Référencement gratuit

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« lun. 23 avril - dim. 29 avril | Page d'accueil | lun. 07 mai - dim. 13 mai »

06/05/2007

Commémoration annuelle de l’abolition de l’esclavage, la mairie du 10e en collaboration avec Histoire et Vies du 10ème (la société historique de l’arrondissement)

Par Bernard Vassor 

medium_guide_des_sources_esclavage_05.2.jpg
Cet ouvrage utile aux chercheurs et aux historiens, devrait être consultable dans tous les services d'archives, et bibliothèques Historiques. Si j'ai bien compris les tout premiers mots du Président de la République nouvellement élu, ce genre d'ouvrage ne devrait plus voir le jour.
Après la parution d'un Guide des Sources de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions par  La documentation Française :

La mairie  et l'association historique Histoire et Vies du 10ème qui ont beaucoup
 

oeuvré pour la célébration du bicentenaire de la naissance de Victor Schoelcher.

inaugureront la pose des plaques restaurées en hommage à Victor Schoelcher, sur son lieu de naissance, grand artisan de l’abolition de l’esclavage, qui naquit dans le 10ème arrondissement,

au 132 rue du Faubourg-Saint-Denis, le 22 juillet 1804.

Vous êtes cordialement invités à cette inauguration : 

Le jeudi 10 mai

à 18h30

132, rue du Faubourg-Saint-Denis

Paris 75010 

medium_Schoelcher_portrait_05.jpg
medium_SCHOELCHER_congrès_anti-clérical_05_sepia.jpg

medium_SCHOELCHER_peine_de_mort_05_sepia.jpg Archives de la préfecture de Police

A gauche, réunion au cirque Fernando avec LouisBlanc et Maria Deraisme.

A droite projet de décret de l'abolition de la peine de mort, qui ne sera réalisé que 152 ans plus tard ! 

22:35 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

SIGNATURE D'UN OUVRAGE DE DOMINIQUE DESANTI

Par Bernard Vassor 

medium_INVITE_N°_05.jpg
L'occasion de rencontrer et de parler avec notre amie Dominique Desanti, écrivain, biographe, essayiste qui nous fait connaître ici son dernier livre aux éditions Bayard.. 

16:00 Publié dans Les écrivains (1) 永井荷風 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LE BAL, RESTAURANT ECONOMIQUE, LE SALON D'EXPOSITION DU "CHALET", 43 AVENUE DE CLICHY

Par Bernard Vassor 

medium_AVENUE_DE_CLICHY_Anquetin_05.2.jpg
ANQUETIN LE BAL DU CHALET
Malgré son existence éphémère, ce lieu fut qiand même très important pour les jeunes rapins en quête d'un lieu d'exposition. C'est Vincent van Gogh, organisateur dans l'âme qui avait prévu de faire figurer une exposition où seraient présent tous ses amis, rencontrés chez Cormon, rue Constance, ou bien dans la boutique du père Tanguy. C'est dans une voiture à bras, empruntée sans doute au marchand de couleurs de la rue Clauzel, que Vincent apporta une centaine de toiles dans ce vaste restaurant avec plusieurs billards, et une salle de bal à l'arrière du côté de la rue Hélène. La façade sur le 43 avenue de Clichy consistait en deux vastes baies vitrées. Les peintres ainsi exposés étaient ceux qui ont figuré Chez Volponi, lors de l'Exposition universelle de 1889 : Gauguin, Bernard (Némo) Anquetin, Signac, Angrand (qui refusa à Vincent d'échanger une de ses toiles contre une autre de Van Gogh !)
Cet endroit, qui changeait de propriétaire tous les deux ans, les annuaires de l'époque en font foi, fut d'abord un"restaurant économique". A l'époque de l'exposition c'est un nommé Legrand qui en était le propriétaire.
J'ai retrouvé un article du moment signé Georges Grison (1841-1928), une sorte d'Afred Delvau fin de siècle qui a donné , concernannt "le Châlet" l l'article suivant :
"Le Châlet : Arrêtons-nous ici ! Construit dans un terrain 43 avenue de Clichy et 2 rue Hélène, ce bal doit à sa construction spéciale des allures tout aristocratiques. On s'y bat natuerellement, un peu parcqu'on ne saurait s'amuser sans ça, mais d'ordinaire, quand on a une querelle à videron va se "cogner" dans la rue afin de ne pas effrayer les dames.
On nous a montré au Châlet, une pauvre fille qui depuis quatre ans*, y vient tous les soirs pour y chercher son amant qui a été tué dans une rixe. Elle est folle depuis ce temps là, mais sa folie est inofensive et douce. Quand on l'invite à danser, :-- Oh ! non répond-elle avec effroi...il est jaloux, très jaloux."
medium_VAN_GOGH_bouillon_av_de_clichy_menu_09_gris.jpg
C'est au dos de ce menu que Vincent a dessiné le portrait du Père Tanguy 
 
