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07/12/2012
Embarquement de jeunes détenues Française à Toulon, en partance pour Cayenne.
Par Bernard Vassor
C'est sur le modèle Anglais de Botany-Bay (près de Sidney) fondée en 1777 en Nouvelle Galle du Sud* (Australie) que fut créée la colonie pénitencière de Cayenne qui deviendra le Botany-Bay Français. La différence étant qu'en Angleterre on envoyait indifféremment toutes les femmes qui voulaient s'expatrier, tandis qu'en France on ne prenait que les détenues de nos prisons. L'inconvénient du climat et des fièvres et des maladies infectieuses étaient préférables aux yeux des prisonnières devant effectuer de longues peines, aux séjour abrutissant des maisons centrales. C'était même une faveur accordée aux jeunes prisonnières ayant eu une bonne conduite. Celles qui étaient ainsi expédiées devaient plus ou moins trouver un mari afin de rendre féconde notre colonie. Une fois arrivées à la Guyane, on les employait à des travaux de leur sexe, et, si seulement elles continuaient à donner satisfaction, elles étaient admises à contracter mariage avec les condamnés plus ou moins de leur choix, qui eux-mêmes devaient s'être distingués par une conduite exemplaire. Après le mariage, on donnait aux épousés une concession de terre sur les établissement du Maroni situés sur la partie la plus saine du pays. Il n'était pas rare que les condamnés ayant purgé leur peine restèrent sur place pour devenir de parfaits colons.
*Encore une fois, les Britanniques se sont distingués en étant en avance sur leur temps pour la création des bagnes , et plus tard, sur l'invention des camps de concentration.
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Juvisiens et Juvisiennes, et, si vous perpétuiez la coutume de Juvisy-sur-Orge du fauteuil brulé ?
Par Bernard Vassor
Sur les flancs verdoyants d'un coteau vert que le couchant jaunit, se trouve un charmant hameau perché sur une colline ayant pour nom est Juvisy, dont les pieds baignent de la rivière d'Orge. C'est de plus un des plus anciens villages de France. Un voyageur au dix-neuvième siècle séduit par la beauté de l'endroit y fit une halte. Il assista par hasard à une bien curieuse cérémonie. A la sortie de l'église, une noce joyeuse sortit, ménétriers et tambourins en tête pour se diriger vers un pont sur lequel un bucher avait été dressé sur la plateforme duquel un fauteuil de la mairie avait été posé. Le cortège nuptial s'arrêta, puis, au signal donné par le père de l'épousée, les violons et timbales jouèrent un air des plus gais, et pendant que le marié était immobilisé par ses amis, d'autres juchaient la mariée entravée sur le fauteuil. Les garçons d'honneur mirent le feu au bucher sous les cris et les rires de l'assistance devant la frayeur de la jeune femme et l'impuissance du marié. Lorsque le feu lécha les pieds du fauteuil, les apprentis bourreaux mirent un terme à l'inquiétude des jeunes gens en déliant et faisant redescendre la jeune épousée qui n'avait pas du tout trouvé celà à son goût. Alors les invités, se prenant par la main tournèrent un long moment autour de ce lieu de sacrifice improvisé, laissant le fauteuil se consumer entièrement.
Le voyageur voulant satisfaire sa curiosité, se mit en quête de renseignements pour avoir le fin mot de cette étrange cérémonie. La première indication qu'il obtint, était que ce sacrifice était réservé à chaque dernière fille d'une famille qui se mariait. Restant sur sa. faim, l'étranger décida d'interroger l'instituteur du village qui le tira d'embarras. Rappelons que c'est à cet endroit que le général romain Labiénus fut arrêté dans sa course pour la conquête de Lutèce. Plus tard, un chef puissant et renommé avait trois filles, deux étaient vouées au culte druidique, mais, la dernière nommée Valla tomba amoureuse d'un des guerriers sous les ordres de son père. Ce jeune homme nommé Vintex avait été initié par un ermite chrétien dont il avait reçu l'onction de l'eau sainte. Mais, Numez, un des Druides suprèmes, véritable pontif investi parmi les plus redoutés du territoire des Carnutes avait fait à la jeune fille des propositions d'union qu'elle avait repoussé avec horreur. Le maître des Saronides décida alors de la perdre. Le jour même du mariage, Numez le disciple de Teutalès devant l'assemblée des druides réunis pour la circonstance déclara que la fiancée de Vintex avait cherché par tous les moyens cherché à le seduire pour découvrir les secrets du culte des druides. Ce crime étant le plus implacablement puni, Valla fut aussitôt remise entre les mains des Eulates avec l'approbation des Bardes et des Ovates pour être brulée vive devant la statue de Teutalès. La foret de chênes s'emplit d'une foule immense et une longue file de Druide se rendit sur le lieu de l'exécution.
