l'espionnage systématique de la vie parisienne.

10:07 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : reverbères | Lien permanent | Commentaires (3) | | | | Digg! Digg

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