* A notre connaissance, le bal du Châlet n'a pas eu plus de eux ans d'existence.

10:45 Publié dans BALS ET GUINGUETTES | Tags : GAUGUIN, SIGNAC, EMILE BERNARD, NEMO, ANGRAND, VAN GOGH, CHALET | Lien permanent | Commentaires (1) | | | | Digg! Digg

04/05/2007

JEAN-JACQUES LIABEUF suite....

Par Bernard Vassor

Vive l'anarchie ! Mort aux va...."

Article mis à jour le 3 mai 2007 

medium_LIABEUF_PORTRAITS_05_SEPIA.jpg

 Dans l'article précédent, basé sur des articles de journaux et la légende attachée à ce fait-divers sanglant.

Voici maintenant, la version policière :

31 juillet 1909

Condamnation : 3mois, 5 ans d'interdiction

AFFAIRE CONTRE LIABEUF :

Jean-Jacques 23 ans, né le 11 janvier 1886 à Saint-Etienne, de André Louis et de Vignal Marie - Célibataire - Cordonnier,

demeurant 132 rue Saint-Martin

Entendus : Pigeon Marcelle, 29 ans, camelot, 83 rue Saint Martin

Maugras  et Vors gardiens de la paix attachés au 4 ème.

RÉSUME DE L'AFFAIRE :

Souteneur

Arrêté à onze heures du soir rue Saint-Martin le 30 juillet par Maugras et Vors pour exercice du métier de souteneur, en compagnie de sa maîtresse la fille Pigeon, qui déclarent l'avoir surveillé les 21-24 et 28 juillet et vu recevoir de l'argent des mains de sa maîtresse. Liabeu affirme qu'il ne connaît pas la fille Pigeon, qu'elle n'est pas sa maîtresse, qu'il travaille régulièrement. Pigeon ne connait Liabeuf que de vue, il n'a jamais été son amant.

Confrontés : Chacun persiste.

.............................................. 

REGISTRE DU COMMISARIAT DE SAINT-MERRI ANNEE 1910 

Date  :9-10 janvier 1910

Condamnation : condamné à mort par la cour d'assises de la Seine le 4 mai 1910.

Défenseur Pierre Leduc, éxécuté le 1 juillet 1910 (boulevard Arago)

L'apologiste de Liabeuf, Helbé, cour de la Seine 4 ans de prison, 1000 francs d'amande, 23 février 1910.

medium_LIABEUF_BRASSARDS_POIGNEES_REVOLVER.jpg
MUSEE DE LA PRÉFECTURE DE POLICE 

 

AFFAIRE CONTRE LIABEUF  /

Jean-Jacques 24 ans, né le 24 janvier 1886 à (..)Célibataire cordonnier à domicile.

Entendus :

suit une liste de témoins gardiens de la paix qui ont procédé à son arrestation,  puis, des particuliers :

Toch,

Gustave, 40 ans, porteur aux halles demeurant 32 rue Quincampoix.

Blas

Amand, 32 ans, gérant de tonneau, 12 rue Aubry le Boucher, demeurant 27 Faubourg du Temple

Fache

Henri, fruitier demeurant 5 rue Aubry le Boucher

Me Decourtioux

Zélia, Maria, employée chez M.Baillon, demeurant 7 rue Aubry le Boucher

Andrieu

née Ferrieu Maria, 24 ans fruitière demeurant 54 boulevard de l'hôpital

RESUME DE L'AFFAIRE

TENTATIVE DE MEURTRE ET ASSASSINAT........................................