Le christianisme avait déjà jeté de profondes racines dans la Gaule, et, nombreux dans l'assistance étaient partisans de cette secte nouvelle. Les Bardes ouvraient la voie en chantant des hymnes pieux en s'accompagnant de leurs rottes instruments qui avaient beaucoup de ressemblance avec la lyre des Hellènes: venaient ensuite les Saronides, puis les guerriers Vachères et enfin Valla morte d'effroi, soutenue fermement par le sacrificateur qui l'attacha sur un siège qu'il fit monter au sommet du bucher. Le fut était à peine allumé, quand un homme fendit la foule. C'était le saint ermite Hilaire. Arrêtez ! s'écria-t-il, au nom du dieu vivant ! Cette jeune fille n'est pas coupable, celui qui l'accuse est un imposteur !--Tu mensmisérable canaille, ton dieu n'existe pas. Pendant ce temps les flammes du bucher atteignaient la plante des pieds de Valla. Alors, se jetant à terre, le saint ermite levant les yeux au ciel implora le Seigneur. Aussitôt un coup de tonnerre retentit, une lame de feu traversant les nues frappa Numez qui tomba foudroyé face contre sol. Il s'ensuivit un torrent de pluie si intense que le bucher fut aussitôt eteint. Valla délivrée put se marier avec Vintex et toute la tribu se convertit à la religion nouvelle.
Voila pourquoi à Juvisy, la coutume veut que le jour du mariage de la dernière fille d'une famille, un fauteuil de la mairie soit sacrifié aux flammes de l'enfer.
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06/12/2012
Les Magasins réunis sur le boulevard du Temple et l'aménagement de la place du Château d'eau.(aujourd'hui place de la République)
Par Bernard Vassor
Dessin effectué en cours des travaux de ce qui allait devenir la place de la République.
L'agrandissement de la place du Château d'eau et l'agrandissement de la rue du Temple réalisés en 1866, ont permis l'alignement parallèle à l'axe du boulevard du Temple. En face de la caserne du Prince Eugène à l'autre angle de la rue du faubourg du Temple, fut confiée la construction par Gabriel Davioud de ce véritable palais de la consommation que sont "Les Magasins Réunis"* dont la commande avait été commanditée par le "Crédit Foncier international Belge" qui exigea de son côté qu'une partie de ce magasin soit transformée en immeuble de rapport. A ces contraintes s'ajoutèrent celle du préfet Haussmann qui obligea Davioud à copier les plans de la caserne qui lui faisait face. Pour l"aménagement de la place que le baron préfet voulait obrenir, il s'agissait ensuite de répéter cet alignement du côté du boulevard du Temple et Saint-Martin en pratiquant une large brèche dans les propriétés qui bordent les voies publiques aux abords du débouché de la rue du Temple. Le projet doit ètre complété plus tard par l'agrandissement de la place vers l'ouest, à la rencontre du boulevard Saint-Martin et du boulevard Magenta, où il est proposé la construction d'une salle monumentale destinée à accueillir des orphéons (qui ne verront jamais le jour) des écoles communales (c'est aujourd'hui la Bourse du Travail). Cette nouvelle salle ferait face au débouché du boulevard du Prince Eugène (Voltaire) et elle serait isolée des maisons voisines par une voie de douze mètres de largeur qui communiquerait de la rue du Château d'Eau à la rue de Bondy (René Boulanger)
Nous pouvons lire dans les journaux de l'époque : "C'est sans contredit après nos grands palais, un des édifices les plus remarquables"
12:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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05/12/2012
L'embarquement de 400 femmes pour "repeupler" le territoire de Washington.
Par Bernard Vassor
Un citoyen américain après la guerre de cessession, ayant déploré que le peuplement du territoire de l'état de Washington restait stationnaire et que les arrivages de colons n'arrivaient pas en assez grand nombre, se mit à rechercher les causes de ce fait anormal. Il découvrit bientôt que le nombre de femmes était tout à fait hors de proportion avec celui des hommes, et comprenait une seule femmes pour neuf hommes, qui étant dans l'impossibilité de se marier ( le "mariage pour tous"n'existait pas encore ) obligeait les jeunes garçons à s"éloigner de cette contrée.
Ce citoyen gentleman se mit alors à parcourir les Etats du sud et réussit à convaincre 700 jeunes ou moins jeunes filles célibataires de venir s'établir dans l'Etat de Washington et d'y trouver un mari.
Le gouvernement n'était pas décidé à financer cette émigration de pondeuses, si bien que ce riche colon marieur prit à sa charge le transport de 400 de ces nouvelles recrues destinées au peuplement de sa ville, laissant sur le carreau les 300 autres qui furent invitées à retourner d'où elles venaient !
18:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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Le Havre, UNE CORRIDA EN PLEIN COEUR DE LA VILLE EN JUILLET 1868. Alexandre Dumas père se fait le chroniqueur des festivités
Par Bernard Vassor
Dessin de Gustave Doré.