Liabeuf a été arrêté le 8 janvier à 7h30 du soir rue Aubry le Boucher N°4 pour

 

AFFAIRE CONTRE LIABEUF  /

LIRE LA SUITE :Document2.pdf

Dès la condamnation connue, des affiches, des articles, des réunions furent organisées. Les opinions étaient tranchées, Jaurès s'en mêla, Gaston Couté lui consacra une chanson dans le journal de Gustave Hervé qui fit campagne dans le journal anachiste : "La Guerre sociale"  et publia une édition spéciale portant en titre, en caractères d'affiche :

"On va tuer Liabeuf ! Demain, tous à la guillotine"

On s'arracha les numéros et bientôt dans tout Paris, des réunions, des conciliabules, des comploteurs envisagent d'"enlever" la guillotine. L'officier de Paix Gaston Faralicq fut chargé de l'escorter. L'exécution devait avoir lieu à la prison de la Santé, les "bois de justice" étaient remisés rue de la Folie Regnault face à la prison de la Roquette  Avec un escadron de la Garde et un bataillon de cyclistes, l'équipage une carriole de déménagement traînée par un cheval au "poil blanc et pisseux, surnommé Fend l'air !". 

Une fois les bois appareillés, la lame placée, Anatole Deibler "de taille moyenne, les traits fins, un visage pâle une barbe soyeuse et blonde" décrit ainsi l'officier de paix qui ne peut s'empêcher de lui trouver "un ensemble plutôt sympathique, rien du bourreau de Bethune, un vrai gentleman !!!!"

Du côté de la rue Saint-Jacques, la foule grossit les manifestants sont refoulés du côté du Lion de Belfort.

Dans la cour de la prison, on installe un escalier au pied de l'échafaud. Liabeuf arrive, encadré par un aumônier qui l'accompagne malgré le refus du condamné sa chemise est largement échancrée, deux hommes en noir l'encadrent il est entravé comme une bête à l'abattoir, ce qui rend sa marche vacillante, les mains liées dans le dos, ce qui l'oblige à porter sa tête en avant. Les aides l'entrainent pour d'une poussée, le faire basculer sur la planche. Alors pendant l'ultime seconde qui précède la chute de la lourde lame on entend d'une voix rauque : " Vive l'anarchie ! Mort aux va....!" le cri fut interrompu par la lame d'acier du couperet de la Veuve. La tête tomba dans le panier. C'est fini ! Les aides qui ont passé des bleus de travail jettent des seaux d'eau préparés à l'avance sur les montants éclaboussés de sang, et sur les flaques pourpres qui s'étalent au sol. Le couteau soigneusement nettoyé, essuyé soigneusement est replacé dans son étui, prêt à servir pour la prochaine fois. On rassemble la tête et le corps pour transporter le tout au cimetière d'Ivry.

Gaston Faralicq Trente ans dans les rues de Paris. Perrin 1934 

Archives de la préfecture de Police

00:10 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : liabeuf, pigeon marcelle, gustave herve, gaston faralicq | Lien permanent | Commentaires (5) | | | | Digg! Digg

03/05/2007

NATALIE LE MEL ET ELYSABETH DMITRIEFF : UN ARTICLE DE CLAUDINE REY

                CLAUDINE REY EST JOURNALISTE

Specialiste du role des femmes pendant la commune de paris

Présidente de la commission littérature des

Amis de la Commune de Paris :

Email : ami@commune1871.org 
medium_PLAQUES_LE_MEL_DMITRIEF_05.jpg
Photographie Claudine Rey
8 mars 2007 :  Deux  Communardes dans la rue. 

Quelle bonne nouvelle lorsque nous avons appris que, sur proposition d’un vœu municipal du 3éme arrondissement, plusieurs lieux de cet arrondissement porteraient des noms de femmes et de communardes ! Pour celles-ci il s’agit de Nathalie Le Mel - angle rue de la Corderie et Dupetit-Thouard  et Elisabeth Dmitrieff  – angle rue de Turbigo et du Temple.

Malheureusement nous avons connu cet événement, après coup,  par la presse. Est- ce un oubli ? Pourtant, pour justifier ces dénominations, une conférence à plusieurs voix avait mobilisé  trois de nos adhérents, bénévolement, comme intervenants.  Un bon contact donc avec les élus du 3eme !.

Nous avons fait beaucoup pour la connaissance de ces personnages. Sans l’investissement de notre association  l’ouvrage d’Eugène Kerbaul «une communarde bretonne, révolutionnaire et féministe »*, serait tombé dans l’oubli. Or il n’existe rien sur le récit de cette vie exemplaire et sortant de l’ordinaire.  Pour Elisabeth Dmitrieff, nous continuons à faire référence  à l’excellent ouvrage de Sylvie Braibant «Elisabeth Dmitrieff, aristocrate et pétroleuse ».

Peut- être cet oubli sera-t-il  réparé, lorsque la mairie reposera une nouvelle plaque pour Nathalie Le Mel, puisque sur la plaque existante son nom est mal orthographié. Il serait aussi  possible de noter que toutes les deux avaient  participé à la Commune de Paris.

Ne soyons pas trop sévère cependant , cette mairie a eu, quand même, le mérite d’oser ces propositions. Merci donc pour les communardes qui sont enfin sorties de l’ombre à Paris  mais il faudrait, sans doute, que les mairies prennent plus en compte la vie associative. La respecte plus et ne fasse pas des choix. (Les membres de l’association Silvia Monfort avaient, à juste titre,  été invités, le parcours comprenant le dévoilement d’une plaque pour cette très grande dame ). Les associations, dans leurs diversités, sont une des garanties de la vie démocratique. Il serait bon de se replonger dans ce qu’ont fait les communards dans l’exercice de la démocratie** qui reste une référence dans ce domaine.

   
medium_PLAQUES_LE_MEL_DMITRIEF_06.2.jpg

                                                                           Photographie Claudine REY

*Eugène Kerbaul «une communarde bretonne, révolutionnaire et féministe » -12 euros plus frais d’envoi  en vente au siège des

Amis de la Commune de Paris 46 rue des Cinq diamants 75013 Paris

**« La Commune et la démocratie : le peuple souverain » brochure éditée par les Amis de la Commune de Paris (1871) –mars 2007- En vente au siège  – 3euros plus frais d’envoi.

........................................................................................................................................

                      NON ! JE NE SUIS PAS ENERVE !     

      L'AVIS DE BERNARD VASSOR :

UNE SAINE COLÈRE, UNE COLÈRE JUSTE : 

 

Sur ces plaques, il y a plusieurs erreurs !!! Je croyais qu'il y avait une professeur d'histoire à la mairie de cet arrondissement ? 
INAUGURATION DE PLACES DANS LE TROISIÈME ARRONDISSEMENT
medium_medium_femmes_remarquables_invitation_09.jpg

Il y a un an et demie environ, Christine Frey , adjointe au maire du troisième arrondissement, m’avait demandé, en prévision de l’inauguration de places dédiées à Nathalie Le Mel et Elisabeth Dmitrieff, d’organiser une conférence autour de ces femmes qui ont marqué l’histoire de la Commune de Paris et du troisième arrondissement.

J’avais réuni à cette occasion les meilleurs spécialistes de l’histoire des femmes et de la Commune de Paris :

Dominique Desanti, qu’il n’est pas nécessaire de présenter

Yvonne Singer-Lecoq première biographe de la jeune révolutionnaire russe

Claudine Rey-Lenoir, journaliste,  pour : le rôle des femmes pendant la Commune,

Sylvie Braibant, journaliste, biographe d'Elisabeth Dmitrieff. 

Alain Dalotel, pour les barricades de femmes pendant la Commune.

Bernard Vassor modérateur

Cette manifestation s’est déroulée après bien des difficultés le mercredi 18 octobre 2006, salle Odette Pilpoul à 18 h 30

Bien sûr, aucun des participants n’a été remercié de quelque façon que ce soit, mais il était convenu que nous serions avertis et invités le jour de l’inauguration. Aucune des associations historiques concernées que j’ai contacté, n’ont été averties non plus.  L’association « Les Amis de la Commune » présente et active dans la conférence, a eu la stupeur d’apprendre après coup cette inauguration et de me reprocher de ne pas les avoir averti. De plus, malgré les corrections demandées, le nom de Nathalie Le Mel est toujours écorché dans les annonces (je n’ai pas encore vérifié encore sur les plaques apposées sur place. ( Après vérification l'erreur persiste et est doublée d'une autre erreur, historique celle-là).

La raison invoquée par le chargé de mission de la mairie pour ne pas nous avertir  des inaugurations, est que j'aurai dit que les participantes ne seraient pas libres ce jour là !!! Les conférencières et le conférencier qui avaient travaillé plusieurs mois à la préparation de cette conférence ont été très choqués de ne pas avoir été ni invités ni prévenus.