Alexandre était resté 4 mois au Havre pour assister aux festivités de l'Exposition maritime internationale. Arrivé le 23 juin 1868, il n'en repartira que 4 mois plus tard, excepté quelques brèves escapades en Normandie. Il aimait particulièrement cette ville, à tel point qu'il déclara au "Journal du Havre" :-Rien que pour les courses de taureaux et l'aquarium, non seulement je serai venu au Havre, mais j'y reviendrais. Sa santé s'étant détériorée, je crois qu'il ne revint jamais au Havre.
Dans ce même journal, une mention toute particulière pour la relation drôlatique et même désopilante (à la Dumas) de sa visite à l'aquarium, et de la descrition de ses occupants.
Les fêtes se succèdent, l'exposition est un heureux prétexte. Voici que tous les dimanches, des courses de taureaux parfaitement authentiques y ont lieu.-Que des afficionados se le disent ! Pour un peu, toute la foule qui s'y rend par le chemin de fer de l'Ouest va parler espagnol ! La Société a organisé des trains de plaisir le samedi soir, toute la foule qui s'y rend disons-nous, va parler espagnol. On entend déjà au départ proclamer avec un accent épouvantable : Abanico y à los toros ! (unéventail pour les taureaux) Ce qui, compte tenu de la chaleur cuisante des derniers jours, était parfaitement justifié.
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04/12/2012
Le Mans en 1867 : une ville chère à mon coeur
Par Bernard Vassor
Le Mans mérite une attention particulière, on remarque dans cette cité une cathédrale remarquable, et à l'époque, deux belle églises, deux séminaires, l'ancienne abbaye de la Couture où sont installés la préfecture, la bibliothèque et le muséum d'histoire naturelle. Les principales industries : les tpoiles, étamines, mouchoirs, cire, miel, bestiaux, volailles (et des rillettes bien sûr), les poulardes du Mans jouissent d'une grande renommée. C'est la patrie de "Montenard de Tressan, Evesque du Mans,Conseiller du Roy en tous ses Conseils d'Estat et Privé premier Aumonier du duc d'Orléans Frère Unique du Roy", de Germain Pilon, génie du maniérisme, un des plus grands sculpteurs de la renaissance à qui l'on a donné le nom d'une rue à Pigalle, du général Marceau. C'était jadis, sous les Romains et sous Charlemagne, la capitale gauloise des Aulerci Cenomani, appelée Civitas Cenomanorum, d’où provient le nom du Mans. Le peuple Aulerque aurait mobilisé 5000 hommes pour soutenir Vercingétorix d'après Jules César (Commentaires sur la Guerre des Gaules)
. La cité fut saccagée par les Normands au IXe et Xe siècle, puis, ravagée par la peste, les guerres et les incendies et, bien qu'elle ait perdu beaucoup de son importance, elle reste malgré tout dans un état assez prospère.
15:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | | | |
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03/12/2012
Le banquet des homéopathes au restaurant Le Véfour, à l'occasion du 114e anniversaire de Samuel Hahanemann le 12 avril 1869..
Par Bernard Vassor
Similia similibus curantur.
Les semblables sont guéris par les semblables.
Né le 12 avril 1755 (d'autres disent le 15), Samuel Hahanemann inventeur de la médecine homéopathique, mort dans le neuvième arrondissement de Paris le 2 juillet 1843 rue de Milan.
Un banquet avait été organisé pour cet anniversaire, accueillant des médecins homéopathes venus du monde entier au restaurant "Le Véfour"au Palais-Royal. Au dire de ses disciples, Hahnemann fut un génie puissant et hardi qui révolutionna la science médicale en pratiquant dès 1800 un système qui consistait à traiter des maux que l'ancienne médecine ne guérissait pas toujours. C'est devant une table abondamment garnie que les médecins portant de nombreux toasts, avaient oubliés les principes de la dose infinitésimale, réunis sous la présidence du docteur Lowe, médecin savant et homme du monde.
La réunion fut très gaie et des clients du Véfour furent très surpris d'entendre cettte vénérable et très sérieuse assemblée entonner des chansons parfois un peu leste, dont les refrains étaient joyeusement répétés en choeur.
En complément à consommer de façon non homéopathique :
http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2008/12/...
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Des travaux de nuit à la lumière électrique en 1868.
Par Bernard Vassor
Pour la construction de nouveaux bâtiments sur le quai Voltaire destinés à recevoir les locaux du journal "Le Moniteur". Devant l'urgence, comme dans d'autres endroit de Paris, il y a des travaux que l'on pousse activement et pour lesquels il est nécéssaire de travailler de nuit. Grâce à la lumière électrique, cela est possible.
Le journal de propagande politique fut fondé par le boulimique et formidale Charles-Joseph Pankouke (1736-1798) en 1789. Il faut savoir qu'il y eut un conflit d'opinion entre Napoléon III et la direction du quotidien, le journal fut absorbé par le ministère Rouher présidant le conseil d'Etat pour s'appeler à partir du 1 janvier 1869 "Le Journal officiel de l'Empire Français".
On comprend mieux l'impatience de l'empereur de pouvoir rentrer dans ses murs en quelque sorte. A la suite d'un procès retentissant, le Moniteur fut rétabli dans des droits.
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