08:30 Publié dans Evènement | Tags : NATALIE LE MEL, ELYSABETH DMITRIEFF | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

02/05/2007

LES ENFANTS TROUVES

Par Bernard Vassor

medium_enfants-trouvés_TOUR_05_SEPIA.jpg

HOPITAL DES ENFANTS TROUVES

En 1821, sous l'empire d'un décret du 19 janvier 1811, concernant les enfants trouvés, des tours furent ouverts dans soixante dix sept départements. Chaque tour se composait d'un tourniquet avec une planche de séparation. Un berceau était assez spacieux pour recevoir un nouveau-né. Les personnes qui venaient déposer leur enfant la nuit, tiraient une sonnette et s'éloignaient furtivement. Le nombre d'enfants abandonnés était de 55.700 en 1810, dont 4000 à Paris. Les tours furent supprimées en 1856, malgré une délibération du Sénat  qui demandait l'obligation des tours dans chaque département.

16:15 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

CHARLES JACQUE, PEINTRE DESSINATEUR GRAVEUR

Par Bernard Vassor

medium_jacque_charles_05_sepia_cadre.jpg
CHARLES JACQUE DANS SON ATELIER 73 BOULEVARD DE CLICHY 

 

Né en 1813 à Paris le 25 mai à l'école Militaire où son père était en garnison, mort le 7 mai 1894 dans la capitale.

(les frères Goncourt qui vont le rencontrer à Barbizon, en font le fils d'un maître d'école de Chalons-sur-Saone ?) 

Journal Août 1853 :

"Décidément les peintres que je vois se divisent en deux classes :ceux qui resemblent à des ouvriers farauds et tapageurs, les autres à des paysans malins et sournois. Jacque appartient au genre paysan; il a même quelque chose dans sa personne, son chapeau, son habit, du paysan, le jour où il est endimanché, où il enterre sa femme.(...)il nous parle de la prostitution en homme qui aurait fait avec un médecin, maison par maisopn, dans les faubourgs, dans les milieux de la plus pauvre et la plus populaire, une enquête de "visu et de tactu " (ce que ne vont pas manquer de faire aux-même les frères Goncourt !)Après sa naissance, la famille habite au 4 rue des Rats*, dans ce quartier, il y avait de nombreux ateliers de gravures en taille douce, rue de la Bûcherie, rue de la Huchette, rue Galande. Son père était déclaré peintre-artiste, c'est à dire qu'il peignait des enseignes. Un ami de la famille qui sera parrain son frère cadet était imprimeur en taille douce Jean-Baptiste-Noël 29 rue de la Huchette. A l'age de dix sept ans, il entre chez un graveur de cartes géographiques. En  1830, la famille habite 69 passage du Petit-Saint-Antoine, donnant dans la rue du Roi-de-Sicile. Peintre de paysages animés, il débuta au salon de 1845 avec des eaux-fortes

Il est l'un des plus importants représentants et le dernier survivant de l'école de Barbizon. La ville d'ailleurs lui a donné son nom à une rue. 

A suivre................ 

 

*Aujourd'hui rue de l'Hôtel Colbert à deux pas de la maison mortuaire de Restif de la Bretonne. 

Goncourt, Journal Robert Laffont 1989 

Pierre-OLivier Fanica Charles Jacque,  Graveur original et peintre animalier, Art Bizon 1995 

Benezit, Dictionnaire des peintres et graveurs Grund Paris 1979 

15:39 Publié dans Les peintres | Tags : RESTIF DE LA BRETONNE, JACQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LE LAPIN-BLANC suite....

PAR  BERNARD VASSOR

medium_lapin_blanc_s_EN_VA_fermeture_05_SEPIA.jpg
Eugène Sue qui avait dépeint un lieu célèbre de la rue Aux Fèves dans la Cité: la Maison du Lapin Blanc.
Ce "Tapis-franc" n'existait que dans l'imagination du romancier. Le feuilleton puis le livre  eurent un tel succès, que le propriétaire  d'une maison à l'angle de la rue de la Vieille Draperie et de la rue Aux Féves,  un certain Mauras, eut l'idée d'y installer un cabaret. Celui-ci, était originaire de Bordeaux. Les consommateurs qui venaient dans cet établissement repartaient fort déçus. Pas de Chourineur, de Fleur-de-Marie, de Rodolphe, et de Maitre d'école...
On pouvait lire sur les murs du cabaret ces rimes du père Mauras :
Lapin-Blanc que tu m'amuses !
Tes mystères sont charmants.
Quand je suis dans ta cambuse,
J'éprouve mille agréments 
medium_LAPIN_BLANC_INTERIEUR_05_sepia.jpg
Les boissons consistaient en vins de Bordeaux de nature un peu louche, d'eau-de-vie de betterave,  de bière à quatre sous le verre et parfois pour les riches touristes, du champagne à 22 sous la bouteille (une semaine de salaire pour un ouvrier). La maison n'avait même pas besoin d'être surveillée par la police, et fermait ses portes à 10 heures le soir.
Le Lapin-Blanc disparut donc en 1859, après la mort en exil d'Eugène Sue  
 
 

12:25 Publié dans HISTOIRE DE PARIS | Tags : LAPIN BLANC, EUGENE SUE, FLEUR-DE-MARIE, RODOLPHE, CHOURINEUR | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

LA PHOTOGRAPHIE DEVANT LES TRIBUNAUX au XIX° SIECLE

Par Bernard Vassor
LA PHOTOGRAPHIE OBSCENE .
medium_photo_nu_1854_05_negatif.jpg
1854 Photographie anonyme, tirage papier salé 
Dès les début de la photographie, la  question de l'art s'est posée. De nombreux studios se penchèrent sur le "nu artistique", alors que d'autres, attirés par l'appât du gain, se mirent à diffuser des images licencieuses.
La justice se pencha non seulement sur les photographes, mais aussi sur les modèles.C'est grâce à la Gazette des Tribunaux, nous avons les noms des femmes ayant posé, des photographes, des retoucheurs, et des intermédiaires.
C'est ainsi que ont été immortalisées : Aimée Lecoq, veuve Martin, Alexandrine-Félicité Niquet, femme Petot et une certaine Marie Destourbet... A-t-elle un rapport avec celle qui allait devenir la comtesse de Loynes* qui joua un rôle mondain et politique important dans les milieux boulangistes et nationalistes ? Sur les mêmes bancs des tribunaux, nous retrouvons des ouvriers qui se chargeaient des retouches, des intermédiaires, des "patrons occultes", tel ce Rivemale qui se prétendait l'ouvrier de Gaudry alors que celui-ci au contraire prétendait être l'employé de Rivemale.
L'avocat impérial à la sixième chambre portait le doux nom de Merveilleux Duvigneau qui insiste sur la circonstance agravante que les prévenusavaient fait figurer une malheureuse enfant de onze ans.
Les peines allaient de 16 à 500 francs d'amende et de quinze jours à six mois de prison.
*Qui avait déjà changé son nom de Destourbet en Tourbey avait de devenir comtesse.
Sources :
La Gazette des Tribuneaux 
André Rouillé, La Photographie en France, Textes et controverses une Anthologie 1816-1871 Macula 1989 
 

09:20 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

01/05/2007

LE CHATEAU ROUGE RUE GALANDE

 
Par Bernard Vassor
medium_Château_rouge_rue_galande_tondeur_010_sepia.jpg
 
medium_CHATEAU_ROUGE_RUE_GALANDe_11.jpg
Son nom, le Château Rouge, lui vient de la façadee peinte en rouge "sang-de-boeuf  3

57 rue Galande*

Certains historiographes prétendent que ce fut la demeure de Gabrielle d'Estrée, la favorite d'Henri IV ????

Sur les gravures du XIX° siècle, nous voyons que le prédécesseur de Pierre Trolliet, était un nommé Cadiou. 

Le Château-Rouge était le tapis-franc le plus infâme du quartier de la place Maubert. entre l'allée d'un  hôtel louche et la porte  d'un "assommoir" s'ouvrait un long couloir  étroit. L'entrée du cabaret, était une vaste et close chambrée, de sordides buveurs attablés, hommes en blouses et filles crottées, abrutis par l'alcool. L'arrière -boutique était réservée aux riches souteneurs en vestes de velours et casquettes à pont. Le raide, la verte et le gros-rouge étaient les seules boissons consommées dans ce lieu. C’était un asile de nuit pour vagabonds qui moyennant quelques centimes,  étaient admis à « dormir à la corde», c’est-à-dire assis sur un banc,  la tête appuyée contre une corde qu’on lâchait à deux heures du matin. Les pauvres bougres étaient alors jetés à la rue par le patron armé d’un nerf de bœuf, aidé dans sa triste besogne par des garçons qu’il a recruté parmi des lutteurs. 

medium_Château_rouge_rue_galande_09_sepia.jpg
de J-K-Huysmans : 

"Rue Galande

--"L’on peut se demander vraiment pourquoi les galvaudeux, qui savent très bien que la maison Alexandre et que le Château-Rouge sont des traquenards les fréquentent ; la vérité est qu’ils ne savent où aller ; partout on les épie et on les vend ; les mastroquets et les logeurs dépendent de la^police et la secondent ; puis dans ce quartier Saint-Séverin, la plupart des marchands de vin les rebutent par crainte des ennuis ; ils sont donc bien forcés de se rabattre sur les tapis-francs qui leur concède, seul d’ailleurs, pendant une partie de la nuit un gîte, car l’hiver, il peuvent y dormir au chaud sous une table, jusqu’à deux heures du matin. A ce point de vue, le Château-Rouge, connu aussi sous le nom de Guillotine et situé 57 rue Galande* est le lieu le plus clément aux escarpes et surtout aux purotins. Son rez-de-chaussée se compose de trois pièces. La première, celle qui donne sur la cour, est immense ; elle est à peine éclairée, la seconde est grande et le gaz y brûle furieusement ; la troisième est minuscule et toute noire, des vagabonds somnolent dans la première ; des marlous et des scélerats jouent et boivent dans la seconde ; des gens ivres morts dorment dans la troisième.  (…)Une odeur fade à faire vomir, une odeur qui est un mélange d’une sorte de panade, d’eau de javelle et d’ipéca s’évade de ces corps serrés sous leurs guenilles dans des collants de crasse. (…) Le tenancier Pierre Trolliet, un géant habillé d’un tricot de laine, coiffé d’une calotte plantée de travers sur des cheveux qui frisent ; il mâche un cigare d’un sou, crache sec, hérisse une dure moustache sur une bouche piquée de bleu  par des points de poudre...........(…)Trolliet marié à une géante au teint couperosé et aux cheveux couleur d’acajou, un type d’ogresse alsacienne. Certains soirs, des crises de joie soulèvent toujours sans que l’on sache pourquoi, ces miséreux ; alors le repaire se mue en un cabanon de fous ; on se range en cortège, l’on s’empare d’un seau vide et joue du tambour dessus ; un autre arbore au bout d’un balai un torchon en guise de drapeau, tout l’établissement défile en poussant des cris d’animaux, et cela finit par un chahut".........

Extrait de La Bièvre à Saint-Séverin.

Atget qui a photographié la maison avant sa démolition la situe au numéro 61

En 1885, l'assassin Gamahut fut arrêté au Château rouge, Jules Jouy lui avait dédié cette chanson au goût douteux  Au Chat Noir après son exécution à "L'Abbbaye du-monte-à-regrêt" :

Gamahut, ecoutez-moi donc,

Est-ce qu'on souffre encor quand on a plus d'tête ?

Gamahut, écoutez moi donc,

Est-ce qu'on souffre encor quand on a plus d'tronc ?

 

Auguste Vitu raconte que c'est dans ce cabaret qu'en 1887 :

"Trois hommes ont proposé, accepté etréalisé le pari de jeter une femme à la seine. La victime était une chiffonnière ivre. L'enjeu était de deux sous, prix d'un petit verre d'eau de vie"

Le propriétaire à la fin du XIX°, s'associa avec une agence de voyage, un contrat lui faisait obligation d'accueillir une clientèle désireuse de découvrir les bas-fonds parisiens. Il avait engagé des comédiens qu'il déguisa en truands, en gigolettes, en bagnards et chiffonnniers. Avec les habitués, des ivrognes qu'il abreuvait gratuitement. L'illusion était parfaite. La maison disparue lors du percement de la rue Dante. L'immeuble qui le remplace aujourd'hui est en briques....rouges !

23:20 Publié dans La Bièvre et Saint Séverin | Tags : chateau rouge, huysmans, cadiou, trolliet, rue galande | Lien permanent | Commentaires (0) | | | | Digg! Digg

All the posts